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Abraxas
Petit article du monde sur le sujet:

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Déforestation et chasse menacent la survie des primates, cousins biologiques de l'homme
LE MONDE | 06.08.08 | 13h49 •

"Les primates sont dans une situation dramatique. Ces animaux, qui sont les plus proches de l'homme, sont les plus menacés de tous" : Jean-Christophe Vié, de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), résume l'inquiétude des naturalistes. Lors du congrès de la Société internationale de primatologie, à Edimbourg, qui s'achèvera vendredi 8 août, l'UICN a présenté une étude concluant que 48 % des 634 espèces de primates sont en danger d'extinction. Plus précisément, selon la nomenclature adoptée pour la liste rouge de l'UICN, 69 espèces et sous-espèces sont en "danger critique" d'extinction, 137 en "danger" et 97 "vulnérables". De plus, les données manquent pour 91 espèces, dont certaines pourraient être en danger.

Cette analyse a été finalisée par les quelque 400 primatologues du groupe spécialisé de l'UICN, lors d'ateliers tenus en Asie, en Afrique, en Amérique et à Madagascar - la grande île abrite à elle seule 92 espèces de primates. Mais le danger n'est pas le même partout. Si les primates vivent essentiellement dans les forêts tropicales, c'est en Asie que la pression est la plus forte : Cambodge, Vietnam, Indonésie, Laos, Chine sont les pays où le plus grand nombre d'espèces sont en danger.

"La déforestation est la première cause de mise en danger des animaux, dit M. Vié. Quand leur habitat a disparu, ils n'ont plus de chance de survie." Mais la chasse est un facteur également très important, qu'elle ait pour objet de se nourrir, comme en Afrique, ou de fournir des substances appréciées en médecine traditionnelle, comme en Asie. La capture de petits primates pour servir d'animaux de compagnie, qui se développe, est un nouveau péril.


RÉUSSITES FRAGILES


Pourtant, tout espoir de sauver nos cousins biologiques n'est pas perdu. "Je ne suis pas pessimiste, dit Russell Mittermeier, président du groupe primates de l'UICN et président de Conservation International, une des organisations qui ont financé l'étude. Certes, il y a un risque de disparition de plusieurs espèces dans les cinq à dix ans. Mais à la différence d'autres ordres de mammifères, nous n'avons pas perdu une seule espèce de primates depuis 1900." L'incertitude à ce propos existe cependant pour deux petits singes, le colobe bai de Bouvier et le colobe bai de Miss Waldron.

"La tendance n'est pas irréversible, continue M. Mittermeier. On connaît les techniques pour conserver les primates, on sait ce qu'il faut faire. Ce qui manque pour réussir, ce sont les ressources." Plusieurs cas attestent que le pire n'est pas sûr : au Brésil, le tamarin-lion noir et le tamarin-lion doré se portent bien après un long programme de restauration, tandis qu'en Chine, le primate sans doute le plus rare du monde, le gibbon de Hainan, est passé de douze individus vivants il y a dix ans à... dix-neuf aujourd'hui. Mais les réussites restent fragiles : le massacre de gorilles de montagne, à l'est de la République démocratique du Congo, durant l'été 2007, a remis en danger cette espèce que l'on pensait tirée d'affaire.

Selon M. Mittermeier, l'écotourisme est un instrument efficace pour favoriser la survie des espèces, en la rendant profitable aux communautés humaines vivant à proximité. De plus, les dispositifs de protection de la forêt qui commencent à se mettre en place dans le cadre du protocole de Kyoto paraissent un outil prometteur. Il espère leur généralisation après 2012.


Solomon Kane
URGENCE POUR LES ORANGS-OUTAN

La situation en Indonésie devient critique. La déforestation excessive achève de réduire à néant les dernières poches de survie de ce grand singe dont les populations sont décimées. L'alerte rouge écarlate est tirée pour aboutir à un vrai programme concret qui permettra peut-être de donner une chance à nos orangs-outans. Rien ne semble pourtant être en mesure de se mettre en travers de la route des lobbys du bois qui annihile tout sur leur passage... Regard sur un assassinat cautionné par l'opinion mondiale...


La population des orangs-outans de Bornéo a chuté des trois quarts en dix ans. Le grand singe roux est menacé d'extinction "imminente" et l'Onu et des ONG ont lancé jeudi un plan d'action commun avec le gouvernement indonésien. Le défi à relever est de protéger les derniers orangs-outans qui vivent à l'état sauvage seulement à Sumatra et Bornéo. Dans cette seconde île, leur nombre est passé de 200.000 à 50.000 en une décennie, du fait du trafic et de la déforestation illégale. Mettant de côté leur concurrence, d'importantes organisations de défense de l'environnement se sont retrouvées mercredi et jeudi à Pontianak, ville indonésienne située sur l'équateur à l'ouest de Bornéo. Le Fonds mondial pour la nature ( WWF ), Conservation de la nature ( The Nature Conservancy ), la Fondation pour l'orang-outan, Faune et flore international ( Fauna and Flora International, FFI ) et d'autres associations ont insisté sur la nécessité de coopérer en impliquant les autorités afin de s'attaquer aux "barons du bois" qui détruisent l'écosystème des primates.


l'état de la déforestation à Bornéo en 2005 après un siècle d'abbatage


Selon Nazir Foead, directeur des espèces menacées au WWF-Indonésie, chaque ONG peut faire profiter les autres de son expérience. " FFI a de très bons résultats pour veiller (sur le terrain) à l'application de la loi, alors que le WWF est faible dans ce domaine ", a-t-il dit. " Notre force est dans la gestion de l'habitat et l'interpellation des entreprises ". Des ONG ont ainsi récemment accusé les fabricants de produits à base d'huile de palme de favoriser l'extinction des orangs-outans. En effet chaque mois des milliers d'hectares de forêts sont transformés en plantations de palmiers à huile. " Il nous faut travailler avec les ONG anti-corruption ", a ajouté M. Foead. Les zones de vie des orangs-outans sont rongées par des bûcherons financés par des gros bonnets de l'abattage, qui corrompent jusqu'au coeur des institutions. Même certains parcs nationaux, en théorie protégés, sont livrés à la déforestation forcenée. Jakarta a de surcroît instauré en 2000 une décentralisation qui s'est traduite par une multiplication des autorisations de coupes de bois pas toujours dans la transparence. " L'action du gouvernement est très laxiste pour protéger l'habitat (des orangs-outans) malgré le fait qu'une loi existe. Au niveau de la province et du district, elle n'est pas appliquée ", a déclaré à l'AFP Darmawan Liswanto, de la fondation indonésienne Titian.


quel regard porte donc sur le monde ce bébé orang-outan?


Des spécialistes estiment que les étendues arborées auront disparu de Bornéo dans vingt ans, comme elles ont quasiment disparu de Sumatra. Le parc national de Gunung Palung, qui couvre 90.000 hectares à Bornéo, a innové en lançant une surveillance en ULM et des patrouilles mêlant rangers et habitants locaux, a indiqué à l'AFP son directeur Setiohindrianto. De tels exemples sont à imiter, sans oublier de sensibiliser les populations locales attirées par l'argent des défricheurs. " Nous devons proposer des revenus alternatifs aux villageois qui habitent en bordure des zones d'habitat des orangs-outans ", a souligné Herry Djoko Susilo, du ministère des Forêts indonésien. Le "plan d'action" discuté à Pontianak, sous l'égide du Projet pour la survie des grands singes (Grasp/Great Apes Survival Project) des Nations unies, a pour objectif de déboucher sur des mesures "à grande échelle et coordonnées". Confronté à des soucis économiques liés à la hausse des carburants, le pouvoir à Jakarta aura-t-il la volonté de poursuivre dans l'intention affichée? " L'environnement est en bas de la liste (des priorités) du gouvernement indonésien ", a déploré Stephen Brend, un responsable de la Fondation pour l'orang-outan.
Solomon Kane
SIGNATURE DE LA DECLARATION DE KINSHASA

Du nouveau dans l'univers des grands singes et le dessin d'un avenir moins sombre : c'est ce que permet d'entrevoir la signature d'un accord historique entre les pays détenteurs d'espèces menacées de grands singes et les pays développés. Terre Sacrée, dans un communiqué tombé aujourd'hui, ont été les premiers à annoncer la bonne nouvelle. Je vous en offre la lecture.

Le projet des Nations Unies pour la survie des grands singes (GRASP) est parvenu à faire reconnaître à un niveau international et gouvernemental l'importance de la sauvegarde des chimpanzés, bonobos, gorilles et orangs-outans, et à impliquer dans cette action les pays qui hébergent ces grands singes mais aussi des pays donateurs. Plus d'une vingtaine de pays ont signé la Déclaration de Kinshasa à l'issue d'une réunion qui s'est tenue la semaine dernière en République Démocratique du Congo, sous l'égide du GRASP. D'autres signatures sont attendues.

Cette Déclaration devra bien entendu être suivie d'effets pour sauver les grands singes de la disparition. Elle constitue cependant une étape importante en reconnaissant pour la première fois la nécessité de protéger nos cousins primates. Elle fixe des objectifs précis, par exemple garantir la survie à l'état sauvage de toutes les espèces et sous-espèces de grands singes d'ici 2015.

Cette Déclaration a aussi le méritede réunir les 23 pays qui abritent les populations de grands singes, que le GRASP a convaincu de l'intérêt environnemental mais surtout économique de la sauvegarde des singes. Parmi ces pays figurent les plus pauvres du monde. La Déclaration de Kinshasa relie lutte contre la pauvreté, développement et protection des primates.

En signant cette déclaration des pays riches affirment leur volonté d'agir en faveur de ces grands singes et reconnaissent que les pays hôtes ne peuvent pas en assumer seuls le coût. Le GRASP doit maintenant poursuivre son action en mettant en ouvre une stratégie globale et concrétiser les promesses des bailleurs de fonds. L'Union Européenne s'est engagée sur un budget de 2,4 millions d'euros.
Solomon Kane
MENACES SUR LES BONOBOS
par Sofia Bouderbala (Associated Press)
(article paru dans Terre Sacrée le 10 septembre 2005)

Les bonobos, grands singes menacés d'extinction qui règlent pacifiquement tous leurs contentieux par le sexe, ont trouvé près de Kinshasa un sanctuaire où ils s'ébattent en attendant de retrouver un jour les forêts de République démocratique du Congo (RDC), leur unique habitat naturel. «Lola ya bonobos» (le paradis des bonobos en lingala) accueille depuis plus de dix ans des pan paniscus rescapés du trafic de viande de brousse dans plus de 30 hectares de forêts, gérés par l'association des Amis des bonobos. «Nous récupérons des orphelins, que le ministère de l'Environnement a confisqués sur des marchés après le massacre de leurs mères, conformément à la CITES (Convention sur le commerce international des espèces menacées d'extinction, signée par la RDC)» , explique Claudine André, présidente de l'association.


Devant une vingtaine de ministres et délégués des 23 pays d'Afrique et d'Asie de l'aire de répartition des grands singes, venus à Kinshasa pour une conférence internationale, elle raconte la vulnérabilité de ces primates, «incapables de survivre sans affection» . Au sanctuaire, c'est l'heure de la distribution de papayes, bananes, cannes à sucre et autres délices pour les 43 pensionnaires herbivores: les bonobos s'agitent, lancent des cris stridents et, sous les regards attentifs du public, se mettent à simuler l'acte sexuel. «Est-ce qu'ils font ça tout le temps ?» , demande, surpris, un officiel tanzanien. «Seulement pour aplanir les tensions et en cas de négociation pour un perchoir ou de la nourriture, et cela indifféremment, quel que soit le sexe ou l'âge» , répond Mme André. «Il y a aussi des accouplements pour le plaisir, mais la plupart du temps, c'est un langage de paix. Ce sont un peu nos hippies de la forêt !» , ajoute-t-elle.

Le bonobo, qui ressemble à son cousin le chimpanzé commun, s'en distingue par sa face noire, ses petites oreilles dissimulées derrière des favoris et son étonnante capacité à se tenir debout. «C'est nous il y a 3,5 millions d'années» , lance Claudine André, avant de souligner les menaces qui pèsent sur cette espèce, qui a vu depuis 1980 sa population passer d'environ 100.000 individus à moins de 10 000 aujourd'hui.

Chez les bonobos, qui vivent en groupe, la communauté est dominée par la femelle, qui n'a un petit que tous les 6 ans. Au sanctuaire, 80% des orphelins ont survécu, grâce aux «mères de substitution», humaines, sans la présence desquelles ils refusent de s'alimenter, précise Mme André. Trois petits sont nés au sanctuaire de Lola depuis mars 2005. L'association prévoit d'ici un an de relâcher 25 spécimens dans une «réserve de faune à bonobos», qui sera spécialement créée pour l'occasion dans la province d'Equateur (nord). Le succès de cette réintroduction octroierait un sursis aux bonobos, espèce rare et porteuse d'espoir pour l'homme, car elle a «le secret du sida».

«Les bonobos peuvent être porteurs du virus mais ne développent jamais la maladie. Avec un patrimoine génétique correspondant à 99% à celui de l'homme, ils pourraient à terme, permettre de développer un vaccin ou un traitement» , espère Claudine André. Sous le charme de Lola, les délégués de la conférence de Kinshasa promettent une déclaration finale forte vendredi en faveur de la protection des grands singes , qui vivent dans des zones dont 90% seront peuplées d'humains dans les 30 ans à venir, selon le Programme des Nations unies pour l'environnement.

à suivre...

--> découvrez le Bonobo sur http://bonoboducongo.free.fr/ le site de l'A.A.C. de Claudine André. Vous pourrez même adopter un petit bonobo !


Solomon Kane
On savait que le nombre d'espèces vivantes placées sur la liste rouge de l'UICN était en pleine augmentation. Chaque jour des organismes que nous ne connaissons même pas disparaissent à jamais. Ailleurs dans le monde une poignée d'individus d'une même espèce survivent en attentant l'inéluctable. Sommes-nous à nouveau au bord d'une extinction de masse pour le vivant ? Dans ce post, qui fait référence au message "l'homme descend-il du singe?" qu'on peut lire dans la section "Presse-Web-TV" de ce forum, je vous propose au fur et à mesure que les informations se rajouteront un petit tour d'horizon des risques, des enjeux et des actions menées en faveur des grands singes : chimpanzés, gorilles, bonobos, ourangs-outans et gibbons. On sait que ce ne sont pas nos parents mais nos cousins. Il n'en demeure pas moins que leur avenir est plus que jamais menacé. Voici en tout cas une occasion de découvrir leur univers, de s'émerveiller, de se révolter et, pourquoi pas, d'agir. J'espère que ce sujet vous plaira. Bonne lecture !

David
 
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