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zazaraignee
Bonjour

Pour ma part, je préfère tout bêtement polir le bois de la baguette avec de la cire d'abeille que l'on trouve sur le marché, en quincaillerie (commerces ou l'on vent des outils et toutes sorte d'articles, j'ignore si vous dites la même chose en Europe, chez nous, c'est une quincaillerie, même nom que les bidules qu'ils vendent... bon je la ferme).

Autrement, je mets une couche ou deux d'un verni clair qu'on trouve aussi en quincaillerie. Mais je préfère le 'toucher' du bois ciré. C'est une question de goût, j'imagine. Très souvent (pour ne pas dire presque tout le temps), je décore mes baguettes à la pyrogravure. Le vernis a alors tendance à faire des bulbes dans les creux ou sillons du tracé des dessins, ce qui au final n'est pas très joli. C'est une autre raison qui me fait préférer la cire. Si celle-ci s'accumule dans les sillons du dessin, on peut l'enlever avec la pointe d'un cure-dents.

Si j'ai l'air de poster ce message à contre courant, c'est qu'il y a eu des délais entre le moment où je me suis inscrite et le moment où j'ai trouvé le temps de répondre à cette discussion. Aussi, ne m'en veuillez pas, je vais tout relire. Le but était à l'origine de faire quelques expériences avec les vernis. J'ajouterai mes résultats, réussites ou échecs.

à bientôt.
Abraxas
Salut Anthony,

J’imagine que quand tu dis « j’ai lu « la baguette magique » tu parles bien évidemment de l’excellente publication de ce forum faite par votre serviteur et qui détaille avec moult précision et citations ce qu’est la baguette (si ce n’est pas encore fais alors il suffit de cliquer sur l’icône « publication » dans le message flash du forum ou d’aller là http://abrasax.yolasite.com/download.php). Je ne prétends pas détenir la vérité et quand j’ai rédigé la dite publication j’ai volontairement montré plusieurs traditions et « opinions » différentes sur la baguette magique, bien sur j’ai ma propre opinion, mais chacun doit comprendre et croire par lui-même.

La magie évocatoire de Bardon n’est pas « pensé » pour quelqu’un qui débute dans le domaine de l’ésotérisme, personnellement je n’ai jamais pratiqué de magie évocatoire et c’est un domaine qui me semble à des années lumières de mes connaissances et capacités actuelles. Ce que je sais, à force de recherche et entre-autre grâce à l’excellent travail d’Evisul sur le forum consacré à l’Adonisme (voir liens en bas de page) c’est que cet ouvrage de Bardon reste partiellement « codé » et donc n’est pas utilisable « tel-quel », c’est d’ailleurs le cas de beaucoup d’ouvrages traitants du sujet. Il faut comprendre que comme ces pratiques ont de tout temps été considérées comme partiellement dangereuses, elles n’ont jamais été révélées totalement ou du moins elles sont souvent codées de manière à ce que seul ceux qui font preuve de volonté, de connaissance de sensation et de conscience concrète de leur actions soit capable de poursuivre ce chemin jusqu’au bout.

Dans les grimoires anciens (et je pense ici particulièrement au différentes versions des clavicules de salomon et à l’« ars goetia », connu grâce au traduction de Mathers) l’opérateur doit souvent s’armer d’une épée et non, uniquement d’une baguette, afin de pouvoir procéder à la cérémonie de magie évocatoire. Bardon n’en fait pas mention. Où est la vérité je ne sais, par contre ce qui est sur c’est qu’il existe des différences conséquentes pour la pratique entre les différents auteurs qui traite du sujet. De même, le résultat et le but même de la magie évocatoire n’est pas compris de la même manière suivant les différents enseignements. N’ayant pas totalement la maitrise de cette notion de « but » je ne vois pour ma progression personnelle, pas d’intérêt immédiat dans ces pratiques, mais je suis sur que cela viendra en son temp.

Pour revenir à ta question, je pense que tu parle de la baguette de type « tube en cuivre » dont parle Bardon et que Manoury entre-autre déconseille. Je n’en ai personnellement jamais testé (mais j’en ai vu dans le commerce), et je dois dire que je préfère ma baguette « faite maison » en bois. La symbolique du bois, renforce pour moi dans le mental les propriétés spécifiques de la baguette qui sert également de « lien » entre la sphère astrale (éthérique ou spirituelle), la sphère mentale et la sphère terrestre (qui sont les trois sphères principale d’après Bardon).

La notion d’ « electromagnétisme » développé par Bardon, si elle m’a paru cohérente au début de mon chemin, me parait aujourd’hui pleine d’incohérences, en particulier parce que Bardon mélange « physique » réelle et image métaphorique ou symbolique. L’ « électromagnétisme » n’est qu’une seul et même force, dans son ouvrage d’ailleurs bardon parle bien de « fluide électromagnétique », il le nomme d’ailleurs parfois « force od » en référence à ce fluide, les enseignement de l’ésotérisme orientale lui donneront le nom de « Ki » pour le Reiki par exemple ou de « Chi » pour le Tai-Chi, il s’agit de la même chose, c’est une force « indivisible » mais qui peut servir pour « attirer » ou « repousser » pour reprendre des expressions plus « parlante » à mes yeux. Il n’y a pas dans une baguette à proprement parlé de pôle – et de pôle + qu’on devrait s’imaginer comme étant magnétique pour l’un et électrique pour l’autre. La Baguette en elle-même n’est qu’un conduit, un tube, un condensateur pour reprendre l’expression de Bardon, en ce sens elle ne fait que conduire, condensé ou dirigé l’énergie, le souffle vital, la force Od, le Ki de l’opérateur (et chacun dans son référentiel magique, comprendra et nommera cette force différemment). Elle n’est d’ailleurs pas indispensable pour cela, puisque nombre de praticien utilise leur Mains naturellement pour diriger leur énergie personnelle. Maintenant comparer cette force répulsive ou ce pole + avec l’électricité (qui a par définition 2 pôles) et cette force attractive ou ce pole – avec le magnétisme (qui a également par définition 2 pôles) me semble particulièrement confus, même d’un point de vue symbolique.

La baguette a cependant « un sens » et c’est celui que tu lui donne, la mienne par exemple à un cristal de roche a son extrémité « émettrice » et un onyx a son extrémité « réceptrice », la simple couleur « noir » (qui absorbe la lumière) renforce dans mon référentiel symbolique cette correspondance, mais c’est moi qui ai choisi de faire ainsi, d’autre feront autrement. Je tiens personnellement donc toujours ma baguette par le manche en la saisissant à pleine main, au début j’avais mis une gaine de cuir, mais j’ai finalement préféré l’enlever et je suis pleinement satisfait du résultat. Ici le coté « pointé vers l’extérieur » est celui que j’ai défini, je n’ai pas de gant en soie (je ne sais pas d’ailleurs ou tu as lu cela) et je ne la tiens pas par le milieu.

N’ayant pas essayé la baguette que tu décris pour les opérations que tu décris je ne peux pas me prononcer sur ces « résultats ». Par contre, dans mon cas, la baguette m’aide à « visualiser » les formes que je trace et à « focaliser » ou « diriger » ma concentration, elle agit comme une sorte d’aimant qui capte et émet, du moins c’est comme ca que je l’imagine dans mon propre référentiel.

En espérant que cette réflexion ouverte, même si elle ne répond pas forcément à ta question, t’amène sur la piste et te pousse à te poser les bonnes questions, auxquels j’en suis sur tu trouveras une réponse par toi-même.

Grüssi

Abra
anthony
Bonjour,

J'ai lu " la baguette magique " ainsi que " la pratique de la magie evocatoire " de Mr Bardon. Je suis très intéressé par la confection d'une baguette électromagnétique, décrit par Mr Bardon. Auriez vous plus d'information sur ce type de baguette et son emplois ? Cette baguette est elle dangereuse ( si l'entité a une vibration superrieur a vous) ? Doit on obligatoirement la saisir en son centre avec des gans de soie ? La baguette ayant un sans + et - , quel coté doit être pointé ver l'exterrieur ?
L'avez vous déjà essayé ? Avec quel résultat ?

Plein de questions sincère... toutes vos observations, conseils, informations seront les bienvenues.
Merci
Abraxas
Bonjour,

J'ai ré-écrit le passage sur les vernis pour les baguettes magiques dans ma publication. Je vous le livre tel-quel.

On peut aussi vernir sa baguette, le vernis offre beaucoup d’avantage, et vous permettras de protéger votre baguette de l’usure du temps. L’idéal étant de fabriquer son vernis soi-même.

Voici une recette rapide et pratique que vous pouvez utiliser. Commencez par vous procurer 10g de résine de sang de dragon, cette résine rouge dont on se sert aussi dans beaucoup de rituel était le colorant que stradivarius utilisait pour fabriquer le vernis de ces violons. La résine doit être sous forme de poudre très fine, au besoin réduisez la dans un mortier. Placez les dix grammes dans un récipient en verre ou en plastique que vous pourrez fermer solidement (une petite bouteille avec un bouchon fera parfaitement l’affaire), recouvrez la résine avec 1dl d’alcool d’ébénisterie (à 95°, à défaut de l’alcool à 90°), rajoutez ensuite 5 gr d’Alun, laissez reposez le mélange de manière à ce que la résine se dilue bien dans l’alcool. Avant l’utilisation secouez et votre vernis est enfin prêt. Si votre résine ne se dilue pas bien vous pouvez chauffer le mélange au bain-marie en prenant bien les précautions d’usages (pensez à bien ventiler la pièce, chauffez a feu doux uniquement).

La recette est donc :
Sang de dragon : 10 grammes.
Alun : 5 grammes.
Alcool : 1 dl

Vous pouvez consacrer chaque ingrédient séparément (si le cœur vous en dit) ou bien le vernis obtenus.

Pour appliquer votre vernis sur la baguette, le bois doit être très propre et ne pas contenir de poussière, commencez donc pas le polir un peu avec du papier de verre extra fin, pour obtenir une surface uniforme. Frotter ensuite le bois avec un chiffon sec pour enlever toutes les poussières. Vous pouvez également frottez le bois avec une solution d’acide nitrique et d’eau en proportion de 1 pour 5, pour que la couleur accroche mieux. Vous pouvez également utiliser de la poudre de laine de verre afin d’obtenir une meilleur finition.

Pour l’application utilisez un pinceau, il faut rajouter plusieurs couches pour obtenir une bonne couleur et une bonne protection, les couches doivent sécher relativement longtemps (comptez une bonne journée de séchage) et doivent être relativement fine, n’appliquez pas trop de vernis à chaque couche et ne touchez surtout pas le vernis pour voir si c’est sec au bout de quelques heures sinon vous allez faire des gros pâtés avec vos doigts. On considère généralement qu’il faut 7 jours et donc 7 couches pour faire un bon vernis (et cette récurrence du chiffre 7 même dans l’ébénisterie est plus qu’une coïncidence).

Ne touillez pas le mélange avec votre pinceau, et n’allez surtout pas jusqu’au fond de votre tube, sinon vous risquez d’accrochez quelques particules de saleté qui se déposeront ensuite sur votre bois, donc trempez toujours votre pinceau dans le dessus du mélange et égouttez le un peu avant de vous en servir, les couches doivent être relativement fine et uniforme. Pour unifier les couches de vernis on utilise aussi de l’huile essentielle de lavande, on en applique une goutte ou deux sur un chiffon et on frotte avec douceur la surface afin de la rendre plus uniforme, mais n’en abusez pas.

Vous pouvez ensuite appliquer une dernière couche de vernis transparent, voici quelques recette pour fabriquer un vernis transparent :

Vernis Ordinaire :
Gomme laque : 20 grammes
Benjoin : 6 grammes.
Alcool : 2 dl.

Ou

Gomme Laque : 15 grammes
Sandaraque : 7,5 grammes
Alcool : 1dl

Vernis fin
Gomme Laque : 15 grammes
Sandaraque : 8 grammes
Elémi : 5 grammes
Alcool : 1dl
On peut également changer la proportion de Sandaraque/Gomme Laque pour une plus grande souplesse (7,5 grammes de chaque).

Vernis Surfin :
Sandaraque : 15 grammes
Gomme Laque : 8 grammes
Térébenthine de Venise : 5 grammes
Elémi : 2,5 grammes
Benjoin : 3 grammes
Alcool : 1dl.

Les quantités sont données à titre indicative pour autant que les proportions soient respectées ont peut tout a fait fabriquer des quantités plus importantes. On peut remplacer l’Elemi par du Camphre.

On peut ajouter au vernis de l’huile de ricin ou de l’essence de thérébenthine environs 5g pour 1dl afin de donner une meilleur souplesse au vernis et donner une meilleur coulée.

On peut subsituer/combiner plusieurs résine ensemble afin, soit de donner des propriétés élastiques différentes, soit de renforcer certaines associations magiques. Les résines se classifient habituellement en durs, tendres et molles voici la liste des principales résines utilisées pour fabriquer des vernis :

Dur : Gomme Laque, Ambre et Copal
Tendre : Sandaraque, Mastic et Damar
Molles : Benjoin, Elémi, Térébenthine de Venise et Camphre

On peut évidemment teindre le bois avant de le vernir, voir rajouter de la teinture au vernis. Pour les correspondances planétaires voici les principaux pigments minéraux :

Mars : Terre d’Ocre (oxyde de fer), couleur rouge
Vénus : Malachite (oxyde cuivre), couleur verte
Soleil : Or
Lune : Argent
Mercure : Cinabre (Sulfure de Mercure), couleur orange [toxique]
Jupiter : Bleu ceruleum (oxyde d’étain + cobalt), couleur bleue [toxique]
Saturne : Céruse (Carbonate de Plomb), couleur blanche [hautement toxique]

On peut en rajouter de petites quantités dans le vernis pour rajouter une correspondance planétaires sans pour autant modifier profondément la couleur. Certains de ces pigments sont extrèment toxique et à manipuler avec d’extrême précautions (masque respiratoire pour la céruse sous certaines formes). L’idéal c’est de vous renseigner auprés d’un vendeur de pigments, on en trouve dans les boutiques d’arts.

Certains de ces résines et ces pigments sont relativement onéreux (par exemple mastic et cinabre pour ne citer qu’eux). Votre choix pour la fabrication dépendra donc également de votre budget.

Grüssi

Abra

[EDIT: J'ai édité mon message avec ce passage de mon fascicule etant donne que duhndoor n'as pas encore lu ma réponse]


Edité le 24-08-2010 à 01:05:35 par Abraxas


duhndoor
Bonjour,

Merci Abra pour ta réponse.
Maintenant un autre question :
Après le séchage, je voudrais la vernir, que me proposez vous comme vernis naturel fait maison ?
Sangdragon, mastic... ?
Utilisation : canalisation des basses entité

Merci de vos réponses
Abraxas
Bonjour,

Je pense que ca dépend de la nature de la branche, je m'explique rapidement.

Si c'est une nouvelle branche, c'est à dire une branche de l'année. Qui ont d'ailleurs tendance à être bien droite et bien pratique car elle possède peu de noeuds, alors il vaut mieux l'évider avant, sinon en séchant la partie molle qui est souvent relativement importante par rapport à la partie bois risque de déformer le reste de la branche.

Si c'est une branche plus vielle, alors la partie molle devrait être d'un diamêtre relativement petit. Et à ce moment je pense qu'il est plus pratique de l'évider "après" le séchage...

Donc pour résumer ca dépend un peu du diamêtre de la partie molle par rapport au reste de la branche, dans le doute mieux vaux le faire avant séchage.

Grüssi

Abra
duhndoor
Bonjour,

Pour fabriquer ma baguette, j'ai coupé précautionneusement un branche de sureau aux bonne longueur et bon diamètre.
Je viens de l'écorcer mais je me demande si avant de le faire sécher (suspendu à un poids) je dois enlever la moelle.
je sais que je devrais l'enlever mais avant ou après séchage ?

Merci de votre réponse
Abraxas
Avé à tous,

je suis en train de rediger un texte pour les publications du forum sur la baguette magique, je suis en train de compulser une centaine de pages de référence bibliographique. Parmis celle-ci quelques petites perles que j'aimerais vous faire partager...

Le Martinisme — R Ambelain a écrit :


II. — Des Objets Rituels
La Baguette. — La Baguette sera faite de bois d’amandier, unie et droite, de la longueur d’un bras environ. On la coupera soi-même, au soleil levant, un dimanche, face à l’orient. La Lune devra être croissante, allant vers son plein. Si l’Epi de la Vierge, Fomalhaut, se lèvent ou culminent, ce n’en sera que mieux.
[...]
Note additionnelle
L’Opérant, coutumier des Opérations de simple Magie cérémonielle, aura pu s’étonner de ta simplicité rituélique qui préside à l’élaboration de la Verge d’amandier, alors que la Baguette des Clavicules ordinaires est généralement fourrée d’une tige de cuivre rouge gravée, qu’elle est cerclée d’anneaux d’or, d’argent, de cuivre, de plomb, d’étain, etc... et qu’il est prescrit de ne la point laisser vierge aux extrémités, qui doivent être, soit munies d’une boule aimantée, soit scellées à la cire vierge.
La Verge d’amandier du Rituel d’Abramelin, ou de celui des « Illuminés d’Avignon », est purement symbolique. Elle est le témoignage tangible des pouvoirs réels que la longue ascèse de six mois a légitimement procuré à l’Adepte persévérant. C’est à dire qu’elle ne tire sa valeur que de celle que celui-ci reconnaît intimement à son Œuvre théurgique. Qu’il ait le moindre doute sur la valeur de son travail intérieur, et la valeur de la Verge est diminuée d’autant.
Le symbolisme de l’amandier est le suivant. C’est le « bois des Anges », pour les Cabalistes de jadis. En effet, l’hébreu shaked signifie amandier, et l’hébreu shakad signifie veilleur. Or, cette nuance (shaked pour shakad), ne se peut réaliser que dans l’hébreu pourvu des points massorétiques. Dans l’ancien hébreu mystique, le même mot s’écrit shin-hé-caph, sans qu’il soit possible de distinguer la nuance, hormis par le fait d’une Tradition orale ésotérique, constituant à proprement parler la quaballah.
L’ «amandier» (shaked) est l’arbre de « ceux-qui-veillent » (shakad), c’est-à-dire des Anges, que le Livre d’Hénoch nomme les veilleurs du Ciel ». C’est la Verge qu’exige de ses Prêtres le Dieu des Armées du Ciel, Elohim Zebaoth.
Dans le symbolisme hermétique, l’amandier est le symbole de la Naissance, la naissance terrestre comme la Naissance Céleste. D’où les dragées du baptême. Son fruit évoque facilement le sexe féminin, contenant la semence future : l’Enfant. C’est l’arbre de la Vierge-Mère, et Marie est souvent représentée au centre d’une amande (voir à Notre-Dame de Paris), parce qu’elle est la Vierge-Mère, et parce qu’elle est aussi la « Reine des Anges », la reine des Veilleurs du Ciel.
Enfin, par son feuillage argenté le vert de son fruit, c’est l’arbre vénuso-lunaire par excellence. Il évoque pour les magiciens arabes ou les cabalistes juifs l’Etoile de David, le Pentagramme, (lié à la couleur verte), surmontant le Croissant lunaire (lié à la couleur argent). C’est le signe de. Chance et de Bonne Fortune. Mais surtout l’amandier est l’arbre qui cherche la lumière. Fleurissant souvent au printemps, avant que les derniers froids ne soient passés, sa hâte à voir la renaissance solaire en a fait le symbole du Sage qui affronte la mort sans crainte, pour voir plus tôt. la Lumière, espérée.
Aurifer.


Un des exemplaires "parmis" de nombreux des clavicules de salomon:

Citation :


Le Bâton : Il faut couper un bâton de branche de sureau de la longueur de deux pieds, à jour et heure de Venus et l'ayant raclé, tu feras une petite ouverture, dans tous les intervalles des noeuds, dans laquelle tu feras entrer un petit morceau de cuivre, sur lequel tu graveras ou feras graver ce caractère :

a pareille heure et jour de Venus, et ayant reclos les ouvertures, avec de la cire jaune et neuve tu l'encenseras en disant:
Conditor Universi, Creator Cœlorum, Ens magnus Pentagrammaton, Eye, Eye, Eye, Iskiros, Veni Sanctificator omnipotens eterne Deus benedic & purifica, Baculum per nomen tuum quod est sanctum, & per omnes Angelos tuos. Amen(1) .
Et ayant mis une virole de laiton à chaque bout tu la conserveras pour le besoin.

L'autre Bâton : Il faut couper un bâton de sureau de même longueur que le premier qui aura la peau bien unie, et la nuit du renouveau de quelle lune que ce soit, tu le prendras en la main après minuit en te tournant vers l'orient tu le jetteras en l'air, et le recevant sans qu'il tombe à terre tu diras ces paroles.
Etiam cum ambulavero in vallem umbræ mortis non timebo mala, quoniam tu mecum es, Virga tua, & baculus tuus ipsa consolabuntur me. (2)
Tu réitéras trois fois la même cérémonie et les mêmes paroles, et garderas le bâton pour t'en servir au besoin.
Les Véritables Clavicules de Salomon, traduites de l'Hebreux en langue Latine par le Rabin Abognazar

(1) Fondateur de l'univers, créateur des cieux, être puissant Pentagrammaton, eye, eye, eye, iskiros, viens sanctificateur tout-puissant, Dieu eternel et purifie ce bâton, par ton nom qui est saint, et par tes Anges. Amen.
(2) Lors même que je marcherai dans la vallée ténébreuse de la mort je ne craindrai aucun mal, parce que tu es avec moi, ta verge, ton bâton me rempliront de consolation


Enfin deux petits extraits de la tradition wiccane, tout les deux traduit par mes soins:

Wiccan Rede a écrit :


Neuf bois dans le chaudron vont, vite et lentement les brule-t-on.
Le Bouleau dans le feu va, ce que la Dame connaît il représentera.
Le Chêne dans les forêts se hausse avec force, une esquisse du Dieu dans le feu il amorce.
Un arbre de pouvoir est le Sorbier, vie et magie aux fleurs il remet.
Les Saules au bord de l'eau posés, sont prêts à nous aider à franchir l’autre coté .
L'Aubépine est brûlée pour purifier et à nos yeux révéler les fées.
L'arbre de la sagesse et de l’étude, le coudrier, sa force au feu éclatant a apporté.
Blanches sont les fleurs du Pommier, qui nous offre les fruits de la fertilité.
Sur les Vignes les raisins mûrissent, de joie et de vin ils nous remplissent.
Le Sapin indique la persistance, pour représenter l’immortelle essence.
L'arbre de la Déesse, le sureau, ne le brûle pas, ou on te maudira.
Le Rede Wiccan (traduction de moi, très libre pour reprendre les rimes)


Citation :

La construction de la baguette magique devra avoir lieu durant la lune montante et de nuit. Le type de bois de la baguette dépend des intentions du magicien. Par exemple, le noisetier ou le sureau sont les bois les plus utilisés pour les baguettes magiques, car ces arbres font d’excellentes baguettes multi-usages.
Cependant, certains herboristes magiques, sont plus spécialisés, et ont une baguette pour chaque type de magie qu’ils effectuent. On a ainsi, la liste suivante :
Magie d’amour – pommier
Magie de guérison – frêne
Exorcisme – Sureau
Prospérité – sapin
Protection - sorbier
Purification et bénédiction- Bouleau
Magie lunaire et magie des vœux – Saule
Pour les magies de fertilités on utilise souvent une baguette de chêne surmonté d’un gland (ou une faite de sapin, surmonté d’une pomme de pin).
Comme le bois doit être obtenus d’un arbre vivant, il se peut que vous ne puissiez pas obtenir le bois que vous souhaitez. Mais heureusement, la plupart des arbres, en particulier les arbres fruitier, fonctionneront correctement en magie.
Scott Cunningham – Magical Herborism


ET pour finir la "baguette de feu" de la Golden dawn:

Citation :


Chapitre 10

LES QUATRE ARMES MAGIQUES Elémentaires
Les quatre armes magiques élémentaires sont en corrélation avec les quatre lettres du nom divin YHVH et avec la suite des arcanes mineurs du tarot, c’est-à dire les bâtons, les coupes, les épées et les pentacles, ainsi qu’avec les quatre éléments; elles ont un certain rapport et une certaine affinité entre elles. Par conséquent, même si seulement l’une d’entre elles est utilisée, les autres doivent être présentes, de même que chacune des quatre tablettes élémentaires hénokéènnes est divisée en quatre angles mineurs représentant les trois autres éléments liés ensemble dans la même tablette attribué à un élément particulier. C’est la raison pour laquelle le Zelator Adeptus Minor doit se rappeler que lorsqu’il travaille avec ces forces, il est aussi en rapport avec les forces des lettres du nom de Dieu.
Chaque arme magique doit être dûment consacrée et quand cette opération a été effectuée, personne d’autre ne doit la toucher.

BAGUETTE DU FEU:
Le bâton qui constitue la baguette magique du Feu doit être en bois, rond et lisse, et perforé en son centre de bout en bout afin que l’on puisse y introduire une tige en métal aimanté qui devra être d’une longueur telle qu’elle devra dépasser de deux centimètres environ chaque extrémité de la baguette de bois. Il est plus facile de fabriquer a baguette du Feu à partir d’une canne en bambou qui est creuse à l‘intérieure de manière naturelle. On s’arrangera de façon à ce que les trois nœuds de la canne en bambou soient disposés de la même manière que sur la figure ci-après afin de ressembler aux trois anneaux qu’un tourneur sur bois aurait pu faire.

La longueur de la baguette ne devrait pas excéder 45 cm. L’aimantation de la tige doit être de forte Intensité. La fin de la baguette de bois devra être taillée en forme de cône arrondi (comme pour représenté. une flamme). Le pôle nord de la tige aimantée, qui est celui qui repousse le pôle nord de l’aiguille d’une boussole, doit être place à l’extrémité inférieure de la baguette.

La baguette du Feu doit être peinte en rouge vif écarlate et divisée en trois partie par des bandes ou des anneaux dorés. L’extrémité enforme de cône, également peinte en rouge, devra porter trois petites flammèches en forme de Yod comme ornements et Ils devront être peints en jaune vif.

Les noms divins et angéliques de l’élément du Feu doivent être peint en vert vif sur toute la longueur de la baguette et sur le cône, ainsi que leurs sceaux et la devise Initiatique de l’adepte.

La baguette du Feu pourra alors être consacrée. Elle s’utilisera pou toutes les opérations en relation avec le Feu et elle sera sous la présidence de la lettre Yod et de l’arcane de l’as de bâton du tarot.



Voili- voilou

Grüssi

Abra

PS: je rajouterais quelques photos en temps et en heures.
Abraxas
Bonjour,

Faisant suite au post sur la baguette magique, j’ai fait quelques expériences à la maison et j’ai réussi à fabriquer un vernis „maison“ pour le bois naturel. Ce vernis peut-être utiliser pour colorer et protéger toute sorte de bois.

Les ingrédients.

Il vous faut pour fabriquer ce vernis les ingrédients suivant:

  • 10g de résine de sang de dragon
  • 1g de cire d’abeille
  • 2 à 3 cl d’essence de térébenthine
  • 10 cl d’alcool d’ébénisterie (à 95°
  • Quelques gouttes d’huile essentiel de lavande ou de lavandin


    Il vous faudra également deux petit pots, aux mieux n’ayant pas un trop gros diamètre, ces petits pots doivent avoir des bouchons, pour pouvoir fermer et agitez le mélange, évitez les bouchons en liège. Le mieux se sont certainement les tubes de médicament genre aspirine, ou encore des éprouvette de labo, mais si vous utilisez des tubes de médicament pensez à enlevez la substance anti-humidité qui se trouve dans le bouchon. Nettoyer bien votre pot avant de l’utiliser. Personnellement j’utilise des petits pots en verre qu’on trouve dans les magasins d’arts plastique, seul problème ils ont des bouchons en liège et leur diamètre est un peu trop grand… le mieux ce sont les bouteilles de pharmacien ou d’apothicaire de 50ml (cf photo) qui sont traditionnellement en verre avec un bouchon en verre…





    La fabrication

    Commencez mettre la cire d’abeille dans un petit pot, le mieux étant de découper la cire d’abeille en petite plaquette très fine, pour ce faire il suffit de chauffer un peu la cire entre ses mains et de l’aplatir le plus possible, ensuite avec les ongles ou un ciseaux bien coupant on prépare des petits morceaux (de 2 à 3mn de coté). Ensuite versez un peu d’essence de térébenthine sur la cire et laissez la cire se diluer (il vous faudra attendre 1 journée pour que la cire se dilue bien), au besoin vous pouvez utilisez un couteau ou une cuillère pour presser les petits morceau de cire contre le pot, cela les diluera plus rapidement (si vous êtes vraiment pressé), plus vos morceaux sont fins, plus ils se dilueront rapidement. Une fois le mélange prêt vous pouvez passer à l’étape suivante.

    [
    Feuilles de cire d’abeilles, ce sont des feuiles comme celle-ci que j’utillise


    Préparez ensuite la résine de sang de dragon, si vous avez des gros blocs, réduisez les en poudre la plus fine possible dans un mortier. Versez la poudre obtenus dans un petit pot, et versez dessus l’essence de térébenthine mélangé à la cire d’abeille que vous avez obtenus, rajoutez suffisamment d’essence de térébenthine pour couvrir le mélange (mais pas plus). Ensuite attendez une journée ou deux que la résine se dilue bien dans l’essence, n’hésitez pas à secouez le mélange ou à le touiller avec un couteau, il faut que la résine se mélange bien à l’essence, si au début vous apercevez des blocs qui se forme au fond du pot (si vous utilisez un pot en verre) ne vous inquiétez pas il se dilueront dans l’essence avec le temps. Une fois le mélange prêt vous pouvez passer à la dernière étape.


    résine de sang de dragon en poudre


    L’essence de térébenthine à une odeur très forte, si vous rajoutez un peu d’huile de lavande (quelques gouttes suffisent) vous obtiendrez un mélange ayant une bonne odeur de lavandes (mais ne sniffez pas comme des malades c’est dangereux). Vous devez ensuite rajoutez l’alcool, personnellement je l’ai fait au feeling, et j’ai du rajoutez environs 10 cl d’alcool au mélange. Secouez, touillez si jamais un dépôt c’est formé au fond et votre vernis est enfin prêt.

    Vous pouvez consacré chaque ingrédient séparément (si le coeur vous en dit) ou bien le vernis obtenus, pour ça je vous renvoi au diffèrent rituel de consécration qui sont disponible sur ce forum.

    Comment appliquer le vernis ?

    Le bois doit être propre et ne pas contenir de poussière, commencez donc pas le polir un peu avec du papier de verre extra fin, pour obtenir une surface uniforme (surtout si vous utilisez du bois que vous avez trouvez par vous-même, comme par exemple un baguette magique). Frotter ensuite le bois avec un chiffon sec pour enlever toutes les poussières. Si vous voulez vernir un bois naturel achetez dans le commerce, vous n’aurez certainement pas besoin de faire ce travail préalable.

    Personnellement j’ai utilisez un pinceau, mais on peut aussi utiliser un „tampon“ le problème étant que le tampon nécessite d’avoir à disposition une grande quantité de vernis (hors la recette que je donne est uniquement pour une toute petite quantité de vernis). J’ai donc utilisez un pinceau et j’ai fait d’abord un test sur un encrier en bois de pin (j’ai juste fait un coin de l’encrier), il faut rajouter plusieurs couche pour obtenir une bonne couleur et une bonne protection, les couches doivent sécher relativement longtemps (compté une bonne journée de séchage) ne touchez surtout pas le vernis pour voir si ces sec au bout de quelques heures sinon vous allez faire des gros pâté avec vos doigts. Les trois premières couches doivent être très fine et très uniforme, pour les couches suivantes vous pourrez faire des couches plus grosses, mais vous devrez laisser sécher votre bois plus longtemps (compté deux jours pour chacune de dernière couches)

    Une dernière recommandation, ne touillez pas le mélange avec votre pinceau, et n’allez surtout pas jusqu’au fond de votre tube, sinon vous risquez d’accrochez quelques particules de saleté qui se déposeront ensuite sur votre bois, donc trempez toujours votre pinceau dans le dessus du mélange et égouttez le un peu avant de vous en servir, les couches doivent être relativement fine et uniforme, n’hésitez donc pas à bien étalez le mélange jusqu’à ce que vous ayez l’impression que plus une seul goutte de vernis ne se trouve sur le pinceau.

    La finition

    On utilise traditionnellement un bouchon en liège pour unifier et polir le vernis, le mieux pour la baguette c’est un bouchon de champagne on utilise alors le bouchon horizontalement en calant la baguette dans le creux du bouchon de champagne et en frottant (mais sans appuyer trop fort, sinon vous allez faire des pâtés…) plus le bouchon est lisse, plus le résultat sera satisfaisant…


    Dans la mesure du possible choisissez un bouchon sans inscription dessus


    Ensuite on applique une couche de cire d’abeille sur le bois, et cela pour deux raisons, la première c’est que le vernis peut être parfois « collant » au toucher, et vous laisserez alors des traces de doigt sur votre bois, et la deuxième c’est que cela permet de protéger votre vernis…


    Voilà, je posterais certainement des images plus tard et vous verrez que le résultat est bluffant…

    Toute cette recette, je l’ai faite au feeling, mais ça marche, et on obtient un joli rouge foncé. Si des personnes sur ce forum on de l’expérience avec la fabrication de vernis, ou comment l’appliquer je serais très heureux d’avoir de plus ample informations, car tout ça c’est aussi nouveau pour moi, donc c’est possible que j’ai fait des erreurs de dosage, où que cette recette puissent être améliorer.

    Une dernière chose, éloignez de vous toute source d’eau, l’essence de térébenthine ne réagit pas bien au contact de l’eau, donc nettoyez vous et vous instrument avec de l’alcool (pour ça de la vodka fait parfaitement l’affaire).

    Grüß

    Abra
  • Trotmany
    La baguette


    Le terme « baguette » provient, par l’intermédiaire de l’italien médiéval bachetta, du latin baculum, « bâton ». Etymologiquement, un imbécile (im-bacillum) est un être « sans bâton », donc un faible de corps et d’esprit. On mesure ainsi la haute valeur symbolique accordée à la baguette. A en croire les anthropologues, celle-ci est liée au premier instrument à avoir été utilisé comme signe ostentatoire du pouvoir : le gourdin. Cette grosse branche conférait à son propriétaire un pouvoir considérable ; celui de se défendre, d’assommer ses ennemis et d’abattre du gibier. Lors d’une dispute, le simple fait de brandir son gourdin était un signe de puissance, mais aussi de terreur. Au point de vue métaphorique, le gourdin, le bâton, les verges dressées sont des symboles phalliques et donc de puissance et domination.

    Lorsque les lances et les épées remplacèrent la massue et devinrent des armes de choix, le gourdin quitta la sphère pragmatique pour entrer dans celle du symbolique. Devenant ainsi le sceptre royal ou encore le bâton héraldique, par lequel un émissaire endossait les pouvoirs du roi qu’il représentait. Enfin, entre les mains du mage, ce bâton de puissance prit la forme d’une baguette. On remarquera furtivement, que comme pour la plupart des outils et rituels magiques, la baguette singe les attributs du pouvoir féodale dans une forme de dérision. Elle place la puissance aux mains de tout homme ; mouvement si pas humanitaire, hautement contestataire et anarchique.

    La baguette cristallise la maîtrise des pouvoirs de la nature et des forces surnaturelles. Dérivé spécialisé de l’arbre, elle partage ses très forts investissements imaginaires : union dynamique du haut lumineux, visible, et du bas obscur, invisible. Outil de relation avec l’invisible, les forces et les mouvements cachés de la nature, la baguette tient symboliquement de l’antenne et de la prothèse. C’est à la fois un instrument de clairvoyance, utilisé aujourd’hui encore dans les mantiques, et un instrument de puissance, représenté dans les légendes, contes et mythologies. On peut donc distinguer les baguettes divinatoires, des baguettes magiques.





    Baguette divinatoire

    La baguette divinatoire est connue depuis 2000 ans av. J.-C. et décrite par Cicéron dans le De divinatione. La plus populaire des baguettes divinatoires est celle du radiesthésiste en général, et du sourcier en particulier. Il s’agit d’un rameau fourchu de coudrier, d’aulne, de hêtre ou de pommier, à l’aide duquel on découvre les métaux, les sources cachées, les trésors, les maléfices et les voleurs. On le débarrasse de son écorce et l’on tient dans chaque main l’une des ramifications de la fourche. La baguette s’inclinerait d’elle-même vers le sol pour indiquer la présence des choses convoitées. Les sourciers modernes utilisent parfois deux tiges métalliques soudées. Au 18e siècle, on faisait appel à la baguette divinatoire pour retrouver d’anciennes bornes et déterminer des droits de propriété foncière.

    La baguette divinatoire symbolise aussi le don oraculaire. Le premier arcane du tarot de Marseille, instrument de divination, est le Bateleur, qui tient dans la main gauche une baguette. Celle-ci représente la clairvoyance du magicien qui sait, à la différence de son public, faire la part entre les apparences visibles et la réalité cachée, entre les illusions et la vérité à découvrir.

    La palomancie est l’art de prédire l’avenir en utilisant de petits bâtons ou des baguettes. Elle était pratiquée dans tout l’Orient ancien, chez les Chinois, mais aussi chez les Germains. Habituellement, on écorce une baguette et on en conserve une dont on garde l’écorce, puis on s’en sert comme à pile ou face ; ou bien une baguette désignée à l’avance a un sens favorable, une autre un sens défavorable. L’antique civilisation celtique connaissait aussi la baguette comme support divinatoire : gravée de vingt-deux runes, elle était utilisée à la manière du tarot par les druides et les filid (poètes sacrés).

    Palomancie, rabdomancie, radiesthésie relèvent sans doute d’une origine lointaine identique : baguettes et bâtons venant de l’arbre, leur utilisation n’est-elle pas, sur le plan humain, celle du doigt de Dieu qui désigne la vérité. On en retrouve une trace dans les Nombres de la Bible. Lors de la traversée du désert, le peuple hébreu murmurait contre Moïse et indirectement contre Yahvé, en raison des privations et des souffrances que la longue marche lui imposait. Sur l’ordre de Yahvé, chaque famille patriarcale remit un rameau à Moïse ; celui-ci inscrivit le nom du chef de famille sur le rameau et il suivit les instructions de Yahvé : « Tu les déposeras ensuite dans la Tente de Réunion, devant le Témoignage où je me rencontre avec toi. L’homme dont le rameau bourgeonnera sera celui que je choisis ; ainsi je ne laisserai pas monter jusqu’à moi les murmures que les enfants d’Israël profère contre vous ».

    Le rameau symbolise ici un groupe et une personne, à qui il s’identifie ; si le rameau bourgeonne, c’est la famille qui est censée fleurir. D’autre part, une fois marqué par son bourgeon, il symbolise le choix de Dieu et l’autorité dont ce choix investit la famille élue. Cette autorité fait de l’élu le médiateur entre Yahvé et le peuple. On retrouve cette idée de médiation et d’harmonisation dans le mythe du dieu grec Hermès à qui Apollon offrit sa baguette d’or (bâton d’augure), instrument de protection contre tout danger, outil par lequel s’expriment les volontés de Zeus, le dieu qui dirige le monde.

    « […] une baguette merveilleuse d’opulence et de richesse, en or et à triple feuille : elle te protègera, dit Apollon à Hermès, contre tout danger en faisant s’accomplir les décrets favorables, paroles et actes que je déclare connaître de la bouche de Zeus. » Hymne homérique à Hermès, 5, 529-532

    Institué comme son messager par Zeus, Hermès transmet aussi les messages d’Hadès, le souverain du royaume des morts. Sa baguette s’orne alors de deux serpents et reprend le motif très ancien du caducée attesté v. 2600 av. J.-C. dans le bassin égéen. Le motif du caducée, ou Kerikeion : « bâton de Mercure (Hermès) », montre que le poison de la guerre, de la confrontation agressive, peut être conjuré par des paroles bonnes et apaisantes. Les deux grandes forces antagonistes se calment alors pour retrouver un équilibre et une harmonie totale autour de l’axe du monde. C’est à cette même idée que renvoie le caducée tantrique avec l’enroulement des deux nadji autour de la sushumna de l’axe vertébral central.





    Baguette magique

    La baguette, symbole du pouvoir magique sur les forces naturelles et du pouvoir de transformation, est aussi l’apanage des druides et des filid. Il suffit au druide d’Ulster Sencha d’agiter sa baguette pour obtenir le plus complet silence de tous ceux qui l’entourent. Son matériau, bronze, argent, or, frêne ou noisetier, correspondait à différents degrés de la hiérarchie initiatique à sept degrés des filid irlandais. Le docteur ou ollamh avait droit à la baguette d’or, le file de deuxième rang ou anruth à la baguette d’argent, les cinq autres degrés à la baguette de bronze. Cette baguette métamorphosait, selon le légendaire, les hommes en cygnes ou en sangliers.

    Le caducée d’Hermès ajoute au pouvoir de dire le pouvoir de faire. Avec son caducée, Hermès pouvait endormir les hommes et les envoyer dans le monde des songes. S’il le posait sur les yeux d’un agonisant, il l’envoyait en douceur – selon une tradition très postérieure à Homère – dans le monde des morts. Le dieu antique de la médecine, Asclépios, qui intervenait pour guérir les malades sous forme d’oracles, avait pour attributs distinctifs une baguette et un serpent, autre forme du caducée aujourd’hui symbole professionnel des corps de santé.

    Dans les cultures préscientifiques comme dans les fantaisies de l’imaginaire, fonction symbolique et pouvoir magique se confondent. Homère raconte, dans l’Odyssée comment la magicienne Circé transforme les compagnons d’Ulysse en pourceaux en leur touchant l’épaule de sa baguette, Ulysse échappant au sortilège grâce à l’intervention d’Hermès. La métamorphose d’un objet en un autre est l’un des usages les plus classiques de la baguette magique, notamment dans les contes de fées. L’exemple le plus connu est celui de la baguette coiffée d’une étoile qui permet à la fée marraine de Cendrillon, dans un des Contes de Perrault, de transformer la citrouille du jardin en carrosse.

    Au début de l’époque moderne, en Europe, les mages considéraient la baguette comme un outil primordial pour l’exercice de leur art. Elle était utilisée par les magiciens rituels pour jeter des sorts ou pour dessiner des cercles sur le sol, afin de se protéger de l’influence maléfique des esprits ou des démons qu’ils s’apprêtaient à invoquer. Ils s’en tenaient aux instructions des grimoires pour se confectionner eux-mêmes une baguette. Selon La Clef de Salomon, l’un des livres magiques les plus célèbres du Moyen Age, la baguette idéale était faite dans une branche de noisetier, coupée d’un seul coup d’une hache toute neuve. En taillant la baguette d’inscriptions, le mage invoquait les forces qu’il désirait utiliser afin de réaliser ses désirs.

    « Elle doit être taillée dans un coudrier de la pousse de l’année. Il faut la couper le premier mercredi de la lune, entre 11 heures et minuit, en prononçant certaines paroles, avec un couteau neuf. On charge ensuite la baguette en écrivant Agla + sur son gros bout, On + en son centre et Tetragrammation + au petit bout. Et l’on doit dire : Conjuro te cito mihi obedire, Venies per Deum vivum, et l'on faisait une croix, - per Deum verum, - une seconde croix, - per Deum sanctum, - une troisième croix. Avec cette baguette, on peut faire mourir des humains et des bestiaux rien qu’en les touchant. »

    Des actes auvergnats de procès en sorcellerie (17e s.) citent l’utilisation, par un fermier jaloux, d’une baguette de coudrier fendue en deux pour provoquer l’impuissance d’un homme. Boguet rapporte, dans Discours des sorcières, que Françoise Secrétain et Thévenne Paget faisaient mourir les bestiaux en les touchant de leur baguette. Cardan cite une sorcière de Paris, qui tua un enfant en le frappant doucement sur le dos avec sa baguette magique.

    Source : www.encyclomancie.com

    Message édité le 27-09-2006 à 15:45:05 par Trotmany
     
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