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Solomon Kane
Donner sans rien attendre en retour... Une attitude pas évidente à adopter. La faute à qui ? A notre conditionnement une fois de plus. On m'a toujours appris que si quelqu'un me disait merci, je devais répondre de rien. Inversement on m'a vivement recommandé de dire merci à une personne qui m'avait rendu un service. En grandissant, ce petit exemple se multiplie par cent. Par exemple on est persuadé que lorsqu'on reçoit un cadeau bah on doit en offrir un aussi. Je connais plein de gens qui ainsi à Noël font des cadeaux même s'ils ont pas envie pour être sûrs d'en avoir eux aussi... Là c'est clair que la beauté du don est corrompue... Mais la faute à qui ? C'est la société qui veut ça !

C'en est arrivé à un point où en effet même un bénévole d'une association est regardé de travers parce qu'on ne sait même pas s'il ne fait pas ça pour satisfaire sa propre conscience. C'est la même chose avec les dons aux oeuvres caritatives. Certains culpabilisent et se persuadent de faire une bonne action. Ca flatte l'ego et on se dit alors qu'on est quelqu'un de bien. Comme le faisait remarquer Glingal, la personne éprouve souvent l'impérieux besoin d'aller vanter son geste à qui veut l'entendre...

Les gens en aidant sentent qu'ils se sont investis physiquement ou matériellement et considèrent qu'ils ont parfois pris un risque à le faire. Aussi, même s'ils ne se l'avouent pas, attendent-ils d'une façon ou d'une autre ce que vous appelez un retour. Une mécanique qui a fait imploser aussi des couples de l'intérieur : il lui a offert une bague alors elle se sent obligée de lui rendre la pareille. Elle a bien fait car cette bague lui a coûté tellement cher qu'elle avait intérêt à lui prouver à son tour qu'elle l'aimait... Ou comment se rendre toujours plus prisonnier de soi-même.

Quand on en veut à une personne parce qu'elle n'a pas été reconnaissante ou gratifiante, c'est notre ego qui s'exprime, c'est lui qui attendait quelque chose pour se sentir exister. Il m'est arrivé de faire des dons à des associations dans cet état d'esprit, pour me persuader que j'agissais bien, que j'essayais d'aider ces gens, que je ne pouvais pas faire mieux de toute manière. J'espérais que Dieu aurait vu mon geste. Au fond de moi je savais que je ne donnais pas pour de bonnes raisons. C'est quelque chose que j'ai compris aujourd'hui, qu'il ne s'agit pas de donner des sous pour être en paix avec sa conscience. J'ai réalisé que c'était un tout autre investissement qui n'était demandé par personne et après lequel aucun merci n'était imposé. Si je veux aider les autres alors je me donne les moyens de le faire à ma façon, en consentissant des efforts à cette tâche.

Mais on se retrouve toujours confronté à une sorte de dilemne : agit-on vraiment pour notre gloire ou pour celle des autres ? Certains verront toujours le mal dans ce que vous faites. J'en prends pour exemple mon cas présent avec mon livre. Vous savez que j'ai décidé de reverser un euro aux Enfants de la Lune. J'aurais pu choisir de ne pas en faire mention et de leur faire mon don à la fin dans l'anonymat le plus complet. J'attends au tournant les gens qui vont dire que je m'en sers comme d'un argument pour vendre mon livre. Certes ç'en est un mais c'est pour la bonne cause. Mon objectif c'est de pouvoir leur délivrer le plus gros chèque possible à la fin. Et cet argument décidera peut-être certains lecteurs à acheter le livre parce qu'ils estimeront que c'est une juste cause. Peut-être que sans lui ils ne l'auraient pas fait. Je n'aurais pas vendu le livre et la somme finale aurait été moins importante. Vous avez là un très bon exemple de ce qu'on peut reprocher à quelqu'un qui essaie de distribuer un peu de bien autour de lui. Je suis sûr que vous en avez d'autres des exemples de ce type...

Je crois que l'homme est devenu méfiant à l'égard des personnes altruites. Un peu comme si dans cette époque où l'individualisme et l'égoïsme est légion, le fait de s'occuper des autres était une maladie. Faites donc du mieux que vous pouvez, en accord avec votre conscience. Car si vous pouvez mentir aux autres, vous ne pouvez pas vous mentir à vous-même et, dans le fond de votre coeur, Dieu saura toujours si vous lui avez été fidèle ou non. Un jour viendra où les masques tomberont.

Dav
pelerin sur le sentier
"Peut-être que justement pour libérer le don de soi, il faille avant tout "mourir à soi-même""

Pour moi, il faut pouvoir aller jusqu'à "sacrifier"(sans parler de mort), ce que nous sommes pour le monde. Vivre pour lui. C'est bien sur un long Chemin avant d'y parvenir. Peut etre suis je de ceux guidé par la Devotion...

Sacrifier Sa Voie, pour La Voie.

Savoir se retracter, reconnaitre ses erreurs...etc...

Concernant ma ptite histoire sur le Sannyasin, c'est cela le sacrifice pour le monde, de dire que l'on avance pas plus loin tant que personne ne l'a fait, c'est rester sur Terre, pour aider les autres sur le Chemin.
Je ne pensais à les amener contre leur volonté, mais les assister sur leur Chemin... Dans ce petit dialogue, le Sannyasin a passé les frontiere de la mort et de la Reincarnation, et sa famille, ses proches, sont le monde entier...

Et concernant ton Père oui, laissons les morts enterrer les morts, parfois chacun doit suivre sa route, peut etre dans l'attente de retrouvailles futures...

et concernant ce bonjour, il n'y a pas attendre en retour. C'est vrai, qu'on est souvent dans l'attente, un peu inconsciente d'un autre bonjour en retour.... Nous avons dis bonjour, souris... semons le bonheur, il poussera là où la terre sera fertile! et si la vie nous le permet, rendons les terrain sterile, aussi fertile que les vallées du Nil!


arcane
il m'est déjà arrivé que quelqu'un me dis pas bonjour ou me vois pas, mais en général je pense que la personne est distraite ou m'a pas entendu.

Dans le besoin je ne sais pas si je l'ai été vraiment car parfois on avait pas grand chose quand on voyagé sur les routes, mais on m'a appris a me contenté de peu, moi tout ce qui m'importe c'était d'être avec ma famille, le reste m'enfichait un peu....

Quand à la pauvreté j'ai connu des personne dans ma classe à l'école, quelqu'un qui pour que sont pantalon tienne utilisé une épingle, il était battu par son père et moi par la suite j'ai reçu ce qu'il recevait, mais je lui pardonnais et mon père l'a aidé je ne sais comment, mais par la suite il avait plus d'habit déchiré...(la j'étais fier de mon père car je le su bien plus tard, il s'était pas vanté comme il le faisait d'habitude).

Sinon comme tu le sais je fais du bénévola et j'ai toujours remarqué que ceux qui acheté dans le magasin était pas forcement ceux qui avait les moyens, des personnes âgées, des handicapés à l'AI (assurance invalidité), il achetent un petit truc mais je les traite avec grand respect car je savais que pour eux c'est un "effort"...

Quand a la problèmatique argent = amour, je l'ai connu avec mon ex compagnon quand il avait de l'argent ou que je lui en donné il était content.. par conte d'autre chose qui me paraissait avoir plus de valeur, lui était complétement égale enfin bref chacun a sa vision de la vie..

j'ai appris une chose qui m'est souvent utile c'est de prendre ce qui a de meilleur en personne et le reste mettre de coté, parfois çA me rapporte des ennuis, mais je regrette rien, mon père est alcoolique dont j'ai 2 choix soit prendre comme il est ou me morfondre, j'ai pris le choix d'être comme il est , je le vois pas souvent, mais je fais ça car même si on a pas une vision similaire, je ne peux le renier...

Il me donne défois avec maladresse, mais je sais que c'est ça façon, d'être enfin voilà je pense c'est d'accepte de recevoir pas toujours comme on le voudrais qui parfois est le plus dur, mais en fin de compte c'est çA la vie prendre les choses comme elles viennent....

je n'ai pas ta sagesse glingal mais j'apprends petit à petit...le juste équilibre entre le peu ou le trop peu, le chemin du milieu est semé d'embuche

bon voilà :)..
pelerin sur le sentier
"Celui qui donne et le fait savoir haut et fort.... il gagne l'estime de beaucoup..... mais il perd sa couronne éternelle. "

Sage elfe, tu touche le coeur, merci pour cette phrase, vraiment!

Tout donner, c'est meme donner ce que l'on recevrait en retour, c'est laisser la gloire, la satisfaction, la reconnaissance, la fierté. Tout donner c'est s'inscrire dans l'Eternel. L'être plein de bagages à son ego, ne saurait chevaucher le Destrier du Don de Soi, trop lourd il serait. Ce destrier est de Lumière et de Vent. Le plus grand des Rois fais de son prochain son empereur, et au pauvre comme au noble il donne sa couronne.

Se concentrer uniquement sur le don, et rien d'autre c'est faire un don bien plus précieux. Bien plus précieux qu'un don, que l'on ferait d'un geste ou d'une parole alors que le coeur et la pensée sont tournés vers l'apres et le retour.

Sourire, dire bonjour, et ne porter aucune attention au retour n'est pas chose aisée de nos jours, où l'invidualisme est grandissant. Mais il faut un premier pas, et s'y exerçait! L'on ne devient pas Bouddha en un jour!

Il est je pense, bien plus grand de vivre pour le monde, que de mourir pour lui.

St Martin fenda sa cape en deux pour en donner la moitié à un pauvre mourrant de froid. Il y aura un jour des contes, où le saint donnera tout ses biens et meme sa sainteté.

"ô sannyasin, tu es parti sur les chemins, quérir la lumière et aider, laissant familles et amis, pour la solitude et la Méditation. Aujourd'hui la Lumière est devant toi, qu'attends tu pour la rejoindre?"
"De faire le chemin inverse, et d'amener ma familles et mes amis, et chaque être de ce monde, devant Ces Portes d'Or, et alors seulement quand ils l'auront tous franchi, alors seulement je la franchirais à mon tour."
arcane
vi c'est vrai ce que tu dis donné de l'amour c'est plus facile que d'en recevoir..

Quand a moi, j'ai déjà remarqué quand je fais quelque chose avec amour sans attendre quelque chose en retour, je reçois.. je prends toujours avec un air suprise vu que pour moi défois j'ai pas l'impression que je fais grand chose...

Un moment quand j'étais plus jeune je chantais toujours chez moi le matin le midi et soir, après quand je suis parti loin vivre quelque années de ma ville et a mon retour on me demandé vous chantez plus? je savais pas qu'ils aimaient cela, je le faisais pour le plaisir de chanté c'est tout.. (je le fais denouveau mais toujours le but de me faire plaisir et les autres sont content aussi)

Quand je dis bonjour je le fais avec bon coeur de bonne humeur, "bonjour " avec un grand sourire, si la personne est grincheuse elle trouvera le sourir.. sauf quand je suis venu en France, on me regardais avec un drole d'air (sauf les anciens), je disais bonjour au gens et j'étais poli.. (juste en vacances)...

bref a mon avis la meilleur manière de donné c'est de donné sans rien attendre, juste plus le plaisir de donné dès qu'on cherche un échange ben on est toujours frustrée, si on donne sans calcule c'est que des bonheurs...

Quand a recevoir j'aime bien mais je veux pas qu'on se sacrifie pour moi c'est toujours parce que la personne en a vraiment envie, sinon je refuse..

voilà mon avis .. j'espère que d'autre mettrons de l'eau du moulin de ton sujet très intéressent

le chat de jade ronronne pensant aux chant des sirene
Membre désinscrit
Dans le topic qui traite de l'amour, on a considéré toutes les expressions et les dimensions de l'amour.

Alors dans la question: Qui sait recevoir comme donner ? ... et bien, c'est bien d'amour dont il s'agit et ceci sous n'importe quelle expression qu'il revêt.

C'est une question que je me pose à moi-même avant tout. A savoir: suis-je capable de recevoir comme de donner ?
Et j'aimerais avoir votre avis en retour, si le coeur vous en dit de vous exprimer sur le sujet.



J'ai traversé dans ma vie, des périodes d'abondance comme de vaches maigres et cela sous bien des aspects, pas seulement matériels.
J'ai le sentiment que les gens sont mieux disposés à donner qu'à recevoir. Mais que rares sont les fois ou le don est désintéressé.

Mais en prenant du recul, ben je me dis aussi qu'il y a un peu de moi là-dedans. Donner de moi-même, apporter mon aide, mon soutien, donner de l'amour.... est-ce vraiment par un geste purement désintéressé que je le fais, totalement altruiste ?

Si tel est le cas, pourquoi ce malaise quand mon don est repoussé d'un geste las de la main ? Pourquoi me sentirais-je si mal s'il n'est pas accepté ? Est-ce par soucis pour la personne à qui j'adresse le don, ou bien est-ce par besoin de reconnaissance, dans l'attente d'un amour plus grand en retour ? Et si ce n'était là que pour satisfaire les besoins de l'ego ? Le monde tel que je le perçois est le reflet de ce que je porte en moi.... et quand je n'accepte pas, c'est bien souvent quelque chose que je ne sais pas reconnaître en moi.


Il a fallu vraiment que je sois dans le besoin pour comprendre ça. Oui j'ai été dans cette position très humiliante d'être demandeur, dans le besoin. Quand j'étais sans le sou, mettre ma dignité au placard pour demander de l'aide. Ca va jusqu'à aller consulter une assistante sociale, accepter des tiquets repas, des bons alimentaires ou m'inscrire aux Restos du coeur. A cette occasion j'ai rencontré des personnes remarquables par leur disponibilité et par le don d'elles-mêmes totalement désinteressé. Mais j'ai été aussi en contact avec des gens pour qui leur dévouement était savamment déguisé, masqué, par la gratification de l'ego. C'est une expérience douloureuse, humiliante, dégradante. Un sentiment qui étreint la gorge et donne le dégoût de soi. Un peu comme si sous des aspects altruistes, le bénévole se servait de ma misère pour se masturber l'esprit. Face à ça, j'en suis presque venue à préférer rester le ventre vide et à me résigner à ne plus chercher à satisfaire mes besoins. Il y a surement une bonne dose d'orgueil dans ma réaction. Parce qu'au final, qu'importe l'intention de celui qui donne, à partir du moment ou cela comble un besoin.

Alors depuis que j'ai réalisé tout ceci, je veille à ce qui couve en moi quand je prête mon soutien, quand j'adresse un sourire, que je me montre aimable, quand je tends la main, quand j'adresse un compliment ou une louange à quelqu'un. Je me dis : "sois sincère, fais-le parce que tu sens une carence, un besoin, parce que tu le crois juste, bon et n'attends rien en retour". Quand j'adresse des paroles amicales, d'amour sincère aux gens autour, je commence à accepter que mon don soit bien accueilli, mais je fais de mon mieux pour accepter s'il est refusé. J'essaie autant que je peux que mon humeur, que les sentiments de mon coeur restent inchangés quelque soit la réponse en retour. Mais ce n'est pas toujours facile. Mais je me dis que dans le fond si j'ai envie d'adresser mes meilleurs intntions envers quelqu'un je ne dois pas l'étouffer par crainte de me prendre un rateau. Que c'est le droit de quiconque est en position de receveur de ne pas accepter ce que j'ai a offrir.


Parce que quelque part, nous avons tous grandi dans une société qui nous a implicitement enseigné que l'amour, ça se mérite. Alors donner s'inscrit systématiquement dans l'attente d'un retour qui correspond à ce que l'on a donné. Ca devient une monnaie d'échange. C'est sans doute pour cela que l'amour manifesté, sans détours, exprimé, est pris pour une faiblesse. A moins que dans le fait de recevoir gratuitement, sans avoir rien fait pour cela, sans l'avoir spécialement mérité, nous mette dans une position d'infériorité.


Fut un temps, il me serait paru impensable d'en venir à décrocher le téléphone, d'appeler une amie pour simplement lui avouer: "J'ai besoin de toi ! J'aimerais, si tu es d'accord que l'on passe un moment ensemble.... est-ce que tu veux passer à la maison ?" Même si je ne l'exprime pas forcément en ces termes. Bien sûr j'aime me voir forte, autonome... mais dans l'aveu d'une faiblesse passagère, exprimer un besoin sincère, et se montrer faiblement humain, avec nos failles passagères, ça a le pouvoir de ressérer les liens et de remettre à sa place un ego sur-dimensionné. Je n'ai plus cet orgueil mal placé de camoufler mes faiblesses, de dissimuler ma vulnérabilité, même si je sais reconnaître face à qui je peux me laisser aller.

J'ai la chance d'avoir quelques personnes autour de moi sur qui je peux compter sans attente de quoi que ce soit en retour. Cela devient un modèle pour moi. J'ai la chance aussi de rencontrer des personnes qui, sans même me connaître me confie un petit bout de leur vie, me font le récit de leur vécu comme ça spontannément. Il y a de la magie dans ces instants. Comme ce grand vide spacieux en espérance d'être comblé, ou tout simplement la recherche d'un appui temporaire, d'une épaule sur laquelle pleurée. Des personnes que je suis amenée à rencontrer une fois, parfois deux.... puis elles disparaissent au détour d'un banc public, d'un hall de gare, d'un arrêt d'autobus. Parfois ça ne commence que par une simple question :"Vous avez l'heure, je vous prie.... " et moi de répondre : "Non mais j'ai le temps !"...

Ca tombe bien.... parce que parmi les gens qui ont des trésors en souvenirs, il y a pas mal d'anciens qui ont le temps aussi. Alors l'écoute... parfois il n'y a que ça à offrir. Mais c'est tellement gratifiant aussi pour celui qui prends le temps d'entendre et recevoir ces tranches de vie.


Bon désolé.... là je suis encore partie à côté du sujet.
Si ce sujet ne devait recevoir aucune réponses ou réaction, vous m'en verrez vexer et, attendez-vous à ce que je le prenne de façon très personnelle... genre désavoeu d'amour !!!!....

Naaaannn.... je rigole. Disons que je me dirais qu'une fois de plus mon destin mettrait à l'épreuve mon équanimité !

Ceci dit, j'accepte avec joie quelques miettes d'amour.
 
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