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aleister.c
voila le lieu parfais pour partager mes experiences et reflexions que j'ai eue en asie...

je dois dire au passage que ce forum deviens très fournis, et le fait d'assurer la réponse aux messages que je laisse m'empèche un peux d'en faire le tour, il y a toujours des sujet que je n'ai pas encore lu, solomon, je me demande vraiment comment tu fait!

alors, j'ai passé tout plein de temps a discuter de ce genre de choses avecmon amie thailandaise june (princesse de son état) et son mari sii.

eux comme moi ont la certitude que, d'une manière ou d'une autre, "ça va péter" et que des gens comme nous n'auront d'autre choix que de vivre en marge de la sociéte s'ils veulent survivre.... désolé pour le pessimisme, mais ça pose le tableau, et ce qui flatte notre égo, c'est qu'en réfléchissant ainsi on a l'impression de prendre les devants...

passons aux solutions:

le transport.
comme le dis si bien solomon, pas des masses de solutions, d'abord nos pieds, le vélo, mais il faudra les entretenir, et c'est pas une solution a long terme, nos petits enfants auront des croutes toutes oxidées et aux pneus maintes fois réparés, ils n'auront probablement rien a transmettre aux suivants...
alors a l'ancienne: à cheval! faudra donc penser a les nourrir, en plus de nous...

mes potes thailandais ont de l'ambition, ils veulent garder le contact avec les autres villages, ou communautés (peux m'importe le nom) de survivants au nouvel ordre mondial, une petite visite a mallory, au quebec pour lui échanger du riz contre du sirop d'érable, ça pourrais être sympa non???
d'ou leur idée d'avoir un bateau, qu'ils ont choisit assez gros pour affronter la pleine mer... bon, moi je les trouve culoté sur ce coup la, mais l'idée mérite d'être approfondie, je suis trop terrestre personellement, mais certains vont surement aimer de voyager en bateau
comme mes potes thailandais sont assez paranos (serait-ce mon influence?) ils ont choisit un bateau en bois, ça le rend plutot indetectables aux radars et à la plupart des satellites... à voile biensur car le vent ne coute rien


ce qui m'emène sur le sujet de l'énergie... on a vécus de nombreuses années sans électricité, je crains qu'il nous faille recommencer, les panneaux solaires, c'est pas mal, mais ça fonctionne avec un appareillage assez sophistiqué (quoique, passe encore) et surtout avec des batteries, les meilleures dont j'ai entendu parler ont une durée de vie de huit ans ensuite faut les jeter et c'est tres polluant, quand au reste, ça s'use et si on a plus d'industrie pour les remplacer, ou du moins si on est rejeté par la société et qu'on a plus acces a ces technologies par manque de fric, faudra bien se démerder autrement, et quite a changer de mode de vie, changeons aussi de mode de pensée, et voyons ce qui sera transmissible à nos arrières petits enfants...

donc feu de bois et bougies ou lampes a huile, j'ai vécu comme ça au laos, c'est tres convivial et on se fait tres bien à l'absence de télé...


le logement:
une solution "sympa" pour un campement experimental, c'est le tipi des amérindiens, c'est itinérant, facile à monter et à démonter, et contrairement aux tentes de l'ONU, on peut faire du feu dedans ce qui présente de multiples avantages
un tipi est "climatisé" grace a son système de doubles toiles, il y fait chaud en hivers et froid en été, enfin, il semble que cela ait une dimension mystique qui ne soit pas pour vous déplaire, le dessin au sol ressemble a un oeuf... l'oeuf cosmique... les plus petits tipis se construisent avec 12 poteaux.... comme le zodiaque...
enfin bref c'est un joujou formidable, et encore, je ne connais le sujet que de loin, je me renseigne sur ce type de construction depuis que je veux faire mon hotel au laos, a peine un an....(bientot je serai VRP tipi ) cependant, ayant assez la bougeotte, je cherche encore a l'améliorer, le problème majeur, c'est les poteaux assez encombrant, j'imagine bien un système de perche telescopique, genre canne a peche en fibre de carbone, mais ça nous renvoie vers la technologie.... une autre option, facile a développer en asie, pas impossible en france car ils y poussent aussi, les bambous... les poteaux seront toujours aussi long mais moins lourd, c'est déja ça...

l'idée du village est pas mal, mais l'autre idée, de se rebeller et de refuser de payer les impots me plais bien aussi, j'ai encore au font de moi des pulsions "fout-la-merde" mais ce n'est pas le lieu pour débattre sur l'avenir de l'état, des taxes etc...

notons juste au passage, j'ai entendu il y a quelques années, l'experience d'un gugus qui a planté son tipi sur une foret communale, c'est un terrain qui apartient a tout le monde , donc il avait le droit d'être la... pas de construire une habitation mais un tipi c'est pas du solide....après quelques démarches, le maire du village a juste obtenu que le tipi soit démonté tout les 3 mois .... et replanté 10m plus loin afin de rester dans l'habitat temporaire!!!
et le bonhomme touchait en prime le RMI.... un vrai fout-la-merde comme je les aime


l'eau:

c'est le sujet le plus délicat, sans eau on ne tient vraiment pas longtemps.... d'ou l'idée d'implanter mon hotel sur une ile au milieu d'un fleuve, la je suis vraiment sur de ne jamais manquer...
l'eau vous parait douteuse??? comme ce fut le cas à la saison des pluies, ou le fleuve charrie tout un tas de choses, dont des cadavres d'animaux noyés, et de la boue...
on prenais de l'eau que l'on faisait décanter une nuit dans une grande bassine, la boue sédimente au fond, ensuite il suffit de prélever délicatement l'eau claire et de la bouillir une vingtaine de minute, ça nique tout, bactérie, virus etc... je l'ai bu quotidiennement et m'en suis tres bien porté.... les touristes de passage la boivent lorsqu'ils commandent un thé ou un café, parfois sans le savoir.... et tout le monde est en bonne santé!
pour mes potes thailandais, ça devient problématique... koh lanta est de plus en plus exploité par le tourisme de masse, grands hotels avec jacuzzi et tout, à un point que des camions d'eau potables sont envoyés depuis le continent pour subvenir aux besoin de l'ile...
hormis l'hotel, ils sont en train d'implanter un autre projet, plus "free-lance" sur un terrain au sommet d'une montagne.... je suis moyennement convaincu, a cause de ce problème d'eau, il faudra l'acheminer, ce qui nous rendra dépendant de l'exterieur et nous obligera a dépenser de l'énergie... a ce sujet on étudie la possibilité de l'énergie éolienne, mais le vent soufle parfois trop fort, parfois pas du tout.... pensez-y pour vos projets respectifs

bon, je viens de relire vos messages, pour voir ce que j'oublie:

la santé! pas le moindre chapitre! ça me rapelle que je dois finir mes soins dentaire avant de repartir.... c'est un gros problème, ça, les dents...
j'ai pas de solutions géniales a ce sujet, ni pour la santé généralement d'ailleur, c'est un fait que dévelloper certaines choses, telles que le reiki pourrons surement aider, d'autre part, n'oublions pas que les plantes sont parfois de tres bon remedes, il ne faut pas cultiver que ce qui se mange, mais aussi ce qui soigne (et un peux ce qui se fume s'il reste de la place hein?)
en ce moment je fais une culture intensive d'aloé véra que je distribue gaiement autour de moi, c'est une médecine plus que géniale pour soigner brulure et coup de soleils... (sisisi on peut choper des coups de soleil en normandie...tss)

putain.. croyez le ou non mais le roi de thailande à écris un bouquin qui contient tout ce dont on a besoin pour clore ce chapitre, il explique aussi comment fabriquer son propre carburant à partir d'huile, et quelle surface de riz prévoir par personne... en passant par la fabrication de savon (j'ai essayé, c assez simple) et tant d'autres choses, mais le bouquin est seulement en thailandais, et "réservé aux initié" ça veux dire que n'importe quel thailandais peut l'acheter, mais faut être au courant de l'existence du bouquin et venir le chercher a la boutique du palais, on le trouve pas en librairie.... faut dire que le roi est légèrement en froid avec le pouvoir en place, surtout le premier ministre, sorte de berlusconi à l'asiatique.... alors je crois qu'il reste tres discret sur ce genre d'idées...
comme quoi on peut être quelqu'un de pouvoir et quelqu'un de bien quand-même.....

bon, voila tout ce a quoi je pense pour le moment.... quand a savoir quand construire ce genre de communauté, ben pour moi la réponse c'est: le plus vite possible, mon impression se trouve a cheval entre celle de solomon et celle de (?) mallory? glingal?

je pense que le "changement" est en train de se produire, il nous faut réagir, nous organiser au plus vite avant qu'il ne soit trop tard...
quand je dis "est en train de se produire" je pense a tout ce qui se passe depuis ce fameux 11 septembre 2001...

mallory, ce qui se passe en france actuellement est certe triste, certe curieux, mais ce n'est qu'une goutte d'eau... enfin c'est pas la place ici pour en parler trop longtemps, sache juste que nous avons deja eu ce genre d'émeute de quartiers ou les voitures brulent à foison,
c'est vrai aussi que cette fois-ci les médias font bien monter la sauce......mais ça risque bien de se calmer aussi vite que ça ne s'est embrasé....

revenons une dernière fois sur notre sujet: l'essentiel pour un projet de village ou de campement, au final, c'est encore de trouver le terrain.... et si on veut y vivre a long terme, et produire de la nourriture, donc des végétaux, faut un grand terrain.... c'est ce qui me fait baisser les bras, c'est aussi pour ça que je compte tenter l'affaire en asie, parceque ici, ben faudrai toute une vie a l'usine pour que je trouve le pognon pour le payer, ce terrain.... (putain, on en reviens encore et toujours au pognon.... )

bon, suis fatigué d'avoir tapé toute la journée, bonne nuitée et a plus les rebelles
Mallory
Bonjour!

Je voudrais m'incérer un brin dans cette conversation!

Je trouve l'idée de village autonome très interessante. Mais je songe aussi au mode survie.

Je vis déjà à la campagne et je suis déjà assez coupée du reste du monde. Donc me couper encore plus n'est pas une option pour moi.
C'est vrai, quand on regarde à la télé, partout, on voit une évidence de conflit. Et oui, il semble y avoir de la part des gens une grande inconscience du potentiel explosif et de toute cette trame tissée.... Mon mari et moi regardions ce qui se passe chez vous en France dernièrement et nous avons vraiment eu un drole de feeling... Ça commence on dirait bien.

Par contre, malgré toute cette solitude dans les convictions, je crois qu'il est tout à fait possible de se positionner dans ce monde étrange de manière à préserver ses convictions et apporter une certaine conscientisation dans l'entourage sans pour autant devoir former une comunauté...

J'ai en mémoire un cas précis.... La première fois que j'ai discuté paranormal, télépathie, voyance avec mon mari.... Il était très indiférent... Aujourd'hui il prends ça très au sérieux.

Déjà, s'éloigner des grands centres urbains, c'est un pas important à mes yeux... Je dis ça et c'est facile pour moi vous direz.... Je vis à la campagne déjà. Mais non, ce n'est pas simple. J'ai fais des choix dificile et je sacrifie beaucoup de choses. Je dois être le plus autonome possible, l'été je ne dois pas ratter mes récoltes de légumes car sinon je mange mes bas en hivers comme on dit par ici.

Autre choix dificile, un seul véhicule. Quand mon mari quitte, ici il ne me reste que mon vélo et ma débrouillardise.

Ayant déjà fait face à des pannes d'électricité dans le passé, je peux vous dire que le chauffage au bois est un essentiel et le receuillement d'eau de pluie aussi. Surtout ne pas oublier les lampes à l'huile ou les bougies... Je signale au passage que d'économiser l'énergie est important de nos jours qu'il y aie ou non de l'électricité et que ce sont des moyens simples qui peuvent réduire une facture.

Depuis peu, je fais mon pain, C'est bon, pas cher et je n'en manque jamais. J'ai égallement une toute petite verrière (ancienne galerie reconvertie et vitrée ) Où je fais pousser des herbes et des tomates à l'année. J'ai une réserve de conserves diverses à la cave pour la plupart fait maison. C'est toujours utile.

Je priorise toujours de faire les choses moi-même. Ça réduit les couts de manière importante. J'ai prévue de me mettre à la couture prochainement.

En vivant simplement de cette façon, je prêche par l'exemple et petit à petit, ça fait de l'effet sur mon entourage. Ma mère par exemple, s'est mise à dépenser moins et à cuisiner plus. Ma soeur écoute davantage son instinct et ses désirs car elle voit les effets sur moi. Ma belle-soeur s'est remise à coudre et tricotter suite à une conversation sur la simplicité volontaire que nous avons eu. Je ne faisais que partager ma manière de vivre et la manière dont je donnais mes créations au lieu d'achetter des cadeaux pour Noël...

La simplicité, y'a que ça de vrai...
Solomon Kane
"Réabiliter et restaurer des villages abandonnés, victimes de l'exode rural de ces 50 dernières années c'est une idée qui a déjà fait ses preuves. Toutefois le rachat de ces villages représentent un coup sans compter les travaux qu'il convient d'envisager."

Ce matin en me réveillant ta phrase m'est revenue à l'esprit. Tu sais sans aucun doute que le retour de la conscience à son stade éveillé est un moment propice aux bonnes idées et celle qui m'est venue alors me semblait intéressante à partager. J'avais peut-être déjà parlé ici que j'envisageais dans le futur d'ouvrir un gîte. Mon idée n'était pas d'en faire un lieu de vacances familiales mais plutôt de rassembler des "communautés" variées (associations, clubs de sports, scolaires...) en privilégiant en premier lieu celles qui ont un accès restreint au tourisme autour d'un concept pédagogique. Le gîte se contentant d'être un lieu convivial d'hébergement mais aussi de découvertes liées à la nature et à l'environnement. Ainsi j'avais envisagé de recourir à un certain nombre d'intervenants extérieurs afin de proposer, selon la demande, des semaines à thème : randonnée, cheval, vélo, découverte de la flore, ornitho... etc. Sans compter qu'au moment de la conduite des travaux j'aurais privilégié tout ce qui se faisait en terme de développement durable : éolienne, panneaux solaires, récupérateur d'eau de pluie, etc.

C'est sur ce postulat que ta phrase m'est revenu à l'esprit Glingal. Je me suis dit si ça fonctionne au niveau d'un gîte, pourquoi ça ne fonctionnerait pas à l'échelle d'un petit village ? Le gîte serait en fait le village ! Chaque habitant jouerait un rôle pédagogique par rapport à son activité pendant le séjour des groupes ou des gens. Nous aurions en fait une communauté autonome, capable de subvenir à ses besoins même en l'absence de visiteurs mais dont un autre objectif serait de sensibiliser le public à la nécessité et la possibilité de choisir ce style de vie en leur proposant des séjours de durée variable parmi nous. Ainsi on pourrait avoir des habitations rénovées qui serviraient de lieu d'hébergement. D'autres pourraient dormir chez l'habitant. En mélangeant l'idée du village autonome à celui du gîte on obtient un concept encore jamais pensé. Du moins je ne le crois pas. L'avantage d'un tel projet c'est qu'on peut vivre en marge du système tout en en profitant.

Je m'explique : pour commencer le projet pourrait recevoir des subventions ce qui permettrait de financer les travaux de rénovation. Ensuite, dans la mesure où on propose des prestations "touristiques" aux visiteurs, cela constituerait une petite source de revenus en complément de nos activités traditionnelles qui permettrait de budgéter les dépenses obligées (taxes et redevances diverses). Outre l'auto-subsistance de la communauté, mon idée serait de plus de développer le potentiel créatif de chaque habitant (peinture, écriture, sculpture, etc.) afin de proposer spectacles et expositions au sein du village.

Voilà ! Je suis sûr que mon idée ouvrira de nouvelles possibilités à vos esprits et rebondira sur des concepts plus détaillés et plus pertinents. Ceci dit, mon petit doigt me dit que c'est une bonne formule gagnante sur tous les tableaux : liberté, marge de manoeuvre, impossibilté d'être qualifié de sectes ou d'être exclus car nous serions en règle, ouverture et non fermeture sur l'extérieur avec possibilité d'ouvrir les consciences des visiteurs... Enfin que du bon quoi ! Je vous encourage à développer l'idée, nous pourrions bien être proche d'une solution commune à nos envies respectives !

Dav
Solomon Kane
Merci Glingal pour ton avis !

Voici le débat ouvert ! Car de ton côté tu t'es basée essentiellement sur le fait que "quelque chose" s'est déjà produit et tu as concentré ta réflexion sur notre manière d'y faire face. Dans ma façon initiale de voir les choses, je pensais le concept de communauté "avant" qu'il se produise "quelque chose" ! J'y pensais non pas en terme de survie mais davantage comme un laboratoire moderne d'idées ! Une façon de proposer autre chose aux gens, de leur montrer qu'on peut vivre différemment sans tomber sous le joug du système. Mais étant donné que tu as émis une troisième idée alors je vais tacher de donner un avis et quelques informations.

Ce que je retiens pour commencer c'est cette excellente idée de penser cette communauté sur le papier et, surtout, d'en réaliser des tests grandeur nature. J'admire ton pragmatisme ! Ca fait du bien d'avoir les idées d'une femme car il ne s'y passe jamais exactement la même chose que dans le cerveau masculin ! Dans ma version originale j'imaginais la communauté dans un village traditionnel, façon petit village abandonné et ruiné remis au goût du jour avec des plantations et des champs cultivés alentours. Je n'avais pas envisagé ça sous la forme de tentes façon camp de base humanitaire mais l'option est intéressante. Dans les deux cas une première question se pose : comment faire face au développement humain dans les deux cas ? Comment décider qui peut intégrer le lieu ou pas ? Ca c'est un véritable dilemne non ?

La question du lieu. Elle se pose d'un point de vue pratique mais également d'un point de vue sécuritaire. Je ne peux pas imaginer qu'une ou plusieurs communautés de ce type ne feront pas l'objet de raids brutaux de pillards. Un peu style Ken le Survivant lol. Du coup elle ne peut pas s'installer n'importe où. Le choix d'un lieu futur est stratégique. On se retrouve quasiment dans l'état d'esprit des constructeurs de chateaux forts. A moins de suivre la piste façon Robin des Bois avec sa communauté batie dans les arbres. Mais cela ne doit pas occulter comme tu en fais mention la présence à proximité de ressources : eau, énergie. Tu poses la question notamment du déplacement : pour moi elle ne se pose même pas. Que restera-t-il ? Tout véhicule utilisant des énergies fossiles sera caduque. Alors quoi ? Tout type de vélos, les chevaux, les rollers et... nos pieds ! Dans l'absolu aurons-nous de toute manière grand besoin de nous déplacer plus loin que la communauté ? A priori non puisque nous visons l'autonomie. A propos de l'énergie : n'oublions surtout pas l'énergie solaire ! Une grande provision de panneaux pourrait fortement être utile. En ce qui concerne l'alimentation le retour aux cultures s'impose. Cueillette et chasse. Une technique qui fait ses preuves depuis des milliers d'années. Il faut vraiment délimiter les domaines nécessitant des champs de réflexion et ébaucher une maquette sur le papier. Les dessinateurs seraient bienvenus pour le coup.

Tu parlais aussi de la santé. Alors pour ce cas présent je pense que notre héritage spirituel nous serait d'une grande aide. Je rappelle que situation de survie ou pas, la nouveauté d'une communauté de ce type serait de réunir dans un premier temps des personnes totalement conscientes de leur spiritualité et donc de leur lien à Dieu et à l'Univers. Ca veut dire que seront rassemblés des individus pour certains aptes à se servir de leurs différents pouvoirs spirituels. Et rien que ça devrait permettre d'envisager autrement un certain nombre de difficultés.

Concernant ma propre expérience c'est vrai que par deux fois je me suis retrouvé en errance deux mois dans la nature. Une première fois à traverser les Pyrénées et une seconde à enchainer Vosges, Jura puis Alpes. Dans ce genre de contexte des choses simples et banales prennent une dimension extraordinaire. On est en permanence confronté à résoudre deux problèmes : la faim et le froid. Manger n'a jamais représenté une grosse difficulté du fait qu'en France on trouve des denrées facilement. Le tout étant de les porter ensuite !!!! Mais il m'est arrivé de puiser dans les ressources de mère Nature non sans plaisir : baies, fruits et champignons sont monnaie courante. Mais je n'ai encore jamais chassé. Pour la soif j'ai toujours ponctionné à même les sources sortant de terre. Le froid en revanche est une autre paire de manche. C'est vraiment l'adversaire le plus redoutable. Alors j'ai des vêtements adaptés en général et de quoi me couvrir en cas de crise météorologique. Il est également possible de faire des feux assez facilement bien que je choisisse souvent la solution de facilité ayant un brûleur à alcool dans mon sac à dos. Mais je connais des gens qui allument leur feux à partir d'amadou ou de silex et ça fonctionne très bien à condition de maitriser le geste.

Enfin il y a beaucoup de pistes à explorer. La question que je pose maintenant est : la communauté peut-elle être créée avant une crise afin de servir d'exemple ou doit elle seulement constituer une parade pour survivre à cette dite crise ?

Dav
Solomon Kane
Je me permets de faire le doublon d'un sujet dont je débats sur le forum PPF*. Oui je fais des infidélités, lol ! Mais je suis tombé sur un texte qui m'a interpellé et j'ai eu envie de réagir. Je ne copierai pas celui-ci dans son intégralité. Ceux qui veulent le lire peuvent au préablable suivre ce lien : http://passe.present.futur.xooit.com/t3113-Apr%E8s-l%27%E8re-industrielle%2C-rien..htm. En substance il évoque la fin imminente de l'ère industrielle, la pénurie de matières premières et la crise sociale et économique qui s'ensuivra. Suite à ce post, les habitués du forum ont lancé un débat sur la question : que faire concrètement pour se préparer ou empêcher ça ? Voici ce que j'ai répondu car ce que j'ai dit intéressera certain(e)s d'entre vous qui ne sont pas inscrits sur PPF.

" Un évènement tel que celui décrit et résumé ici mériterait que nous cessions tous de nous attacher à nos occupations inutiles habituelles et quotidiennes, pour se consacrer ensemble à une modification immédiate de nos comportements et de nos activités, mais personne ne fait rien, néanmoins de plus en plus de gens pressentent que ce qu'ils lisent ici pourrait bien ne plus être de la science fiction ."

Ce qui est décrit dans ce texte est la sensation que nous avons tous, que ce soit sur ce forum où sur d'autres où chacun est sensibilisé à cet état de fait. Au final ça n'apparait pas comme une véritable nouvelle pour nous. Ca ne fait que nous conforter dans notre propre opinion et au final ça tend à nous désespérer car ça nous met face à nos propres limites en matière d'action. Je ne sais pas vous mais de mon côté, j'ai l'impresion de prêcher dans le vide autour de moi. On me regarde avec incrédulité, voire avec agacement ou mépris, quand je me mets à aborder ce sujet. Je suis fatigué de voir qu'autour de moi personne n'accepte - volontairement ou involontairement - de prendre la mesure du problème. Malgré les éléments de preuve, malgré les faits rapportés dans l'actualité, chacun continue de se comporter comme si de rien n'était, uniquement préoccupé par la continuité de sa petite vie, seulement concentré sur la réussite de son cursus socio-professionnel... Plus les jours passent, plus j'ai le sentiment d'étouffer. Parfois au sein même de mon couple car ma copine ne supporte pas de m'entendre parler de ça, ne tolère pas que j'envisage l'avenir sur la base de simples conjectures... Des conjectures... Tout ce qui me préoccupe est pourtant d'une part comment éviter ça et d'autre part comment s'y préparer ? Une partie de moi sait qu'il ne sert à rien de continuer à faire semblant, tandis que l'autre s'accroche encore à ce style de vie.

Alors la question que je (re)pose ici est la suivante : que pouvons-nous concrètement faire ? Et si nous allions au-delà du seul bavardage, par quels moyens pourrions-nous nous faire entendre ? En prévision de la catastrophe annoncée, j'avais imaginé un temps de construire de toutes pièces une sorte de communauté autonome capable de subvenir à ses propres besoins afin de se mettre à l'abri des crises à venir. Une sorte de village d'irréductibles à la Astérix en marge de l'appareil d'état où viendraient vivre simplement toutes celles et tous ceux qui souhaitent s'épanouir loin du système. Je m'étais interrogé sur la faisabilité d'un tel lieu et sur sa capacité d'autonomie. Ca c'était pour le cas où le choix était fait de vivre en marge. Mais il y a la possibilité de l'action au sein même du système actuel, une sorte de " résistance " revue et corrigée. Nous sommes tous témoins de la difficulté d'action du milieu associatif qui obtient de bons résultats mais toutefois insuffisants. J'ai lu il y a quelques jours une phrase assez révélatrice de l'atmosphère actuelle : " la dictature c'est ferme ta gueule. La démocratie c'est cause toujours ." C'est tout à fait ça. On nous laisse nous exprimer mais notre expression n'est pas - ou peu - prise en considération. Dans un grand moment de folie je m'étais imaginé créant un parti en vue de l'échéance 2007 mais je répugne à faire de la politique. Et pourtant pour tous ceux qui sont fatigués de voir le monde se désagréger comme il le fait, de voir les nationalismes s'exacerber un peu partout (voir les derniers posts sur mon forum : http://ddi.alloforum.com), de voir en France une classe moyenne tirée vers le bas, des dirigeants inaptes centrés sur leurs propres égos, l'opportunité est rêvée. Si on écarte l'option de se mettre en marge du système alors il faut en être partie prenante et l'intégrer pour le changer de l'intérieur. C'est peut-être carresser un doux rêve un peu fou mais à part la folie, que nous reste-t-il pour nous défendre aujourd'hui ?

Voilà ça c'était mon premier message. J'ai eu quelques réponses positives mais le sentiment général demeure que malgré toute notre bonne volonté il y a beaucoup trop de risques et que l'action sera de toute manière difficile. J'ai donc posté un second message, plus explicite que voici ( en italique apparraissent des extraits de la réponse des membres ) :

C'est un fait : il n'y a pas d'action possible sans dialogue préalable. Pensée, parole, action. C'est le fondement du pouvoir créateur de l'être. On ne se lance pas tête baissée dans une entreprise visant à diffuser ses idées au grand jour sans un minimum de réflexion. Et comme vous le répétez souvent c'est un bon début que de pouvoir déjà en discuter et déposer son avis sur la table. Au-delà des individualismes il me semble néanmoins rassurant de constater que dans le fond nous parlons tous de la même chose et tendons tous vers le même résultat : une société plus équitable et proche de son environnement, un monde où la fraternité efface la productivité, où l'humain supplante le profit. Cette ligne de réflexion est doucement surréaliste quand on regarde ce qui se passe sous nos yeux et on sera souvent traités de rêveurs. On ne peut pas revenir en arrière et on doit nécessairement prendre en compte l'état des lieux actuel pour l'améliorer.

" Le gros problème réside dans le fait que nous sommes tous des individualistes et donc la solution qui semble la bonne pour certain d’entre nous ne le sera pas pour d’autre ." Sommes-nous réellement des individualistes ? Si c'était le cas nous ne perdrions pas notre temps à essayer de changer le monde. La seule action de dénonciation est un acte citoyen. C'est qu'on le veuille ou non une envie de dire à l'autre : " regarde ce qui se passe, fais attention ." A des degrés divers, nous sommes plutôt tous des altruistes qui se font déborder par leur égo. L'enjeu impose le dépassement de l'individualisme. Nous souhaiterions être davantage que ces piliers de bar en train de refaire le monde autour d'un verre dans l'anonymat de leur petite communauté. Regardons autour de nous pour voir où les individualismes ont conduit le monde ? Répèterons-nous la même erreur ? Eh bien nous ne le devons pas. Si nous connaissons déjà notre faiblesse par rapport à notre égo, travaillons à la modifier afin qu'en résulte une action collective dirigée et non individuelle.

Reprenons nos deux hypothèses. D'abord la communauté. " en France la vie en communauté est très rapidement assimiler aux sectes et donc l’état a déjà la solution pour enrayer ce genre de pratique avec l’accord du reste de la population ." C'est vrai que l'étiquette semble inévitable. Pourtant qu'est-ce qu'une secte ? On y trouve un gourou, des cotisations, une doctrine... Rien de tout ça ne se trouverait dans notre concept. Ce serait juste la réunion d'hommes et de femmes cultivant leur terre et exprimant leur art. Il est évident que sur le sol français ça tient de la gageure. Ne serait-ce que pour le paiement de certaines taxes comme tu en faisais mention Pascal. Il est alors possible de refuser de s'en acquitter, de pousser l'autarcie jusque dans son extrême limite. Que se passerait-il ? On nous enverrait probablement la police ou les gendarmes et selon toute vraisemblance on se ferait gentiment expulser. D'un tel événement pourrait néanmoins dépendre beaucoup car l'image qui serait donnée alors pourrait donner des idées à d'autres ou réveiller une partie de la masse. Imaginez : des gens ont osé s'affranchir de la tutelle de l'Etat, se dresser contre eux pacifiquement, les défier donc ! Du jamais vu ! Pascal dit encore quelque chose d'intéressant : " je trouve que c’est, dans un certain sens, une façon de s’isoler du reste du monde, de refuser la réalité. Or je reste persuadé que la solution tient dans le rapprochement des gens et non dans leur isolement ." C'est tout à fait vrai et ça me fait dire que l'hypothèse de la communauté ne doit pas être envisagée en premier lieu. De deux choses : soit l'idée séduit et, par un effet boule de neige, entraine une sorte de révolution ; soit elle ne séduit pas et la communauté se retrouve certes fidèle à ses convictions mais isolée et par extension, dans l'impossibilité de changer les choses... Jetons donc un coup d'oeil à la seconde possibilité : le parti politique.

" C’est également une solution qui peux avoir ces avantages, j’y avais pensé également mais rentrer dans la cage au fauve est le meilleur moyen de se faire bouffer je pense, ou pire d’être corrompu et de devenir l’un d’eux ." Il est évident que l'exercice est périlleux, à moins d'être protégé par l'inébranlable armure de ses convictions. La corruption ? Dans le même ordre d'idée que la lutte contre l'individualisme, c'est une question d'égo. Et à ce jeu là je pense que nous sommes bien mieux armés que ces enarques lobotomisés. Je pense que dans toute entreprise il vient le moment où il faut prendre un risque. Aucune voie ne sera pas barrée d'obstacles. Si les choses ont du mal à changer actuellement c'est que le fossé s'est tellement creusé entre la classe dirigeante et les français que les premiers commencent à se croire intouchables. Je sais que ce n'est pas vrai et la constitution permet librement de faire usage de ce pouvoir. Dans un certain sens, on est un peu plus chanceux que les habitants d'une dictature ou d'un état fédéral. On dispose d'une marge de manoeuvre courte certes mais néanmoins bien réelle. " Peut être actuellement la solution qui fonctionne le mieux et cela grâce à des personnages charismatiques qui font évoluer les mentalités comme Nicolas Hulot, l’Abbé Pierre, Coluche ." Ca c'est un élément de réflexion clé. Car toutes ces associations ont refusé de s'investir physiquement et moralement dans la politique. Elles en sont des acteurs indirects. Nicolas Hulot a refusé d'entrer au gouvernement car il est convaincu que les structures actuelles ne lui permettront pas de travailler comme il le souhaiterait. Mais si cela changeait ? Si on lui donnait les moyens de travailler, qu'adviendrait-il ? Ce que j'essaie de dire c'est que ces poids-lourds très efficaces dans leurs domaines respectifs et très écoutés car médiatiques seraient des alliés de choix dans une campagne nouvelle génération. Personne n'a encore jamais essayé ça. Oh certes en 2002 on a eu ce sympathique facteur qui a monté sa liste mais pour quel résultat ? Ce dont je vous parle ce n'est pas de faire de la figuration à côté des politiques. Ce n'est pas non plus de devenir un parti politique. C'est de créer un parti, un groupe, une communauté - appelez-le comme vous le voulez - qui transcende la politique et qui apporte une vraie alternative, qui fasse un grand nettoyage des idées reçues sur la manière de développer un pays, de redonner de l'espoir aux gens. C'est apparenté à une croisade un peu folle je sais mais ça mérite qu'on s'y arrête et qu'on couche sur le papier une ligne d'action pour lui donner une chance de vivre.

" Une autre solution est peut être également d’adopter tout simplement le style de vie, l’attitude de vie que l’on estime être la meilleure, de se forger une ligne de vie et de se tenir à ses principes afin d’être une sorte d’exemple pour son entourage directe qui, peut être seront changer par cette attitude un peu a la manière d’une lumière qui écarte un peu les ténèbres autour d’elle ." C'est le minimum qu'on puisse faire. Et je pense que c'est ce qu'on s'emploie tous à faire présentement dans l'espoir qu'au moins une des graines qu'on sème devienne un bel arbre. Mais je suis arrivé à un moment où j'ai envie que nous soyons - je parle des hommes dans leur ensemble - beaucoup plus ambitieux, que nous fassions sauter ces verrous qui nous limitent et que nous nous sentions capables de réveiller non pas une ou deux personnes dans notre entourage mais des milliers. Donnons nous les moyens de vivre ce rêve. Arrêtons de nous croire impuissants à faire entendre notre voix. Des répliques de films magistrales me reviennent en mémoire au moment où je tape ces lignes. Je n'en citerai que deux pour conclure :

" Même le plus petit des hommes peut changer le cours des choses ." ( Galadriel aka Cate Blanchett dans le Seigneur des Anneaux )

" Ce que vous faites dans une vie résonne à jamais dans l'éternité ." (Maximus aka Russel Crowe dans Gladiator )

J'attends maintenant avec impatience vos avis éclairés et toujours judicieux !

Dav


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