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arcane
L’empathie merveilleux instrument de compréhension de l’autre.

Le hic, c’est quand nous savons que quelqu'un a cette capacité, nous pensons qu'il comprendra tout, mais c'est une erreur de penser cela.

Il ressent une émotion, mais il ne connaît pas forcément la cause, la pensée qui la provoque, il n'est pas télépathe.

Cette réflexion est venue à mon esprit, grâce a une expérience personnel avec mon compagnon, il sentait ma contrariété, mais si je ne lui disais rien, il ne pouvait pas savoir pourquoi je l’étais.

Cet erreur je suppose, vous est déjà arrivé quand vous êtes avec une personne que vous pensez que vous connaissez bien, parent, mari, amie de longue date, vous l'observez et dites "ah ben il ou elle va réagir comme ça si je dis ça et ça" ou encore "elle a l'air pas contente ça doit être pour ça ou si et ça", alors que parfois il vaut mieux poser la question directement pour éviter tout malentendu.

Ensuite n'oublions pas que même avec cette capacité, notre vécu influencera, nous pourrons plus facilement nous "connecter"émotionnellement a une personne qui sous certains paramètres nous ressemble ou si il y a de la sympathie.

Je vous donne un autre exemple, une personne qui aime les enfants tout comme moi, sera plus sensible à ses préoccupations si son enfant est malade.

Par contre je ne serais pas sensible si un type qui joue aux courses perd, vu que je n’aime pas les jeux d'argent.


Encore une autre chose, parfois on sent une émotion précise et la personne veut faire croire en une autre émotion. Par exemple, elle est triste et je le ressens, mais elle exprime la colère, ces incohérences peuvent déstabiliser quelqu'un ayant ces capacités.

Je me demande si j'explique cela de manière claire

Message édité le 17-06-2006 à 14:15:35 par glingal
Solomon Kane
Tiens ça me fait penser encore à autre chose ce sujet sur l'empathie. Il y a des fois où on se croit en effet empathe alors qu'on ne l'est pas du tout. Comment cela se manifeste-t-il ? Très simplement, en interprétant - à tort - l'attitude de quelqu'un. Oh je suis sûr que cela vous est déjà arrivé. Quelqu'un vous dit quelque chose, vous croyez comprendre autre chose et vous lui dites - ou ne lui dites pas - : "ah je suis sûr qu'en fait tu dis ça mais tu penses en réalité autre chose". Et l'autre, consterné, de vous dire que non, que vous vous faites des films. Et souvent oui on se fait des films.

J'ai cette fâcheuse manie d'être parfois persuadé que l'autre dissimule sa véritable pensée derrière des paroles ou une attitude. J'ai l'impression de sentir la nature cachée des choses derrière celles-ci mais je me goure totalement. Croyez-vous avoir ressenti de la peine ou de l'amertume chez quelqu'un ? Mais en êtes-vous réellement persuadé ? Qu'est-ce qui vous fait croire que votre interlocuteur pense différemment de ce qu'il dit ? En fait, je me rends compte que me concernant, j'entends ou vois ce que j'ai envie d'entendre ou de voir.

Un bon exemple est quand vous êtes amoureux de quelqu'un mais que vous ne savez pas ce que lui ou elle pense de vous. Un moment particulièrement difficile. A ce moment précis, l'esprit s'accapare des signes anodins à son avantage, histoire de vous rassurer et de vous encourager à aller plus loin. C'est ce petit sourire derrière lequel vous avez vu davantage qu'un sourire, c'est cette main effleurée dont vous savez évidemment que ce n'était pas involontaire... On finit par se mentir à soi-même pour se persuader de ce qu'on voudrait qu'il soit vrai. C'est la même chose quand on veut absolument que quelqu'un soit mauvais : on ne relève que ses côtés négatifs. D'une manière générale, on manque d'objectivité pour essayer d'analyser les sentiments d'autrui.

Alors oui l'empathie, ça ne s'improvise pas. Je sais que personnellement je dois apprendre à accorder moins d'importance à mes ressentis qui ne sont que le fruit de mon imagination. Quand j'écrivais que j'avais l'impression que le regard des gens me jugeait dans la rue, je sais que j'affabule totalement. Et je sais surtout que je n'ai rien d'un empathe.

Dav
arcane
L’empathie ne se commande pas, il arrive qu'on ressentes rien même si on est empathe avec une personne..

En tout cas, il peut y avoir aussi des inconvénients. On peut confondre ses propres sentiment avec celui de l'autre.

Être empathique ne veut pas dire qu'on connais tout ces émotions loin de la. Oh la la! Surtout notre intellect perturbe concernant le coeur, il interprète notre façon de ressentir.

Quelqu’un qui a cette capacité peut sentir de différent manière, comme le coeur qui chauffe , ou dans ses tripes.

Enfin, pour ne pas être pris par l'emportement des sentiments, il est important de reconnaître tout ses sentiments la colère, la tristesse, la peur..

Quand on reconnu tout ça on est plus libre

Voilà c'est tout pour aujourd'hui.

Le chat de jade.

Message édité le 03-03-2006 à 20:25:38 par le_chat_de_jade
aleister.c
... Je suis pas vraiment "empathonaute"... mais je ressens parfois des choses...

Moi non plus je n'aime pas trop me promener en ville, dans la foule. Je ne sais pas si c'est ce qu'on y a fait à la nature, le fait que ce soit goudronné partout ou si c'est la peur de l'autre que je ressens chez les gens, toujours est-il que je ne me sens pas à l'aise du tout.

Si j'erre sans but précis, cherchant à sonder l'air ou l'ambiance comme je fais parfois, je finis par ressentir une boule dans la gorge, je me sens déprimé et j'ai envie de pleurer..Habituellement, je me dis que c'est ce que doit ressentir la terre, voyant à quel point nous la méprisons, mais ce pourrait tout aussi bien être dû à cette grande solitude qui résulte de l'individualisme à la mode... et effectivement, je n'ai pas ce genre de sensations lorsque j'erre en campagne...

Une autre chose que ce sujet m'évoque et que je souhaite exposer ici : il est des situations qui m'énervent profondément, par exemple lorsque je veux bricoler quelque-chose et que "ça" ne vient pas, le clou se tord, le bois est trop dur et la vis ne s'enfonce pas... Un truc qui marche pas et ça me monte au crâne parfois trop facilement. Bon, il arrive que j'assiste à ce genre de scène où c'est un autre qui s'énerve et se tape la tête contre les murs : dans ce cas, ma réaction est généralement de rigoler... de la situation, pas du bonhomme. Je ne cherche pas à me moquer de lui mais plutôt à mettre en valeur le côté comique de la situation dans son ensemble et donc, discrètement, à l'aider à prendre du recul par rapport à celle-ci.

Je dois dire que ça marche assez bien en général : le type se calme et rigole avec moi.

En fait, c'est quelque chose que je fais inconsciemment depuis plusieurs années mais j'en deviens de plus en plus conscient en ce moment, la situation s'étant présentée à mon boulot très récemment et je me suis vu agir de la sorte, un peu comme s'il y avait deux moi, celui qui observe et celui qui agit...

Donc, je me demande si on peut parler d'empathie passive, lorsque je ressens ce que d'autres ressentent, et d'empathie active, lorsque je fais ressentir à d'autres ce que je ressens moi-même...

Voui, je sais bien que mon expérience ne relève pas vraiment de l'empathie mais c'est ce que j'ai de plus proche du domaine...

Dernière chose, merci à toi Siburdroc de proposer la version soft de l'expérience dont je parle plus haut... et dire que j'aurais pu (et dû) y penser tout seul... C'est dingue ces automatismes de pensées, hein? On m'a présenté cette expérience sous son côté hard et négatif parce qu'elle vient d'un groupe de gugusses qui jouent à être des vampires... et, depuis, c'est ainsi que je la retiens, sous son jour négatif et sans penser que le même mécanisme pourrait être utilisé plus positivement.... y m'ont bien manipulé les saligots, hein?
Solomon Kane
Oui l'acceptation de soi commence par le lâcher prise. C'est une notion un peu vague qu'on entend fréquemment dans les milieux spirites. Je ne suis pas persuadé que tout le monde possède une bonne définition de ce concept mais je crois comprendre ce qu'il signifie. En tout cas, ce qu'il y a de sûr, c'est que dépasser ses peurs et ses doutes permet d'être en paix avec soi-même et donc de pouvoir commencer à ressentir les effets positifs de l'empathie. D'autant que dans ce cas c'est ton pouvoir à toi qui agit sur les autres et non l'inverse. Le rapport de force s'établit entre deux énergies de la même façon qu'entre deux tempéraments.

J'ai entendu parler de ce film, la Boîte Noire . C'est avec José Garcia et je crois me rappeler que c'est Richard Berry le réalisateur. Ca parle d'un homme qui, suite à un accident, se redécouvre soi-même mais pas dans le bon sens. Il plonge dans le côté obscur d'une personnalité ignorée. La phrase citée par ton copain est un peu sortie du contexte du film qui, de ce que j'ai compris, ne délivre pas un message d'espoir. C'est davantage genre "méfiez -vous de ce qui est tapi en vous ". En revanche cette réplique m'en rappelle une autre dont j'ai déjà dû parler ici et qui est nettement plus positive.

Ca se passe dans le Retour du Roi , lorsque Elrond convainc Aragorn d'affronter son destin en se rendant à Minis Tirith. Là, tandis qu'il lui tend l'épée des Rois reforgée, Anduril la Flamme de l'Ouest, il lui dit solennellement : " Cessez d'être le Rôdeur et devenez celui que vous devez être ". Ha elle est magnifique cette phrase parce que ça veut dire que le masque doit tomber, qu'on ne peut pas éternellement renier ce qu'on est vraiment, qu'un grand destin nous attend et qu'on se doit, en dépit de toutes les difficultés attenantes à ce choix, de le suivre jusqu'au bout. De cela on ne peut que ressortir grandi.

Aragorn lui a un peu de chance dans son malheur puisque la prophétie exige que ce soit lui qui reprenne le trône du Gondor. En gros il ne nage pas dans la semoule de l'existence. Il sait ce que le destin attend de lui mais il ne parvient pas à se résigner à s'y plier. Nous, pauvres êtres divins en devenir, nous naviguons dans la semoule car, en dépit de cette féroce conviction que la Lumière brille au bout de la route, on ne dispose d'aucune prophétie individuelle pour nous dire ce qu'on doit devenir en arpentant ce chemin. Seule une foi aveugle dans le plan de Dieu peut nous soutenir sur cette route. Je me sens parfois un peu comme Indiana Jones dans la Dernière Croisade qui doit suivre l'épreuve du chemin de Dieu : autrement dire franchir un précipice en marchant dans le vide. Un véritable acte de foi. Son père mourant lui murmure " tu dois y croire mon fils, tu dois y croire ". C'est ce que nous devons faire aussi. Le jour viendra où nous devrons nous raccrocher pour de bon à notre foi et poser le pied dans le néant.

Bonne soirée !

Dav
Membre désinscrit
Tout d'abord c'est super que tu ais pu déplacer le sujet (maintenant je sais que c'est possible hi hi )

Sinon, la room était pleine, avec plein d'anciens. Je savais plus où donner de la tête hier... heureusement j'avais Sravaka qui était là pour me donner un coup de main. ( bien sûr cela lui faisait plaisir aussi de le faire)


Quant aux empathes, ben j'en connais quelques uns, autres que Lupa. Elle la vit pas toujours avec bonheur cette capacité. Avec toutes les discussions que j'ai eues avec elle, je le ressentais comme un gros fardeau et non comme une occasion pour aider les autres. Quant à moi, je le suis aussi mais c'est par vague : parfois je le suis très fort et des fois pas... Est-ce que c'est dû à ma médiumnité ? Je ne sais pas...

Sinon, mon nouveau compagnon est empathe ce qui fait qu'il est venu quand j'allais au plus mal cet été 2005. Même à travers le net il pouvait sentir cette profonde douleur comme si elle était sienne. Je n'ai pas eu à lui faire un long discours (c'est agréable n'empêche que quelqu'un ressente ce que vous ressentez).

Il m'a expliqué le fonctionnement : il peut ressentir un grand mal de tête si la personne qu'il connaît ne va pas bien ou devenir plus réservé et s'isoler des autres du fait de ce ressenti. Chaque fois qu'il est venu, c'était toujours au moment où j'en avais le plus besoin... ou quand il me téléphonait, en moyenne, c'était le moment où j'avais passé un sale quart d'heure avec mon ex ou que j'avais une grosse déprime alors que je n'avais toujours pas déménagé.

L'empathie est une capacité merveilleuse si on l'accepte. Si on lutte contre elle ben on en souffre, comme toutes choses... Si moi quand je n'arrive pas à écrire un mot je m'énerve, ben j'arrive encore moins à l'écrire ce mot...

Ensuite, une autre chose qui est importante à se rendre compte, c'est de bien savoir reconnaître ces sentiments personnels : la colère, la tristesse, la joie, la lassitude, etc... Si on reconnaît nos sentiments de manière claire, on souffre moins. Si on cherche à les controler tout le temps ben ça ne fait qu'amplifier et faire durer cette émotion plus longtemps...

Comme toujours notre corps exprime très souvent les émotions avant nous. ( vi toujours un lien avec notre corps ce grand bavard que l'on n'écoute pas )

Ne luttons pas, lâchons prise ( vi le mot est lâché : lâcher prise )... Car on cherche toujours à tout contrôler, on met des masques (ex : pseudo caramail). J'ai discuté avec un pote du sud (un pote du net qui fais rien d'esotérique mais qui a une qualité : le bon sens, ce que j'ai pas forcément moi..) et il m'a parlé d'un film qu'il avait vu "la Boîte noire". Un des personnage dit " il y a la personne qu'on croit être, celle qu'on voudrait être et celle qu'on est vraiment ".

Plus on se traite avec respect, qu'on s'aime pour ce qu'on est, moins on souffrira d'empathie. L'acceptation de soi est un long travail surtout que parfois on doit dire à notre ego " eh toi la ferme, je suis très bien comme ça. Non, non, il n'y a pas tout le monde qui me regarde " ou bien encore " vi on m'aime, c'est moi qui me fait des idées quand je pense que personne me m'aime " ou encore " tout le monde m'en veux, je suis mauvais(e) "... Toutes ces petites phrases dans la tête qui nous rendent con et parano.

Bon je dois aller faire cuire mon pain : mon plaisir de faire des choses concrètes terre à terre ..

Bisous, Arcane. Que l'amour soit notre bouclier comme disait un pote à moi chamane que je ne vois plus car il a trouvé une douce compagne
Solomon Kane
23h. Le chat de Caramail vient de bugger invariablement. Je me dis que plutôt que de ramer à essayer d'y retourner, je vais plutôt aller traîner sur le forum ! J'en profite pour déplacer ce message au passage et d'y poster une petite réponse.

D'abord merci à tous les deux, Arcane et Siburdroc, pour vos réponses et vos avis. Ce serait vraiment un raccourci de ma part de dire que je fais de l'empathie. Je sais que ça n'en est pas réellement. Une amie [Lupa19, NdA] en fait pour de bon et je sais à quel point c'est éprouvant au quotidien. Rien à voir avec des picotements. Non. Ces picotements j'en ai déjà eu en 1999. Puis ils ont disparu jusqu'en mars de l'année dernière. Ils sont alors revenus très insidieusement jusqu'à ce que j'accorde de l'importance à leur présence et que je finisse par les déclencher en pensant pourtant le contraire. L'origine de chacune de ces deux crises trouve une explication : les deux sont liées à des événements traumatiques. Ensuite j'en prends pour plusieurs mois. Actuellement, après dix mois à endurer cela, c'est de nouveau sur le déclin. Aussi je ne puis mettre ça seulement sur le dos d'une hypersensibilité. Je sais que c'est lié à quelque chose qui est en moi et non à l'extérieur de moi. Je ne doute aucunement que tous ces gens que je croise n'en ont strictement rien à cirer de moi ! C'est un problème que je dois résoudre avec moi-même et je m'y emploie.

J'alterne des périodes où je suis très ouvert avec autrui avec d'autres où je suis totalement autiste, fuyant le moindre contact. En fait ce qui me perturbe c'est d'imaginer ce que les gens peuvent dire de moi. Je sais, ce n'est que de l'imagination, mais j'ai parfois du mal à la faire taire. Par exemple ce soir je me suis perdu en me promenant et je me suis retrouvé à la tombée de la nuit dans un village près de chez moi à traîner mes guêtres pour rentrer chez moi. J'avais alors la sensation d'éprouver une méfiance mêlée de crainte derrière les carreaux des maisons ou dans le regard invisible des voitures qui me croisaient. Je me disais " ils doivent se demander qui est ce type louche avec sa parka militaire et son survêtement qui traîne à cette heure là dans le village "... Je me monte tout seul des histoires et je suis sûr que ça doit se lire sur mon visage qui doit illico se transformer exactement en celui d'un individu suspect...

A l'inverse je peux me montrer totalement rayonnant et enthousiaste ! Quand je travaillais en station de ski, j'avais le contact incroyablement facile avec les clients. Alex, mon collègue, m'a appelé cette année pour me dire que plein de clients demandaient après moi. J'avais réussi à créer des liens qui allaient au-delà du commercial et ça, Alex a reconnu qu'il était incapable de le faire et que ça allait être autre chose sans moi. En montagne, idem. Je revois des randonneurs que j'avais croisé au-dessus de Megève lors de mon itinérance sur le GR5 en 2004 me dire, épatés " mais regardez comme il est épanoui ce garçon " ! Alors ce que je me demande c'est : pourquoi est-ce que je ne suis pas comme ça tout le temps ? Pourquoi est-ce que je laisse le doute s'immiscer en moi comme une lèpre ? J'ai fini par mettre ça aussi sur le compte de mon environnement immédiat. J'ai conclu que les picotements étaient des sortes d'indicateurs que quelque chose n'allait pas dans ma vie. Et je ne suis peut-être pas loin de la vérité. Leur diminution signifierait une amélioration de mon quotidien tant intérieur qu'extérieur et c'est le cas, du moins partiellement...

Maintenant j'imagine que, comme tout un chacun, j'arrive à ressentir de manière diffuse l'énergie, bonne ou mauvaise, des gens que je croise. Mais de là à sentir une aura collective, ça je m'en crois pas capable aujourd'hui. Néanmoins je n'aime pas voir les visages fermés des gens en ville, je n'aime pas croiser quelqu'un et voir qu'il cherche à ne pas croiser mon regard... Je ressens en permanence de la peur et une agression latente chez les gens et j'avoue que ça me terrifie. Pourquoi est-ce comme ça ? Pourquoi les gens ne vont-ils plus vers les autres et s'enferment de plus en plus dans un espace restreint ? Je sais qu'il est possible d'envoyer de l'énergie vers les autres. Je le fais maladroitement mais je sais que je le fais. Il me faut encore beaucoup travailler pour parvenir à maintenir ce cap durablement.

Bonne nuit !

Dav
Siburdroc
Eh bien Solomon, tu viens de décrire dans ce topic des sensations que moi même j'ai ressenties assez intensément par le passé et qu'il m'arrive encore de ressentir aujourd'hui même si cela est moins marqué. Je crois que cela est un phénomène assez compliqué et, à vrai dire, je n'avais pas tellement pris le temps de me pencher sur celui-ci pour tenter d'en comprendre le mécanisme.

Je dirai seulement que les premières pistes qui me viennent c'est qu'il faut dans cette situation faire attention de ne pas mélanger les symptomes avec la cause du phénomène. Je suis assez d'accord pour dire, comme Arcane, qu'il s'agit d'une hypersensibilité à l'extérieur se traduisant par une certaine forme d'empathie - qui d'ailleurs, comme tu le soulignes Arcane, est une capacité qui vous met particulièrement mal à l'aise lorsqu'on ne la maîtrise pas bien. (Toujours cette même notion de don-handicap en fait).

Disons, je pense que cette hypersensibilité a pu faire de nous, (du moins dans notre passé parce que ce n'est vraiment plus le cas pour moi aujourd'hui), des personnes réservées, voire timides et plus ou moins repliées sur elles-même. Et, je considère bien ceci comme un symptome, une cause de cette hypersensibilité à l'extérieur et non l'inverse. Non, je ne pense pas que ce soit cette introversion qui ait généré ce malaise que tu décris Solomon mais bien le contraire.

Et, la clé de la réussite n'est pas, je pense de faire fi de ce malaise pour donner le change face à l'extérieur qui nous assaille de négativité mais bien d'analyser ce mal-être afin de parvenir à le prendre à contre-pied pour en faire une capacité plutôt qu'un handicap.

Voilà ce que j'en pense.
Membre désinscrit
Vi déjà anamourer m'a demandé pourquoi j'avais mis ce sujet à la poubelle. Ben tu as tout à fait saisi le truc Solomon : j'avais écris ce sujet dans un moment d'exaspération... donc est-ce que la colère est forcément un moment essentiel pour faire un bon sujet, ben on dirait que oui...

Quand à ton sentiment, mon cher Solomon, je l'ai souvent. Il m'arrive des fois de ne plus vouloir sortir pendant plusieurs jours dû à ma sensibilité. Non pas que je pense qu'on me veuille du mal en tant que tel ; c'est plutôt comme si je ressens la souffrance de l'autre... (parfois c'est vrai et des fois c'est mon imagination.. ). Je pense sentir le regard des gens dans mon dos. C'est un sentiment parfois désagréable ou parfois agréable si la personne a de bonnes intentions...

On peut parler d'empathie (je sais pas si j'écris juste) c'est à dire la capacité de sentir ce que les autres ressentent dans notre chair. Je vous garantis, il y a beaucoup plus qu'on ne croit mais c'est pour eux des fois plus une croix et une bannière, une confusion entre ses propres sentiments et ceux des autres.

Donc Solomon si tu peux déplacer le sujet ? (je sais pas comment on fait, tu peux le faire ?... ).

bisous arcane
Solomon Kane
Oui tu as parfaitement raison Siburdroc, ce qui est explicité dans ce topic n'a pas vraiment sa place dans la poubelle maintenant. Mais je pense que, lorsque Arcane l'a posté, elle y voyait plus le reflet de son état d'esprit du moment et elle a donc dû estimer que sa place n'était pas dans une des quelconques rubriques du forum. Aussi la poubelle, où nous consignons quelques uns de nos délires personnels, semblait l'emplacement le plus adéquat à ce moment-là. Néanmoins au vu de la réponse d'Aleister et de la tournure prise par le topic, il apparaît aujourd'hui mal placé.

Je vais vous faire part de mon expérience, pour en rajouter un peu. C'est tout frais, ça c'est passé encore il y a quelques minutes. Mais c'est quelque chose qui m'arrive souvent et qui n'est pas très agréable. Je ne cerne pas avec précision si ça a un quelconque rapport avec le sujet qui nous occupe mais je crois qu'un petit peu quand même. J'attendrai vos commentaires pour juger.

Je suis donc descendu de mon bled paumé pour aller envoyer mon manuscrit à l'imprimeur. Direction la Poste au centre-ville d'Argenton-sur-Creuse. A compter du moment où je suis sorti de la voiture et jusqu'à ce que j'y remonte, j'ai été pris d'une sensation détestable et récurrente lorsque je me retrouve dans des lieux où il y a du monde. Je suis alors pris d'une sorte de perte de confiance en moi, j'ai l'impression que les yeux de chaque individu que je croise sont braqués sur moi et me scrutent d'un air réprobateur et inquiets. Je me sens mal à l'aise, mal dans ma peau dans ces instants là. Je me prends à ne plus supporter ma propre démarche, ma propre allure, je ne sais pas quoi faire de mes bras. Je ne me sens carrément pas à ma place et le simple fait de devoir adresser la parole à quelqu'un me stresse. Alors je suis obligé de donner le change, de faire style " je suis détendu et je maîtrise la situation " mais c'est loin d'être le cas. Il faut que je contrôle tout ce que je fais. Je suis tellement préoccupé par le regard pesant des autres que j'en perds le fil de ce que j'étais venu faire et je crains de le faire de travers ou d'oublier quelque chose. Je suis assailli de doute une fois que c'est fait, me demandant si j'ai rien oublié, si ça va aller, etc. Et toutes ces inquiétudes sont une fois de plus recoupées par la sensation pesante que le monde autour de moi me dévisage.

Physiologiquement, tout ceci a de surcroît une répercussion. Je sens en effet poindre d'abord des sortes de picotements et chatouillements dans le cou ou dans les mains. Parfois sur le torse. Si je ne parviens pas à me calmer ça empire et les picotements se développent dans tous mon corps et deviennent très douloureux. C'est une sorte de sensation de chaleur pas naturelle - un peu comme si je cuisais dans un four - associée à l'impression que des centaines de petites aiguilles me percent la peau. Ca me laisse momentanément plein de petits points rouges sur le corps. J'ai extrêmement de difficultés à combattre ce phénomène car, si je suis persuadé qu'il a une origine psychosomatique, je n'en comprends pas encore très bien les raisons. J'ai l'impression d'être victime d'une grande anxiété alors que je suis parfaitement détendu dans ma tête... Je finis par me demander, au regard de ce que vous évoquez dans ce topic, si je ne deviens pas extrêmement réceptif à la négativité ambiante selon les endroits où je me trouve... Pour illustrer mon comportement, eh bien je dirais que je suis le genre de personne qui va avoir l'air coupable alors qu'elle n'a rien fait ! Par exemple je me suis toujours senti ridicule lorsque je passais devant des vigiles à la FNAC ou dans un centre commercial, par exemple... C'est vraiment pénible ce sentiment de persécution. Je travaille beaucoup à essayer de le dissiper. Ce qu'il y a de certain, c'est que tout cela ne se produit pas lorsque je suis dans la Nature...

Tiens, pour aller plus loin encore, je cite une dernière petite anecdote. Hier je suis allé faire un tour de vélo. Ca me fait du bien de faire du vélo et j'ai eu le tort d'avoir une trop longue période d'inactivité physique. La région où j'habite maintenant est superbe. C'est un pays vallonné de bocages entre la Brenne et les contreforts septentrionaux du Massif Central. La densité de population est quasiment identique à celle de la Lozère ! Du coup je peux pédaler loin de la circulation et dans le calme le plus total. J'étais ainsi sur une petite route bordée de haies et, au lieu de regarder devant moi, je me suis mis à fixer le goudron de la route en-dessous de moi avec mes pieds qui tournaient sur les pédales. J'arrive à rouler à peu près droit quand c'est comme ça et je suis donc resté plusieurs secondes ainsi. J'ai alors éprouvé une sensation étrange qui a perduré quand j'ai relevé la tête. Pour l'illustrer avec des mots, disons que j'ai eu l'impression d'être immobile et que c'était le décor qui bougeait autour de moi. J'insiste sur la notion de décor car c'est vraiment ce que j'ai ressenti. Pendant un très court laps de temps, je me suis senti totalement dissocié de la réalité et j'ai cru que cette dernière n'était qu'une illusion que je - ou que quelqu'un - projetait devant mes yeux. Et puis c'est passé... Vraiment très étrange...

Enfin voilà ! Il m'en arrive des choses dans ma vie, lol ! Bon, je crois qu ce topic a de moins en moins dans la poubelle. Si c'est aussi votre avis, dites le moi et je le déplacerai dans une rubrique plus appropriée.

Dav
 
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