Sujet :

Le changement de forme & autres garous

piece_of_infinity
   Posté le 09-04-2007 à 22:49:33   

Salut tout le monde,

Aujourd'hui, j'ai décidé de créer un topic sur les loups-garous et autres garous, le shape shifting (le fait de changer de forme, d'apparence [peut aussi s'écrire shape-shifting ou encore en un mot]).
Je n'ai pas d'expérience personnelle sur le sujet.


Toutefois, voilà ce qu'en dit le site http://www.rosicrucian.com/foreign/1qa/qa01fre08.htm#128:


Citation :

QUESTION 128 - Un vampire est-il la même chose qu'un loup-garou?

RÉPONSE - Non, un vampire est une personne qui absorbe la vitalité d'une autre, tandis que ce qu'on appelait loup-garou, au Moyen Age, était le corps vital d'un magicien noir d'ordre inférieur. Il donnait une forme effrayante à son corps vital qu'il garnissait en partie de matière dense afin de faire du mal à ceux qu'il voulait atteindre. Dans les vieilles légendes, on rappelle qu'il ne servait à rien de frapper des loups-garous, ces coups ne pouvant leur faire de mal, mais si l'on réussissait à ler percer avec un couteau ou quelqu'autre instrument tranchant, ils se mettaient à dégorger le sang de leurs victimes, et se sauvaient précipitamment vers leur demeure en hurlant. Là, on pouvait trouver le magicien qui avait pris la forme d'un loup-garou souffrant d'une blessure à l'endroit même où l'animal avait été frappé. Ceci se produit par une circonstance curieuse que les occultistes appellent répercussion, et le même phénomène peut être observé au cours des séances spirites où des esprits se matérialisent. L'éther dans lequel ces esprits se matérialisent a été soutiré du corps du médium, et si un morceau du vêtement de cet esprit est coupé, un même morceau manquera à celui du médium à la fin de la séance. Des chercheurs sceptiques, ignorant la loi de répercussion, se sont servis de ce fait pour accuser les médiums de fraude, alors qu'ils étaient parfaitement honnêtes, bien qu'incapables d'expliquer l'évidence semblant les accuser.



Pierre Manoury, lui, dans son livre "L'école des pouvoirs" écrit :

Citation :

Quand le chaman dit
-mon frère l'arbre
-il est l'arbre.
Il s'est identifié à l'arbre, possède les qualités et les pouvoirs de l'arbre. Il exprime ainsi sa "réalité d'arbre", et a donc pouvoir sur cette réalité. Ce prodige est obtenu par l'élimination temporaire (ou
définitive) de l'ego, par un processus très subtil de méditation, allié à un travail profond de décréation.
Un initié pourra de la même manière devenir renard, bovin ou loutre, s'incorporant ainsi à l'âme groupe de l'espèce qu'il aura choisi. Saint François d'Assise possédait dit-on le pouvoir de comprendre les animaux. Cette particularité est l'apanage des initiés (où des Grands mystiques) qui ont maîtrisé cette base indispensable de l'entraînement. Le pouvoir sur les animaux, les végétaux, les éléments et même les minéraux est une des clefs des pouvoirs obtenus par le travail avec la nature, au travers de la compréhension du Verbe Divin. L'identification d'un être humain avec une créature moins sophistiquée intellectuellement produit une sublimation de la forme qui est investie, la magnifiant par la puissance du maître intérieur, du "Je" et du "Soi" spécifique de l'homme. Celui-ci devient une sorte de" maître animal" faisant alliance avec toute la puissance de l'âme groupe, accumulation égrégorique de l'ensemble des représentants de l'espèce. Cette alliance spéciale permet à l'initié de bénéficier de toutes les qualités inhérentes à l'espèce, sous- tendues par sa volonté humaine * et par l'immense puissance de la force créatrice de l'univers dont il est devenu le terminal.
Ce type de performance appelle presque automatiquement une remarque. Dans toutes les traditions, il est fait mention du pouvoir qu'ont certains sorciers de se transformer en animal, c'est le mythe du
Loup-garou. Le loup n'est pas le seul à avoir l'apanage de servir de modèle, bien qu'il soit le plus connu, il existe en fait autant de" garou" que d'espèces. On connaît des ours-Garou, des tigres-garou des éperviers garou etc. Le phénomène du garou est un prolongement direct du procédé d'identification. Etymologiquement le terme de Garou fut employé dès le XIe ou le XIIe siècle. On le trouve sous la plume de Marie de France, garwal, et au XIlIe siècle il est utilisé par Guillaume de Palerme, leu-garoul, issu du francisque: wari-wulh homme loup.
Ce processus de lycanthropie est une des pratiques les plus populaires. La peur du loup dans L’Europe médiévale a fait retenir l'expression la plus populaire de ce pouvoir, à savoir Loup-garou. En
fait le choix n'est pas innocent, car le loup est un animale particulièrement intelligent, sensible et robuste. Dans un processus d'identification le praticien qui "possède" la forme animal doit pouvoir disposer d'un support cérébral suffisamment développé pour maintenir une partie de sa propre conscience: il serait difficilement envisageable de devenir un lombric-garou! Il existe deux techniques
applicables au domaine particulier de la lycanthropie. La première, plus simple, est la plus fréquente.

C'est elle qui domina tout le moyen âge et est encore pratiquée de nos jours. Après un entraînement à une forme de méditation spécifique aux méthodes d'identification, le sorcier acquiert une
extraordinaire densité d'imprégnation de l'espèce concernée. Il devient réellement l'animal, tout en conservant sa volonté humaine et la. Mémoire du programme qu'il s'est fixé. La densité d'identification
est telle, qu'elle "rayonne" autour de lui, influant la perception des hommes et des animaux qui l'approchent. Le praticien est alors perçu comme étant l'animal. C'est de ces méthodes que s'inspirent les confréries d'hommes loups, d'hommes panthères, comme en témoigne la sanglante épopée de Maumau en Afrique il y a une quarantaine d'années. L'avantage de l'identification est qu'il n'est pas besoin d'atteindre un niveau considérable d'entraînement pour parvenir à un résultat. Le principal inconvénient réside dans la fragilité du système. Si le Garou rencontre une personne possédant un entraînement psychique ou traditionnel, le masque tombe et le pauvre garou retrouve sa condition humaine, Il en va de même si par malchance l'expérimentateur est blessé durant sa démonstration.
C'est ce qui est arrivé il y a peu de temps à l'île Maurice dans l'océan indien, où un couple se "transformait" en cochons. Un sorcier ayant démasqué l'imposture, désamorça le processus, et les malheureux se retrouvèrent dans le plus simple appareil au milieu d'une foule hilare !
Le second processus fait appel à une fabuleuse technique. Elle est pratiquée en Inde et le fut, avant d'être oubliée, au Tibet. En Europe Occidentale il semble que la tradition en soit éteinte depuis plusieurs siècles. Cette technique porte le nom de "Trongjug" .Il s'agit purement et simplement d'un transfert complet de conscience.

Voici ce qu'en dit le Dr W.V. Evans-Wentz dans son livre "Le yoga Tibétain et les doctrines secrètes" Paris 1974. Page 260.

La doctrine associée de Trongjug.
Suivant la tradition, il y a environ 900 ans, une science divine et secrète appelée par les Tibétains Trongjug {transfert et inspiration) fut révélée à un groupe choisi de très saints gurus tibétains et hindous. Au moyen de cet art du yoga, il est dit que les principes de conscience de deux êtres humains peuvent être échangés ou que la conscience qui anime et inspire un corps humain peut être transférée
et animer un autre corps. Il est dit aussi que la vitalité animale et l'intelligence instinctive peuvent être dissociés des éléments de conscience humaine et infusées momentanément à des formes sous humaines et dirigées par l'ombre du mana de la personne désincarnée. Un adepte de Trongjug est dit être capable d'abandonner son corps et de prendre le corps d'un autre être soit par consentement soit en le dépossédant de force, ou: bien d'entrer, en le ressuscitant, dans le corps d'une personne qui vient de mourir. Déposséder par la force quelqu'un de son corps est, naturellement un acte de magie noire ne pouvant être fait que par un yogin entré dans le sentier de l'ombre.


Le conte du Yoga dit par les gurus.

Le conte suivant, répandu en diverses versions parmi les gurus , montre comment Trongjug peut être mal employé et ils le redisent fréquemment pour expliquer leur refus obstiné de divulguer les enseignements occultes sans discernement. L'histoire est celle d'un prince et du fils du premier ministre liés intimement et tous deux adeptes de Trongjug. Un jour se promenant ensemble ils trouvèrent un nid rempli d'oisillons dont la mère venait d'être tuée par un faucon. Rempli de compassion le prince voulu pratiquer l'art secret et dit à son ami :

«1e te prie, garde mon corps pendant que je vais ressusciter cette mère oiseau afin qu'elle puisse nourrir ses petits».

Mais pendant qu'il gardait le corps du prince apparemment privé de vie, le fils du ministre fut envahi par la tentation et quittant son propre corps, il prit celui du prince car depuis longtemps il aimait la
princesse. Le prince ne pus que prendre le corps abandonné de son faux ami et plusieurs années se passèrent avant que l'échange des corps puisse être fait de nouveau.

Trongjug est depuis gardé secret, la règle est de ne le confier qu'à un disciple soigneusement choisi, qui doit devenir guru de la ligne apostolique de succession, et ce n'est qu'au moment de sa mort que le chef guru lui lègue cet enseignement.

Sans aller jusqu'à ces cas extrêmes, d'ailleurs très difficiles de pratique, le chaman et son héritier le sorcier, sont normalement capables d'opérer des transferts de conscience (partiel), dans un certain nombre d’entités végétales, ou animales, et en tous les cas susceptibles de les influencer. Le principe de communion constitue une forme atténuée de cette méthode. Il s'agit d'effectuer une méditation sur un être animal ou végétal et de pratiquer une identification sur ce sujet. L'opérateur, devenant le sujet, ou du moins en relation intime avec son essence, sera susceptible de ressentir l'état spécifique de sa cible, et puiser en lui son acquis ou ses connaissances. Il s'agit d'une communion parfaite, technique qui peut être utilisée sous certaines conditions avec des entités, nous en reparlerons.



Pour reprendre ce qui est cité, il est donc possible de communiquer avec un animal, un végétal ou un minéral par la méditation.
Toutefois, ce qu'il faut préciser, c'est qu'en se focalisant sur un "objet" de méditation, on absorbe ses caractéristiques (je ne sais pas si ça se passe seulement à court terme ou non mais il vaut mieux être prudent).

* Par contre, au sujet de la transformation en animal, on peut douter que la volonté de l'humain ait tellement d'influence.
Aussi, il est fait référence à la transformation en animaux dans les livres de Castaneda.
Il y est bien mentionné que les personnes qui pratiquent ce genre d'exercices ont tendance à être piégé dans la région du "bas" (en ce qui concerne l'emplacement du "point d'assemblage").

Je crois que j'ai quelques livres qui parlent du shape-shifting (par la visualisation et/ou le rêve, il me semble). J'ajouterai probablement quelques extraits ces jours (et peut-être sur les animaux totems).


olddemon


Edité le 16-10-2007 à 10:13:15 par Abraxas


Siburdroc
   Posté le 19-04-2007 à 15:29:47   

Hello Olddemon!

En réaction a ce que tu nous livre sur les loups;

olddemon a écrit :

La peur du loup dans L’Europe médiévale a fait retenir l'expression la plus populaire de ce pouvoir, à savoir Loup-garou. En
fait le choix n'est pas innocent, car le loup est un animale particulièrement intelligent, sensible et robuste. Dans un processus d'identification le praticien qui "possède" la forme animal doit pouvoir disposer d'un support cérébral suffisamment développé pour maintenir une partie de sa propre conscience: il serait difficilement envisageable de devenir un lombric-garou!


voici ce que j'ai a partager afin de creuser un peu plus sur ce qu'évoque cet animal assez particulier et qui explique plus particulièrement à mon sens le pourquoi du loup-garou a défaut du lombric-garou lol.

Ce texte est issu de l'encyclopédie du merveilleux d'Edouard Brasey, Tome 2.

Citation :



LE LOUP




Cet animal réel a été si longtemps redouté, avant d'être réhabilité aujourd'hui, qu'il n'a cessé d'alimenter les peurs et les plus sombres légendes, tant dans les contes, où il incarne le mal et l'ennemi le « grand méchant loup » du Petit Chaperon rouge de Charles Perrault, par exemple , que dans maints récits du folklore, où il apparaît comme une créature surnaturelle. On dit ainsi que son cerveau grossit ou rétrécit selon les phases de la lune, et atteint son apogée à la pleine lune, que le carnassier salue en hurlant. C'est à cette période que le loup est le plus redoutable. Dans son Livre du Trésor, Brunetto Latini explique que « sa force est dans sa bouche et dans sa face. Il n'a pas de forces dans les reins, et il ne peut pas plier le cou vers l'arrière. Et les bergers disent qu'il se nourrit tantôt de proies, tantôt de terre et tantôt de vent».

Chez les Celtes et les Grecs, le loup sombre est le compagnon, parfois l'incarnation, de divinités solaires telles que Belenos, le dieu du soleil des Gaulois, ou Apollon lydien (Apollon lumière ou Apollon loup), dieu solaire né de Léto, qui se métamorphosa en louve pour accoucher. Dans les mythologies nordiques de l'Edda, le loup monstrueux Fenrir, fils du dieu Loki et de la géante Angerboda, doit dévorer le Soleil et la Lune lors du Ragnarök, le Crépuscule des dieux. Le dieu Odin est souvent représenté accompagné de deux loups nommés Geri et Freki.
De même, une tête de loup orne l'un des frontons du Walhalla, séjour des braves morts au combat. Chez les anciens Germains, les guerriers mangeaient du loup, afin d'acquérir la force, la rapidité, l'endurance et la férocité de l'animal. Les Gaulois représentaient aussi des têtes de loup sur leurs casques.
Présents dans toute l'Europe au Moyen Âge, les loups se trouvent en grand nombre au Danemark, en Ecosse, en Suisse, en Roumanie, en Hongrie, dans l'ouest de l'Allemagne ou dans le sud de l'Espagne. En France, ils vivent surtout en Alsace, dans les Alpes, en Auvergne, dans le Limousin et les Pyrénées. Le féroce animal est parfois associé aux blasons des familles allemandes, notamment en Prusse ou en Rhénanie, et son nom se retrouve dans certains patronymes tels que Wolf, Welf, Wolfin ou Ulf dans les pays germaniques, Lupo ou Lupino en Espagne et en Italie, Le Loup, Leu, Louvain ou Louvet en France. De même, les guelfes, partisans du pape au 12ème siècle et opposés aux gibelins, partisans de l'empereur, tirent leur nom d'une déformation du nom Welf ou Wolf, le loup, attribué à une famille ducale de Bavière.

LE LOUP DIABOLIQUE


Dans l'Occident chrétien, le loup devient une incarnation du diable. Le Bestiaire de Pierre de Beauvais (13ème siècle) dit notamment: « Le loup représente le diable, car celui-ci éprouve constamment de la haine pour l'espèce humaine, et il rôde autour des pensées des fidèles afin de tromper leurs âmes. »
Au Moyen Âge, on disait que les sorcières mettaient des jarretières en peau de loup pour se rendre au sabbat : « Observez le temps que la lune sera en conjonction avec Mercure si elle se fait un mercredi de printemps, puis vous prendrez un morceau de cuir de peau d'un jeune loup, dont vous ferez deux jarretières sur lesquelles vous écrirez avec votre sang : Abumalith cades ambulavit in fortudine sibi illius. Et vous serez étonné de la vitesse avec laquelle vous cheminerez, étant muni de ces jarretières à vos jambes. » Elles utilisaient aussi la verge de loup pour « nouer l'aiguillette » des hommes et les rendre impuissants : « Pour nouer l'aiguillette, ayez la verge d'un loup nouvellement tué, et étant proche de la porte de celui que vous voudrez lier, vous l'appellerez par son propre nom, et aussitôt qu'il aura répondu, vous lierez ladite verge de loup avec un lacet de fil blanc. Il sera rendu si impuissant à l'acte de Vénus qu'il ne le serait pas davantage s'il était châtré. » Le foie de loup réduit en poudre et fumé dans la pipe d'un sorcier a également un pouvoir hautement malfaisant. Les poils de sa queue, en revanche, entrent dans la composition d'un puissant philtre d'amour à caractère aphrodisiaque.

L’HOMME QUI A VU L'HOMME QUI A VU LE LOUP


I1 faut se garder d'évoquer le nom du loup, si l'on ne veut pas le voir apparaître, comme le dit l'adage fameux: « Quand on parle du loup, on en voit la queue. » De même, l'haleine et le regard du loup ont le pouvoir de faire perdre la voix à celui ou celle qui a le malheur de croiser le fauve. Au mieux, selon Pline, il (ou elle) en ressort enroué(e). On dit d'ailleurs d'une personne à la voix caverneuse qu'elle a « vu le loup ». Les Évangiles des quenouilles disent à ce propos : « Se le loup poeult approchier à sept piés et le veoir en la face, de son alaine rend la personne tant enroué qu'il ne poeult crier. »
Dans plusieurs régions de France notamment le Berry et la Normandie , les loups se soumettent au pouvoir d'un sorcier nommé « meneur de loups » ou « meneux de loups », dont George Sand évoque l'inquiétante silhouette dans ses Légendes rustiques: « Ce sont des hommes savants et mystérieux, de vieux bûcherons ou de malins gardes-chasse qui possèdent un secret pour charmer, soumettre, apprivoiser et conduire les loups véritables... » Collin de Plancy évoque des sorciers allant à cheval sur des loups: « En Espagne, on parle souvent de sorciers qui vont faire des courses à cheval sur des loups, le dos tourné vers la tête de la bête, parce qu'ils ne sauraient aller autrement, à cause de la rapidité. Ils font cent lieues par heure ; car ces loups sont des démons. La queue de ces loups est raide comme un bâton, et il y a au bout une chandelle qui éclaire la route. »

LA PATENÔTRE DU LOUP


D'autre sorciers, nommés « louvetiers », apprennent aux bergers à éloigner les loups de leurs troupeaux en prononçant la fameuse « patenôtre du loup », à prononcer trois fois par semaine : « Au nom du Père, du Fils et du Saint¬Esprit ; loups et louves, je vous conjure et charme, je vous conjure au nom de la très sainte et sursainte comme Notre-Dame fut enceinte, que vous n'ayez à prendre ni écarter aucune des bêtes de mon troupeau, soit agneaux, soit brebis, soit moutons, ni à leur faire aucun mal. » L'oraison du loup, elle, doit être prononcée pendant cinq jours au soleil levant : « Viens, bête à laine, c'est l'agneau d'humilité ; je te garde. Va droit, bête grise, à gris agrippeuse ; va chercher ta proie, loups et louves et louveteaux : tu n'as point à venir à cette viande qui est ici. Vade retro, o Satana ! »
En Gascogne, on récite le Pater du loup :

Pater du loup
Ventre vidé, ventre saoul; Sauf chez moi, va-t'en partout, Étrangler brebis et moutons, Étrangler veaux, poulains, mules, Sauf chez moi, va-t'en où tu voudras.
Va-t'en partout pour mal faire, Sauf dans ma maison,
Pater du loup, etc.


Bien qu'hostiles à la religion chrétienne, il semble que les loups assistent à une messe à eux seuls réservée, ainsi que l'explique Jean¬François Bladé : « Les loups sont des bêtes comme les autres. Ils n'ont pas d'âme. Pour eux, tout finit juste au moment de la mort. Cependant, une fois chaque année, les loups du même pays s'assemblent pour entendre la messe. Cette messe est dite par un curé-loup, qui a appris son métier je ne sais où. Le curé-loup monte à l'autel, juste à l'heure de minuit du dernier jour de l'année, qui est la fête de saint Sylvestre. On dit qu'il y a aussi des évêques-loups, des archevêques-loups, et un pape-loup. Mais nul ne les a jamais vus. »

LE VIOLON DU LOUP


Pour éloigner les loups, en Europe comme en Amérique, il faut suspendre une dépouille de cet animal à la porte des maisons ou à un arbre en bordure de forêt. A défaut de l'animal entier, il est également coutumier de suspendre l'une de ses pattes, sa queue ou l'une de ses dents. Mais il suffit parfois de lui jouer du violon : « Un ménétrier rencontrant un loup se met, après avoir essayé plusieurs moyens de l'écarter, à jouer du violon, et le loup disparaît parce que l'archet fait une croix dont le signe seul suffit pour chasser les mauvais esprits. » En revanche, Ismaël Mérindol préconise l'usage d'un violon dont les cordes sont tirées des intes¬tins d'un loup ; ce violon a en effet le pouvoir de faire fuir le bétail. Brunetto Latini nous apprend également que « de son pissat naît une pierre précieuse, qui est appelée liguire ; la bête elle-même est très consciente de cela, ainsi que le montre le fait que des hommes l’ont vue recou¬vrir son urine de sable, la nature lui ayant donné le désir que cette pierre ne tombe pas entre les mains des hommes. »

YSENGRIN


Le loup Ysengrin est l'un des principaux protagonistes de la comédie animale tirée du Roman de Renart, recueil composé aux 12ème et 13ème siècles à partir de fables animalières de l'Antiquité gréco-romaine et comportant plus de trente mille vers. Le seigneur Ysengrin, accompagné de la louve Hersent, dépose une plainte auprès du roi Noble le lion à l'encontre de Renart le goupil, accusé de semer le désordre dans la société animale. Le malin goupil est condamné, mais il échappe à la pendaison en guérissant Noble le lion d'une maladie grave en usant comme remède de la peau d'un loup écorché vif. Le loup Ysengrin se révèle le souffre-douleur préféré du goupil, car il se laisse aisément tromper à cause de sa faible intelligence et de son gros appétit.


Voilà, il y a à boire et à manger, des choses a prendre et à laisser mais je crois que celà montre a quel point et comment le loup a inspiré et inspire encore beaucoup l'imaginaire et est tant prôné dans le domaine de l'occultisme.



Message édité le 19-04-2007 à 15:39:30 par siburdroc
BlueWraith
   Posté le 07-09-2007 à 00:44:33   

Je viens sur ce sujet car mon experience me rapproche de l'avis de pierre manoury dans le manuel de l'arpenteur.

Dans le bouddhisme il est clairement précisé que la concentration sur un objet enleve notre égo et donc on devient /revet cet objet tout en restant également nous même, la séparation disparait.

une anecdote, serait la fois ou je pensais a un gros chien de mon voisinage qui me posait un épineux problême. Absorbé dans mes pensées je suis rentré chez moi au grand désaroi de ma compagne qui s'est enfui en hurlant persuadé qu'un gros chien venait de rentrer dans la cuisine. j'ai mis 5 bonnes minutes avant de comprendre qu'elle avait simplement vu ce que je pensais et non ce que j'étais. Et 10 bonnes minutes pour lui démontrer qu'il n'y avait pas de chien.

Pierre manoury dit (et je le crois) que l'on peut facilement crée une marelle de lycanthropie c'est un simple exercice de concentration mais il faut tout de même sacrément aimer éffrayer les gens pour vouloir s'y atteler.