| Salut, Au risque d’en décevoir certains, il n’y aura pas dans ce post de liste de correspondances, je fais ce post pour vous faire part de mes recherches sur le sujet, et lever enfin un coin du voile sur le pourquoi du comment de ces correspondances. Dans le cadre de mes recherches sur les plantes magiques, je me suis, comme tout les auteurs qui ont écrit sur le sujet, confronté à un certains nombre d’incohérence et de différence flagrantes de correspondances que je ne comprenais pas. Les auteurs modernes, notent que ces différence existent, mais ne les expliquent pas et entreprennent chacun de nous livrer « leur » version rajoutant un peu à la cacophonie ambiante sur le sujet. En langue française, on trouve la traduction de l’encyclopédie des plantes magiques de Cunningham, celle de Lise-marie Lecomte, le livre de Lauvergne sur la magie verte et celui de d’Estissac sur l’usage des herbes et poudres en magie. Aucun ne fait l’effort de comprendre ces différences de correspondances, aucun n’explique même complètement son propre référentiel et le pourquoi des associations qui y sont faite. Bref on a l’impression qu’on se fiche de nous. Je ne prétends pas détenir la solution « miracle » à ce casse tête, par contre j’ai souvent l’impression de ne lire que des platitudes et des absurdités sur le net, alors comme mon signe astro, le scorpion, il faut que je sorte mon dard et que je pousse une petite gueulante : MAIS D’OU VIENNENT DONC CES FICHUS CORRESPONDANCES ????!!! Pour répondre à cette question, il faut comprendre que ces correspondances viennent de différents référentielles, qui ne sont pas forcément compatible les uns avec les autres. Les correspondances mythologiques : Les premières tracent de la magie des plantes nous viennent des sumériens et des égyptiens, ces derniers ne font ni d’association aux éléments (feu, eau, air, terre) ni d’association directe aux planètes. Les premières associations sont faites par rapport à des divinités tutélaires, chez les sumériens principalement Gula et Sala, respectivement la déesse des soins et la déesse des moissons, ces dernières ont, comme toute les divinités sumériennes des correspondances astrales, respectivement la constellation de la Lyre (Gula) et de la Vierge (Sala). Chez les égyptiens dans l’antiquité ce sont des correspondances divines, les plantes sont associés aux dieux, voir aux animaux qui les représentent et portent des noms poétique comme « os d’ibis », « œil de scorpion » ou « sang de Thot », ce principe de codage ou plus exactement de classification des plantes à traversé les âges, et les différentes « ailes de chauve-souris » et « cœur d’agneau » qu’on peut retrouver dans certains grimoires du moyen-âge, ne sont que des réminiscences mal comprise de ce système de classification, et ceux qui les comprennent de manière littérales prouve qu’ils n’y comprennent rien. Les correspondances binaires : Un grand classique de la classification des plantes en différentes correspondances et la division « Masculin/Féminin », cette classification vient de deux sources écrites principales, la première est héritée de la médecine astrologique arabe, qui cependant voyait le soleil comme féminin et la lune comme masculin. La deuxième est la médecine chinoise, qui faisait des divisions entre Ying et Yang, on le voit ici déjà il y a une différence de référentiel flagrante qui n’est pas forcément compatible l’une avec l’autre. Les correspondances élémentaires : Les plantes furent associés aux éléments, ces associations sont « indirect », en faite les plantes furent classifié par les médecins grecs (Hippocrate, Galien) en « chaude, sèche, humide et froide », c'est-à-dire en « qualité » des éléments. Les médecins grecs voyaient les maladies comme une dysharmonie des éléments et appliqués une médecine de soin par les contraires, ainsi quelqu’un d’enrhumé (froid/humide) avait besoin d’une plante sèches et chaude, les maladies, leur effets et les plantes mêmes était donc classifié suivant les correspondances avec ces qualités élémentaires. Les correspondances planétaires et astrologiques. Ces dernières que nous croyons utiliser à bonne escient et comprendre pleinement en magie, viennent des relations astrologiques, de l’influence des astres, c'est-à-dire des planètes et des constellations avec le corps humains. Ces correspondances sont les plus complexes, chaque signes domine une région du corps humains (par exemple la tête, les pieds, etc..), et les astres des qualités et/ou des systèmes/fonctions corporelles (par exemple la circulation, le langage, l’échange de chaleur), ces relations sont donc reliés les unes aux autres et ce sont les « astres » dans les signes qui créent des perturbations et/ou permettent de soigner. Ce systèmes fut développé en particulier au moyen-âge ou médecine, alchimie et astrologie ce mélangeait. Les associations étaient parfois incohérentes, en particulier concernant les planètes, vu que ces dernières dominent dans l’astrologie classique un ou plusieurs signes et que ce même signe domine des parties du corps qui ne correspondent pas forcément aux parties du corps qui peuvent être dominé par les astres correspondants. Les différences de référentiel Venons en maintenant aux différences qui peuvent exister et prenons l’exemple de l’Armoise que j’ai décrit dans un autre post et qui illustre parfaitement ces différences de référentiel. Dans un référentiel « mythologique » la plante est associée aux déesses lunaires et aux déesses associées à la constellation de la vierge, c.a.d : artémis/diane, sula, isis, ishtar. Dans un référentiel « binaire » la plante est féminine, car elle soigne les maux associés aux femmes. Dans un référentiel « élémentaire », la plante étant « amer » est « chaude et sèches » c'est-à-dire les qualités élémentaires du feu. Dans un référentiel astrologique, la plante soignant (entre autre) les maux de ventre peut-être associé à la balance et à vénus. Maintenant, en fonction du référentiel de chaque « auteur » magique, on va avoir des différences de correspondances que nous pouvons parfaitement illustrer comme suit en nous concentrant sur les planètes uniquement : Dans le référentiel mythologique et binaire, la plante est associée à la lune et à vénus (indirectement : Pline, Dioscoride). Dans le référentiel élémentaire la plante est associée à mars et au soleil (Manoury, d’Estissac, Lauvergne et indirectement Hildegarde de Bingen). Dans le référentiel astrologique la plante est associée à vénus (Culpeper, Cunnigham). Par conséquent nous nous retrouvons, de fait, avec des différences de correspondances entre les différents auteurs. Il y a également une autre raison à cela, les plantes ne sont pas, des composé « simple », mais des éléments de la nature « complexe » à ce titre et tout comme les êtres humains elles ont des correspondances multiple, seul Manoury et les auteurs traitant de spagyrie expliquent cela. Il n’y a donc aucune incohérence à associer une plante à différente planètes et dire ainsi que l’armoise et d’influence lunaire, terrestre, vénusienne, marcienne et solaire… Et finalement certainement qu’elle est tout cela à différent niveau. L’associé simplement à un élément ou à une planète serait en faite réducteur. L’utilisation magique des correspondances En magie on utilise les correspondances, à quoi cela sert-il si on ne comprend pas pourquoi ? et surtout d’où viennent ces correspondances ? Les plantes ont à la foi une relation analogique « dans l’esprit » de l’opérateur, entre la réalité matérielle et la réalité spirituelle, qui est dépendante du référentiel que celui-ci utilise, Et elles ont également une relation « égrégorique » liés à leurs histoires et leurs utilisations phytothérapeutiques et magiques à travers le temps, il faut donc apprendre à connaitre le « tout », et ne pas simplement se limiter aux ouvrages de vulgarisation qui nous fournissent des listes stupides de correspondances. Je dis stupide car elles ne sont pas expliquées. Cunnigham est celui qui semble s’être le mieux renseigner, il ne cite pas ces références et emprunte ces correspondances planétaires à Culpeper, mais si on prend le cas de l’armoise c’est le seul qui reprend la quasi-totalité des usages magico-thérapeutique de cette plantes, du moins celle qu’elle eu dans la culture populaire. Les autres auteurs semblent broder de ci, de là, soit sur leur propre ressenti, soit sur les écrits d’autres auteurs en faisant une pioche aléatoire de ce qui leur parle le mieux et ainsi il déforme une réalité spirituelle et matérielle, pour nous présenter leur propre vision des choses, souvent sans aucune justification ou explication. Et je dois dire que cela m’énerve beaucoup, car en faisant des recherches sur ces sujets, on se rend compte qu’il est possible de trouver des explications satisfaisantes, et de trouver des relations symbolico-analogique qui font du sens dans un ensemble cohérent. Donc en conclusion : « jetez à la poubelle toute ces listes de correspondances » surtout pour une utilisation magique, à mon avis, il faut, dans son propre référentiel « mental » comprendre et être capable d’expliquer et de croire en tel ou tel correspondance qu’on utilise pour tel ou tel rituel. Simplement reprendre une correspondance d’un auteur sans comprendre « pourquoi » et ce qu’elle signifie ne sert à rien et est à mon humble avis une perte de temps. Il faut aussi se pencher, comme je l’ai expliqué plus haut sur l’histoire et sur l’utilisation thérapeutique de la plante, ne serait-ce que parce que sinon cela seraient à la limite de l’inconscience que d’utiliser (surtout si on veut ingérer, appliquer sur sa peau ou encore respirer la fumée ou les vapeurs de plantes) des plantes sans connaitre un minimum les effets physiques de ces dernières sur l’organisme, le fait que certains auteurs n’en parlent même pas et à la limite d’être criminel. Grüssi Abra (en mode rebel). PS (j'aurais pu mettre ca en section magie/théurgie mais pour être cohérent avec les autres textes sur les plantes magiques je le plante ici....) |
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