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Abraxas
Salut,

Cette subdivision de Riffard pourrait (et d’ailleurs j’ai souvenance qu’il le présente ainsi aussi) être perçu comme étant purement arbitraire, ou plus exactement dans son cas, académique, d’ailleurs il met de mémoire en garde dans son livre, le sujet de l’ésotérisme étant par définition tellement vaste que chaque vision exposer ne peut jamais refléter ce qu’il est dans son ensemble. Il s’agit d’une distinction qui ne cherche qu’à faciliter la classification de ce méli-mélo de pratiques, d’un point de vue « hermétique » et que je reproduit d’ailleurs dans la structure des sous-forums, il n’y aurait que trois arts occultes à savoir l’astrologie, l’alchimie et la magie, mais cet vision est réductrice et c’est ce qui incite je pense riffard à vouloir l’étendre (même si je relirais ce passage pour en être certains). Même si le résultat sera toujours discutable, parce que liés au sensibilité et au référentiel de chacun.

Bien sûr que dans la conception judaïque la notion de démons n’est pas celle de la chrétienté, d’ailleurs ces fameuses clavicules de salomon, sont elles-mêmes basé sur le testament de salomon, dans lequel il construit le temple de Jérusalem en soumettant des démons, il s’agit là bien sûr d’une vision dans laquelle il n’y a pas la séparation « démoniaque » qui est faite par la chrétienté et toutes ces créatures immatérielles sont issus et soumises à Dieu, ce sont juste leur nature et leur fonction qui détermine ce qu’elles sont, on pourrait dire en simplifiant à l’extrême que les anges sont la « voix » diplomatique alors que les démons sont le bras vengeur. Maintenant ces « arts » goétiques ce sont clairement développé dans un réfentiel judéo-chrétien, la présence d’une évocation de « lucifer » et de ces comparses dans la magie d’abramelin, ainsi que le nom même des 72 démons du ars goetia montre bien, à mon avis, leur origine hétérogène. Alors il est tout autant juste de dire que la goétie est une magie démoniaque que de dire que c’est une magie divine, ça dépend du référentiel dans lequel on se situe. Et si Axaphat passait par là, il viendrait nous montrer qu’on peut également avoir une autre compréhension, une autre interprétation encore de ce qu’est la goétie. Mais pour le commun des mortels et dans l’acceptation la plus large de ce mot il s’agit bien d’une magie démoniaque.

Pour moi et c’est comme ça que je le comprends, la différence fondamental entre les deux formes de magie est la différence entre l’évocation et l’invocation, que levy résume ainsi dans sa propre version des clavicules :

Citation :

Les esprits s'attirent et se régissent hiérarchiquement les uns les autres. Ils s’unissent par chaînes et pas cercles.
Entrer dans un cercle, c'est conjurer, c'est à dire jurer avec les esprits du cercle.
En conjurant les esprits supérieurs, on ne les attire pas à soi, on s'élève vers eux.
La conjuration par évocation ne peut s'exercer qu'envers les esprits inférieurs.
Pour conjurer les esprits supérieurs, il faut se donner à eux.
Pour conjurer par évocation les esprits inférieurs, il faut les contraindre de se donner à nous.


Ce que je voulais certainement exprimé à l’époque ou j’ai rédigé cette réponse c’est que pour moi cette séparation fait du sens et que c’est celle qui me parle le plus. Pour moi l’évocation est la manifestation « physique » d’une entité, et même si je ne suis pas forcément d’accord avec levy, car on pourrait considérer que l’eucharistie chrétienne est une évocation dans ce sens ou on appelle l’esprit de Dieu à se manifester, et ainsi argumenter que cette forme de magie n’est effectivement en rien « inférieur ».

Mais cela dit j’aime beaucoup cette idée de l’élévation vers les esprits supérieur, ou c’est le mage ou son message qui se déplace, et c’est bien le sens des prières, des invocations, et de l’autre celui ou on appel des esprits à se manifester. Il y a ici une différence entre ces deux mouvement que tu mentionne, et même si Héraclite les voient comme identiques, pour moi monter ou descendre ce n’est pas pareil, du moins comme tu l’indique il y a une différence de méthode, et peut-être pas toujours de finalité, comme tu le souligne également indirectement.

J’aime bien aussi la définition de Crowley à ce sujet qui fait le distinguo quant à lui entre l’invocation qui est un appel « intérieur » et l’évocation un appel « extérieur » et ainsi son « invocation à Horus » est un appel à se manifester « à l’intérieur » de lui-même, une sorte d’appel à la possession. La question de la manifestation est donc peut-être secondaire après tout dans cette distinction entre évocation et invocation, c’est en cela que la définition de Crowley est encore plus attirante.

Bref, tout cela ce ne sont peut-être que des considérations sémantiques secondaires, cependant il me plait d’adhérer à cette différenciation entre d’un côté la goétie que je vois comme un synonyme d’évocation et la théurgie que je vois comme un synonyme d’invocation et au-delà, comme le soulignait david à l’époque de chemin quasi mystique d’union au principe divin, c’est en ce sens que je disais à l’époque que je suis d’accord avec cette séparation. Car c’est ainsi que je comprends la distinction de Riffard, avec évidement en tête ce texte de Levy que je cite, même si je suis loin d’être d’accord avec tout ce qu’il a écrit et encore plus dans ce texte…. Bref la séparation « théurgie » comme invocation « interne » de relation au principe divin et de goétie comme évocation des sous-fifres dudit principe me plait personnellement.

Après, le terme de « théurgie » peut rapidement devenir un terme fourre-tout étant donné que sémantiquement il fait référence au divin… et qu’on peut considérer à juste titre que tout est divin, et donc que tout magie est théurgique par définition. D’ailleurs on le trouve cuisiner à toute les sauces dans le monde ésotérique.

D’ailleurs en aparté, j’ai changé mon avis sur la question de la théurgie selon « Moryason » sa définition qui me paraissait intelligente à l’époque me parait aujourd’hui plus éloigné du chemin que j’ai choisi de suivre et de ma propre compréhension des choses, du moins même si je rejoins une partie de sa définition elle me semble aujourd’hui alourdis par des considération « scientiste » qui n’ont pas lieu d’être et le concept de « principe divin » a pris dans ma conception des choses une tout autre signification….

Grüssi

Abra
Abraxas
Bonjour,

La théurgie est un des nombreux "arts occultes", je vais essayer ici de recopier la classification des ésotérisme morphologiques tel que proposé par Pierre A. Riffard. Le tableau est juste une manière de classifier les différentes formes que peuvent prendre l'ésotérisme dans son coté opératif.

Pierre A.Riffard - L'ésotérisme a écrit :


1. L'alchimie
Alchimie pratique
Alchimie spirituelle
Ars Magna

2. L'Astrologie
astrologie influencielle
astrologie symbolique
astrologie philosophique

3. Divination
divination médiate (mantique)
divination directe (voyance)

4. Hiérurgie
hiérurgie artisanale (ex. compagnonnages)
hiérurgie royale (ex. arts martiaux)

5. Magie
magie naturelle (physique)
magie rituelle (magie)
magie "inférieur" (goétie)
magie "supérieur" (théurgie)

6. Médecine occulte
médecine alchimique (iatrochimie)
médecine astrologique (iatromathémathique)
médecine chamanique (des hommes-médecinne)
médecine chinoise (ex. acupuncture)
médecine hermétique
médecine magique et magnétique
médecine naturelle (ex. par les plantes)
médecine spirituelle (ex. par les prières)

7. Talismanique


Je suis d'accord sur le principe de la division de la magie entre la goetie et la theurgie, la goetie étant la magie des évocations.

Le mot théurgie pour moi fait reference a une magie "divine" ce qui souligne le fait que la magie n'est qu'une mise en oeuvre des principes divins. Pour reprendre la definition de moryasson :

Citation :

La magie est la science et l'art de soumettre l'electromagnetisme individuel à l'action de l'electromagnetisme universel afin de dénouer l'entrelacement névrotique des énergies structurant le psychisme et l'intellect et de permettre ainsi l'émergence d'un état divin en l'homme.
Alexandre Moryasson – La lumière sur le royaume



Grüß

Abra
Solomon Kane
A ceux et celles qui s'interrogent sur la signification de ce mot, voici une petite définition pas piquée des vers proposée par le site http://www.cosmovisions.com .

Théurgie ( du grec théos, Dieu, et ergon, ouvrage ). Ce mot, qui signifie proprement opération divine, paraît avoir été introduit dans le vocabulaire philosophique et théologique par les Alexandrins. Il désigne l'ensemble des procédés par lesquels les humains peuvent se mettre effectivement en relation avec la divinité ou, plus généralement, avec les puissances surnaturelles . En ce sens, la magie elle-même peut être considérée comme une branche de la théurgie, laquelle dès lors contiendrait aussi bien l'évocation des morts et des démons que l'extase. Ou plutôt il y aurait lieu de distinguer une théurgie inférieure, à l'usage des magiciens et des sorciers, et une théurgie supérieure, réservée aux théologiens et aux philosophes. L'une et l'autre cependant reposent au fond sur le même postulat, à savoir qu'il existe des lois en vertu desquelles certaines conditions étant remplies, les puissances surnaturelles doivent nécessairement se révéler ou se communiquer aux humains, de telle sorte que la connaissance de ces lois donne à celui qui les possède, et qui peut et veut s'en servir, un véritable empire sur les forces du ciel et de l'enfer. On retrouve cette même idée au fond de beaucoup de cérémonies religieuses, et, par exemple, dans le catholicisme, la plupart des sacrements peuvent être considérés comme rentrant sous la formule de la théurgie, en particulier le sacrement de l'Eucharistie, où le prêtre, par la vertu des paroles de la consécration, force en quelque sorte la divinité à venir s'enfermer sous les apparences du pain et du vin. (E. Boirac).

La théurgie n'est en réalité que la philosophie occulte, cherchant à se mettre en rapport avec Dieu, d'une manière sensible, quand l'esprit ne sait pas encore ou ne peut plus s'élever jusqu'à lui par la pensée. Les Égyptiens, les Chaldéens, les Persans pratiquèrent la théurgie. Dans les derniers temps de la philosophie grecque, les Néoplatoniciens, qui se rattachaient à l'Orient, s'adonnèrent aux pratiques de la théurgie. Porphyre s'arrêta assez tôt sur cette pente pour se demander si la théurgie n'était pas le délire d'une âme religieuse qui fait de rien des montagnes. Après lui, Jamblique et ses successeurs la regardèrent comme le seul moyen de s'unir aux dieux. La philosophie devint pour eux la théurgie, et la science hiératique, si pratiquée en Égypte, remplaça les doctrines de Platon et de Plotin. Julien fut un sectateur ardent de la théurgie, aux secrets de laquelle il fut initié par Maxime, le théurge le plus renommé de son temps. Proclus semble considérer la théurgie plutôt comme la doctrine commune d'une école particulière que comme une croyance extravagante que quelques Alexandrins auraient partagée, et il attribue aux théurges plusieurs opinions sur des questions purement spéculatives, telles que la nature de Dieu et les hypostases divines. Cette opinion de Proclus rappelle celle des critiques qui rattachent la théurgie à certaines sectes de Gnostiques. (R.).

Haaaa ! Tout de suite on comprend beaucoup mieux !

Dav, futur candidat à Questions pour un Champion
 
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