Sujet :

L'Abraxas

Abraxas
   Posté le 31-08-2005 à 10:05:00   

Je fait ce petit forum pour expliquer un peu ce qu´est abraxas et pourquoi j´ai choisi ce pseudo.




Petite Intro
Abraxas est un dieu, ou plus exactement un génie, il est représenté sur des "intailles" ( c´est a dire des médaillons ou des pierres) c´est un personnage a tête de coq, au buste humain avec des jambes de serpent. il porte un bouclier et un fouet (Il existe bien sur d´autre représentation mais celle la est la plus connu). Sur son bouclier est écrit "IAO" ce que certaine personnes identifie au nom de dieu, d´autant que le bouclier est un symbole qui signifie également dieu. C´est un dieu Gnostique, c´est a dire qu´il représente la connaissance qui transcende les raisonnement empirique. D´ailleurs le mot Gnostique qui vient du grec "Gnosis" signifie connaissance. Les gnostiques était une secte au alentour du 2eme siècle après jesus-christ et qui ont été chassé, on sait en faite très peu de choses sur leurs croyances et leur pratique, parce que la plus part des écrits gnostiques sont des écrits d´inquisiteur ou de prêtre qui dénonce ces croyances. Certains textes sont néanmoins réapparu grâce a la découverte des textes de la mer morte même si personnellement j´ai du mal a les distinguer au milieux des autres textes que ce soit les écrits esséniens ou les pseudépigraphes de l´ancien testament. Enfin tout ça dépasse le cadre et je m´arrête la sur cette descrption succincte.

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J´ai choisi ce pseudo parce que ma première rencontre avec l´ésotérisme c´est faite au travers d´un livre de Hermann Hesse qui se nomme "Demian" et qui raconte en quelque sorte le parcours initiatique d´un jeune garçon (je vous engage a le lire c´est tres court et tres passionnant). et puis a cause de corto maltese ( La bd de Hugo Pratt) et en particulier "Les fables a venises" ou au hasard d´une ruelle dans venise corto croise un abraxas ( et pour moi cette double apparition a été marquante). Voila abraxas ce fut un peu mon baptême du feu dans ce milieu.


Articles sur l´Abraxas


Bertrand Marillier a écrit :


L'Abraxas Panthée

Formule magique et sacrée, Abraxas est, dans la Gnose grecque, le nom du dieu de l'année. Son origine est issue des sept premières lettres du nom de Dieu en hébreu, et fait référence aux sept planètes, aux sept archanges, aux sept péchés, aux sept jours, etc. Décomposées selon le système grec de numérotation, puis additionnées, les sept lettres du terme donne le nombre du cycle annuel, soit 365.
Il est donc le symbole de la totalité de la Création, du cosmos et de la Connaissance (gnosis).
Selon saint Jérôme, Abraxas correspondrait au nombre mystique et caché de Mithra, dont la somme des lettres, en grec (MEIOPAE), donne aussi 365.

Les Abraxas se présentent sous la forme d'intailles (pierres fines gravées en creux) ou de gemmes soit montées en bague, portée par les chrétiens gnostiques, puis par les maîtres du Temple qui l'utilisaient souvent comme contre-sceau, soit utilisées en sceaux. Ces pierres précieuses remontent au II siècle apr. J.-C., à une époque où vécut le célèbre philosophe gnostique Basilide d'Alexandrie dont la doctrine tenta de synthétiser les courants chrétien, égyptien, mithriaque, grec et celte; certaines données de cette doctrine se retrouvant dans celle du Temple.

Ce dernier utilisa les Abraxas dès la période de Hugues de Payns, lequel en hérita de la famille des comtes de Champagne qui en réactiva l'usage. Car l'emploi de l'Abraxas ne fut nullement l'apanage des seuls Templiers. Son utilisation fut constante durant tout le Moyen Age et répandue au sein des corporations, notamment celles des maîtres maçons et des tailleurs de pierres, de la bourgeoisie et de la noblesse.

La figure centrale en est un être composite réunissant un buste et des membres supérieurs d'homme, le buste vêtu d'une cuirasse à l'antique, les bras étant nus. La tête est celle d'un coq, bec droit ou levé vers le ciel, tournée vers la droite ou vers la gauche. Les membres inférieurs sont constitués de deux serpents recourbés vers le haut. Le monstre tient deux objets, une rondache dans la dextre et un fouet ou flagellum dans la sénestre, parfois remplacé par un bâton. Cette curieuse figure cumule plusieurs symboles de nature "mythicodivine" dont la valeur initiatique ne pouvait pas échapper aux Templiers.

D'abord les deux symboles complémentaires que sont le coq - qui remplace en l'occurrence l'aigle - et le serpent. Symbole de la sagesse et de la vigilance, le coq, par son chant, chasse les ténèbres et permet au soleil de se lever et de briller. Il incarne l'Initié qui renaît après la mort initiatique de la nuit à la lumière d'une vie nouvelle et purifiée de toutes les souillures.
Le serpent, incarnation des forces telluriques et chthoniennes, symbolise ici l'énergie tellurique nécessaire au processus de renaissance, de vie nouvelle sublimée par la Connaissance que procure le Bien, les têtes de serpents regardant vers le ciel, l'univers de l'Esprit parfait. Par ses mues périodiques, le serpent est le signe du perpétuel mouvement originel et de l'éternelle succession des cycles.
La cuirasse à l'antique indique la nécessité de lutter pour acquérir la Connaissance et la Sagesse qui ne sont jamais données mais conquises. La rondache, qui porte souvent les lettres grecques I A W, iota, alpha, oméga, est le signe de la protection de l'Initié dans sa quête de la Connaissance et de la Sagesse, et le fouet ou le bâton est celui du pouvoir.
L'Abraxas Panthée utilisé par le Temple, généralement presque exclusivement par le maître et les hauts dignitaires, est souvent accompagné par les trois lettres grecques, qui sont alors placées non sur le bouclier mais sur le champ du sceau, et de sept étoiles figurant les sept lettres du terme Abraxas. L'exergue est toujours le même,
: +: SECRETVM : TEMPLI :

inscrption qui se passe de commentaire.
extrait du livre de Bertrand Marillier:Essai sur la symbolique templiere





revue Archéonumis a écrit :

article paru dans le numéro 1 de la revue Archéonumis (1972)
http://abrasax.chez.tiscali.fr/images/Abraxas/Abraxas15.jpg
L'anguipède alectorocéphale, que nous montre le cliché ci-contre, est un type des plus fréquents dans les- intailles magiques - c'est l'Abraxas classique, - si bien que l'un des noms qui le désignent communément sur les oeuvres lapidaires, Abrasax ou Abraxas, a pu être employé par synecdoque (*) pour désigner toute espèce d'amulette. Cette figure représente un monstre composite, mi-homme, mi-animal, qui est censé reproduire un dieu guerrier. La tête est d'un coq, le torse d'un homme et les jambes sont faites de deux serpents. Le torse paraît revêtu d'une cuirasse. Ce monstre est armé d'un fouet et d'un bouclier sur lequel peut se lire : IAW, iota, alpha, oméga, ou iota, lambda et oméga. On lit aussi dans le champ, en haut : IAW ; en bas à droite : EHI, et, à gauche : IAW inversé ou delta, iota et oméga. Ce sont des jeux de mots ou des variantes qui veulent toujours dire IAO.

Nous publions ensuite une intaille (4) unique en son genre, à notre connaissance. Elle n'est pas mentionnée dans l'ouvrage de A. Delatte et Ph. Derchain sur les intailles magiques gréco-égyptiennes, qui est à ce jour la publication scientifique la plus complète à ce sujet (5).

Elle représente un génie composite à tête humaine surmontée d'un ménisque figurant la Lune. Le torse a la forme d'une cuirasse sur laquelle se lit verticalement le mot IAW.

De ce torse s'échappent deux paires de bras représentant des serpents, il est aussi muni de deux ailes et de deux pattes de coq. Quatre étoiles sont réparties dans le champ. En exergue se lit : ADONAI, Seigneur.

Le torse est donc ici constitué par une sorte de bouclier.

Le bouclier, dans les intailles magiques représentant l'anguipède alectorocéphale, est généralement appelé IAO et invite à chercher l'explication de cette figure du côté juif, où Dieu, I-a-vé, est souvent appelé « le bouclier des hommes ». Il faut chercher l'origine de cette présentation dans certaines spéculations juives relatives à Adam. Celui-ci y est vu tantôt comme un guerrier gigantesque, tantôt comme un être hybride monstrueux « rampant comme un vers ». D'après la thèse de A. Barb (6), un jeu de mots en hébreu tardif entre les vocables : géant, soldat et coq, expliquerait peut-être la tête de coq de l'anguipède alectorocéphale et, sur l'intaille publiée ici, ces pattes de coq et ces plumes de gallinacés.

Montfaucon a divisé les abraxas en sept classes : 1 : les abraxas à tête de coq (c'est l'anguipède alectorocéphale) ; 2 : à tête de lion ; 3 : à tête de Sérapis ; 4 : à tête d'Anubis : 5 : à tête humaine ; 6 : sans figure, mais avec inscr1ptions ; 7 : certains autres plus rares.



Le génie représenté dans les deux premières intailles est donc IAO, le dieu des juifs (Jahveh), devenu paradoxalement à Alexandrie le grand dieu de la magie, qu'on appelle le plus souvent Abraxas ou Abrasax, dont la valeur numérique des lettres-chiffres est équivalent au nombre des jours de l'année. Ces noms ont une valeur astrologique et plus particulièrement solaire.

IAO est déjà attesté quelques siècles plus tôt en Egypte dans les ostraca de l'île Eléphantine (Ostraca : pluriel d'ostracon ( morceau de terre cuite recouvert d'inscr1ptions ou de dessins) (NDLR)* ), dans la correspondance adressée par la garnison juive d'Eléphantine alors dénommée IEV à l'administration perse de la 5e Satrapie pour se plaindre des dégâts, commis par les prêtres égyptiens de l'endroit, dans le temple du dieu IAO, qui était celui de la garnison. A la réflexion, on pourrait se demander si le nom figurant sur cette correspondance n'est pas IAHU. Ce nom pouvant être compris comme IAH + HU, le H de HU assimilant celui de IAH, ce qui pourrait se traduire par « lui = IAH » (de même que l'on a en arabe HUA). Il est à noter que, dans la Bible massorétique elle-même, on trouve parfois le nom divin sous la forme de YAH au lieu de YAHWEH (par exemple, les Psaumes 17 et 18 de David). Si YAHU en est issu, on peut penser qu'à une certaine époque déjà assez ancienne, le HU (il, lui) a été adjoint pour renforcer ce nom. Il s'agirait maintenant de savoir, dans le cas où IAO serait lui-même issu de IAHU, pour- quoi le H n'apparaît pas entre le A et le 0 de IAO. Peut-être pour la simple raison que les gutturales spirantes avaient disparu de la langue grecque depuis longtemps déjà.

L'association dans ce personnage énigmatique de deux natures opposées, l'une céleste, celle du coq ; l'autre tellurienne, celle du serpent, reste peu explicable. Répétons-le, la science des intailles s'attache surtout aux noms de dieu et des génies.

On doit considérer que le fameux ABRAXAS gnostique peut se décomposer en deux termes : BRACA, venant de la racine sémitique BRKH (idée de bénédic- tion), et DABRA, peut-être dérivé de la racine, également sémitique, DBR (idée de parole). Dans cet ordre d'idée, il faut mentionner ici la fameuse formule magique de l'Abracadabra que tout le Moyen Age a vénérée sans la comprendre et qui est utilisée sur les intailles gnostiques sous sa forme grecque et non hébraïque.

Le nom d'Abraxas, nous l'avons dit, était sacré en gemmatrie. En effet, si on le décompose selon le système de numération grecque, on arrive au chiffre de 365, qui est le nombre des génies qu'était censé régenter le dieu Abraxas.

La figure numérique suivante l'illustre :

A = 1
B = 2
R = 100
A = 1
X = 60
A = 1
S = 200

Abraxas = 365


Voici deux extraits du Glossaire Theosophique de Blavatsky:


Blavatsky a écrit :


ABRACADABRA (gnose). Ce mot symbolique apparaît pour la première fois dans un traité médical en vers par Samonicus qui vivait sous le règne de l'empereur Septime Sévère. Godfrey Higgins dit qu'il vient de Abra ou Abar, "Dieu" en celte, et de cad "saint" ; il était employé comme charme et était gravé sur des camées comme amulette (w.w.w.). Godfrey Higgins avait à peu près raison, car le mot "Abracadabra" est une corruption tardive du terme sacré gnostique "Abrasax", celui-ci étant lui-même une corruption antérieure d'un mot sacré antique copte ou égyptien ; c'est une formule magique qui dans son symbolisme signifie "ne me blesse pas" et s'adressait à la divinité dans ses hiéroglyphes comme à un "Père". Ce mot était généralement attaché à une amulette ou à un charme et porté comme un Tat (V.) sur la poitrine sous les vêtements
.



Blavatsky a écrit :


ABRAXAS ou ABRASAX (gnose). Mots mystiques qu'on fait remonter à Basilidès, le Pythagoricien d'Alexandrie, 90 av. J.C. Il emploie Abraxas comme appellation pour la Divinité, le suprême des Sept, et comme possédant 365 vertus. Dans la numération grecque, a. 1, b. 2, r. 100, a. 1, x. 60, a. 1, s. 200 = 365 jours de l'année, une année solaire, un cycle de l'action divine. C.W. King, auteur de The Gnostics, considère le mot comme équivalent à l'hébreu Shemhamphorasch, un saint mot, le nom développé de Dieu. Une gemme Abraxas, en général, montre un corps humain ayant la tête d'un coq, un bras portant un bouclier et l'autre un fouet (w.w.w.). Abraxas est la contrepartie de l'hindou Abhimânim (V.) et de Brahmâ combinés. Ce sont ces qualités complexes et mystiques qui ont conduit Oliver, Franc-Maçon d'une grande autorité, à rattacher le nom d'Abraxas à celui dAbraham. C'est insoutenable. Les vertus et attributs d'Abraxas, qui sont au nombre de 365, auraient dû lui montrer que la divinité se rattachait au Soleil et à la division solaire de l'année – et même qu'Abraxas est l'antitype et le Soleil, le type.




Pour aller plus loin

Quelques liens très intéressant pour ceux qui sont intéresse par la gnose :

Gallerie d'image de mon site
http://membres.lycos.fr/shamael/pratt.htm
http://www.morgane.org/oraisons-serpent2.pdf
http://gallica.bnf.fr/scrpts/ConsultationTout.exe?O=88356&T=2
http://racines.traditions.free.fr/bla2maae/bla2maae.pdf
http://gnosis4you.en.telepolis.com/Cours_Esoterique_De_Kabbale.pdf
http://perso.net-up.com/gnosis/text/index.html


Grüß

Abra

Message édité le 31-08-2005 à 10:07:27 par Abraxas
aleister.c
   Posté le 12-09-2005 à 14:51:19   

en faisant un vulgaire résumé, un abraxas est donc l'association d'un oiseau avec un serpent, une tete d'oiseau avec une queue de serpent pour etre précis... ça m'amuse beaucoup de voir, qu'en "mauvais" élève qui se respecte dans le monde de la magie, l'entête de ce forum est exactement l'inverse: une tete de serpent dont les membres sont des ailes...

ne te vexe pas, si je dis "mauvais élève" , c'est parce que les bon élèves restituent toujours en totalité, parfaitement et sans erreur ce que leurs profs leur ont enseignés... mais sans originalité, sans création non plus...

bref revenons a nos serpents a plumes ceci nous mene tout droit a la divinité amérindienne quetzacoatl, j'en sais tres peu a son propos donc je ne m'étendrais pas dessus. je note cependant que l'association du serpent et de l'oiseau semble fort ancienne...

dans une autre tradition, en thailande, et plus encore en indonésie, une légende, le ramayana, parle de l'incessant combat de 2 forces que notre vision occidentale nous pousse a voir comme étant le bien et le mal, mais nous sommes en asie et je préfere les percevoir en terme de yin et de yang . et bien dans cette légende, les 2 forces sont symbolisée par... un aigle et un serpent

c curieux je trouve, cette perpétuelle opposition entre le reptile et l'oiseau... l'un rampe, l'autre vole... dans le chapitre sur les extraterrestres, ou solomon kane nous parle des annunakis, comme étant ceux qui du ciel, sont venus sur la terre, j'aurai tendance a les assimiler aux oiseaux, puisqu'ils volent.... mais voila que david icke nous parle d'eux en tant que reptiliens...

notons en passant que dans l'arbre évolutif actuellement admis par les scientifiques, les oiseaux sont les tres proches parents, on pourrait meme dire les descendant direct.... des dinosaures.. eh oui!

ca n'a rien a voir mais je ne résiste pas a en profiter pour vous dévoiler la solution du vieux probleme de l'oeuf et de la poule: ben c'est donc l'oeuf qui est venu en premier, celui-ci ayant été pondu par un dinosaures (eh oui, ils pondaient des oeufs) de toute facon, reptile ou oiseau, ou quoi que ce soit, tout commence toujours par un oeuf, au commencement des commencements etait l'oeuf cosmique

ensuite il a fallut diviser les choses en principes opposés, "dieu sépara la ténebre de la lumière etc..." un animal qui rampe, c'est assez opposé d'un animal qui vole... et reunir, réconcilier les extremes pour les fondre en un seul, c'est l'essence d'un travail magique, ou alchimique, d'une quete d'absolu

une fois la lumière confondue d'avec les tenebres, nous pourrons retourner dans le néant originel.... et la boucle sera bouclée.