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Abraxas
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Abraxas
   Posté le 11-05-2006 à 17:41:46   Voir le profil de Abraxas (Offline)   Répondre à ce message   http://abrasax.chez.tiscali.fr   Envoyer un message privé à Abraxas   

Bonjour,

Si vous ne connaissez pas encore bien le sujet des OGM je vous invite à lire ce texte paru dans la monde diplomatique.

L'article parle de la société Monsanto, bien connu pour avoir créer le fameux "agent orange" utilisé pendant la guerre du Vietnam, sur la bonne idée de Nixon "si le jaunes se cache dans la jungle, détruisons la jungle" expédiant par le airs des tonnes de cet herbicide particulièrement nocif, responsable encore aujourd'hui d'une pollution énorme et de problème de santé publique au Vietnam (baisse de la fertilité, cancer,etc...)

Les OGM ne sont qu'un "produit" marketing pour mieux vendre des pesticides et des herbicides "ciblés". Le comportement odieux des grandes firmes, principalement axés sur les pays en voies de développement est responsable entres autres de la pertes de notre diversité agro génétique et de l'endettement des paysans dans de nombreux pays.

En effet, le principe est simple, vendre des semences censée donnée de meilleurs rendement, mais qu'il faut "acheter" chaque années et avec lesquels ont vend en "package" des pesticides et de herbicides. Les paysans d'indes et d'Amérique du sud sont tombé dans le panneau et se retrouvent aujourd'hui la corde au coup, dépendante de grande société biotechnologique pour pouvoir financer leur dette.

Bref lisez attentivement l'article suivant, tout y est expliqué ou presque:

Le monde diplomatique a écrit :


ENQUÊTE SUR UNE STRATÉGIE DE COMMUNICATION

Comment Monsanto vend les OGM


Habituées à dicter leur loi aux gouvernements, les sociétés transnationales doivent maintenant compter avec un éveil civique susceptible de contrecarrer leurs projets. D’où la prolifération des « codes de bonne conduite » et autres « chartes éthiques » dont elles se dotent pour occulter ce qui reste leur unique objectif : garder les mains libres à l’échelle planétaire en vue de créer toujours plus de « valeur » pour l’actionnaire.
C’est dans le secteur de l’agrochimie qu’elles rencontrent le plus d’obstacles : les organismes génétiquement modifiés (OGM) ne « passent » pas dans l’opinion, tout particulièrement en Europe, aucune étude scientifique n’ayant pu conclure ni à leur innocuité ni à l’absence de risques pour la biodiversité liés à leur dissémination accidentelle, ni même se prononcer sur leurs prétendus bienfaits.
Les grandes firmes du domaine, en premier lieu Monsanto, ont donc déployé une stratégie de contournement. Il ne s’agit pas de prouver que leurs produits ne présentent aucun danger, mais de les promouvoir comme autant de remèdes aux problèmes de malnutrition et de santé publique du tiers-monde et, surtout, comme une solution de rechange à un péril, certes bien réel, celui des pesticides. avec des campagnes publicitaires minutieusement élaborées et massivement financées, elles espèrent bien « retourner » les esprits récalcitrants.

Etat d’urgence à Monsanto : après une alerte à la bombe sur son site français de Peyrehorade, dans le département des Landes, le numéro deux mondial des semences agricoles lance sur son réseau Intranet un protocole de sécurité en cas d’attaque cybernétique ou physique de ses employés. Ces derniers sont sommés de signaler tout comportement suspect, tout appel téléphonique non identifié et toute personne non badgée, ainsi que de fermer à clé toutes les portes, de verrouiller l’accès aux écrans d’ordinateur par des mots de passe et de ne pas utiliser de modem connecté à l’extérieur. Quant aux entretiens avec des journalistes, ils sont interdits sauf aux personnes expressément mandatées. Cette culture du secret n’est, du reste, pas complètement étrangère à l’actuelle directrice de la communication de Monsanto-France, Mme Armelle de Kerros, une ancienne de la Compagnie générale des matières atomiques (Cogema). Ce qui n’empêche pas Monsanto d’afficher une volonté de « transparence »...

Depuis le scandale de Terminator, première plante tueuse de l’histoire de l’agriculture (1), l’entreprise est partagée entre paranoïa défensive et agressivité. Les ennuis commencèrent lorsqu’elle racheta la firme Delta & Pine Land pour la somme de 1,8 milliard de dollars. Monsanto récupérait à cette occasion un brevet qui permettait un « verrouillage » des semences grâce à une ingénierie génétique inhibant leur repousse d’une année sur l’autre, ce qui conduisit l’organisation RAFI (The Rural Advancement Foundation International) à surnommer « Terminator » cette technique de stérilisation. Devant le tollé international qu’elle provoqua, le président de Monsanto, M. Bob Shapiro, annonça le retrait du produit, avant de donner sa démission.

Depuis lors, la multinationale a abandonné son slogan d’autrefois - « Nutrition, santé, avenir » - et elle cherche à se reconstituer une notoriété. Produire des OGM (on parle pudiquement de biotechnologies) est, en effet, une entreprise à hauts risques, aussi bien en termes d’image que d’investissements. Sans parler des accidents biologiques possibles : menaces sur la biodiversité et apparition d’insectes mutants, résistants aux insecticides incorporés dans les plantes transgéniques (2). Aux Etats-Unis, l’Agence de protection de l’environnement (EPA) a d’ores et déjà encouragé les agriculteurs à consacrer au moins 20 % de leurs terres à des plantations conventionnelles afin que des insectes non résistants au transgène Bacillus thuringiensis puissent se développer.
Autant d’aléas qui expliquent que, dans la valse des fusions-acquisitions et des restructurations, l’agrochimie, qui comprend les biotechnologies végétales (c’est-à-dire les OGM), soit systématiquement isolée des autres secteurs, de manière à compartimenter le risque transgénique. C’est dans cette logique qu’Aventis cherche à se désengager de CropScience, sa branche agrochimique. La firme avait en effet commercialisé le maïs transgénique Starlink, susceptible de provoquer des allergies chez les humains. Bien qu’il fût exclusivement destiné à l’alimentation animale, ce maïs s’était massivement retrouvé dans les chips et les corn-flakes des consommateurs américains, ainsi que dans les gâteaux de la marque Homemade Baking vendus au Japon. C’est également dans ce contexte qu’est né, en octobre 2000, le premier groupe mondial d’agrochimie, Syngenta - résultat de la fusion du suisse Novartis et de l’anglo-suédois Astra-Zeneca -, qui réalisera un chiffre d’affaires d’environ 8 milliards d’euros.

Monsanto, après avoir fusionné avec la grande firme pharmaceutique Pharmacia & Upjohn, ne s’occupe désormais plus que d’agriculture, avec un chiffre d’affaires de 5,49 milliards de dollars en 2000. Elle a cédé à Pharmacia son médicament phare anti-arthritique, le Celebrex, pour se spécialiser dans la production de produits phytosanitaires, de semences agricoles et, plus particulièrement, de semences génétiquement modifiées. Monsanto est maintenant le deuxième semencier mondial (après Pionneer), le deuxième phytosemencier après Syngenta et le numéro un en herbicides avec le Roundup, herbicide le plus vendu au monde (2,6 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2000, soit près de la moitié de celui du groupe). Son objectif est de faire accepter ses produits transgéniques en persuadant l’opinion qu’il vaut mieux consommer une plante génétiquement modifiée qu’une plante aspergée de pesticides (3). Pour faire sauter les derniers obstacles, cette stratégie se pare d’atours philanthropiques et écologiques.
Ne lésinant pas sur l’« éthique », Monsanto a ainsi adopté en janvier 2001 une nouvelle charte contenant cinq engagements : « dialogue », « transparence », « respect », « partage » et « bénéfices ». Selon le directeur général de Monsanto-France, M. Jean-Pierre Princen, les consommateurs européens - les plus réticents aux OGM - doivent comprendre qu’un organisme génétiquement modifié n’est rien d’autre qu’un organisme génétiquement amélioré. D’où la naissance du nouveau Monsanto, dit « projet M 2 » en langage interne : ses semences sont écologiques et bonnes pour la santé. Ceux qui en doutent sont simplement mal informés. Du passé faisons d’ailleurs table rase : qui se souvient que Monsanto produisait le défoliant, dit « agent orange », utilisé par les bombardiers américains pendant la guerre du Vietnam ?
Aujourd’hui, les équipes de la multinationale se réunissent à Hô Chi Minh-Ville pour y vendre leurs herbicides et pour y nouer des relations privilégiées avec les médias, les scientifiques et les membres du gouvernement vietnamien. Des Philippines à l’Argentine, il s’agit de disposer d’une latitude d’intervention sans limites : « Free to operate » (« carte blanche » en jargon maison.

Un kit semence-herbicide
Pour la consommation externe, il conviendra donc de mettre en avant les vertus écologiques des OGM, dont le groupe commercialise deux variétés. Le gène Bt, d’abord, issu de la bactérie Bacillus thuringiensis, qui diffuse ses propres toxines insecticides, ce qui évite la vaporisation de pesticides supplémentaires : une récolte de coton dite « Bt », en subira seulement deux, au lieu de six à huit. Deuxième variété : le Roundup Ready, conçu pour résister à l’herbicide Roundup. L’agriculteur achète ainsi en kit à la fois la semence et l’herbicide ! Le Roundup est présenté par la firme comme un produit biodégradable, ce qui lui vaut un procès intenté par la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) de Lyon pour publicité mensongère.
Aux Etats-Unis, l’EPA estime que le volume annuel de glyphosate répandu se situe entre 20 et 24 millions de kilogrammes (4). Il est massivement utilisé pour la production de soja, de blé, de foin, dans les pâturages et les jachères. Depuis 1998, son utilisation a augmenté de quelque 20 % par an. Contenu dans le Roundup, il est l’herbicide le plus vendu au monde et rapporte chaque année à Monsanto environ 1,5 milliard de dollars. Le brevet a expiré en l’an 2000, mais la firme va conserver une partie du monopole grâce aux plantes génétiquement modifiées, conçues pour être tolérantes au glyphosate. En Bretagne, le glyphosate figure parmi les polluants importants et réguliers : jusqu’à 172 fois la norme en octobre 1999 dans l’Elorn, qui alimente en eau potable le tiers du Finistère, « ce qui prouve que le Roundup, dit biodégradable, est une imposture », explique le docteur Lylian Le Goff, membre de la mission biotechnologies de l’association France Nature Environnement. La pollution du sol, de l’eau et de l’eau de pluie, de l’ensemble de la chaîne alimentaire et de l’air par les pesticides est devenue un sérieux problème de santé publique que l’administration française a tardé à prendre en considération. D’où, pour le docteur Le Goff, « l’impérieuse nécessité d’appliquer le principe de précaution par une remise en cause de l’incitation à utiliser des pesticides, particulièrement lorsque celle-ci est encouragée par une publicité mensongère vantant l’innocuité et la biodégradabilité des produits à base de glyphosate ».
L’ingestion des pesticides par le consommateur serait nettement plus forte si les plantes génétiquement modifiées devaient se répandre, tant elles en sont imprégnées. Comme les dioxines, les pesticides - dont le glyphosate - ne sont pas biodégradables dans le corps humain, et ils constituent une pollution invisible (5). Leurs molécules cumulent des effets allergisants, neurotoxiques, cancérigènes, mutagènes et hormonaux en altérant la fertilité des mâles. Leurs propriétés sont comparables à celles des hormones femelles, les oestrogènes : globalement, ces actions hormonales seraient responsables d’une baisse de 50 % du taux de spermatozoïdes durant ces cinquante dernières années. Si ce déclin spermatique devait continuer, le clonage s’imposerait à l’espèce humaine vers 2060 !

Outre leurs prétendues vertus de biodégradabilité, les semences transgéniques compatibles avec le Roundup sont présentées par Monsanto comme « amies du climat » (climate friendly), puisque leur usage permettrait aux agriculteurs de réduire, voire de cesser tout labourage, permettant le stockage dans la terre de doses massives de gaz carbonique et de méthane, ce qui réduirait de 30 % les émissions du gaz carbonique des Etats-Unis. Reste à expliquer en quoi une mise en culture non transgénique serait moins efficace... Une seule certitude : les profits seraient moindres, notamment parce qu’une culture ordinaire se passerait de l’herbicide Round-up. La soudaine vocation écologique de Monsanto et le zèle de son « président pour le développement durable », M. Robert B. Horsch, convergent avec l’intérêt des vendeurs de droits à polluer, tels ces propriétaires terriens du Montana, d’ores et déjà rassemblés en une Coalition pour la vente de droits d’émission de gaz carbonique (6).

Si la phraséologie à usage externe du Nouveau Monsanto est centrée sur « la tolérance », « le respect » et « le dialogue », le vocabulaire stratégique se fait nettement plus cru en interne. La « philosophie » de la firme, telle qu’exposée par M. Ted Crosbie, directeur du programme de développement végétal, devant une assemblée de cadres de Monsanto-Amérique latine en janvier 2001, ne s’embarrasse pas de nuances : « Livrons en même temps le pipeline et l’avenir. » En clair, il s’agit d’inonder d’OGM les surfaces agricoles disponibles pour occuper le terrain - et de manière irréversible. L’Amérique latine est, de ce point de vue, « un environnement gagnant » : Monsanto évalue à 100 millions d’hectares les surfaces restant à « développer » dans le seul Brésil.
« Malheureusement, ce pays reste rétif aux OGM », regrettent M. Nha Hoang et ses collègues du groupe Monsanto chargés de la stratégie « free to operate » en Amérique latine : « C’est déjà le deuxième producteur mondial de soja transgénique, après les Etats-Unis, et ce sera sans doute bientôt le premier. C’est la plus grande puissance économique d’Amérique latine, mais c’est la seule où les plantations transgéniques n’ont pas encore reçu d’autorisation. Les juges ont pointé comme défectueux le processus d’agrément du soja transgénique Roundup Ready, au motif que les études d’impact environnemental appropriées n’avaient pas été menées, allant jusqu’à soutenir que l’agence existante de régulation des biotechnologies avait été constituée de manière illégale. » La régularisation du statut de l’agence en question, CTNBio, attend la ratification du Congrès brésilien... Objectif : déboucher le « pipeline » du soja transgénique pour entraîner d’autres autorisations de mise sur le marché : maïs Yieldgard, coton Bollgard et coton Roundup Ready en 2002 ; maïs Roundup Ready en 2003 ; soja insecticide Bt en 2005. En attendant, Monsanto investit 550 millions de dollars dans la construction d’une usine de production de son herbicide Roundup, dans le nord-est de l’Etat de Bahia.

La stratégie de la multinationale est centrée sur la biotech acceptance : faire accepter les OGM par la société, puis - ou concomitamment - inonder les marchés. Cela passe par de vastes campagnes de matraquage publicitaire. Aux Etats-Unis, les spots télévisés sont directement achetés par l’organe de propagande des entreprises du secteur, le Council for Biotechnology Information. Monsanto est cofondatrice de cet organisme qui centralise les informations relatives aux « bienfaits des biotech » : « La télévision est un outil puissant pour faire accepter les biotech. Alors surveillez les spots publicitaires et faites-les voir à votre famille et à vos amis », encourage M. Tom Helscher, directeur des programmes de biotechnology acceptance au siège de Monsanto, à Crève-Coeur (Missouri). Il s’agit notamment de rassurer les agriculteurs américains qui, notamment pour leurs marchés extérieurs, hésitent à acheter des semences génétiquement modifiées.
Si, aux Etats-Unis, Aventis Crop Science, BASF, Dow Chemical, DuPont, Monsanto, Novartis, Zeneca Ag Products ont lancé des campagnes de propagande, ces firmes hésitent encore à en faire autant en Europe... Au Royaume-Uni, l’équipe de commerciaux de chez Monsanto se félicite des résultats de son programme de « plaidoyer pour les biotechnologies ». Après une formation assurée par l’entreprise, il permet à ses commerciaux de s’autoproclamer « experts » en la matière, et d’aller ensuite vanter les mérites des produits transgéniques auprès des agriculteurs et dans les écoles. « Il n’y a rien de tel que trop de communication », se félicite M. Stephen Wilridge, directeur de Monsanto-Europe du Nord.

Le système éducatif constitue évidemment un enjeu stratégique pour la conquête des esprits. Le programme Biotechnology Challenge 2000, partiellement financé par Monsanto, a vu 33 % des élèves des lycées irlandais produire des rapports sur le rôle des biotechnologies dans la production alimentaire. Mobilisé pour distribuer prix et trophées, le commissaire européen chargé de la protection de la santé des consommateurs, M. David Byrne en personne, n’a « aucun doute sur le fait qu’il existe un lien entre les réticences des consommateurs vis-à-vis des biotechnologies et le manque sérieux d’information sur le sujet ». En 2001, le directeur de Monsanto-Irlande, M. Patrick O’Reilly, espère une plus vaste participation, car « ces étudiants sont les consommateurs éclairés et les décideurs de demain ».

La multinationale apprend à décrypter, voire à recycler les messages et les attentes de la société. Depuis quelques mois, Monsanto oscille entre des velléités de dialogue et un rejet viscéral des principales organisations non gouvernementales contestant les vertus supposées des OGM. A commencer par Greenpeace, qualifiée de « criminelle contre l’humanité » par l’inventeur suisse du riz doré, M. Ingo Potrykus, employé de Syngenta. Le riz doré est un riz transgénique enrichi en béta-carotène (vitamine A), donc un OGM de la deuxième génération, dit « alicament » parce qu’à prétention médicinale en sus de sa vocation alimentaire.
Premier riz thérapeutique de l’histoire de l’agriculture, il est très attendu par les grandes firmes biotechnologiques : avec lui, les derniers sceptiques ne douteront plus désormais du caractère fondamentalement vertueux du projet OGM. La vitamine A, intégrée par transgenèse, sera, au bout du compte, le promoteur moral de l’alimentation transgénique mondiale : qui s’aventurera encore à en critiquer les mérites, alors que tant d’enfants du tiers-monde sont frappés de cécité par carence en béta-carotène ? Qui osera désormais douter que la vocation du commerce de semences transgéniques ne soit véritablement nourricière, écologique et humanitaire ?

Reste que l’efficacité du riz doré auprès des populations concernées est sujette à caution : Greenpeace et d’autres le démontrent par l’absurde, arguant notamment, microgrammes à l’appui, que pour ingérer une dose quotidienne suffisante de vitamine A un enfant du tiers-monde devrait accomplir un tour de force : absorber 3,7 kilogrammes de riz doré bouilli par jour, plutôt que deux carottes, une mangue et un bol de riz. Réaction publique de M. Potrykus, lors d’une conférence de presse à Biovision, le « Davos » des biotechnologies, tenue à Lyon en février 2001 : « Si votre intention est de détruire les essais en plein champ de riz doré à but humanitaire, vous serez accusé de contribuer à un crime contre l’humanité. Vos actions seront méticuleusement consignées et vous aurez, je le souhaite, l’occasion de répondre de vos actes illégaux et immoraux devant un tribunal international. »

Contestation démoniaque
Criminels contre l’humanité, donc, tous ceux qui doutent et contestent, voire « démons de la Terre » (Fiends of the Earth), jeu de mots sur la dénomination anglaise des Amis de la Terre (Friends of the Earth) et nom de domaine d’un site Internet fort prisé du personnel de Monsanto. La contestation politique étant d’essence « démoniaque », le « dialogue » ne peut que tourner court. Pourtant, le nouveau Monsanto ne s’engage-t-il pas, dans sa charte déontologique, « à instaurer un dialogue permanent avec tous les acteurs concernés, afin de mieux comprendre les questions soulevées par les biotechnologies, ainsi que les préoccupations qu’elles suscitent » ?

Derrière cette apparente sollicitude, c’est une stratégie commerciale sans fard qui se met en place, celle de la double conformité : conformité a posteriori de l’image des produits OGM avec les attentes des consommateurs ; conformité des esprits, via le bourrage de crâne publicitaire et la communication intensive. Car si le seul et unique but de Monsanto est de faire passer son projet biopolitique mondial, le nouveau Monsanto a besoin d’afficher une éthique, forcément à géométrie variable puisque c’est la multinationale elle-même qui en fixe les règles. A cette fin, la société a confié à Wirthlin Worldwide, spécialiste mondial de la communication d’entreprise, le soin de « trouver les mécanismes et les outils qui aident Monsanto à persuader les consommateurs par la raison et les motiver par l’émotion ».

Ce sondage des esprits - baptisé « projet Vista » - est basé sur « la détection des systèmes de valeurs des consommateurs ». Il s’agit, à partir des données collectées, d’élaborer « une cartographie des modes de pensée, avec quatre niveaux (...) : les idées toutes faites, les faits, les sentiments et les valeurs. Aux Etats-Unis, les résultats de cette étude ont conduit à élaborer les messages qui percutent auprès du grand public, à savoir l’importance de l’argument en faveur des biotech : moins de pesticides dans vos assiettes ». En France, les employés de Monsanto ont été soumis à cette enquête lors d’un entretien confidentiel censé leur permettre d’exprimer librement ce qu’ils pensent des biotechnologies, « en bien ou en mal », l’objectif étant de former « des porte-parole qui utiliseront les messages définis pour le grand public ».

L’accès au matériel génétique, aussi bien qu’aux marchés, en bénéficiant d’une totale liberté de manoeuvre, est une double priorité définie par le concept « free to operate ». La mise au point d’un OGM coûte entre 200 et 400 millions de dollars, et prend entre sept et dix ans. En contrepartie de ce lourd investissement, la multinationale se doit d’obtenir une rente, assurée par la dépendance à l’égard du brevet déposé sur la plante. Pour pouvoir resemer d’une année sur l’autre, il faudra payer chaque fois des royalties à l’entreprise. Toute variété comportant un organisme génétiquement modifié sera protégée par ce brevet, ce qui, pour l’agriculteur, impliquera l’achat d’une licence. Le risque, à (court) terme, est bien de donner aux grandes firmes semencières la possibilité de bloquer tout le système, en monopolisant le patrimoine génétique mondial et en créant une situation irréversible : l’agriculteur ne pourra plus récupérer ce patrimoine pour redevenir sélectionneur lui-même.
Voilà qui pouvait poser problème à Monsanto, aux termes de sa propre charte, qui l’engage à « faire bénéficier les agriculteurs sans ressources du tiers-monde de la connaissance et des avantages de toutes les formes d’agriculture, afin de contribuer à améliorer la sécurité alimentaire et la protection de l’environnement ». D’où le généreux octroi du brevet sur la patate douce transgénique à l’Afrique du Sud, dans l’espoir d’une plus vaste implantation sur le continent noir : « En Afrique, nous pourrions patiemment élargir nos positions avec le Yield Gard, voire avec le maïs Roundup Ready. Parallèlement, nous devrions envisager d’abaisser ou de supprimer les droits sur nos technologies adaptées aux cultures locales, comme la patate douce ou le manioc. »

Une stratégie à double détente, affichant des intentions généreuses, afin de prendre pied sur les marchés les moins demandeurs, voire les moins solvables, mais potentiellement dépendants. Une démarche voisine de celle de l’implantation du riz doré de Syngenta en Thaïlande (dont la mise à disposition gratuite a nécessité la levée de quelque 70 brevets), ou de la vache à lait indienne dopée au Posilac de Monsanto, hormone interdite dans l’Union européenne, en vue de conquérir des marchés locaux peu portés sur les biotechnologies.

Risques de pollution génétique
Inversement, Monsanto a récemment fait condamner M. Percy Schmeiser, fermier canadien, à une amende de 72 800 F pour « piratage » de colza transgénique. L’intéressé a contre-attaqué en accusant Monsanto d’avoir accidentellement pollué ses champs de colza traditionnel avec son colza transgénique tolérant au Roundup. La justice est-elle en mesure d’établir l’origine d’une pollution génétique ? Ce cas, qui risque de se reproduire, montre la difficulté de contenir les disséminations accidentelles d’OGM. En France, celles-ci sont soumises à la loi du silence. Au mois de mars 2000, plusieurs lots de semences conventionnelles de colza de printemps de la société Advanta ont été semés en Europe, alors qu’ils étaient contaminés par des semences OGM d’une autre société. Les plants concernés ont été détruits. En août 2000, des variétés de colza d’hiver, contrôlées par la DGCCRF, se révélèrent être contaminées par des semences OGM. Or aucun OGM de colza n’est encore autorisé à la culture ou à la consommation en France.

D’ores et déjà, la traçabilité montre ses failles. Les contaminations fortuites deviennent très fréquentes. Un responsable sanitaire de Lombardie a récemment annoncé la présence d’OGM dans des lots de semences de soja et de maïs de Monsanto. Des OGM ont été repérés dans des stocks de semences de maïs entreposés à Lodi, près de Milan. La pression va monter en Europe, le soja importé - d’ores et déjà massivement transgénique - venant remplacer les farines animales désormais interdites.

Dès lors, l’objectif des firmes produisant des semences transgéniques n’est-il pas de voir disparaître la filière sans OGM, en tablant sur l’importance des coûts de contrôle qu’elle implique ? Il est probable que, dans les années à venir, les agriculteurs auront de plus en plus de difficultés à se procurer des semences issues de cette filière. La recherche mondiale s’orientant vers les semences transgéniques, il n’est pas impensable que les variétés non OGM finiront par être inadaptées à l’évolution des techniques agricoles, voire obsolètes.
On peut s’interroger sur la « transparence » affichée par Monsanto. Le consommateur est tributaire des informations fournies par l’entreprise. Chaque construction génétique est considérée comme un brevet, et il n’existe aucune obligation légale, pour une société, de fournir le test aux laboratoires privés permettant de réaliser des analyses de contrôle. En France, la description d’une construction génétique est déposée auprès de la DGCCRF qui, seule, peut réaliser des analyses. Comme elle n’est pas habilitée à le faire à titre commercial, elle ne peut donc pas être saisie à cette fin par des consommateurs ou industriels.
Le consommateur devra se contenter de savoir que l’entreprise ne commercialise ses semences qu’une fois autorisées pour l’alimentation humaine, et qu’elle s’est engagée à « respecter les préoccupations d’ordre religieux, culturel et éthique dans le monde en n’utilisant pas de gènes issus de l’homme ou de l’animal dans [ses] produits agricoles destinés à l’alimentation humaine ou animale ». La nomination récente à la direction de l’EPA américaine d’une ancienne cadre de la firme, Mme Linda Fischer, donne à penser que non seulement le nouveau Monsanto n’est pas hors la loi, mais qu’il veut la faire.

AGNES SINAI.


Voilà de quoi nourrir vos réflexions, et éventuellement votre opinion sur le sujet si vous n'en aviez pas jusque là.

Grüß

Abra

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arcane
   Posté le 11-05-2006 à 21:09:17   Voir le profil de arcane (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à arcane   

Indirectement on avait déjà parlé du sujet des OGM dans le post Oestrogen-like, soja et pillules

Bref, mon avis sur la question est comme le suisse moyen, qui a voté pour un moratoire concernant la culture de produits transgéniques.

Depuis le mois de novembre 2005, je suis bénévole au magasin du monde, où on vend des produits équitables..

La problèmatique des OGM en Inde concernant le coton transgénique a été parlé aussi nombre de suicidé ont été provoqué, de plus il était moins productif que l'orginal. La tendance actuel est de favoriser la production biologique.

Je parle pour mon pays, même dans les magasins on trouve des production agricoles, ancienne des pomme de terre violette, des tomate boeuf, c'est la lutte inverse pour que la diversité existe.

Même les animaux rare sont reproduit, que se soit des chèvres, des poules, des vaches etc..

Sinon une triste étude a été faite concernant les jeunes recrues en suisse (l'armée est obligatoire), ils devaient donné leur sperme pour analyser la fertilité etc... et on a découvert que ceux de certaine régions de suisse était stérile à cause des pesticides.

Même un de mes oncles a été touché, car il a peché des poissons dans le lac, un cancer de la prostate, qui touche beaucoup de personnes de la même région.

La nature change d'elle même génétiquement, je pense que une plante n'était pas la même chose au paléolitique que maintenant. Mais les OGM selon moi, c'est jouer avec quelque chose dont on a pas le contrôle c'est se prendre pour Dieu...

Voilà...

Message édité le 11-05-2006 à 23:01:32 par Abraxas
Abraxas
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   Posté le 27-07-2006 à 09:29:55   Voir le profil de Abraxas (Offline)   Répondre à ce message   http://abrasax.chez.tiscali.fr   Envoyer un message privé à Abraxas   

Bonjour,

Aujourd'hui une nouvelle d'importance pour la lutte contre les grandes entreprises qui expérimentent des OGM sur le sol francais, sans appliquer ce fameux principe de précaution pourtant si cher à notre gouvernement (mais vraisemblablement uniquement quand ca l'arrange).

Citation :

La justice sanctionne le gouvernement sur les OGM
LE MONDE | 26.07.06 | 16h15


La politique du gouvernement sur les plantes transgéniques a subi un échec avec la publication, mardi 25 juillet, d'une décision du tribunal administratif de Strasbourg. Celui-ci a suspendu l'autorisation donnée par le ministère de l'agriculture de deux essais d'organismes génétiquement modifiés (OGM). Cette décision est dans la ligne d'autres jugements défavorables au ministère sur le dossier transgénique .


Le juge des référés de Strasbourg était saisi par la Confédération paysanne, qui demandait la suspension de deux autorisations d'essais, en Moselle, de maïs de la variété GA 21 de la société Monsanto. Ces autorisations avaient été accordées le 19 mai par le ministre de l'agriculture, ainsi que huit autres dans d'autres régions. Selon le syndicat agricole, il y avait "urgence" à suspendre les essais, en raison des possibilités de contamination d'autres cultures par le maïs modifié .


"DOUTE SÉRIEUX"


Constatant qu'un des essais, à Sanry-sur-Nied, avait été piétiné dans la nuit du 13 au 14 juillet - acte revendiqué par les Faucheurs volontaires -, le juge note qu'il n'y a plus urgence à l'interdire. En revanche, il relève que le ministère "ne conteste pas l'existence d'une très faible potentialité de risque à l'égard des cultures traditionnelles environnantes", et qu'il existe des "incertitudes scientifiques" sur les effets des OGM . Dès lors, il estime qu'il y a urgence à suspendre l'autorisation des essais, si elle " est par ailleurs affectée d'un doute sérieux quant à sa légalité".

Or, ce doute sérieux existe : en effet, le ministère n'a pas respecté la convention d'Aarhus, ratifiée par la France et publiée en 2002, et qui concerne l'information du public en matière d'environnement. Le juge constate que de nombreuses informations n'ont pas été apportées, comme le lieu précis des essais, sans que le ministère établisse "juridiquement le motif qui s'opposerait à la mention de la localisation".

Le ministère pourrait se pourvoir en cassation. Mais la décision de Strasbourg confirme d'autres jugements. Si le tribunal administratif de Toulouse, saisi pour le même motif, s'est déclaré incompétent lundi 24 juillet, le tribunal de Pau, après l'audience du 7 juillet, a condamné le ministère de l'agriculture. Des autorisations délivrées les années précédentes ont aussi été sanctionnées : le 4 mai, le tribunal administratif de Clermont-Ferrand, saisi par l'association France Nature Environnement, annulait des autorisations accordées à la société Méristem ; le 28 avril, c'est le Conseil d'Etat qui annulait, à la demande du syndicat agricole Modef, des autorisations accordées en 2004 à Monsanto.

Ces décisions soulignent la fragilité de la gestion gouvernementale du dossier des OGM. Elle est d'autant plus grande que le projet de loi transposant les directives européennes sur les OGM n'a pas été discuté au printemps par l'Assemblée nationale, comme c'était prévu. La France risque donc aussi d'être sanctionnée par Bruxelles si ce retard persiste.

Le feuilleton juridique des OGM se poursuivra le 3 août, une autre autorisation étant examinée ce jour-là par le tribunal de Clermont-Ferrand.


Une petite victoire en sommes, et la confirmation que ces tests sont d'une part à la limite de la légalité, et d'autre part potentiellement dangereux.

Grüß

Abra


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Abraxas
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Abraxas
   Posté le 25-08-2006 à 12:45:08   Voir le profil de Abraxas (Offline)   Répondre à ce message   http://abrasax.chez.tiscali.fr   Envoyer un message privé à Abraxas   

Bonjour,

Si ca trouve on mange des OGM sans le savoir...

Citation :


La Commission européenne décrète un embargo sur le riz américain
LEMONDE.FR | 23.08.06 | 19h35

Vendredi 18 août, le département américain de l'agriculture a rendu publique la découverte de traces d'une protéine génétiquement modifiée, développée par le semencier Bayer CropScience, dans des échantillons de riz long grain. La Commission européenne, qui a demandé dès lundi des informations détaillées aux autorités américaines à ce sujet, a décidé de suspendre ses importations de riz américain, mercredi 23 août.

Toutes les importations de riz américain à long grain devront être accompagnées d'une certificat garantissant l'absence d'OGM et des tests devront être effectués par des laboratoires agréés, aux termes de la décision annoncée par l'exécutif européen. "Il n'y a pas de flexibilité pour les OGM non autorisés : ils ne peuvent entrer dans la chaîne alimentaire de l'UE en aucune circonstance", a déclaré le commissaire européen chargé de la protection des consommateurs, Markos Kyprianou.


IRRITATION À BRUXELLES

L'embargo a été mis en place pour une période de six mois au terme de laquelle la situation sera revue et le respect de son application revient aux Etats membres de l'UE. Les services d'inspection nationaux devront opérer des contrôles aux frontières ainsi que sur les produits qui sont déjà sur le marché pour s'assurer de l'absence de ce riz, baptisé LL RICE 601.

Les importateurs de riz américain ont également la responsabilité de faire en sorte que ce type de riz n'entre pas dans la chaîne alimentaire, a ajouté la Commission européenne. Toute cargaison suspectée de contenir cet OGM sera détruite dans sa totalité ou renvoyée aux Etats-Unis. L'étendue de la contamination aux Etats-Unis est inconnue et la Commission ignore si des cargaisons ont atteint l'Europe, mais l'exécutif européen dit avoir voulu agir sans tarder. Le comité permanent de la chaîne alimentaire et de la santé animale, qui est composé des experts des Etats membres, se réunira le 25 juillet prochain pour débattre de la situation.

La Commission n'a pas caché son irritation devant le délai de trois semaines consenti par les Etats-Unis entre la découverte de la contamination, fin juillet, et le moment où les autorités européennes ont été informées. "Les autorités américaines en ont reçu notification le 31 juillet, nous n'avons été informés que le 18 août. Nous ne sommes pas satisfaits de cette situation", a déclaré un haut responsable des services sanitaires à Bruxelles.


Grüß

Abra


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Carita bene ordonata incipit a se met ipso
psylocibe
Inactif
psylocibe
   Posté le 06-11-2006 à 12:24:39   Voir le profil de psylocibe (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à psylocibe   

Bonjour tout le monde!

Je tiens a vous communiquer une étude menée par Greenpeace sur les produits de consommation courante contenant ou non des OGM.
Cette étude a été menée suite a un questionnaire envoyé aux producteurs agroalimentaires.

plutot que de recopier la liste (surtout qu'elle est très longue et bien organisée) je vous donne le lien vous permettant d'y accéder:

http://guideogm.greenpeace.ca/browse.php/

Vous pouvez aussi la récupérer au format imprimable, histoire de l'avoir toujours avec vous (pour ma part, je ne la quitte jamais):

http://www.greenpeace.org/france/detectivesOGM/manuel-detective/detective-villes/

Voila, faites en bon usage, cette liste est mise a jour régulièrement.

Je me permet aussi de vous encourager a soutenir cette association qui représent un poid réel face industries crapuleuses mais aussi face aux Etats ne se souciant guère de l'avenir de notre belle planète.

A bientot

Message édité le 06-11-2006 à 12:25:31 par psylocibe
arcane
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arcane
   Posté le 04-02-2007 à 10:28:29   Voir le profil de arcane (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à arcane   

salut à tous,

voici un lien que j'ai trouvé sur un autre forume une vidéo très intéressent sur les ogms.

à vous de voir très intéressent .

http://video.google.fr/videoplay?docid=-8996055986353195886

il confirme la dangreusité des ogms...

le chat de jade


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la vérité est comme une boule de discothèque impossible de la voir en entier en une fois
Siburdroc
Membre du conseil
Siburdroc
   Posté le 06-02-2007 à 12:45:06   Voir le profil de Siburdroc (En vacances)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Siburdroc   

Merci tit chat pour cette chouette vidéo qui arrive quand même comme un claque dans la g...

Je vois déjà d'ici le regard exorbité de la majorité des gens qui pensent que OGM peut etre un terme de musique qui signifie Octave Grave Mineure ou encore qu'il s'agit du comité de l'Orthographe Grammaticale Meilleure.

Soit, il est clair que perso, je ne regarde pas les étiquettes des boites que j'achete en magasins mais ca donne vachement envie de s'y mettre si la peur de devenir parano ne venait pas contrebalancer cette envie.

Je vois d'ici les souris mutantes qui vont nous envahir bientôt en provenance directe des laboratoires de tests et nos têtes dans le miroir en découvrant qu'on a une oreille de plus et le nez qui tombe après avoir mangé une nouvelle marque de soja. J'exagère tout à la dérision mais pour reprendre une parole qui m'est restée d'une chanson rap d'akénathon que j'adorais quand j'étais ado: "Découvrir les éléments divins c'est bien mais jouer avec c'est aller trop loin", je crois qu'en effet il y a urgence.

On pourrait s'auto détruire effectivement si la science commence a chipoter aux gènes, à l' ADN et tout ce qui s'en suit. C'est effectivement les fondements de la nature, peut être effectivement la partie du divin, que la génétique est dans la nature et l'homme est capable de se brûler méchamment en continuant a jouer avec ce feu de dieu.

Merci donc ti chat pour cette sensibilisation sur le contenu de nos assiettes et bon appétit a tous malgré tout.




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''Hier est derrière, demain est un mystère, aujourd'hui est un cadeau et c'est pour ça qu'on l'appelle le présent''.
Maitre Oogway, (Kung Fu Panda).
arcane
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arcane
   Posté le 07-10-2011 à 09:51:10   Voir le profil de arcane (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à arcane   

mauvais nouvelle pour monsanto.. bonne nouvelle pour les anti-ogm

un petit insecte le chrysomèle des racines du mais a developpé des capacités de résistances l'insecticides par mutation génétique.


voyez et imaginez la taille de cette insecte


Science et Avenir octobre 2011 n°776

Citation :



un insecte déjoue l'efficacité des ogm

Mauvais nouelle pour l'agriculture américaine.. et pour Monsanto. Une étude montre que son maïs bt n'as plus d'effet sur les chrysomèles, parasites ravageurs.

Le département d'entomologie de l'université d'Etat de l'Iowa (Etats-unis) a repéré en 2009 le caractère résitant de ces insectes, mais il a fallu ndeux ans aux chercheurs pour vérifier qu'il s'agissait bien d'un trait génétique transmis d'une génération à une autre.

C'est nchose faite avec leur article (Plos one, juillet). Les chrysomèles (diabrotico virgifera), ces ravageurs du maïs surtout redoutable par leur larves qui se nourrissent des racines de la plantes ont bien acquis un caractère résistanht à l'un des insecticides phare de la multnational Monsanto: le mais B.

Or depuis 2003 Monsento, présente son produit recelant des toxies cry3Bb1 issue de la batérie Bacillus Thuringienis, comme la solution idéales pour limiter les infesation des chrysomèles sans recourir aux insecticides conventionnels.

"on savait déjé que la famille des chrysomelida présentait des capacités élevées de résistances par muations génétique", assure Denis Bourguet généticien à l'Inra de Montpellier. L'enzyme cibléles par la toxines change de conformation et ren ainsi le BT infoffensif.

Dès les permis semis de cette OGM, l'EPA agencfe américaine de l'environement, avait recommandé qu'au moins 20% des surces soit plantées en mais traditionnels.

La stratégie consiste en effet à préserver des population d'insectes sans contact avec la toxines pour dilluer le nombre d'individu pouvant acquérir une résistance.

Mais ce conseil n'a été suivi que partiellement

Et la toxines Cry3Bbl est désormais inefficace.

Monsanto devra la combiner avec d'autre toxines developpées par des concurrents

"pour éviter ces impasse, il aurait fallu empiler dès le départ plusieurs toxines. Poursuit Denis Bourguet

Des solutions naturelles existent pourrant pour véiter que les insectes acquièrent cette résistance.

Outre la plantation de champs non ogm, la vraie parade à la chrysomèle reste la rotation des cultures, les larves se retrouvant sans leur nourritures favorite

C'est ce qui est proposé aux agricultures français qui, depuis une dizaine d'années doivent aussi faire face à l'arrivé de la chrysomèle diabrotica.

Sans autorisation d'utilisation des ogms, ils ne disposent que des seuls taitement larvaires: "la rotation des cultures est le bon moyen de diminuer la pression du ravageur sans trop utiliser de pesticides"

assure Claude Bévillar, charge des questions agricoles à France nature environnement.

Cella suppose qu'on en finisse avec les spécalisatinos des régions agricoles sur deux ou trois cultures seulement."

Par simple. Car introduire dans les assolements de nouvelles productions, par exemple des légumineuses, implique de crée ex nihi8lo de nouvelles filières de commercialisation. C'est donct tout un modèle agricoles qui pourrait remettre en question ce petit insectes.
loic Chauveau


le retour au bon sens, je viens d'un milieu paysans très souvent on me disait"il faut changer les plantes d'endroits pour ne pas épuisée le sol et évité les parasites".comme quoi ...

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arcane
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   Posté le 24-11-2011 à 17:34:11   Voir le profil de arcane (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à arcane   

suite sur les ogms,

Augmentation de la résistance des plantes aux herbicides. Science et vie novembre 2011 n°1130

Citation :

C'est l'autre grand problème des agriculteurs américains: certains OGM conçu pour résister aux herbicides afin que les mauvaises herbes puissent être éliminée sans nuire à la plantes cultivée induisent l'apparition de plantes sauvages résistants aux herbicides.

Ces OGM essaiment, par pollinisation, leur gênes de résistances aux plantes sauvages, rendent celle-ci à leur tour résistances aux herbicides: en 2010 la biologiste américaines Cynthia Sagers à ainsi révélé que 80% des plantes sauvages prélevées sur les routes du Dakota du Nord contenaient au moins un gêne une résistance à un herbicide..


Tout cela pouvait être clairement prévisible depuis le début cette résistance et prouve bien l'inutilité des OGMS et même leur nocivité, car cela va crée des herbicides encore plus toxiques.

Je doute que le paysan américain moyen va s'amuser à crée une machine pour arraché les mauvaise herbes dans ces champs ou utilisé l'eau chaud sous pression pour tuer les mauvaise herbes.

Arcane

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