Sujet :

Symboles & Significations

Membre désinscrit
   Posté le 01-05-2006 à 10:59:43   

Bonjour à tous!


Dans le sujet sur le topic sur les égrégores qu'a initié Le Chat de Jade, Soledad évoquait la colombe comme symbole de paix.
C'est ce qui m'a donné l'envie d'ouvrir ce topic.

Je songeais que ce serait bien d'avoir un endroit ou nous pourrions nous questionner sur la valeur symbolique de telle ou telle image.


Mais avant de commencer, qu'est-ce qu'un symbole ?
J'ai cherché sur la toile et j'ai trouvé un texte complet et très bien fait sur le sujet.

Je vous en fais une copie ici:

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Introduction


- Pour moi le symbolisme, c'est du chinois.
- Bravo ! Vous avez tout compris.
En effet l'idéogramme chinois, représente directement l'objet ou comme son nom l'indique, l'idée. Il est indépendant de l'expression orale et sera compris de ceux qui en auront appris les règles même s'ils ignorent les langues parlées dont il constitue l'écriture.
Un exemple, abréviation et non symbole : Si j'écris "douze", je serai compris par ceux qui pratiquent le français, "XII" en chiffres romains aura, par contre, une signification, indépendante de sa prononciation dans différentes langues, elle sera comprise par tous les utilisateurs de l'alphabet latin.

Le symbole n'est abréviation qu'au sens littéral. Il est globalisant et ne saurait être réduit à nos propres limites.
C'est une voie vers l'Universel. C'est la raison pour laquelle le texte de Gabaon vous est proposé. Ecrit pour une étude sur le « Bahir », on pourrait s’attendre à ce qu’il ne traite qu’un aspect du symbole, le sujet s'y oppose !
Le constructeur, le danseur, le musicien le potier, tous ceux qui par la pratiquent d'un métier et non un simple emploi sont en contact avec la réalité, seront en résonance avec le court texte qui suit. Ceux qui y découvriront un aspect inconnu du monde, y trouveront une clé pour appréhender l’inexprimable.

C. G. le 27 décembre 97
Le symbole




Origine du terme



Le mot dérive du grec sumbolon, sumbolon, qui servait à désigner une chose composée de deux parties. Les sumbola, sumbola, représentaient en Grèce les deux moitiés d'une tablette ou d'un objet quelconque qu'on avait brisé lors d'un contrat et que chacun des deux contractants conservait en souvenir de l'entente.
Les sumbola pouvaient également servir de signe de reconnaissance entre deux individus par aboutement des deux morceaux.
Le verbe sumballein, sumballein, signifie réunir, rassembler, et dérive de bolein , bolein, lancer, car sumballein avait primitivement le sens de lancer ensemble. De ce point de vue, son antonyme, diaballein, diaballein, origine de notre mot diable, signifie lancer en travers, séparer.


Ce que nous apprend cette étymologie



L'essentiel de la nature du symbole se déduit de cette étymologie.
Le symbole, trace d'une Unité perdue, est le souvenir d'une ancienne alliance avec les réalités supérieures et divines. Et comme tout ce qui est s'englobait primitivement dans cette Unité, tout existant, de ce monde ou des autres, peut se concevoir comme l'une des deux parties d'une réalité totale, à la condition toutefois de ne point considérer ces parties comme égales, celle qui est cachée étant sans commune mesure avec celle qui se montre. Ainsi, les existants vivent dans la coupure (la lumière physique est séparée de la "claire Lumière"). Mais en même temps, comme symboles, ils rappellent ce qui se trouve de l'autre côté de la ligne de démarcation (la Lumière supérieure fait l'objet d'une réminiscence que provoque la lumière physique). De ce point de vue, la fonction du symbole est moins de montrer une chose dans sa réalité tronquée que de référer à cela seul qui la rétablirait dans sa complétude si la coupure venait à s'effacer. En somme, les symboles ont même statut que les mots qui signifient plus qu'ils n'attirent sur eux-mêmes l'attention.
Et, parce que le profane ne considère pas ainsi les choses, mais s'arrête seulement à ce qu'elles sont en elles-mêmes, sans égard à la réalité cachée qu'elles désignent, pour cette raison, les symboles ont toujours servi de signes de reconnaissance entre les initiés.
Enfin, le symbole est ce qui permet de relier les choses d'en bas à celles d'en haut et tout ensemble d'unir le méditant à son Principe divin. A cet égard, le symbolisme est l'antithèse de tout ce qui sépare, depuis la pensée analytique et conceptuelle qui ne cesse de dresser des frontières entre les choses jusqu'à la force descendante, le Diable, qui sépare les hypostases du Principe Suprême.


Le fondement métaphysique du symbole



A ces remarques tirées de l'étymologie, il convient d'en ajouter une autre, tirée cette fois de la métaphysique.
Si une chose en symbolise une autre, ce n'est point en vertu d'une convention ou simplement parce que la nature humaine est faite en telle sorte qu'elle conduit à élire telle chose comme symbole de telle autre, mais parce que toutes choses dérivent de réalités non humaines, à savoir les Principes supérieurs; en portent en conséquence la signature; et par là les exprime.

L'immémoriale antiquité des symboles



De là vient que, chaque fois que l'on tente de situer l'apparition d'un symbole dans l'histoire, on constate qu'il est impossible de lui fixer une origine spatiale ou temporelle déterminée. Car ce qui ici fait signe, c'est en réalité l'origine non humaine du symbole. Par exemple, la Croix n'a pas commencé d'être un symbole avec le christianisme, comme on le croit ordinairement, mais se rencontre partout, aux époques les plus reculées et avec même signification: celle d'une domination sur ce monde (branche horizontale) et sur tous les autres (branche verticale). De la sorte, il faut dire, non pas que la Croix est symbole parce que le Christ fut crucifié, mais bien plutôt qu'il est mort sur la Croix parce qu'elle est un symbole.


La pluralité des sens attachés au symbole



Ayant leur source première en la Divinité Infinie, les symboles comportent un nombre illimité de significations. Et, en premier lieu, celles-ci s'étagent selon un axe vertical qui va du symbole lui-même au Principe Suprême en passant par toutes les stations intermédiaires, sans pour autant que ces sens superposés se contredisent; car, tout au contraire, ils se complètent et s'harmonisent. En second lieu, ces significations s'étalent selon un axe horizontal, ce qui signifie qu'en ce monde chaque catégorie d'existants est, de proche en proche, en relation de correspondance avec toutes les autres. Enfin, ces significations réfèrent également aux réalités des mondes inférieurs qui, eux aussi, ont leur origine dans le Dieu unique.


Le double aspect des symboles



De ce que les symboles peuvent référer aussi bien aux réalités supérieures qu'aux réalités inférieures, il suit qu'ils comportent toujours un double aspect, lumineux et ténébreux, positif et négatif. Ainsi de la Nuit, symbole des maléfices, mais aussi de l'Indifférenciation principielle; du nombre apocalyptique 666, à la fois nombre de la Bête et nombre solaire; du Lion, emblème de l'Antéchrist et du Messie tout ensemble; du serpent qui se manifeste tantôt comme démon tentateur, tantôt comme gardien de cette Connaissance supérieure que représentent les pommes d'or du jardin des Hespérides ou la toison d'or sur le hêtre de la forêt de Colchide. Il arrive que les deux sens, bénéfique et maléfique, du symbole soient figurés ensemble: tel est le cas du caducée, du bâton brâhmanique et aussi du serpent Shêsha ou Ananta, qui entoure le Mêru, la montagne polaire, et que tirent en sens contraires les Dêvas et les Asuras, les Anges et les Titans.


Le symbole comme instrument de réalisation


Parce que le symbole condense en lui un nombre illimité de significations, il est par excellence le support de toute pensée effectivement synthétique et l'instrument de ceux qui travaillent sur eux-mêmes à effacer la coupure qui les sépare de ce monde-ci, des autres et de la Divinité Elle-même.
Parce que le symbole reflète, parmi les réalités supérieures, celles qui, en vertu de leur transcendance, ne peuvent être imaginées, conçues ni représentées en toute autre manière, il est seul à pouvoir réveiller l'Intellect, l'organe de l'intelligence des choses divines.


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D'ailleurs à ce propos, Abrasax a ouvert des topics sur la symbolique de quelques chiffres.


J'ai pensé que l'on pourrait commencer par méditer sur la valeur symbolique de la colombe. Pourquoi symbolise-t-elle la paix ?
Signifie-t-elle plus que cela ?
Pouvez-vous dévelloper ?
J'ai ma petite idée sur le sujet, mais je préfère vous laisser la parole afin de découvrir de nouveaux éléments que j'ignore.

@mitié !
arcane
   Posté le 01-05-2006 à 13:39:18   

la colombe c'est un symbole chrétien c'est elle qui a amené une branche d'olivier a noé pour dire qu'il y avait la terre pas très loin ..
enfin c'est ce que j'ai saisi du fais que même si je suis pas chrétien ni pratriquand, j'habite en suisse qui est plutot chrétien,je suis influencé par la religion judéo-chrétienne.

Ensuite les couleur symbolique

blanc = pureté

le noir = la mort

le rouge= la passion, le sang la vie

le vert= la nature, le calme

le bleu= la spiritualité, la royauté

le jaune= le solaire, chaleur.

le gris = neutralité

C'est un peu une généralité que j'ai mis, mais chacun peut donner une signification différente selon son ressenti, sa culture,

tout symboles je pense (cette avis ne tiens qu'a moi) peut devenir positif ou négatif selon le bon vouloir d'une population.

Par exemple si dans une population donné une personne est morte en ayant vu une mesange ensuite ce groupe peut décidé que cet animal devient un symbole négatif (bien sur ça existe pas j'ai inventé de tout pièce cette histoire volontairement)

Ensuite cela peut se transmettre de génération en génération par la culture comme pour le corbeau qui porte malheur, qui représente la mort, cette idée est transmise depuis des siècles et indirectement créara un énergie un égrégor qui essaira de réaliser ce fait.

il y a aussi le symbole nazi qui est la croix inversé d'une religion très connu indoux, désormais quand on la voie, on pense en premier au facisme et non a la religion indoux.

C'est pour cette raison qu'un peintre, un poête, un artiste peut avoir une grand force dans ses création il peut crée un symbole qui réunira les hommes ou qui feront qu'il seront divisié.

lorsque on voit le ying et le yang pense aux taoisme, le fémin et le masculin, l'équilibre ect....

Même le tarot de marseille https://abrasax.alloforum.com/sujet-11765-0-2206-0-0-1-2179-1.html est une merveilleuse source de symbole que soit astrologique, judochrétien, indoux, et je ne sais encore, la on peut encore mettre le lien a l'inconscient collectit et au brassage éthnique. (voir le sujet du tarot, plus ceux des chiffres, l'abraxas, ect )

voilà..pour la suite ..je laisse quelqu'un prendre le baton de parole...

Message édité le 01-05-2006 à 14:02:08 par le_chat_de_jade
Sol
   Posté le 03-05-2006 à 17:41:13   

Bonjour tout le monde,

Merci Glingal pour ce texte, qui présente bien la science des symboles, que maîtrisent tous les grands Initiés. Car Esotérisme rime vraiment avec symbolisme, et on peut découvrir beaucoup de choses en étudiant les analogies et les correspondances.

Pour ce qui est de la colombe, j'ignore pourquoi c'est cet oiseau (qui désigne un pigeon de couleur blanche) qui a été choisi par les humains pour représenter la paix. L'oiseau rappelle la légereté, la chance d'échapper à la loi de la gravité, et donc à l'attraction irrésisitible de la matière. La blancheur rappelle la pureté. La plume la douceur... Quant aux caractéristiques propres à la colombe, je ne les connais pas...

Les symboles sont souvent reliés par des chaînes. Ainsi :
Soleil - Feu - Masculin - Homme - Père - Esprit - or
Et la chaîne inversée :
Lune - Eau - Féminin - Femme - Mère - Ame - Argent

Rien qu'avec ces deux petites chaines de correspondances, on peut déjà débroussailler beaucoup de terrains. Car finalement, il est rare qu'un objet n'entre pas dans l'une ou l'autre. Par exemple l'objet "Nuit", serait dans la seconde chaîne. De là, la nuit est féminine, elle se rapporte à la mère, à la fécondité, à la réceptivité.

Prenons encore l'objet "Colombe" : il se rapporte à la première chaîne (bien que la colombe soit un mot féminin), puisque sa couleur, blanche, est celle de la lumière pure, qui provient du Soleil, du Feu. La colombe, en tant qu'oiseau, évolue d'ailleurs dans l'Air, élément masculin. Sans parler de la majesté (qualité typiquement masculine) de son vol.

le nombre apocalyptique 666, à la fois nombre de la Bête et nombre solaire

Je vous laisse deviner à quoi est associé le 666 de mon pseudo

A bientôt,
Sol
pelerin sur le sentier
   Posté le 07-05-2006 à 10:28:43   

Les symboles, ont le sens qu'il ont en votre Coeur, et c'est à chacun de les vivre, pour grandir, et mieux se connaitre, et connaitre le monde. L'usage de symbole, de code, sera surement erroné, mais elle evoluera, comme nous tous.

Qu'il soit compris, également, que les symboles, servent à mettre une image sur une réalité sous jacente, ainsi donc, le symbole de par sa nature même, voile la verité.

C'est pouquoi je conseille, d'etre simple, de ne pas en utiliser, mais de simplement suivre les Voies de son Coeur en toute simplicité, d'abandonner pour certain, l'usage excessif de symbolique dans leur pratique. Pour certain j'ai dis, car je pense, que l'usage de symbole peut aussi eveiller la devotion et l'aspiration. Je pense cependant, que c'est à nous de nous faire nos symboles, car c'est ainsi, qu'ils auront le plus de puissances en nos coeur et mental.

Il ne sera jamais trop insister, que de dire, que la Voie est personnelle, et intime. c'est ainsi, qu'elle trouve la voie d'independance, puis de liberté, par l'aspect impersonnelle qu'elle prendra, quand dénué d'influence, l'ego s'effaçera.

Le symbole, a toujours un long sens derriere lui, et il permet, de synthetiser une idée, d'evoquer sans trop de mots, l'idée en arriere plan, mais je le repete pour finir, l'expression n'est pas la Vie originelle, elle n'est qu'expression, et bien dur il saura de savoir, si l'expression est pure ou non.
Abraxas
   Posté le 16-05-2006 à 16:17:24   

Bonjour,

Je suis un grand amateur de symbole, pourquoi ? Et bien parce qu'en magie tout fonctionne par "analogie", c'est quelques choses dont nous avons déjà parlé ici. Et que soledad explique très bien.

En résumé l'utilisation du "pentacle" dans un rituel, n'est autre que l'utilisation d'un "symbole" qui sert à représenter par analogie, les 5 éléments. De la même manière, les instruments magiques sont des instruments parce que leur rapport à la magie est d'ordre symbolique, c'est à dire qu'il représente autre chose que ce qu’ils sont réellement.

L'utilisation de symbole est non seulement une clé pour la pratique de rituel magique, mais elle est aussi une clé pour se comprendre nous-même. L'exemple le plus frappant est la relation qu'ont les archétypes avec notre inconscient, où plus exactement avec l'inconscient collectif. Etudier les symboles revient donc à faire un travail de réflexion sur soi-même, pourquoi faisons nous une analogie avec un symbole particulier ?

La réponse nous pousse souvent à aller chercher dans notre acquis culturel, mais aussi parfois dans les racines de nos comportements. C'est à dire dans l'inconscient collectif (voir le post de chat de jade sur les égrégores).

L'utilisation de symbole à travers l'histoire de l'ésotérisme fut une manière de "caché" cette enseignement. C'est là le fondement même de l'ésotérisme. Pour rependre les paroles de pèlerin :
Citation :

le Symbole de par sa nature même, voile la vérité.


L’utilisation de ces symboles est souvent faite par les praticiens sans en comprendre vraiment la signification. Et je ne peux qu’abonder dans le sens de pèlerin, le mieux dans le cadre d’une pratique magique reste de se créer soi-même ces propres symboles. Ils n’en seront que plus efficaces.

Mais nous nous égarons peut-être de la discussion initial.

Pour revenir à nos moutons à savoir pourquoi la colombe est un symbole de paix il faut revenir à la bible. Comme souvent des symboles et des proverbes sont issus de ce monument de la littérature, mais les gens ne le savent pas ou plus exactement ne s'en rappel plus.

La colombe est un des animaux emportés par Noé dans son arche. Après avoir vogués pendant plusieurs semaine, Noé aperçoit la colombe avec dans son bec un rameaux d'olivier. Elle symbolise la paix donc à plusieurs niveaux. D'une part parce que la quête de Noé est enfin finie, mais surtout parce que dieu a promis de ne plus faire de déluge sur la terre.

Depuis cette image est restée, il faut dire qu'elle est commune au trois grandes religions monothéistes.

Il serait intéressant de savoir ce que pensent de ce symbole les personnes qui n'ont pas été élevée dans une de ces religions et qui ne vivent pas en occident (où ce symbole est très répandu). Je suis presque enclin a penser qu'elles trouveraient cette association farfelue, il est peut-être même possible que dans certaines culture ce symbole signifie tout autre chose (voir mars attaque de tim burton et la fameuse scène où le lacher de colombe est équivalent à une déclaration de guerre pour les aliens)

Grüß

Abra :phara :