Sujet : Le Manuel du Guerrier de la Lumière - Paulo Coehlo | | Posté le 15-03-2006 à 18:39:39
| Un petit livre de Paulo Coehlo sur la Voie du Guerrier, fais d'aphorismes sur le comportement et les attidudes qu'adopte l'Homme qui suit la Voie de la Lumière... Je mets le prologue, peut etre celui ci vous donnera envie de lire le livre...à noter, que le livre n'est pas une histoire ou un roman, contrairement à ce que pourrais suggerer le prologue . « Le disciple n’est pas au-dessus de son maître, mais tout disciple bien formé sera comme son maître. » Luc, 6, 40.
Prologue
« De la plage, à l’est du village, on aperçoit une île où se dresse un temple gigantesque, aux innombrables cloches », dit la femme. Le petit garçon ne l’avait jamais vue dans les environs ; il remarqua qu’elle portait des vêtements étranges et qu’un voile recouvrait ses cheveux. « Connais-tu ce temple ? lui demandat- elle. Va le voir, et tu me diras comment tu le trouves. » Séduit par la beauté de la femme, l’enfant se rendit à l’endroit indiqué. Assis sur le sable, il scruta l’horizon, mais ne vit que le spectacle auquel il était habitué : le ciel bleu qui se mêlait à l’océan. Déçu, il marcha jusqu’au hameau voisin, et il demanda aux pêcheurs s’ils avaient entendu parler d’une île et d’un temple. « Oui! Il y a très longtemps, à l’époque où mes arrière-grands-parents habitaient par-là, lui répondit un vieux pêcheur. Mais un tremblement de terre s’est produit, et l’île a été engloutie. Pourtant, même si nous ne pouvons plus la voir, il nous arrive encore d’entendre les cloches du temple, lorsque le balancement des vagues dans les profondeurs marines les fait sonner. » L’enfant retourna sur la plage et il tendit l’oreille. Il attendit ainsi tout l’après-midi, mais il ne perçut que le bruit des vagues et les cris des mouettes. Quand ce fut la nuit, ses parents vinrent le chercher. Mais, le lendemain matin, il retourna sur la plage ; l’image de la femme le hantait, et il lui semblait impensable qu’une personne aussi belle pût raconter des mensonges. Si un jour elle revenait, il pourrait lui dire qu’il n’avait pas vu l’île, mais qu’il avait entendu les cloches du temple que le mouvement des vagues faisait tinter. Ainsi passèrent des mois ; la femme ne revint pas, et le gamin l’oublia ; mais il se souvenait qu’il y avait un temple sous l’eau, et un temple renferme toujours des richesses et des trésors. S’il entendait les cloches, l’enfant aurait la certitude que les pêcheurs avaient dit la vérité ; aussi, quand il serait grand, il pourrait rassembler assez d’argent pour monter une expédition et découvrir le trésor caché. Il ne s’intéressait plus à l’école, ni à ses camarades. Il devint le sujet de plaisanterie favori des autres enfants, qui répétaient : « Il n’est plus comme nous. Il préfère rester face à la mer, et il évite de jouer avec nous parce qu’il a peur de perdre. » Et tous riaient en voyant le gamin assis au bord de la plage. Bien qu’il ne réussît toujours pas à entendre les vieilles cloches du temple, l’enfant, chaque matin, allait apprendre quelque chose de différent. D’abord, il découvrit que, à force de percevoir leur rumeur, il ne se laissait plus distraire par les vagues. Peu après, il s’habitua aussi aux cris des mouettes, au bourdonnement des abeilles, au vent qui faisait claquer les feuilles des palmiers. Six mois après sa première rencontre avec la femme, le petit garçon était capable de ne plus se laisser distraire par aucun bruit – mais il n’entendait pas pour autant les cloches du temple englouti. D’autres pêcheurs étaient venus lui parler. « Nous, nous les entendons! » affirmaientils avec insistance. Mais le gamin n’y parvenait pas. Quelque temps après, les propos des pêcheurs changèrent : « Tu te préoccupes trop du bruit des cloches ; laisse tomber, et retourne jouer avec tes copains. Peut-être les pêcheurs sont-ils les seuls à pouvoir les entendre. » Au bout d’un an environ, l’enfant décida de renoncer. « Ces hommes ont peut-être raison. Il vaut mieux que je grandisse et que je devienne pêcheur ; alors, je retournerai tous les matins sur cette plage, et j’entendrai les cloches. » Et il pensa aussi : « Peut-être que tout cela est une légende, et qu’avec le tremblement de terre les cloches se sont brisées et ne sonneront plus jamais. » Cet après-midi-là, il décida de rentrer chez lui. S’approchant de l’océan pour lui faire ses adieux, il regarda encore une fois la nature et, comme il ne s’inquiétait plus des cloches, il put sourire de la beauté du chant des mouettes, de la rumeur de la mer, du vent qui faisait claquer les feuilles des palmiers. Il écouta au loin les voix de ses amis qui s’amusaient et se sentit joyeux de savoir qu’il pouvait retourner aux jeux de son enfance. Ils s’étaient peutêtre moqués de lui, mais ils oublieraient vite ce qui s’était passé et ils l’accueilleraient. L’enfant était content et – comme seul un enfant peut le faire – il remercia d’être en vie. Il avait la certitude de n’avoir pas perdu son temps, car il avait appris à contempler et à révérer la Nature. Alors, parce qu’il écoutait la mer, les mouettes, le vent, le bruissement des palmes et les voix de ses amis qui jouaient, il entendit aussi la première cloche. Et une autre. Et encore une autre. Jusqu’au moment où toutes les cloches du temple englouti se mirent à sonner, le remplissant de joie. Des années plus tard, alors qu’il était devenu un homme, il revint au village de son enfance. Il n’avait nulle intention de repêcher quelque trésor enfoui au fond de la mer; peut-être tout cela avait-il été le fruit de son imagination enfantine, et peut-être même n’avait-il jamais entendu sonner les cloches englouties. Cependant, il décida de se rendre sur la plage pour écouter le bruit du vent et le chant des mouettes. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il aperçut, assise sur le sable, la femme qui lui avait parlé de l’île et de son temple. « Que fais-tu ici ? demanda-t-il. – Je t’attendais. » Bien que de nombreuses années eussent passé, elle avait toujours la même apparence ; le même voile dissimulait ses cheveux, et il ne paraissait pas abîmé par le temps. Elle lui tendit un cahier bleu, dont les feuilles étaient vierges. « Écris : un guerrier de la lumière prête attention au regard d’un enfant, parce que les enfants savent voir le monde sans amertume. Lorsqu’il désire savoir si une personne est digne de confiance, il la regarde avec les yeux d’un enfant. – Qu’est-ce qu’un guerrier de la lumière ? – Tu le sais, répondit-elle en souriant. C’est celui qui est capable de comprendre le miracle de la vie, de lutter jusqu’au bout pour ce en quoi il croit, et – alors – d’entendre les cloches que la mer fait retentir dans ses profondeurs. » Jamais il n’avait jugé qu’il était un guerrier de la lumière. La femme parut deviner ses pensées. « Tout le monde en est capable. Et personne ne se juge un guerrier de la lumière, bien que tout le monde puisse l’être. » Il regarda les pages du cahier. La femme sourit de nouveau. « Écris », répéta-t-elle.
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| | Posté le 17-03-2006 à 09:24:42
| Voivi deux extraits, pris au hasard dans le livre....
le guerrier de la lumière se comporte parfois comme l’eau, et il se glisse entre les nombreux obstacles qui parsèment sa route. À certains moments, résister signifie être détruit. Alors, il s’adapte aux circonstances. Il accepte, sans se plaindre, que les pierres du chemin tracent sa voie à travers les montagnes. En cela réside la force de l’eau : jamais un marteau ne peut la briser, ni un couteau la blesser. L’épée la plus puissante du monde est incapable de laisser une entaille à sa surface. L’eau d’une rivière s’adapte au terrain, sans jamais oublier son objectif : la mer. Ténue à sa source, elle acquiert peu à peu la force des fleuves qu’elle rencontre. Et, au bout d’un moment, son pouvoir est total.
un guerrier de la lumière ne peut pas toujours choisir son champ de bataille. Quelquefois, il est entraîné par surprise au milieu de combats qu’il ne désirait pas mener ; mais fuir n’avance à rien, car ces combats le suivront. Alors, au moment où le conflit devient quasi inévitable, le guerrier converse avec son adversaire. Sans montrer de peur ou de lâcheté, il cherche à savoir pourquoi l’autre veut la lutte ; pour quelles raisons il a quitté son village et l’a provoqué en duel. Sans dégainer son épée, le guerrier le convainc que ce combat n’est pas le sien. Un guerrier de la lumière écoute ce que son adversaire a à lui dire. Et il ne lutte que si c’est nécessaire. |
| | Posté le 17-03-2006 à 12:42:40
| Salut Pélerin et les autres, C'est un homme très mystérieux, ce Paolo Coehlo... J'ai lu L'Alchimiste, j'avais 16 ans. Pfiou ça passe ! Ce fut vraiment une révélation pour moi, qui étais à l'époque si enfermée dans les idées reçues... Grace à la poésie caressante de cette aventure, j'ai réalisé pur la première fois qu'il y avait un autre monde, en nous-mêmes, tellement plus lumineux que le système social qu'on nous inflige. Une porte s'était ouverte en moi. Neuf ans après, je continue de le conseiller à toutes les personnes que je sens déçues par leur mode de vie prosaïque. Car ce livre, sans être une initiation, est au moins une formidable invitation. J'ai lu deux autres livres de l'auteur. Je vous conseillerai Le Pélerin de Compostelle, qui ne s'adresse pas vraiment à des "débutants" sur le chemin, mais davantage à un public qui a déjà fait quelques pas dans son univers psychique. Savais-tu que Paolo Coehlo avait été le parolier d'un célèbre chanteur brésilien ? Qu'il a été torturé par des guerilleros pendant la guerre civile ? Et qu'il nourrit une affection toute particulière pour une petite sainte française : Sainte Thérèse de Lisieux ? A bientôt Sol
Message édité le 17-03-2006 à 16:01:45 par Soledad666 |
| | Posté le 17-03-2006 à 15:54:47
| moi le manuel du guerrier de lumière je le lit, je l'ouvre au hasard et je m'en impreigne c'est comme une sorte de bibvlie pour moi, sayanna tout le monde! et dans la vérité de ces phrases il y a une question qui m'est venu: ou va t il trouver tout ca ? bise a tous |
| | Posté le 17-03-2006 à 16:04:09
| Bonne question... que se posent beaucoup d'artistes. La réponse qu'on donne parfois c'est "l'inspiration". Mais ce n'est pas une réponse. Paolo Coehlo fait partie de ces gens qui arrivent à se connecter aux sphères lumineuses, qui tournent là-haut dans les mondes célestes. Bien sûr, il n'y reste pas connecté 24 heures sur 24 comme le font les grands Initiés. Mais de temps en temps, il doit s'élever là-haut, regarder les images, entendre les sons... et écrire tout ceci sur du papier. Je pense également que nous avons tous la possibilité de le faire. Ce qui ne signifie pas pour autant qu'on va devenir écrivain ou poète. Chez certains, cela se traduit par un don artistique, chez d'autres par une forme de clairvoyance, ou bien encore tout simplement par une sérénité qui imprègne chacun de nos mouvements, et bien d'autres manifestations encore. Ce ne sont que des suppositions, je ne suis pas dans sa tête A bientôt, Sol
Message édité le 17-03-2006 à 16:06:30 par Soledad666 |
| | Posté le 17-03-2006 à 21:40:10
| Son talent d'écrivain, vient d'un genie, du à l'intuition apte, a capter les idées situés à un niveau assez élevés de la Sphere mentale... Personnellement, la manuel de guerrier de la lumiere...j'y vois beaucoup à redire.... respectueusement |
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