Retour au forum
 

Ajouter une réponse

Pseudo :    S'inscrire ?
Mot de passe :    Mot de passe perdu ?
Icône :
                                
                                
Message :
 
 
 
Smilies personnalisés
 
Options :
Notification par email en cas de réponse
Désactiver les smilies
Activer votre signature
 
 
Dernières réponses
Abraxas
Citation :

La Chine émet bien plus de CO2 qu'elle ne le déclare
14.06.12 | 20:53 | LE MONDE Stéphane Foucart

Vue d'une usine implantée à Yingtan qui pollue la région de Jiangxi, en Chine. REUTERS/CHINA
La Chine sous-estime sans doute considérablement ses émissions de gaz à effet de serre. En analysant les statistiques officielles d'émissions de dioxyde de carbone (CO2), publiées chaque année par Pékin, une équipe internationale conduite par des chercheurs de l'Académie des sciences chinoise vient de découvrir que le compte n'y est pas : pour l'année 2010, environ 1,4 milliard de tonnes (Gt) de CO2 manque à l'appel.

 

La Chine est désormais suspectée d'être le premier émetteur mondial de carbone depuis 2004 ou 2005, et non depuis 2010 comme Pékin le reconnaît officiellement. Quant à la science climatique, elle est également bousculée, puisque certains calculs se sont fondés sur des chiffres d'émissions largement sous-estimés...

Parus lundi 11 juin dans la revue Nature Climate Change, ces travaux ont repris les statistiques provinciales brutes, avant leur agrégation par l'Office national des statistiques chinois. Pour l'année 2010, ce dernier parvient à un total de 7,693 Gt de CO2 issues de la consommation énergétique du pays ; les chercheurs parviennent, de leur côté, à 9,084 Gt de CO2. La différence est appréciable : elle équivaut aux émissions du Japon.

"Depuis plusieurs années, on se doutait bien qu'il pouvait y avoir une marge d'erreur d'environ 20 %, commente Corinne Le Quéré, spécialiste du cycle du carbone et directrice du Tyndall Centre (université d'East Anglia, Royaume-Uni). Cette étude, qui suggère un écart d'environ 17 %, est un choc : elle montre qu'on se situe dans la fourchette la plus haute de la marge d'erreur."

ÉMISSIONS DUES À LA COMBUSTION ET AU TRAITEMENT DU CHARBON

La principale source d'erreur identifiée par les chercheurs est l'inventaire des émissions dues à la combustion et au traitement du charbon. Les provinces chinoises en déclarent bien plus que le total présumé, calculé et mis en avant par Pékin. L'autre grande source d'erreur est la mauvaise prise en compte de la consommation d'énergie par le secteur manufacturier.

Pourquoi autant d'écart ? Les chercheurs ceux qui sont rattachés à l'Académie des sciences chinoise risquent leur carrière en publiant ce genre de décryptage écrivent dans la revue que "les départements des statistiques, en Chine, ne sont pas des agences politiquement indépendantes".

"Elles sont souvent mises sous pression par d'autres agences gouvernementales, ajoutent-ils, pour fournir des données statistiques qui "correspondent" à des motivations politiques différentes."

Alors que les autorités locales tendraient à surévaluer les émissions pour afficher la croissance économique la plus forte, Pékin tendrait au contraire à les minimiser pour faire bonne figure dans les négociations climatiques... Du coup, explique Mme Le Quéré, "les émissions réelles chinoises se situent au-dessus des chiffres officiels, mais peut-être au-dessous de la somme de ce que déclarent les provinces".

L'affaire ne se résume pas à une simple question d'affichage et de politique. Elle touche aussi à la science. Et, en particulier, à un exercice important mené ces dernières années par la communauté scientifique : l'évaluation de l'efficacité des puits de carbone c'est-à-dire la capacité de la biosphère et des océans à absorber une partie des émissions anthropiques.

"NOUS DEVRONS REPRENDRE LES CALCULS"

L'exercice semble a priori simple : il s'agit de comparer le CO2 qui se retrouve stocké dans l'atmosphère à la quantité totale émise par l'homme... Encore faut-il avoir les bons chiffres. A en croire les chercheurs, entre 2007 et 2010, ce sont ainsi quelque 4,3 Gt de CO2 qui ont été peut-être émises par la Chine sans avoir été déclarées et comptabilisées.

"Nous devrons sans doute reprendre les calculs que nous avions menés dans le cadre du Global Carbon Project [un consortium scientifique chargé d'évaluer l'efficacité des puits de carbone]", avance Philippe Ciais, chercheur au Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (LSCE) et membre du consortium.

Le Global Carbon Project notait, dans ses dernières publications, une très légère érosion de la capacité des systèmes naturels à éponger les émissions humaines. Avec la révision à la hausse des émissions chinoises, cette érosion faible, mais de bien mauvais augure pourrait n'être qu'un artefact.

"Cela ne changera sans doute pas grand-chose, tempère pour sa part Mme Le Quéré, puisque nous calculons des tendances sur cinquante ans, alors que les écarts qui sont ici mis en évidence concernent essentiellement les cinq dernières années..."

"La principale leçon de ces travaux est qu'on ne peut pas croire, pour la Chine mais aussi pour la plupart des pays émergents, les chiffres officiels d'émissions, explique M. Ciais. Cela implique de ne pas s'en tenir à la quantité de combustibles fossiles utilisés, mais d'avoir des systèmes de mesures du CO2 émis dans chaque pays."

Vouloir réduire les émissions de gaz à effet de serre sans disposer d'un tel réseau de mesure s'apparenterait, ajoute le chercheur, "à vouloir perdre du poids en surveillant ce que l'on mange mais sans jamais pouvoir se peser pour contrôler l'efficacité du régime auquel on s'astreint".

Un tel réseau de stations de mesure est en cours de déploiement en Europe, sous le nom d'Integrated Carbon Observation System (ICOS).
Abraxas
Citation :

Gaz à effet de serre : le Canada n'atteindra pas son objectif pour 2020
08.05.12 | 19:54 | Le Monde.fr avec AFP

Le Canada avait déjà annoncé en décembre dernier son retrait du protocole de Kyoto. Ici le site d'extraction des sables bitumineux de Fort McMurray, dans la province de l'Alberta, Canada. AFP/MARK RALSTON
Les émissions de gaz à effet de serre (GES) du Canada sont en passe d'augmenter de 7 % en 2020 par rapport à 2005, et non de diminuer, comme prévu par les modestes objectifs que ce pays s'était donnés, indique un rapport officiel rendu public mardi 8 mai. "Il est peu probable que l'approche adoptée par le gouvernement [...] permette d'atteindre la cible de 2020 du Canada", y note le commissaire à l'environnement et au développement durable, Scott Vaughan.

Le Canada a annoncé en décembre dernier son retrait du protocole de Kyoto, en vertu duquel il était censé réduire ses émissions de GES de 6 % de 2008 à 2012 par rapport au niveau de 1990  un objectif jugé "irréaliste" par le gouvernement du premier ministre conservateur, Stephen Harper.

Auparavant, à la conférence de Copenhague en 2009, le Canada avait indiqué qu'il réduirait ses émissions de 17 % en 2020 par rapport à leur niveau de 2005. Citant les prévisions du ministère de l'environnement, M. Vaughan a déclaré qu'"en 2020, les émissions n'auront pas baissé de 17 % par rapport à 2005. Elles auront augmenté de 7 %".

AUCUN RÈGLEMENT POUR LE PÉTROLE ET LE GAZ

Dans son plus récent plan sur les changements climatiques, le gouvernement canadien estime que les réductions d'émissions du Canada totaliseront 27 millions de tonnes pour la période 2008-2012, soit 805 millions de tonnes de moins que ce qu'il faudrait pour atteindre les objectifs de Kyoto.

Pour atteindre sa cible de 2020, le gouvernement Harper prévoit une "approche sectorielle". Pour l'instant, il a adopté deux règlements pour le secteur des transports, mais encore aucun pour celui du pétrole et du gaz, le secteur de l'économie dont les émissions progressent le plus rapidement.

Les règlements en vigueur devraient contribuer à réduire les émissions de 11 à 13 millions de tonnes d'ici 2020. Pour atteindre la cible, il faudrait que le Canada réduise ses émissions de 178 millions de tonnes additionnelles, souligne le rapport. "Comme il faut plusieurs années pour élaborer des règlements et pour que ceux-ci aient un impact, l'audit a conclu qu'il est peu probable qu'il reste assez de temps pour atteindre la cible fixée au moyen de cette approche", conclut-il.
Abraxas
Citation :

Les coraux de la mer des Caraïbes en sursis
09.04.12 | 16:14 | LE MONDE Frédéric Saliba (Mexico, correspondance)

Région de la station balnéaire de Cancun, au Mexique. AP/SEAN SHELTON
L'immense récif corallien méso-américain, la deuxième plus grande barrière de corail au monde après celle de l'Australie, est en péril. Cette merveille de la nature, qui longe sur plus de 1 000 kilomètres les côtes du Mexique, du Belize, du Guatemala et du Honduras, est menacée par le changement climatique. Un audit écologique que vient de publier Healthy Reef Initiative (HRI), en collaboration avec une quarantaine d'organisations civiles et gouvernementales, dont World Resources Institute (WRI), tire le signal d'alarme sur l'échec des mesures de protection de cet écosystème exceptionnel, pilier de l'économie régionale.

Depuis la côte, la barrière de corail forme toujours une fine dentelle sur la mer turquoise des Caraïbes. Mais, sous l'eau, "30 % des coraux sont aujourd'hui dans un état critique, contre seulement 6 % il y a trois ans", précise Marisol Rueda, coordinatrice au Mexique de HRI. En 2011, cette ONG avait déjà publié un rapport décrivant "la santé écologique du récif méso-américain" dans les quatre pays concernés. Bilan : seul 1 % des coraux étaient en "excellente condition" même si leur surface globale avait augmenté de 13 % à 19 % entre 2006 et 2009. Pis, le développement des algues a presque doublé (10 % à 18 %), empiétant sur le récif.

MOYENS INSUFFISANTS

Les conclusions de l'audit, publiées il y a quelques semaines, sont encore plus préoccupantes. "Les moyens mis en place pour la conservation du récif sont loin d'être suffisants face à l'ampleur de la détérioration des coraux", souligne Mme Rueda, qui déplore l'absence de politiques communes entre les quatre pays. Selon le travail coordonné par HRI, le Belize fait néanmoins figure de bon élève avec une note globale de 3,3 sur 5 contre 2,2 pour le Guatemala, 2,7 pour le Mexique et le Honduras.

Le réchauffement climatique est montré du doigt. "La hausse de la température de l'eau de mer - entre 1,5 °C et 2 °C à certaines périodes de l'année - provoque le blanchissement des récifs, explique Roberto Iglesias, chercheur à l'Université autonome du Mexique (UNAM). Sous l'effet de la chaleur, le corail expulse la zooxanthelle, une algue unicellulaire microscopique qui vit en symbiose avec lui, l'alimente et lui donne ses couleurs. Sans elle, le récif blanchit et peut mourir."

Alors que l'Amérique centrale n'émet que 0,5 % des gaz à effet de serre mondiaux, selon les chiffres des Nations unies, la région est frappée de plein fouet par les conséquences du changement climatique. Le rapport HRI confère une note moyenne (2,5 sur 5) aux actions de lutte des quatre pays contre l'élévation des températures. "Difficile d'agir sur les émissions mondiales de CO2, mais les autorités pourraient se mobiliser contre les autres conséquences néfastes sur l'environnement de l'activité humaine", milite Mme Rueda.

Et c'est bien là que le bât blesse, selon le rapport HRI : si les secteurs de la recherche et de l'éducation obtiennent une bonne note moyenne dans les quatre pays, (3,9 sur 5), il n'en est pas de même concernant les politiques de traitement des eaux usées (2,3). "Localement, il manque cruellement d'usines d'épuration efficaces, surtout dans l'Etat du Quintana Roo, au sud du Mexique, qui concentre le plus de population, explique Marisol Rueda. L'eau, rejetée à la mer, n'est pas assez décontaminée."

CRÉER DES AIRES MARINES PROTÉGÉES

Plusieurs pistes sont possibles afin de rectifier le tir : la création d'aires marines protégées ; une pêche respectueuse de l'environnement ; la gestion des zones côtières et la participation du secteur touristique dans la protection de la biodiversité.

"Tout l'écosystème est menacé puisque le corail héberge une multitude d'autres organismes vivants", avertit Lorenzo Alvarez, coordinateur scientifique de HRI. Entre 2006 et 2009, le nombre de poissons herbivores a diminué de moitié. "Ces espèces sont essentielles au corail en mangeant les algues qui envahissent son espace", explique le biologiste. Le constat est identique pour les poissons comme le mérou et nombre de crustacés.

Cette crise écologique est devenue une menace économique : 20 % des habitants de l'Etat de Quintana Roo vivent directement de la pêche ou du tourisme. Dans les trois autres pays, ce chiffre se situe entre 5 % et 10 %. "Les pêcheurs se plaignent que la quantité et la taille des poissons diminuent puisque la chaîne trophique est déréglée", s'inquiète Marisol Rueda.

La mort annoncée de la biodiversité corallienne ? "Non, si nous agissons vite", répond la responsable de HRI Mexique, qui se félicite de l'attention portée par les autorités à son rapport. Depuis sa publication, les réunions se multiplient avec la Commission mexicaine de l'eau (Conagua). Et une nouvelle initiative prometteuse a été lancée fin février au Mexique : l'Alliance Kanan Kay. "Elle rassemble trente-six institutions gouvernementales, académiques et civiles, toutes mobilisées afin d'améliorer la protection de la barrière de corail, explique Egle Flores, coordinatrice de ce projet qui implique aussi six coopératives de pêcheurs. C'est par l'action commune et concertée de tous les acteurs que nous parviendrons à sauver le récif méso-américain."
Abraxas
Salut,

Malgrès le fait, et je suis d'accord sur le principe de la remise en cause, que le réchauffement climatique, ne soit pas forcèment liés à l'activité humaine, du moins les scientifiques sont d'accord pour ne pas être d'accord sur le sujet. Il n'en reste que le sujet continue d'alimenter la presse, et c'est le but de ce post que de documenter les différentes nouvelles sur le sujet.

Citation :

Quelques mesures simples permettraient de limiter le réchauffement climatique
Le Monde.fr | 13.01.2012 à 10h47 • Mis à jour le 13.01.2012 à 10h47

Les suies jouent un rôle important dans l'augmentation des températures. | AFP/BORYANA KATSAROVA
Eviter plusieurs millions de morts prématurées chaque année tout en permettant de "gagner" un demi degré de réchauffement climatique à l'horizon 2050, ainsi qu'en améliorant la sécurité alimentaire mondiale ? Le tout grâce à la mise en œuvre de seulement quatorze mesures simples et techniquement, comme financièrement, abordables - ne concernant pas, de surcroît, le dioxyde de carbone (CO2) ? Ce n'est pas une plaisanterie, mais la conclusion d'une vaste étude internationale et pluridisciplinaire, publiée vendredi 13 janvier dans la revue Science.

Il n'y a nul tour de magie. Mais l'estimation des bénéfices climatiques, économiques et sanitaires de la limitation des émissions de deux produits des activités humaines : le méthane (CH4) d'une part et les suies d'autre part, ces poussières noires en suspension dans l'atmosphère, issues des combustions incomplètes. Le méthane est, outre un puissant gaz à effet de serre, le précurseur chimique de l'ozone (O3) troposphérique, qui joue un rôle non négligeable dans le réchauffement climatique et dégrade localement la qualité de l'air.

Quant aux suies, elles sont principalement émises dans les grands pays émergents comme l'Inde et la Chine. Elles sont largement issues des fourneaux fonctionnant au charbon, au bois et à d'autres combustibles traditionnels. Ces suies jouent un rôle important dans l'incidence de maladies respiratoires et cardiovasculaires de même qu'elles absorbent l'énergie solaire qu'elles reçoivent, jouant ainsi un rôle certain dans l'augmentation moyenne des températures.

QUATORZE MESURES SUR QUATRE CENTS

"Nous avons essayé de simuler, de la manière la plus réaliste possible, les effets du déploiement des technologies disponibles qui permettent d'améliorer à la fois la qualité de l'air et d'avoir un impact positif sur le climat", explique le climatologue Drew Shindell, chercheur au Goddard Institute for Space Studies et premier auteur de l'étude. Outre de jouer sur les deux aspects - santé publique et climat - l'intérêt de la démarche est que les deux polluants ciblés ont un temps de résidence faible dans l'atmosphère, au contraire du CO2 qui y demeure un siècle au moins. Si l'on cesse de les émettre, leur concentration atmosphérique décroît très vite et les effets bénéfiques sont rapidement sensibles.

Les auteurs ont d'abord introduit dans leurs modèles de simulation quatre cents mesures permettant de réduire toutes sortes d'émissions polluantes. Ils en ont retenu quatorze, les plus rapidement et fortement efficaces : toutes concernent la réduction des émissions de CH4 et de suies. En particulier : le déploiement de systèmes de récupération du méthane dans les mines de charbon ou les installations pétrolières, l'amélioration des réseaux de transport de gaz naturel, la gestion des effluents du bétail, le drainage régulier des rizières (culture très émettrice de méthane), la généralisation des filtres à particules dans les véhicules diesel, le remplacement des fourneaux traditionnels ou le bannissement de la culture sur brûlis...

GAGNER DU TEMPS

La limitation des émissions de suies a surtout un effet sanitaire fort. L'ozone troposphérique issu du méthane a pour sa part un effet important sur les rendements agricoles. Au total, les chercheurs estiment que si les quatorze mesures sélectionnées étaient scrupuleusement appliquées, ce seraient 700 000 à 4,7 millions de morts prématurées annuelles qui seraient évitées, principalement en Chine et en Inde. Par rapport à aujourd'hui, le monde ne se réchaufferait "que" de 0,8 °C d'ici à 2060, contre 1,3 °C anticipé... Dans le même temps, les gains de rendements agricoles permettraient une production mondiale annuelle - toutes cultures confondues - accrue de 35 millions de tonnes, à 135 millions de tonnes... Les marges d'incertitudes sont importantes mais les chiffres sont énormes.

"Il faut vraiment distinguer plusieurs problèmes qui sont un peu mélangés dans la présentation habituelle des enjeux climatiques, rappelle toutefois le climatologue français Hervé Le Treut, qui n'a pas participé à ces travaux. Le CO2 joue un rôle majeur à long terme à cause des quantités énormes qui sont émises et de sa longue durée de vie: il n'y a pas d'alternative à la réduction des émissions de CO2 si l'on veut se protéger d'un réchauffement de 4 °C ou plus, d'une fonte du Groenland ou de l'Antarctique qui se prolonge dans les siècles prochains."

En d'autres termes, les propositions de Drew Shindell sont surtout, comme les auteurs le rappellent eux-mêmes dans leur étude, un moyen de gagner du temps. Car il y a "une crainte forte et justifiée", poursuit M. Le Treut, que "la diminution des émissions de gaz qui restent moins longtemps dans l'atmosphère ne soit vue comme un substitut possible à la diminution du CO2".
astya
olddemon a écrit :

Je dois bien l'avouer, je n'ai pas pris le temps de lire l'entier des posts écrits à ce sujet, vu leur ampleur...

Je vous recommande de regarder Une vérité qui dérange VS La grande arnaque du réchauffement climatique .
D'après plusieurs chercheurs interviewés dans ce documentaire, ces périodes de réchauffement auraient déjà été connues par le passé alors que la société industrielle n'était pas ou peu développée.
Le réchauffement, lui, se produirait en ce moment non seulement sur Terre mais aussi au niveau du système solaire.

Je tiens à dire que je ne suis pas pour déresponsabiliser l'homme quand il s'agit de détruire l'environnement (comme la déforestation dans la forêt amazonienne ou encore l'extinction d'espèces,...) mais apparemment, la seule vraie raison de rendre responsable uniquement l'homme de ce problème - il peut bien l'être mais pas en majorité - c'est de créer des taxes sans arrêt plus fréquentes et élevées pour que les bénéficiaires se remplissent les poches...
Tout comme pour le tabac, ce n'est pas ça qui va réellement changer.
Idem pour les organisations se prétendant écologiques comme la WWF et qui bouffe l'argent qu'on souhaite distribuer en faveur des peuples natifs ou de l'environnement.
De plus, avec le projet HAARP, beaucoup soupçonnent les États-Unis d'avoir déjà créé des catastrophes naturelles à divers endroits pour ensuite proposer leur "aide" aux populations démunies (sous-entendu sous réserve d'intérêts exhorbitants...).
J'avais vu un documentaire à ce sujet mais je ne me souviens malheureusement pas de son nom (je crois que c'était justement sur le projet HAARP lui-même de manière générale).


Enfin, pour en revenir au sujet, paradoxalement, il y aurait un retard inexpliqué au niveau des "taches" solaires (qui sont des zones plus froides). Voici un article qui fait référence au fait que des chercheurs auraient trouvé la raison de ces retards.
Je préfère vous laisser libre de juger par vous-mêmes étant donné que je ne comprends pas tout ce qui est expliqué...

Mais l'impact concret est que ça pourrait impliquer pour la Terre une période de refroidissement, certains parlent même d'une ère glaciaire.


Alors peut-être que ce que vous avez retranscrit précise ces informations antagonistes.
Est-ce que qqn aurait des précisions quant à savoir si nous nous dirigeons plutôt vers un réchauffement (et une désertification de certains endroits ainsi que la fonte des glaciers, montée des océans,...) ou alors vers un refroidissement ou une ère glaciaire ?
Parce qu'apparemment, même les chercheurs ne s'entendent pas à ce sujet...


PS : si ça vous intéresse, vous trouverez d'autres documentaires sur les changements climatiques sur le premier lien.


Effectivement, j'ai eu vent que le réchauffement planétaire serais du au soleil lui même ... j'ai acheté un livre qui parle de ça, je ne sais pas ce qu'il vaut, je dois le lire avant Mais je suis de plus en plus persuadée qu'il y a du vrai a chercher de ce coté la ... décidément olddemon, tu vas presque toujours dans mon sens
Une vérité qui dérange VS La grande arnaque du réchauffement climatique
J'ai la première vidéo, je dois trouver la 2ème dont j'ai déjà entendu parlé je vais déjà aller voir ton lien

héhé trouvé>>> http://www.dailymotion.com/playlist/x11lri_astya_la-grande-arnaque -du-rechauffeme




La vérité n'est pas la ou on l'attends

[EDIT ABRA: Rajout de la video en lien direct]


Edité le 02-07-2012 à 21:42:54 par Abraxas


piece_of_infinity
Je dois bien l'avouer, je n'ai pas pris le temps de lire l'entier des posts écrits à ce sujet, vu leur ampleur...

Je vous recommande de regarder Une vérité qui dérange VS La grande arnaque du réchauffement climatique .
D'après plusieurs chercheurs interviewés dans ce documentaire, ces périodes de réchauffement auraient déjà été connues par le passé alors que la société industrielle n'était pas ou peu développée.
Le réchauffement, lui, se produirait en ce moment non seulement sur Terre mais aussi au niveau du système solaire.

Je tiens à dire que je ne suis pas pour déresponsabiliser l'homme quand il s'agit de détruire l'environnement (comme la déforestation dans la forêt amazonienne ou encore l'extinction d'espèces,...) mais apparemment, la seule vraie raison de rendre responsable uniquement l'homme de ce problème - il peut bien l'être mais pas en majorité - c'est de créer des taxes sans arrêt plus fréquentes et élevées pour que les bénéficiaires se remplissent les poches...
Tout comme pour le tabac, ce n'est pas ça qui va réellement changer.
Idem pour les organisations se prétendant écologiques comme la WWF et qui bouffe l'argent qu'on souhaite distribuer en faveur des peuples natifs ou de l'environnement.
De plus, avec le projet HAARP, beaucoup soupçonnent les États-Unis d'avoir déjà créé des catastrophes naturelles à divers endroits pour ensuite proposer leur "aide" aux populations démunies (sous-entendu sous réserve d'intérêts exhorbitants...).
J'avais vu un documentaire à ce sujet mais je ne me souviens malheureusement pas de son nom (je crois que c'était justement sur le projet HAARP lui-même de manière générale).


Enfin, pour en revenir au sujet, paradoxalement, il y aurait un retard inexpliqué au niveau des "taches" solaires (qui sont des zones plus froides). Voici un article qui fait référence au fait que des chercheurs auraient trouvé la raison de ces retards.
Je préfère vous laisser libre de juger par vous-mêmes étant donné que je ne comprends pas tout ce qui est expliqué...

Mais l'impact concret est que ça pourrait impliquer pour la Terre une période de refroidissement, certains parlent même d'une ère glaciaire.


Alors peut-être que ce que vous avez retranscrit précise ces informations antagonistes.
Est-ce que qqn aurait des précisions quant à savoir si nous nous dirigeons plutôt vers un réchauffement (et une désertification de certains endroits ainsi que la fonte des glaciers, montée des océans,...) ou alors vers un refroidissement ou une ère glaciaire ?
Parce qu'apparemment, même les chercheurs ne s'entendent pas à ce sujet...


PS : si ça vous intéresse, vous trouverez d'autres documentaires sur les changements climatiques sur le premier lien.


Edité le 11-08-2009 à 19:39:44 par olddemon


arcane
Citation :



le monde 14.03.2009

Le plus noir des scénarios climatiques se profile

COPENHAGUE ENVOYÉE SPÉCIALE

A neuf mois de la conférence de Copenhague, où la communauté internationale s'est fixé un ultime rendez-vous pour s'accorder sur un plan de réduction des gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique, rien ne garantit qu'un accord sera trouvé. C'est dans l'espoir de conjurer un possible échec que près de 2 000 scientifiques, parmi lesquels les plus éminents climatologues mondiaux, se sont réunis du 10 au 12 mars dans la capitale danoise.

Suivez l'information en continu, accédez à 70 fils de dépêches thématiques.
Abonnez-vous au Monde.fr : 6€ par mois + 30 jours offerts
Sur le même sujet
Une étude de chercheurs de l'université de Stanford détaille les faiblesses du Mécanisme de développement propre, dispositif central du protocole de Kyoto.
Eclairage A New York, les anti-Kyoto dénoncent "l'alarmisme environnementaliste"
Infographie Evolution des précipitations pour 1 °C de plus
Vidéo Les glaciers de la péninsule Antarctique menacés
Chat "La politique environnementale de Bush consistait à satisfaire le lobby énergétique"
Thématique Ils se bougent pour la planète
Edition abonnés Dossier : La pollution high-tech

"Imaginez un avion dont la probabilité d'arriver à destination est de 10 %. Monteriez-vous à bord ? Evidemment non..." Stefan Rahmstorf, de l'Institut de recherches de Potsdam sur le climat, aime bien cette métaphore pour expliquer ce qui est en train de se passer : depuis le dernier rapport du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC), publié en 2007, il est certain, à 90 %, que l'homme est à l'origine de la transformation du climat qui menace les grands équilibres planétaires.

Or tout se passe comme si les gouvernements s'interrogeaient encore sur la possibilité d'embarquer dans cet avion promis à la catastrophe. A Copenhague, la communauté scientifique a voulu démontrer une dernière fois, avant la fin des négociations, que le doute n'était plus permis. "Nous avons accumulé beaucoup de données depuis le dernier rapport du GIEC, en 2007. Nous voulons que les gouvernements décident en connaissance de cause", a expliqué Katherine Richardson, de l'université de Copenhague, l'une des neuf universités à l'origine de cette initiative.

Les conclusions du GIEC s'appuient sur des données datant au mieux de 2005. Compte tenu de la lourdeur de cette organisation, qui réunit 2 500 chercheurs de 130 pays et dont l'ensemble des publications est soumis au consensus, le prochain rapport ne paraîtra pas avant 2014. Or "les dernières observations confirment que le pire des scénarios du GIEC est en train de se réaliser. Les émissions ont continué d'augmenter fortement et le système climatique évolue d'ores et déjà en dehors des variations naturelles à l'intérieur desquelles nos sociétés et nos économies se sont construites", a affirmé le comité scientifique de la conférence. Les prévisions du GIEC anticipent une hausse des températures comprises entre 1,1 °C et 6,4 °C à la fin du siècle par rapport à la période préindustrielle.

Stefan Rahmstorf a présenté une étude selon laquelle le niveau des océans pourrait augmenter dans une fourchette de 75 cm à 190 cm d'ici à 2100. Soit bien au-delà des prévisions du GIEC allant de 18 cm à 59 cm. Celles-ci - et le GIEC avait pris soin de le souligner - ne prenaient pas en compte l'évolution des calottes glaciaires du Groenland et de l'Antarctique. Or leur rôle serait en réalité majeur, au travers de la fonte des glaces mais surtout de leur "écoulement" dans la mer. "Ce phénomène est beaucoup plus massif et beaucoup plus rapide que nous ne le pensions", confirme Eric Rignot, professeur à l'UC Irvine en Californie.

Lucka Kajfez Bogataj, de l'université de Ljubljana (Slovénie), a épluché l'ensemble des études climatiques parues dernièrement. Elle conclut sans hésiter : "L'impact du réchauffement est plus précoce et plus rapide que prévu." Entre 1990 et 2006, le monde a connu les treize années les plus chaudes depuis 1880, qui marque le début de l'ère industrielle, cite-t-elle en exemple.

Spécialiste des écosystèmes, Andreas Fischlin, de l'Institut fédéral de technologie de Zurich, va dans ce sens : "Les écosystèmes stockent 25 % des émissions mondiales de carbone. Cette capacité de stockage devrait culminer vers 2050, avant que les écosystèmes fragilisés par le réchauffement ne se mettent à leur tour à relâcher du CO2 dans l'atmosphère aggravant ainsi le phénomène. Ce problème est beaucoup plus important que nous ne le pensions il y a cinq ans."

Ce que les scientifiques ont baptisé des tipping points, soit des seuils au-delà desquels les conséquences du réchauffement deviennent irréversibles et incontrôlables, pourraient être plus bas. "Nous pensions que la survie des ours polaires serait menacée à partir d'une hausse des températures de 2,8 °C, il est probable que cela soit déjà vrai à partir de 1,5°C", avance M. Fischlin.

La richesse des hotspots ("points chauds" de la biodiversité, ces régions qui concentrent quantité d'espèces rares ou endémiques, serait en danger à partir d'un réchauffement de 1,6 °C. "Les nouveaux modèles dont nous disposons nous montrent que beaucoup de seuils de rupture se trouvent dans la bande des 2 °C à 3 °C. Et qu'il faudrait mieux garder une distance de sécurité pour ne pas risquer de s'en approcher", poursuit le chercheur. Sir Nicholas Stern, auteur du célèbre rapport sur "l'économie du changement climatique", a indiqué que "le coût de l'inaction sera supérieur à ce qu'il avait présenté en 2006".

Présent à Copenhague, le président du GIEC, Rajendra Pachauri, n'est pas sorti de son devoir de réserve mais, à neuf mois de l'échéance, il a jugé "utile que cette conférence rappelle aux politiques qu'il existe une crise plus grave que la crise économique". James Hansen, le célèbre climatologue de la NASA qui fut l'un des premiers à alerter en 1988 sur les dangers du réchauffement, a été plus direct : "Il faut que l'opinion soit sûre d'une chose. Les scientifiques sont clairs. Il n'existe pas de grosses incertitudes sur le film qui est devant nous. Et les politiques ne peuvent pas s'abriter derrière de prétendues inconnues pour ne pas agir." En clair, les scientifiques ont fait leur travail. Aux politiques maintenant de faire le leur.
Laurence Caramel
Article paru dans l'édition du 14.03.09.


Cela fait 4 ans que ce sujet existe me demande vraiment, si les hommes sont capable de voir une fois à long terme et non toujours à court terme.

le chat


Edité le 15-03-2009 à 11:19:27 par arcane


Abraxas
Et une petite actualisation:

Citation :

Une étude sonne l'alarme sur le climat futur du Nord-Est américain LE MONDE | 19.07.07 | 14h38 •

Depuis le mois de mai, Eve Mosher, artiste peintre, dessine à la craie sur les trottoirs new-yorkais. Plus que des dessins, ce sont des lignes qu'elle trace, des lignes de démarcation. Eve Mosher entoure les quartiers d'une ligne qui aurait été hier une frontière de science-fiction, et qui est devenue, avec la brusque prise de conscience des effets du réchauffement climatique, une limite envisageable : la ligne au-delà de laquelle les eaux ne monteront pas.


Le Congrès peine à transformer ses projets en actes
En dépit de la prise de conscience de l'opinion, le Congrès n'a pas réussi à se saisir efficacement du problème des gaz à effet de serre, dont les Etats-Unis sont, par habitant, le premier producteur mondial. Cinq projets de loi ont été introduits au Sénat, mais aucun n'a encore été voté, six mois après l'entrée en fonction d'un Congrès démocrate qui avait fait de l'environnement un de ses thèmes de campagne. Le projet le plus ambitieux souhaite réduire les émissions de gaz à effet de serre de 2 % chaque année entre 2010 et 2020.

Mardi 17 juillet, en visite à la Maison Blanche, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a demandé au président Bush de participer à la réunion de haut niveau qu'il entend tenir, en septembre, à New York, afin de préparer la conférence de Bali de décembre, qui doit jeter les bases de l'accord sur les gaz à effet de serre qui succédera au protocole de Kyoto après 2012.


Samedi 14 et dimanche 15 juillet, elle a tracé la ligne de la montée des eaux de la 14e Rue au pont de Brooklyn. Les gens s'arrêtent pour lui demander ce qu'elle fait. Elle répond qu'elle essaie "d'utiliser l'art pour rendre visible le changement climatique". La plupart des passants ont entendu parler du réchauffement. "C'est réconfortant, dit-elle. Mais ils sont surpris de voir que la ligne s'enfonce aussi loin." Eve Mosher a choisi le scénario le plus noir. Celui où les eaux monteraient de 3 mètres et inonderaient Manhattan tous les cinq ans et demi en moyenne. Les Américains commencent à visualiser les effets potentiels du réchauffement climatique.

C'est, d'une certaine manière, au même genre d'exercice que s'est livrée l'Union of Concerned Scientists. Dans une étude d'envergure, publiée le 12 juillet, cette association de chercheurs a montré ce qu'il adviendrait du Nord-Est, la région du pays qui compte à la fois une grande concentration de population et d'importantes ressources naturelles. Deux scénarios ont été explorés, l'un pessimiste, où l'homme ne changerait rien à ses habitudes, et l'autre optimiste, où le monde entreprendrait des efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Dans les deux scénarios, la température s'élèverait de plusieurs degrés d'ici à la fin du siècle, mais pas dans les mêmes proportions. Dans le cas de figure pessimiste, les températures moyennes hivernales gagneraient 4,5 à 6,5 0C et les étés de 6 à 14 0C, ce par rapport aux moyennes historiques. Dans le scénario optimiste, la température ne monterait que de 3 à 4,5 0C l'hiver et de 1,5 à 4 0C l'été.

Cet épais rapport est l'oeuvre d'une cinquantaine d'universitaires et de chercheurs dont certains travaillant pour des agences fédérales. Les travaux ont été dirigés par Peter Frumhoff, un des principaux auteurs du rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), créé en 1988, pour évaluer les risques de changements climatiques provoqués par l'homme.

L'étude de l'Union of Concerned Scientists s'efforce de traduire les chiffres de la climatologie en images concrètes. Des villes telles que Boston, Atlantic City ou New York connaîtraient des inondations fréquentes et catastrophiques. Les stations de ski, nombreuses dans l'Etat de New York, pourraient avoir à fermer leurs portes : de tout le Nord-Est, il n'en resterait que dans le Maine.

Le réchauffement induirait une "migration" vers le nord de certaines essences d'arbres, ce qui, par effet de cascade, modifierait la faune et notamment la faune aviaire. Ainsi, le loriot disparaîtrait des environs de Baltimore. Il s'agit d'un exemple de nature à frapper les esprits car cet oiseau est l'emblème de l'équipe locale de base-ball. Autre exemple d'une longue liste : trente jours par an, Philadelphie pourrait connaître des températures supérieures à 38 0C.

Certains des changements sont déjà inévitables parce que les gaz à effet de serre, en augmentation depuis le début de la révolution industrielle, se conservent longtemps dans l'atmosphère. Mais selon les déclarations de Peter Frumhoff au Washington Post, "les conséquences les pires peuvent être évitées si nous agissons vite".


Citation :

Le réchauffement climatique devrait se faire sentir à partir de 2009
LEMONDE.FR avec AFP | 10.08.07 | 13h28

Les chercheurs britanniques ont annoncé, vendredi 10 août, dans la revue Science, que le réchauffement climatique se fera sérieusement sentir à partir de 2009. Cette date a pu être obtenue grâce à des simulations d'un programme informatique qu'ils ont eux-mêmes développé, estimant les modèles existants peu satisfaisants.

Les chercheurs du bureau météorologique britannique ont intégré dans ce programme les températures et circulations de courants dans les océans, ainsi que des phénomènes météorologiques comme La Niña, annonciatrice de cyclones dans l'Atlantique et de moussons plus fortes que d'ordinaire en Asie, ainsi que les émissions de gaz à effet de serre dues aux activités humaines. Ils ont éprouvé la validité de ce modèle en le testant sur les années 1982-2001, et constaté que leurs résultats étaient bien plus proches des températures effectivement constatées durant cette période que celles des modèles précédents.

Leur simulation sur l'avenir proche (2005-2014) leur a permis de constater que jusqu'à présent, les effets du réchauffement ont été compensés par des phénomènes naturels, comme le refroidissement dans une partie du Pacifique et la résistance au réchauffement de l'océan Arctique. Mais à partir de 2009, les températures devraient atteindre des records, aucun phénomène ne pouvant compenser la hausse des températures provoquée par les gaz à effet de serre.


Citation :


Selon l'Union européenne, le réchauffement climatique menace la sécurité internationale
LE MONDE | 11.03.08 | 08h57

Le réchauffement de la planète ne constitue pas seulement un danger pour l'environnement, il met aussi en péril la sécurité internationale. Tel est le leitmotiv d'un document établi conjointement par les services du haut représentant de l'Union européenne, Javier Solana, et de la Commission, qui sera présenté, jeudi 13 mars, aux chefs d'Etat et de gouvernement, au cours de la réunion du Conseil européen.


Selon ce rapport, les changements climatiques représentent un "multiplicateur de menaces", qui "exacerbe les tendances, les tensions et l'instabilité existantes". Aussi l'Union doit-elle se donner les moyens de répondre à ces risques en renforçant ses capacités "de recherche, d'analyse, de suivi et d'alerte rapide" et en améliorant ses outils de protection civile et de gestion de crises face aux catastrophes à venir.

Le texte distingue plusieurs formes de menaces liées aux changements climatiques. Certaines ont pour cause la recrudescence prévisible des conflits sur l'accès aux ressources. "La pénurie d'eau, en particulier, est susceptible de provoquer des troubles civils et des pertes économiques substantielles, même dans les économies solides", écrivent les auteurs, qui mentionnent aussi "les tensions liées à l'approvisionnement énergétique", dont la multiplication accroîtra l'instabilité. Les conflits pourraient également s'intensifier autour des ressources situées dans les régions polaires, rendues exploitables par le réchauffement.

"PERTES DE TERRITOIRES"

Les régions côtières, où vit près d'un cinquième de la population mondiale, sont particulièrement menacées. "Les mégapoles, et leurs infrastructures de soutien, telles que les installations portuaires et les raffineries de pétrole, sont souvent implantées en bord de mer ou dans les deltas des rivières", note le rapport, qui s'inquiète des conséquences de l'élévation du niveau de la mer. De plus, "le recul des côtes et la submersion de vastes zones pourraient entraîner des pertes de territoires, et même la disparition de pays entiers".

Autre conséquence possible, l'accroissement des migrations risque de créer des situations difficiles. Selon les Nations unies, indique le document, on dénombrera d'ici à 2020 des millions de migrants environnementaux. "Ces migrations, ajoute-t-il, pourraient se traduire par une augmentation du nombre de conflits dans les régions de transit et de destination."

Certaines des régions les plus vulnérables aux changements climatiques, comme l'Afrique du Nord et le Proche-Orient, étant voisines de l'Union européenne, celle-ci devrait connaître des pressions migratoires accrues.

Enfin, le réchauffement peut déstabiliser les Etats les plus fragiles, s'ils ne parviennent pas à y faire face, et favoriser la "radicalisation politique". Il risque aussi d'"attiser les ressentiments" entre les principaux responsables des changements climatiques et ceux qui seront les plus touchés.

Cette "fracture potentielle", selon le rapport, ne sera pas seulement une division Nord-Sud mais comportera une dimension Sud-Sud, avec la part croissante de la Chine et de l'Inde dans les émissions mondiales.


Citation :


Il nous reste sept ans pour inverser la courbe des émissions de CO2 "
LE MONDE | 07.07.08 | 15h12

Rajendra Pachauri préside depuis 2002 le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) dont les rapports ont posé scientifiquement la réalité du changement climatique. A ce titre, cet ingénieur et économiste indien de 67 ans a reçu le prix Nobel de la paix 2007, conjointement avec l'ancien vice-président américain Al Gore. Invité à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) au Conseil informel des ministres de l'environnement et de l'énergie de l'Union européenne, il a appelé les Vingt-Sept, vendredi 4 juillet, à tenir l'engagement de réduire d'au moins 20 % leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2020. Citant Gandhi, il a exhorté les Européens à être en pointe dans la lutte contre le réchauffement : "Si vous voulez que le monde change, a-t-il lancé aux ministres, vous devez incarner ce changement."

Six mois se sont écoulés depuis la conférence de Bali. Les négociations en vue d'aboutir à un accord international sur l'après-Kyoto avancent-elles ?

Il ne s'est pas passé grand-chose et c'est inquiétant. Il reste peu de temps avant le sommet de Copenhague en décembre 2009 même si, dans ce genre de négociations, c'est toujours un peu pareil : chacun observe l'autre et attend le dernier moment. Cela conduit à s'entendre dans le meilleur des cas sur des compromis alors que, cette fois-ci, nous avons besoin d'un accord solide et ambitieux. Pour contenir la hausse des températures en deçà de 2 °C-2,4 °C, qui est selon nos travaux la ligne à ne pas franchir pour ne pas se mettre gravement en danger, il ne nous reste que sept ans pour inverser la courbe mondiale des émissions de gaz à effet de serre. C'est très peu.

Quel rôle peut jouer l'Europe ?

L'Europe a un rôle essentiel à jouer, elle doit continuer à montrer le chemin comme elle a commencé de le faire. Si elle ne prend pas la décision d'être la première grande région à réduire volontairement ses rejets de dioxyde de carbone, il est vain d'espérer un accord international. Jamais les Etats-Unis ou la Chine ne monteront dans le train.

Peut-on voir dans la crise alimentaire qui frappe les pays pauvres une manifestation du dérèglement climatique ?

La crise actuelle a de multiples causes, en particulier l'augmentation de la population, le changement d'habitudes alimentaires dans certains pays - comme l'augmentation de la consommation de viande - ou encore le fait que les stocks de certaines denrées n'ont pas été entretenus. Mais il est sûr que si les températures continuent d'augmenter, les pénuries alimentaires s'aggraveront. Nous avons calculé que les rendements agricoles pourraient chuter de moitié dans certains pays d'Afrique d'ici à 2020.

Que pensez-vous des doutes exprimés par certains sur la réalité du changement climatique ?

Ils sont marginaux et reflètent le plus souvent des intérêts particuliers qui redoutent d'être pénalisés par la transition à une économie "décarbonée". Mais, objectivement, il n'y a plus de place pour le doute. La science a apporté tellement de preuves. Nous n'avons plus besoin d'aucune démonstration pour savoir sur une base scientifique que le réchauffement climatique est en cours et que l'essentiel de ce réchauffement est le fait des activités humaines. Mais il restera toujours des gens pour le contester. Il existe encore une Société de la Terre plate, dont les membres continuent et continueront encore pendant des siècles de nier la rotondité de la Terre...

Les objectifs généralement affichés sont de conserver le niveau de dioxyde de carbone (CO2) en deçà de 450 à 550 parties par million (ppm). Mais de récents travaux indiquent qu'il faudrait demeurer en deçà de 350 ppm, un niveau qui est déjà dépassé...

Le GIEC ne donne pas de conseils, il se contente de donner une évaluation des différents scénarios. Ensuite, c'est à la communauté internationale de décider. La considération principale est que nous devons stabiliser le niveau de gaz à effet de serre à un niveau qui soit en deçà du niveau d'interférence humaine dangereuse avec le climat. Comment définir ce qui est dangereux ? Et plus important : dangereux pour qui ? Pour certains petits Etats insulaires, le niveau actuel est sans doute déjà dangereux. J'étais récemment en Nouvelle-Zélande où j'ai rencontré le président des îles Kiribati (Anote Tong), dont le pays sera submergé avant la fin du siècle. Il est bien conscient du fait que, pour les habitants de son pays, qui devront partir, le niveau de danger est déjà dépassé. La communauté internationale ne peut pas décider de ce qui est dangereux sur la foi d'une moyenne : il n'y a pas de moyenne dans le danger représenté par le changement climatique.

Avec un rapport tous les quatre à cinq ans, le GIEC est parfois critiqué pour sa lenteur. Pourquoi ne rend-il pas ses travaux tous les ans ou tous les deux ans, pour être le plus à jour possible ?

Produire un rapport tous les ans ou tous les deux ans serait impossible. Le GIEC n'emploie aucun chercheur : les auteurs du rapport ne lui consacrent au maximum que 20 % à 25 % de leur temps de travail. Mais c'est la seule manière de s'assurer la collaboration des meilleurs scientifiques. Les données de l'an passé suggèrent peut-être que l'Arctique fond plus vite que ne l'a dit le GIEC dans son dernier rapport. Mais il est possible que les mesures de l'an prochain nous disent autre chose... Nous devons prendre le temps nécessaire pour tenir compte de suffisamment de données : c'est aussi ce qui fait notre crédibilité scientifique.


Grüssi

Abra
Abraxas
Citation :


Pôles terrestres : l'état d'urgence est décrété LE MONDE | 01.03.07 | 14h36 • Mis à jour le 01.03.07 | 14h36


Le jeudi 1er mars, les deux calottes glacées de la Terre devaient être au centre de toutes les attentions : la communauté scientifique internationale lance officiellement, à Paris, la quatrième Année polaire internationale (API 2007-2008). Organisée sous l'égide du Conseil international des sciences et de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), cette nouvelle Année polaire est placée sous les auspices du réchauffement climatique, qui marque de son empreinte les zones arctiques.


Elle se déroulera de fait sur deux ans, de mars 2007 et mars 2009, ce qui permettra d'"étudier un cycle entier Arctique-Antarctique sur deux saisons complètes", explique Yves Frenot, directeur adjoint de l'Institut Paul-Emile-Victor (IPEV, à Brest). Car ces zones sont accessibles en été à des périodes bien précises : juin à août pour le pôle Nord, novembre à février pour le pôle Sud. Ses travaux mobiliseront 50 000 chercheurs travaillant sur 209 projets et représentant plus de soixante nations.

Les précédentes API ont rodé une coopération internationale indispensable dans ces zones rudes et difficiles d'accès. Celle-ci avait commencé dès 1874-1875, quand les scientifiques ont voulu observer le passage de la planète Vénus devant le Soleil. Lors de la première API (1882-1883), douze pays avaient uni leurs forces pour mener en Arctique et en Antarctique des études sur le climat et le champ magnétique terrestre, l'astronomie, la botanique, la zoologie et l'ethnologie. La deuxième API (1932-1933), lancée par l'OMM, avait étudié le jet-stream, ce puissant courant atmosphérique qui parcourt le globe à 10 km d'altitude. La troisième (1957-1958), centrée sur l'Antarctique, avait eu lieu dans le cadre de l'Année géophysique internationale, pendant une période d'activité solaire intense.

Cette période, qui avait vu la confirmation de la théorie de la dérive des continents - jusque-là très controversée -, les premières mesures de gaz carbonique dans l'atmosphère et le lancement des premiers satellites, est aussi celle au cours de laquelle la recherche polaire a pris véritablement son essor.

C'est à partir de ces années-là que les nations ont installé plus de cinquante observatoires en Antarctique. En 1961 fut signé le traité de l'Antarctique, qui réserve à jamais le continent blanc aux seules activités pacifiques. Il a été complété par le protocole de Madrid, entré en vigueur en 1998, qui protège cet environnement exceptionnel pour cinquante ans.

Les recherches menées depuis cinq décennies dans ces régions battues par les vents, où les températures peuvent descendre à - 89 0C en Antarctique et - 70 0C en Arctique, ont montré qu'elles sont des endroits-clés de notre planète. Elles jouent en effet un rôle capital dans les échanges atmosphériques qui se font entre les pôles et l'Equateur, et dans la circulation océanique mondiale .

Pour cette raison, " les glaces des pôles sont les témoins privilégiés de nos méfaits sur l'environnement , précise Claude Lorius, président du comité français de parrainage de l'Académie des sciences. Nous avons pris conscience qu'il n'y avait qu'une seule atmosphère, avec la découverte du trou d'ozone en Antarctique, les retombées radioactives aux pôles et la présence de plomb dans les glaces du Groenland". Les forages glaciaires menés au Groenland et en Antarctique ont aussi confirmé la corrélation étroite existant entre les changements climatiques et les gaz à effet de serre, dont la teneur n'a jamais été aussi élevée depuis 650 000 ans .

Ce réchauffement est déjà visible en Arctique. La fonte de la glace et du pergélisol (ou permafrost - un sol jusque-là gelé en permanence) y perturbe le mode de vie des habitants et de la faune. Les images prises de satellite et les observations sur le terrain indiquent que la banquise arctique estivale a perdu 15 % de sa surface et plus de 40 % de son épaisseur depuis 1978 .

Elle pourrait disparaître complètement à partir de 2070 , ce qui ouvrira de nouvelles voies maritimes et la possibilité d'exploiter des ressources minières et pétrolières jusqu'ici inaccessibles. Elle devient, de ce fait, une région stratégique que se disputent les puissances locales (lire la page Focus du 27 mai 2006).

Pour prévoir l'avenir des zones polaires, il importe maintenant de "décrire un état de référence tant scientifique qu'ethnographique à partir duquel on pourra modéliser et préciser l'ampleur du réchauffement", précise Yves Frenot. Les équipes internationales ont donc sélectionné six thèmes de recherche pour la nouvelle année polaire. Elles veulent mieux connaître les liens et interactions entre les régions polaires et le reste du globe, qui restent mal connus. Elles souhaitent préciser la composition et la morphologie de la croûte terrestre présente sous la glace, et les interactions entre ces deux milieux. Il est aussi prévu de profiter de la position géographique unique des régions polaires pour installer ou développer des observatoires destinés à mieux connaître la structure interne de la Terre et son champ magnétique .

L'Antarctique et son atmosphère extrêmement claire et pure sont aussi idéaux pour développer des observations astronomiques. Enfin, nouveauté de l'API 2007-2009, des travaux seront consacrés à l'étude des populations arctiques et à leur culture. Les organisateurs de l'API souhaitent enfin sensibiliser le public, en particulier les jeunes, sur l'enjeu que représentent les pôles pour la planète.

Durant deux ans, conférences, expositions et manifestations auront lieu partout dans le monde, y compris en France. La Cité des sciences et de l'industrie a ouvert le ban avec l'exposition Pôle Nord-Pôle Sud (jusqu'au 30 juin), qui sera accompagnée de nombreuses rencontres et conférences.

Toutes les recherches nécessiteront des moyens techniques lourds - navires, satellites, etc. - et des systèmes de stockage et de traitement de données performants. Car il faudra gérer d'énormes quantités d'éléments et les rendre accessibles à la communauté scientifique. Dès lors, les pays participants ont prévu un effort financier particulier : 7,8 millions d'euros pour le Royaume-Uni, 4 pour le Danemark, 3 pour l'Espagne, 7,5 pour les Etats-Unis, 49 pour la Chine, le Canada faisant un effort exceptionnel de 113 millions d'euros.

La recherche polaire française devrait bénéficier de 8 millions d'euros, en plus de son budget annuel. Elle mettra en oeuvre ses stations de terrain en Antarctique, dans les îles de Crozet, Kerguelen et Amsterdam, au Spitzberg, ainsi que ses navires Marion-Dufresne-2, Astrolabe et Curieuse.

La France a une longue expérience en Arctique et en Antarctique, qui a commencé avec les Expéditions polaires françaises fondées par Paul-Emile Victor en 1947. Cela s'est traduit par l'installation sur l'île des Pétrels, en terre Adélie, de la station Dumont-d'Urville. Concordia, une deuxième station permanente de chercheurs franco-italiens au centre de l'Antarctique, a été ouverte en février 2005.

La recherche polaire française a une bonne réputation internationale, qu'il convient de maintenir et de mieux organiser. C'est ce que met en avant un rapport rédigé par le sénateur (UDF) de Maine-et-Loire, Christian Gaudin. Après avoir effectué une mission en Antarctique à la demande de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques, il estime que la répartition des missions entre les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) et l'Institut Paul-Emile-Victor (IPEV) - une agence de moyens - n'est "pas claire". Les deux organismes, selon lui, se marchent sur les pieds : une situation "préjudiciable à notre présence sur les zones polaires".

M. Gaudin préconise de recentrer les efforts de recherche sur l'IPEV en lui donnant des moyens budgétaires renforcés et lui faisant abandonner ses activités non spécifiquement polaires, les TAAF conservant de leur côté un rôle plus politique de promotion des intérêts de la recherche polaire française.

Abraxas
Pas un jour sans qu'un nouvel article nous rappel les conséquences du réchauffement climatique.

Citation :


La température du globe au plus haut depuis près de 12 000 ans
LEMONDE.FR avec AFP | 26.09.06 | 11h13

La température terrestre a grimpé au plus haut niveau depuis près de 12 000 ans, et ce durant les trente dernières années, indique une étude publiée, mardi 26 septembre, dans les annales de l'Académie nationale américaine des sciences et réalisée par des chercheurs américains dont l'un des principaux climatologues de la NASA, l'agence spatiale américaine. Ce réchauffement climatique commence à affecter la faune et la flore, relève la recherche. La rapide montée de la température du globe au cours des trente dernières années, à raison de 0,2 degré Celsius par décennie, fait que nous sommes actuellement à environ un degré Celsius du maximum enregistré depuis près d'un million d'années, indique James Hansen de l'Institut Goddard de la NASA pour les études spatiales, principal auteur de cette recherche.


"Cette montée du thermomètre fait que la Terre connaît la température la plus chaude de la période inter-glaciaire actuelle qui a débuté il y a environ 12 000 ans", note-t-il.

"NIVEAUX DE POLLUTION HUMAINE DANGEREUX"
"Les indices laissent penser que nous approchons de niveaux de pollution humaine dangereux" alors que les gaz à effet de serre comme le C0², le dioxyde de carbone, sont depuis les dernières décennies la principale cause du changement climatique, met en garde ce climatologue. Et de poursuivre :"Si le réchauffement atteint au total deux ou trois degrés Celsius, nous verrons probablement des changements qui feront de la Terre une planète différente de celle que nous connaissons. (...) La dernière fois que la planète était aussi chaude au milieu du Pliocène, il y a environ trois millions d'années, le niveau des océans était environ 25 mètres au-dessus de celui d'aujourd'hui, selon les estimations."

Les auteurs de cette recherche ont rappelé qu'un rapport publié en 2003 dans la revue scientifique britannique Nature montrait que 1 700 variétés de plantes et d'espèces d'animaux et d'insectes avaient migré vers le Pôle Nord à un rythme moyen de 6 km par décennie au cours de la dernière moitié du XXe siècle.

Le réchauffement est plus prononcé en allant vers l'Arctique où la fonte des glaces et des neiges met à nu le sol et les roches plus sombres qui absorbent de ce fait davantage la chaleur du soleil, amplifiant le phénomène, note l'étude. En revanche, les océans se réchauffent moins vite grâce aux échanges thermiques avec les eaux froides en profondeur.


Le fameux rapport de la nasa:
http://medias.lemonde.fr/mmpub/edt/doc/20060926/816856_2006_hansen_etal_1.pdf

Citation :

Les sols glacés du permafrost menacés de disparition par le réchauffement
LE MONDE | 03.01.06 | 14h00

Le permafrost (ou pergélisol), ce sol perpétuellement gelé des régions arctiques, recouvre actuellement un quart des terres de l'hémisphère Nord, soit une surface d'environ 10,5 millions de km2. Un territoire grand comme l'Europe, qui est aujourd'hui menacé par le réchauffement de la planète dû notamment aux rejets par l'homme de gaz à effet de serre dans l'atmosphère. Ces sols, à en croire David Lawrence et Andrew Slater du National Center for Atmospheric Research (NCAR, Boulder, Etats-Unis), pourraient en effet connaître, d'ici à la fin du siècle, une fonte dramatique sur leurs 3 premiers mètres d'épaisseur.

Dans le pire des scénarios, si les rejets de CO2 atteignent d'ici cent ans, avec l'apport des pays en voie de développement, un niveau de 810 parties par million (ppm) de gaz carbonique dans l'atmosphère, contre 350 aujourd'hui, la superficie du permafrost pourrait, en 2050, ne plus occuper que 2,5 millions de km2 et, en 2100, 1 million de km2. Avec des émissions de CO2 plus maîtrisées (550 ppm), le permafrost resterait présent sur encore 3,75 millions de km2 à la fin du siècle, affirment les chercheurs dans l'édition du 17 décembre 2005 des Geophysical Research Letters.


AFFAISSEMENTS


Le permafrost, qui existe dans les régions où la température moyenne est de 0 oC, est constitué d'un ensemble de terre, de déchets végétaux et de glace. Il peut atteindre par endroits plusieurs centaines de mètres d'épaisseur et comprend une surface active, épaisse de quelques centimètres à plusieurs mètres, qui fond durant l'été et regèle en hiver. C'est cette partie exposée et fragile qui est aujourd'hui sensible au réchauffement climatique.

Au-dessous commence le royaume du permafrost profond, qui, lui, ne devrait pas, d'ici à la fin du siècle, être affecté par la montée des températures, estime David Lawrence. En effet, "il s'agit essentiellement de permafrost fossile qui a été créé lors des dernières glaciations il y a quelques milliers d'années", rappelle Gerhard Krinner, chercheur CNRS au Laboratoire de glaciologie et géophysique de l'environnement de Grenoble.

L'augmentation des températures depuis les débuts de l'ère industrielle, plus élevée dans les régions arctiques qu'ailleurs, a déjà altéré le permafrost dans certaines régions. Ainsi, en Alaska, il a en vingt ans fondu sur une épaisseur de 2 mètres, constate Vladimir Romanovsky, géologue à l'université de Fairbanks (Alaska). Un phénomène qui a entraîné des affaissements du sol et, par voie de conséquence, la déstabilisation de certaines habitations, le gauchissement des routes et le fléchissement des arbres.

Le département des transports et l'université d'Alaska essaient d'enrayer les effets de cette catastrophe en installant sur les remblais des routes des panneaux qui réfléchissent les rayons du soleil et empêchent ainsi leur fonte ou en faisant carrément fondre le permafrost pour le remplacer par un sol stable. Résultat : 1 kilomètre de route, en Alaska, coûte 1,5 million de dollars. Les pipelines sont également sensibles à ces déformations du sol, ce qui conduit à les équiper d'ancrages profonds ou à refroidir le permafrost pour qu'il reste en l'état.

Le réchauffement provoquant une perte de cohérence des sols, on devrait observer des éboulements et des glissements de terrain. Dans certaines régions montagneuses de la planète, ces conséquences peuvent être catastrophiques, comme à Kolka-Karmadon, dans le Caucase russe, où, le 20 septembre 2002, 120 personnes ont été tuées par une avalanche de 10 millions de mètres cubes de roches et de glace. En arctique, des mouvements de "reptation" des collines, dont le coeur est constitué de glace, constituent aussi un motif d'inquiétude. Et certains témoignages font état d'installations industrielles sibériennes qui ont été endommagées par la fonte du permafrost.

David Lawrence et Andrew Slater estiment que cette fonte pourrait aussi engendrer des perturbations climatiques au niveau mondial. Selon des estimations certes encore imprécises, le permafrost contiendrait 30 % ou plus de tout le carbone stocké dans les sols de la planète. Avec la fonte, il serait alors relâché en grandes quantités dans l'atmosphère et "pourrait avoir une influence majeure sur le climat", s'inquiète David Lawrence.

Gerhard Krinner, qui modélise également les effets du réchauffement climatique sur les régions boréales, "n'est pas surpris par les pronostics des chercheurs américains". Mais selon lui, "il est très difficile de dire quelles quantités de CO2 seront relâchées dans l'atmosphère par cette fonte. Tout dépend des conditions qui règnent dans ces sols qui deviennent rapidement marécageux. Le permafrost peut, par exemple, se décomposer moins vite qu'on ne le pense, et plutôt en émettant du méthane".

 
Retour au forum
 
 
créer forum