Sujet :

Le jeûne : technique de guérison ultime

Sol
   Posté le 11-05-2011 à 03:09:19   

Bonsoir,

Je débarque encore une fois après une longue absence, dûe à beaucoup de mouvements, voyages, changements, etc... et ça risque de continuer.

Cependant, je tenais absolument à revenir un peu sur le forum afin de parler d'un sujet qui me tient à coeur en ce moment : le jeûne. C'est à dire le fait de ne plus absorber de nourriture (uniquement de l'eau)pendant un certain temps, allant d'une journée à plusieurs dizaines de jours, sachant qu'un être humain en bonne santé et habitué à jeûner peut tenir jusqu'à 70 jours sans problème sans manger.

J'avais pratiqué, dans ma vie, plusieurs jeûnes d'une semaine, qui s'étaient tous merveilleusement bien passés, et m'avaient permis de constater à quel point cela fait du bien de mettre le système digestif au repos. Un jour, j'avais rencontré un jeûneur qui avait pratiqué un jeûne de 36 jours et qui en disait énormément de bien lui aussi. Pour lui, le jeûne était entre autres une méthode de guérison quasi miraculeuse, capable de guérir les maladies même les plus désespérées. Il m'avait prêté un livre, une méthode de jeûne : Jeûne et santé, de Désiré Merien.

Début mars, je suis tombée sérieusement malade. Douleurs dans la gorge et les oreilles. Je suis allée chez le médecin, pour la première fois depuis au moins cinq ans. Diagnostic : une angine + une otite. Il m'a donné un traitement antibiotique d'une semaine.

A la fin de la semaine de traitement, ça allait beaucoup mieux. Mais le lendemain, les douleurs sont revenues. Après deux jours, elles étaient à nouveau insupportables. Je retourne chez le médecin, qui cette fois-ci me dit que ça a l'air très sérieux. Alors il me redonne un traitement plus lourd, avec antibiotiques mais aussi corticoïdes. Je n'étais pas heureuse, c'est bien la première fois qu'une maladie me tenait si longtemps et refusait de passer.

Je précise que les six mois précédents, je les avais vécus à fond, gros manque de sommeil, fatigue et stress accumulés, alimentation très mal équilibrée, etc...

Je prends donc le deuxième traitement et tout avait l'air de bien se passer. Au bout d'une semaine, j'arrête le traitement, comme prévu (c'était un traitement d'une semaine). Et là, le soir même, j'avais l'oreille droite complètement bouchée. Le lendemain : un début de mal de gorge. Le surlendemain, c'était reparti : douleurs dans les oreilles et la gorge.

Alors j'ai commencé à me dire : "Quelque chose ne va vraiment pas". Je trainais ces douleurs depuis presque trois semaines, et les deux traitements antibiotiques+coricoïdes n'avaient fait aucun effet ! Ca continuait, c'était même de pire en pire ! Tout le monde, autour de moi, me disait qu'il fallait que j'aille consulter un ORL, et que j'aurais probablement droit à une opération chirurgicale classique : ablation des amydales, car c'est ce que font les médecins pour les cas d'angine persistante. Cela commençait à me travailler sérieusement.

Alors j'ai repensé au jeûne. Il se trouve que je ne travaille plus depuis fin février, j'avais donc tout mon temps. J'ai dit à toutes les personnes de mon entourage, notamment mon ami : je vais m'isoler et jeûner. Je suis allée dans la maison de campagne de mes parents, inhabitée pendant l'année, et me suis pour ainsi dire enfermée. Et je me suis dit : "maintenant je ne mets plus les pieds chez un médecin, je me soigne comme les animaux : repos et absence de nourriture".

La première nuit : grosses montées de fièvre. Le lendemain, la douleur était la même.
Deuxième nuit : toujours de grosses montées de fièvre, cauchemars, etc... Mais je sentais que mon corps travaillait à fond. Le lendemain, la douleur était la même en volume, mais elle était différente : désormais, au lieu de me brûler à un seul en droit dans la gorge, elle était diffuse à l'ensemble de la gorge, et donc c'était plus supportable. Je sentais que ça s'améliorait.
Troisième nuit : toujours de la fièvre. Mais le lendemain, la douleur avait diminué, à ma grande joie !
Quatrième jour : la douleur avait fortement disparu, mais les oreilles restaient complètement bouchées. De plus, je sentais que j'avais les sinus complètement pris, ce qui d'ailleurs m'a empêchée de dormir.
Cinquième jour : les sinus toujours très pris.
Sixième jour : enfin, les sinus commençaient à s'aérer. La douleur à la gorge avait complètement disparu.
Septième jour : les oreilles ont commencé à se déboucher.
Huitième jour : les sinus complètement libères, les oreilles complètement débouchées, et plus la moindre douleur nulle part !

J'ai continué le jeûne pendant un total de 21 jours, car je voulais vraiment marqué le coup.

Total : j'ai perdu 18 kilos. J'étais donc franchement maigre et à peine présentable, heureusement que j'étais toute seule, sinon les gens se serraient inquiétés. Et pourtant, je me sentais légère, heureuse, et surtout tellement contente de m'être débarrassée de cette fichue maladie, sans l'aide du moindre médicament ! La réalimentation s'est faite tout en douceurs : jus de fruits et légumes, puis fruits et légumes entiers, puis féculents, puis protéines, puis lipides. A l'heure actuelle, j'ai presque retrouvé un poids normal pour ma taille (il faudrait que je prenne encore un ou deux kilos pour être bien).

Voila. Cette expérience a confirmé ce que je pressentais depuis bien longtemps : les méthodes naturelles de guérison sont infiniment plus efficaces que les méthodes de nos médecins. Et la méthode la plus efficace de toutes, c'est le jeûne !

Le jeûne est pratiqué par les animaux malades et blessés. Un chat blessé, observez le : il dort et refuse toute nourriture.
Le jeûne est également pratiqué depuis des millénaires dans presque toutes les religions.

Pourquoi est-il si efficace ? Les hygiénistes l'expliquent ainsi : quand vous jeûnez, cela libère une grande quantité d'énergie, car votre corps n'a plus besoin d'effectuer la digestion (et la digestion consomme énormément d'énergie). Du coup, cette énergie disponible est totalement orientée vers la purification du corps : élimination intense des toxines, consommation des excroissances étrangères (tumeurs, ulcères, etc), ...

Voila voila j'ai résume tout ça super vite, mais bon, je tenais à en parler sur ce forum.

Avez-vous déjà essayé de jeûner ? Que pensez-vous de cette technique ?
Abraxas
   Posté le 13-05-2011 à 12:37:22   

Bonjour,

Tes absences sont toutes des occasions de réjouissance quand tu reviens ici, en particulier si c’est pour partager de telles expériences…

A part peut-être un jour ou deux je crois bien que je n’ai jamais jeuner. Je suis extrêmement rarement malade, et souvent en période de vacance quand le corps se « relâche » du stress accumulé pendant les périodes de travail…rien de bien méchant à chaque fois, la dernière fois que j’ai vu un médecin c’était il y a au moins 15 ans…. Je prends une aspirine, je vais au lit et je reste mon corps faire le reste…

J’ais toujours eu une certaines méfiance vis-à-vis des effets « bénéfiques » du jeune, certainement à cause de l’utilisation qui peut et a été faite de celui-ci par des sectes comme la secte de Waco (contrôlez les besoins primaires d’un individu et vous le contrôlez totalement) ou encore les dérives orientales inspirées des yogis qui prétende se nourrir de prâna et qui ne semblent pas à la porter du premier venu…

Mais ici, Sol, tu nous livre un témoignage, qui remet en cause mes aprioris sur cette pratique, je n’ai pas d’avis pour l’instant il faudrait que je teste à petite dose (un week-end par exemple) n’ayant pas vraiment la possibilité de faire un jeune prolongé.

Evidemment j’ai quelques questions, je suppose qu’il faut quand même « s’alimenter » ne serait-ce que d’eau, voir de sels minéraux ou autre apport que serait indispensable pour l’organisme (ou du moins dont les manques auraient des effets extrêmement négatifs), a quoi dont on faire attention si on veut jeuner ? As-tu suivi une méthode particulière ?

Tu mentionne un livre de Désiré Merien, avec le recul et l’expérience que tu as faite, le conseillerais tu ?

J’imagine qu’étant « malade » la volonté de se nourrir doit éventuellement diminuer, du moins le « besoin » doit éventuellement être moins important, mais quand même comment vivre et éventuellement supporter la faim ?

Bref quelques questions « pratiques » si on veut tenter l’expérience nous-même…

Merci encore pour ce magnifique témoignage…

Grüssi

L.

[EDIT 25.05.2011 : j'ai retrouvé le lien vers les "dérives sectaires" que je voulais mettre sur le sujet : http://en.wikipedia.org/wiki/Jasmuheen. Je suis sur qu'on en a déjà parlé sur le forum mais je ne retrouve rien....]


Edité le 25-05-2011 à 19:00:00 par Abraxas


Sol
   Posté le 13-05-2011 à 19:35:19   

Bonjour Abra

Tes doutes et tes questionnements sont tout à fait justifiés. Jeûner n'est pas une pratique habituelle, ou plutôt c'est une pratique dont on a perdu l'habitude, surtout depuis que les gens courent chez le médecin au moindre petit bobo. Et les médecins, en général, se contentent d'essayer de faire disparaître les symptômes plutôt que de donner des conseils pour attaquer le problème à sa source, qui est, très souvent, un problème de déséquilibre dans la vie (pas assez de repos, mauvaise alimentation, trop de stress, problèmes familiaux, etc...)

Le livre que j'ai suivi s'intitule donc : Jeûne et santé , écrit par l'hygéniste Désiré Mérien. Ce livre m'avait été donné par une personne qui avait jeûné 36 jours, qui elle-même le tenait d'un ami qui avait fait un long jeûne. Ce livre est achetable en ligne, sur le site du centre Nature et Vie (dirigé par l'auteur) : http://www.nature-et-vie.fr/?page=librairie (quatrième livre de la liste). Dans ce qui suit, je vais me baser sur les explications et les recommandations de ce livre. Désiré Mérien est un hygiéniste, qui est un grand mouvement de santé naturelle. Depuis plusieurs dizaines d'années, il est conseiller en jeûne, notamment à travers le centre Nature et Vie qu'il a créé, basé en Bretagne.

Dans ce qui suit, nous parlerons de jeûne hydrique, c'est à dire que l'on n'absorbe plus aucune nourriture, ni solide ni liquide, à l'exception de l'eau. Juste de l'eau de source faiblement minéralisée et sans rien y ajouter (ni sucre, ni sel, ni quoi que ce soit).

Pourquoi jeûner ?

Selon les hygiénistes, tout au long de la vie, le corps accumule des toxines. C'est un processus normal. Là où ce n'est pas normal, c'est quand cette accumulation de toxines devient supérieure à ce que le corps peut supporter. Le stress, la fatigue, une alimentation malsaine, la manque d'exercices, etc, sont des facteurs qui ont tendance à augmenter l'accumulation de toxines dans les cellules. Il en résulte des déséquilibres de santé, physiques ou psychiques. Quand le taux de toxémie (concentration de toxines) devient trop important, cela devient la maladie, qui peut être une simple angine, une otite, ou des choses plus graves telles qu'ulcères, tumeurs et autres excroissances anormales, ou, dans les cas extrêmes, cancers et autres maladies irréversibles.

Il faut savoir avant tout que la digestion consomme beaucoup d'énergie. Cesser de manger permet donc de rendre disponible une grande quantité d'énergie, sans pour autant manquer de ressources, car le corps dispose de réserves insoupçonnées dans la graisse, les muscles, etc... Le jeûne, allié au repos, permet donc d'offrir à l'organisme une grande quantité d'énergie, beaucoup plus qu'en temps normal.

La première chose que fait alors l'organisme, quand cette énergie disponible lui est enfin donnée, c'est de travailler à l'élimination des toxines. Cette élimination intense dure plusieurs jours et plusieurs nuits, et peut occasionner divers troubles dans le corps : maux de ventre, fièvre, etc... Qui sont des troubles normaux qu'il faut savoir respecter, et endurer, sauf si la douleur est trop forte. Ces troubles sont la preuve que le corps travaille intensément à l'élimination toxinique. Cela dit, pour un individu en bonne santé, aucune douleur n'est ressentie, et tout se passe comme si de rien n'était. Personnellement, lors de mes deux premières expériences de jeûne (une semaine chacune), je n'avais pas ressenti la moindre douleur nulle part. La dernière expérience fut plus difficile, puisque j'ai attaqué le jeûne de façon abrupte (sans préparation) et surtout avec une angine et une otite aigue qui duraient depuis plus de trois semaines malgré deux traitements antibiotiques (qui n'ont pas dû arranger les choses...)

Remarquons que les animaux pratiquent le jeûne. Un animal blessé, ou malade, se repose et refuse toute nourriture. Remarquons aussi que lorsqu'on est malade, on a moins faim que d'habitude. C'est une réaction normale et nécessaire du corps. Remarquons enfin que le jeûne est présent dans énormément de religions et techniques de spiritualité. Si le jeûne est pratiqué dans les écoles spirituelles depuis des millénaires, ce n'est certainement pas un hasard : c'est qu'il a des effets très bénéfiques, insoupçonnables, bien supérieurs à ce qu'on pourrait imaginer.


Combien de temps jeûner ?

Jeûne court = jeûne d'une semaine
Jeûne moyen = jeûne d'une durée de deux ou trois semaines
Jeûne long = trois semaines ou plus (il vaut mieux éviter toutefois de dépasser les quarante jours)

La première phase du jeûne est dite : phase d'élimination toxinique, et c'est qui a été expliqué dans le paragraphe précédent.
La deuxième phase (semaines 2 et 3) est dite : phase de restructuration oragnique (réparation intense des organes)
La troisième phase (à partir de la quatrième semaine) : phase de réajustement fonctionnel (les organes réapprennent à travailler ensemble).

Si vous n'avez jamais jeûné de votre vie, vous ne devez pas commencer par un jeûne long, ni même moyen. Un jeûne court, d'une seule semaine, voire de quelques jours seulement, sera déjà une première excellente approche. Ce n'est que plus tard, avec l'expérience, que vous pourrez vous essayer à des jeûnes plus longs.

Est-ce difficile ?

Personnellement, hormis quelques crises lors de mon dernier jeûne, j'ai toujours trouvé cela extrêmement facile. Mais il paraît que pour certaines personnes, les choses sont plus difficiles. En fait, tout dépent de votre état de santé quand vous commencez le jeûne. Si vous menez une vie déséquilibrée et désordonnée, avec fatigue et alimentation déplorable depuis des années, alors la première semaine de jeûne vous paraîtra certainement douloureuse. Cependant, sauf cas exceptionnel, le corps sait travailler juste ce qu'il faut, et la douleur n'atteindra jamais le stade de l'insoutenable. Il faut donc savoir patienter et attendre que les crises cessent. Si la douleur devient vraiment insupportable, alors il faudra cesser le jeûne en prenant des petites quantités de jus de fruits/légumes.

C'est la première semaine qui est la plus difficile, et en particulier les trois premiers jours. A partir du quatrième jour, en principe, tout se passe comme si de rien n'était. Hormis une certaine baisse progressive d'énergie, vous ne souffrez pas. Personnellement, je n'ai jamais ressenti la moindre sensation de faim. Il paraît que certaines personnes ont faim, surtout les deux ou trois premiers jours, mais cette sensation disparaît au milieu de la première semaine.

Pour résumer : un individu en bonne santé ne ressentira aucune difficulté à jeûner. Mais un individu en très mauvaise santé pourra rencontrer diverses crises. D'où la nécessité, pour un débutant, de faire les choses progressivement et de pas commencer directement par un jeûne long.

Comment jeûner ?

Dans la mesure du possible, il faut entrer progressivement dans le jeûne hydrique. Cesser de manger du jour au lendemain peut s'avérer douloureux, voire dangereux. Désiré Mérien recommande donc la technique des paliers alimentaires, qui consiste à suivre trois régimes successifs avant de commencer le jeûne hydrique proprement dit :

Première étape : le régime associé. Ce régime consiste à manger trois repas par jour. Le premier repas est constitué exclusivement de fruits. Le deuxième repas sera : crudités + un féculent + un petit peu d'huile. Le troisième repas : légumes crus + une proétine forte (un laitage, ou un oeuf, ou un peu de poisson, etc). Tout ceci en quantité très modérée. Ce régime présente déjà un net progrès par rapport à l'alimentation moyenne des gens. Ce régime va vous faire perdre des kilos, jusqu'à ce que votre poids se stabilise : vous êtes alors au premier palier alimentaire et vous pouvez passer à la deuxième étape.

Deuxième étape : le régime cellulosique. Ce régime consiste à manger uniquement des fruits et des légumes. Votre poids va de nouveau diminuer pendant quelques jours. Quand votre poids se stabilise à nouveau, vous pouvez passer à l'étape suivante.

Troisième étape : le régime non cellulosique. Cette fois-ci, vous absorbez uniquement des jus de fruits et des jus de légume, et en faible quantité (au maximum un demi litre par jour). Vous pouvez bien sûr boire autant d'eau que vous voulez. Ces jus doivent être préparés à la centrifugeuse, ou bien en machant les fruits/légumes et recrachant la peau, les pépins et autres parties solides. Mais en tous cas : pas de jus achetés dans le commerce (les procédés de conservation leur font perdre une grande partie de leurs qualités nutritives). Votre poids diminue à nouveau, jusqu'à se stabiliser : alors vous pouvez jeûner pour de bon.

Jeûne hydrique : vous jeûnez pendant le temps que vous le souhaitez. Vous n'absorbez plus que de l'eau, dans la quantité que vous souhaitez (au strict minimum un tiers de litre d'eau par jour, ce qui est le minimum vital). Il est recommandé d'observer le repos, mais vous pouvez aussi tout à fait vous promener et prendre le grand air, en veillant à ne jamais trop vous fatiguer.

Une fois votre jeûne terminé, quelle que soit sa durée, il faut en sortir. La sortie de jeûne doit également être faite avec beaucoup de précautions. En effet, c'est souvent après le jeûne qu'apparaissent les vrais problèmes, quand le jeûneur se remet à manger trop rapidement. Il faut reprendre l'alimentation TRES progressivement, sinon vous risquez de très gros problèmes de santé. La reprise alimentaire se fera en suivant les trois régimes alimentaires précédemment décrits, mais dans le sens contraire. Concrètement, vous commencerez donc par absorber uniquement des jus de fruits et de légumes, puis des fruits et légumes entiers, etc... La reprise alimentaire doit se faire sur une durée au moins égale à la moitié du jeûne. Par exemple, si vous avez jeûné 20 jours, il faudra compter 10 jours minimum pour reprendre une alimentation normale.

Cela dit, il existe une exception aux régimes alimentaires : les cas de maladie. Qu'il s'agisse d'une maladie bégnine ou grave (voire irréversible), quand on est au pied du mur, il n'y a parfois pas d'autre solution que d'entrer abruptement dans le jeûne. C'est ce que j'ai fait, personnellement, lors de mon dernier jeûne, puisque je subissais une otite et une angine particulièrement douloureuses depuis plusieurs semaines. Il faut alors s'attendre à des crises d'élimination beaucoup plus intense que si on avait suivi la technique des paliers alimentaires. Cela dit, la sortie de jeûne, elle, doit toujours impérativement se faire progressivement.

Personnellement, j'ai donc fait 0 jours de préparation, 21 jours de jeûne hydrique, puis une douzaine de jours de reprise alimentaire.

Un mot également sur l'hygiène intestinale. Certains auteurs recommandent de provoquer des diarrhées, voire des lavements des intestins, en début de jeûne. Désiré Mérien explique en revanche que c'est inutile, et même néfaste, surtout si on suit la technique des paliers alimentaires. Je ne vais pas rentrer dans les détails, lire le livre pour plus d'explications.

Quand jeûner ?

Désrié Mérien, comme tous les hygiénistes, recommande de jeûner régulièrement. On peut imaginer par exemple un jeûne d'une semaine tous les quatre mois, un jeûne moyen (trois semaines) tous les deux ans, et un jeûne long (par exemple cinq semaines) tous les dix ou quinze ans. Ceci, associé à une vie équilibrée, avec une alimentation saine, un repos suffisant, un peu d'exercice pour le corps, etc, devrait permettre à l'organisme de rester toujours en pleine forme, et très longtemps

J'espère que cette petite présentation vous aura donner envie de tenter l'expérience du jeûne vous aussi. Ceci n'était qu'une petite introduction, en aucun cas ce texte n'a la prétention de tout expliquer sur le jeûne. Pour mener le jeûne en toute sécurité, vous devez impérativement accumuler de la connaissance sur ce sujet, et cette connaissance vous sera apportée par le livre de Désiré Mérien. Il existe beaucoup d'autres livres sur le jeûne, sûrement tout aussi valables, mais celui de Désiré Mérien est le seul que j'ai lu, donc le seul que je peux conseiller.

A bientôt !


Edité le 14-05-2011 à 00:58:13 par Sol


Abraxas
   Posté le 09-07-2012 à 20:53:00   

Salut,

Je viens de regarder ce documentaire étonnant sur le jeune qui a été diffusé sur ARTE, montrant que ce dernier, suite à des experimentations médicales et des experimentations cliniques, met le corps en "sanogénèse" après une période de jeune, le corps produit de hormones (adrenaline, serotonine, soit augmentation de l'hormone du bonheur) qui vont faire baisser le taux de cholesterole, baissé l'însuline, et permettrait de lutter contre certaine maladie chronique ainsi que certaine maladie grave comme les rhumatismes, le diabètes, l'hypertension, les problèmes cardiaques et même en thérapie d'appoint pour le traitement de certains cancers.


http://www.youtube.com/watch?v=JPYqhPvS9eE

Ce documentaire, balaye les idées recues en montrant qu'il y a une réalité "scientifique" au effets bénéfique du jeune, il montre également qu'il s'agut d'un mécanisme naturel commun à certaine espèce, il montre également que la recherche n'est pas encouragé sur le sujet. Mais il n'est pas étonnant que les lobby pharmaceutiques n'encourage pas un médicament qui serait disponible à tous...


Grüssi

Abra
Haniel
   Posté le 21-10-2015 à 02:40:34   

salut sol je voudrais sa voir si le jeûne hydrique est pareille comme pour les chrétien catholique c'est a ddire de 6h a 18h et on s'alimente un peux et on reprend encore 6h 18h pendant les deux semaine. merci pour ta réponse
Esoryen
   Posté le 30-10-2015 à 14:46:08   

Je me permet de répondre comme je connais relativement bien le sujet.

La réponse est non, le jeûne hydrique ne doit pas être rompu le soir ou le matin. En réalité sur le plan de la physiologie jeûner de 6h à 18h n'est pas un jeûne pour la simple et bonne raison que c'est la durée d'un transit intestinal optimum. Autrement dit pendant toute cette durée, même si l'on peut avoir faim, il y a encore assimilation de nutriments par le tube digestif. Or tant qu'il y a assimilation de nutriments par le tube digestif l'organisme n'entre pas en autolyse complète. C'est à dire qu'il ne métabolise pas se dont il à besoin à partir de ses réserves mais à partir des apports extérieurs (l'intérieur de l'intestin étant extérieur au corps en physiologie); et c'est ce seul processus qui libère les toxines accumulées.

C'est pourquoi du point de vue de l'hygiénisme il est beaucoup moins efficace sur le plan physiologique (et non pas spirituel) de manger un fois par jour. Cela demande une grande volonté et entretient un appel incessant de l'estomac auquel on ne donne pas la possibilité de se mettre dans un repos complet. Qui plus est, si ce repas unique est composé de produits animaux, les effets physiologiques peuvent être pires que de ne pas jeûner du tout, pour la simple raison que ces produits animaux auront tout le loisir de putréfier dans les intestins et de libérer et générer tout un tas de toxines néfastes qui en cas de fatigue ou hyper-perméabilité intestinale seront réabsorbées par l'organisme qui est débordé par la quantité à trier.

Dans la vie de tout les jours, pour une majorité d'individus, chaque repas joue le rôle de balayeur pour le repas précédent. Les vertiges, tournis et autres symptômes désagréables que nous associons généralement à un manque de vitamines, de nutriments et donc à une nécessité de manger ne sont en réalité, le plus souvent, que les symptômes d'une auto-intoxication alimentaire. Un nouveau repas permet d'en balayer les effets en forçant le transit.

Donc ce qui peut passer pour être une crise de détoxination peut en réalité se révéler être une crise d'intoxication! C'est pourquoi dans le cas de jeûnes à vocation spirituel ou l'on mange une fois par jour ou bien quand le soleil est couché comme c'est le cas des musulmans, il est absolument indispensable si l'on veut en retirer quelques bénéfices physiologiques d'adopter une alimentation essentiellement végétalienne.

Régime alimentaire qui est d'autant plus porteur spirituellement qu'il n'implique pas la mort d'êtres sensibles, doués d'un système nerveux, et capable d'éprouver toutes les émotions fondamentales humaines: peur, amour, tristesse, compassion, jalousie, colère.


Edité le 30-10-2015 à 14:57:32 par Esoryen