Sujet :

Invocation de l'Ange Gardien

SoliMan
   Posté le 24-09-2014 à 17:24:45   

Bonjours chers membres de ce forum,

J'ai fait quelques recherches (mais sans succès) concernant la connaissance & l'évocation de l'Ange Gardien (AG) personnel de chacun (ou le Daimon intérieur, par exemple celui de Socrate). J'imagine que les prérequis sont les suivants:

*Connaitre des charactéristiques de l'AG
*Connaître son Nom ?
*Faire un rituel pour l'appeller ?
*Comment le reconnaître (si l'invocation attire une autre puissance qui n'est pas l'AG) ?

Comment se manifeste-t-il ? Sa présence est elle définitive ou temporaire ? Est il neutre, bon ou mauvais ? J'imagine qu'il est le Soi supérieur et qu'il partage des charactéristiques (lesquelles) du Moi (neutre, bon ou mauvais) de l'évocateur ?
Je crois que A. Crowley a décrit le rituel correspondant (rituel d'Abramelin le Mage si ma mémoire est bonne) qui est un rituel très compliqué.

N'y a-t-il pas plus simple pour commencer à faire la connaissance avec son Daimon intérieur ? Merci
Abraxas
   Posté le 25-09-2014 à 12:40:34   

Salut,

Dans un premier temps, il faut répondre pour soi-même, si l’on considère cet ange gardien comme une entité « indépendante » et/ou « externe » à soi-même. Vision que l’on retrouve souvent, à la fois dans les spiritualités antiques et dans certaines conceptions moderne.

Si l’on considère cette entité comme « externe », alors effectivement, il parait logique de devoir l’appeler à se manifester, cette manifestation elle-même peut se faire comme tout appel d’entité soit en utilisant un rite invocatoire, soit en utilisant un rite évocatoire. Ici tout dépend de ce que l’on cherche à faire, c’est-à-dire du degré et du type de manifestation souhaité.

Certaines « mouvance », et je ne précise pas plus que cela car pour moi cela relève plus d’un syncrétisme initié depuis l’avènement de la théosophie, c’est à dire à la fois d’un « melting-pot » spirituel que l’on retrouve aujourd’hui, mais également d’une vision matérialiste de la spiritualité (ce qui pour moi est un paradoxe), indique que cette « connexion » avec son ange gardien peut se faire à travers des exercices de médiumnité, ces derniers peuvent donc être très variées, par exemple avec un pendule, par l’écriture automatique, ou toute technique de contact « direct » avec une entité immatériel. Cette approche offre selon moi de nombreux désavantages et risques, inhérent à la communication avec des entités désincarnées, et que nous avons par ailleurs détaillées sur ce forum ici : Le Spiritisme et ses dangers (cela rejoint ton questionnement sur "comment" reconnaitre une entité immatériel).

Du coté des mouvements initiatiques plus « traditionnel » (je mets entre guillemet car il faudrait définir ce que l’on comprend sous ce termes), il s’agit plus de rite spirituel, de type rite magique/religieux, comme ceux que tu évoques. Ces rites sont basés sur une longue étape de purification et/ou d’ascèse, comme d’ailleurs beaucoup de rites magiques et/ou spirituel, le mélange dans la durée de ces prescriptions ainsi que les contraintes temporels que ces rites impliques, sont tout à la fois l’essence même de ces rites, mais aussi ce qui les rends « complexe » pour des gens qui devraient concilier cela avec une vie normal.

Maintenant on peut aussi considérer, comme tu l’indique, qu’il ne s’agit pas d’une entité externe, mais bel et bien d’une entité « interne », cela pourrait se rapprocher de la vision de la psychologie moderne, qui a finalement « théorisé » en le coupant de sa dimension spirituelle, le concept même de Daimon, tel que Socrate le voyait. C’est-à-dire cette « voix intérieure », qui nous parait comme « externe » à notre propre flux de pensée consciente.

Je me sens personnellement plus en échos avec cette définition « intérieur » de l’ange gardien, même si personnellement j’y rajouterais une dimension spirituelle qui n’existe pas dans la vision moderne de la psychologie, en rajoutant simplement que cette partie de nous, est celle-là même qui est d’essence divine (immortel et incorruptible donc), il s’agit là d’une croyance personnelle bien entendu. D’un point de vue de la science moderne, cela rejoint le problème de définition de la conscience, de sa constitution et de sa survivance, champs d’études encore vaste et quasi-inexploré, et pour lesquels finalement les spiritualités ont quant à elles répondu par des croyances, auxquelles on peut choisir d’adhérer ou non, fautes de mieux.

Maintenant j'aborde ma réponse trés personnelle à ta question, pour moi, ce chemin « intérieur », est forcément un chemin introspectif et de découverte de soi à travers l’observation de la nature, car cette partie qui nous semble « extérieur » est en réalité ce qui nous lie intérieurement au grand tout. Métaphoriquement nous ne pouvons pas regarder la lumière de D., nous devons donc nous contenter de son reflet, en nous et à l’extérieur de nous. Je ne sais pas si cela te parles, mais c’est mon approche personnelle, et cette dernière n’inclue donc absolument pas de « forcer » les choses à se manifester par un quelconque rituel. Comme je ne considère pas cette entité comme "externe" à moi, les questions que tu poses trouvent automatiquement des réponses trés tranchées, mais tu dois comme je le précisais au départ, répondre pour toi-même à ces questions.

Maintenant pour aller plus loin je te conseil la lecture des posts suivants :

Le sujet spécifique sur le Corps de Lumière ou corps de gloire, quelques exercices proposée et des textes de références sur le sujet.
Un sujet sur l’Ego et sa diabolisation dans l’ésotérisme.

Et enfin, un essai un peu ouvblié du forum sur l’l’anima Mundi

L’ensemble de ces sujets aborde de manière directe ou indirecte la question de la définition même de ce que l’on peut comprendre sous le terme d’ange gardien. Il y a également sur le sujet, les posts qui sont « collés » en début de section magie.

Grüssi

Abra