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Solomon Kane
Alors je sens que je vais me lancer dans un pamphlet bordélique mais, ayant initialement souhaité argumenter dans ce post, je me suis subitement rendu compte que ça ne servait à RIEN. Et j'en regrette presque le dernier post que j'ai laissé dans le sujet sur les égrégores car, pareillement, le fait qu'il est construit sur du VENT vient brutalement de me sauter aux yeux.

Soyons honnêtes avec nous : sur QUOI se base chacune des idées, chacun des propos que nous avançons dans nos discussions? Un ressenti ? Du vécu ? De l'expérience ? Peut-être une théorie lue dans un ouvrage et à travers laquelle nous nous sommes reconnus ? Tous les arguments de nos débats, aussi passionnants soient-ils, ne reposent sur (presque) rien de vérifiable. On écrit et on lit jusqu'à finir par s'influencer mutuellement sur des thèmes qui nous échappent, jusqu'à finir par être persuadé que cela doit probablement être ainsi. On a tous vécu des choses transcendantes pour notre esprit. Cela nous autorise-t-il à avancer que les choses doivent être ainsi pour tous ? Nous avons en fait à peine soulevé le voile de l'indicible. Nous percevons son existence, sa présence, nous avons foi en elle mais cela ne nous suffit pas : nous continuons à essayer de lui donner forme et de l'expérimenter encore et encore à travers notre pensée.

Et voilà bien le piège de tout ça : la pensée. La pensée est limitée. La pensée, liée à notre cerveau, est un verrou vers ce monde de l'indicible et du divin qui nous attire tant. Sur quoi est basée l'expérience ? Sur le passé évidemment, sur un vécu antérieur qu'on cherche à re-créer quand l'expérience est agréable. Or comment pouvoir prétendre faire l'expérience de l'incommensurable étant donné que celui-ci échappe, dépasse nos capacités de pensée ? Comment être affirmatif en disant l'avoir vécu puisque ce dernier ne nous est pas connu ? Arf je m'embrouille mais ce que je veux dire c'est que chaque expérience, loin d'être une fin en soi, n'est qu'un minuscule caillou propre à l'individu dans la construction de ce qu'Il Est vraiment. Ce qui est vrai pour moi ne l'est pas pour toi.

Inutile donc de s'enliser dans la pensée et dans la réflexion. Inutile de se lier à un ordre d'idée, de chercher du réconfort dans l'expérience des autres. Cette dernière, même qualifiée de "transcendante" (j'entends médiumnie, voyages astraux et consorts...), ne dépassera jamais la pauvreté de compréhension de la pensée, elle même liée à notre égo. Tant que nous ne nous serons pas détachés de notre pensée piégeuse, nous continuerons de paraboler sur des faits dont nous ne connaissons rien, de nous raccrocher à des expériences - certes parfois incroyables - mais qui ne sont que des balises sur le chemin. On parlera et on parlera encore jusqu'à s'en user les doigts sur le clavier mais dans quel but ? Quel but poursuivons-nous mis à part le plaisir de converser avec des personnes formidables ? J'en reviens à mon allocution récente dans le sujet sur le pouvoir des mots. C'est dans le silence - non forcé - de notre pensée que jaillira la rencontre avec cet univers illimité où nous espérons trouver le secret de nos origines.

Je suis persuadé que nous avons en revanche un message à diffuser mais qui ne passe pas forcément dans une avalanche de paroles. Contentons-nous d'être nous, tels que nous sommes. Ayons une attitude envers nous même et les autres irréprochable, selon nos propres critères. Et je ne garderai que cette idée de mon sujet sur les égrégores : soyons une source pour le monde qui nous entoure, non par le biais de nos idées mais par la façon dont nous les mettons en pratique dans notre quotidien.

Ouf... Je n'ose même pas me relire... J'ai laché tout ça d'un seul bloc. Je suis persuadé que le fond de ma pensée est compréhensible et amènera pas mal de réactions. Ce que je comprends aujourd'hui, c'est qu'entre moi et ce qu'on appelle Dieu, il n'y a que mes sentiments profonds et intuitifs qui comptent. Je réalise que dans cette relation, il n'y a nul besoin de puiser dans les sentiments des autres, d'autant plus s'ils sont créés par la pensée, cette magnifique illusionniste. J'ai néanmoins grand plaisir à vous lire et à partager des moments de vie avec vous. Je ne remets nullement en cause vos qualités qui font de chacun(e) d'entre vous des êtres en tout point exceptionnel(le)s. Je crois que, au final, je viens simplement de remettre en cause mon propre système de pensée !

Bon, assez de métaphysique, je m'en retourne à mes occupations. Très bon week-end à toute l'équipe du forum !

Dav
Ruzgfpegk
Au-delà de l'interrogation "Vivre et laisser vivre ?", il y a la loi qui reconnaît comme un délit la non-assistance à personne en danger.

On peut rapprocher ça de certains comportements adolescents comme la prise de risque irréfléchie : les psychologues diront que ça aide à la construction de l'identité, les statisticiens diront que ça produit morts et accidents.

Le côté "initiatique" du "mal" (notez bien les guillemets, je n'ai pas envie de passer un temps fou à commenter cette phrase parce que les guillemets n'auront pas été compris à leur juste valeur) est d'ailleurs là pour ça : VITRIOL (« Visite la Terre Intérieure et en la Modifiant tu Trouveras la Pierre Cachée », voir la définition de l'alchimie par Abraxas).

Admettons pour ce paragraphe qu'existe l'entité Dieu : que fait-elle, à part "Vivre et laisser vivre" ? Elle laisse l'humanité rassembler ce qui la mènera à son extinction, en vertu du principe sus-cité.

La loi humaine occidentale, la seule à laquelle nous sommes tous certains d'être sujets, va donc à un certain point à l'encontre du « laisser vivre » pris dans le sens « laisser expérimenter » ou « laisser décider », et c'est pas plus mal.

« on ne doit jamais tuer ou être cause de mort » serait louable si le monde était parfait. Cette phrase telle qu'elle est énoncée ne prend pas en compte la compassion qui fait achever un animal agonisant qui n'a plus aucun espoir de survivre, ni l'euthanasie volontaire que le verset 130 assimile de fait à un meurtre (ou à un suicide, les deux cas étant un auto-meurtre) mais que la loi ne commence à accepter que timidement.
arcane
hello

Vivre et laisser vivre très bien tout ça.

En plus ce thème peut être lié a tous les sujets dont on parle souvent : le lacher-prise, posé des limites, l'affirmation de soi, etc..

Vivre et laisser vivre, Vivre ?..

Je vais jouer l'avocat du diable, donc si je vois tout les soirs mon mari se bourrer la gueule, je dois le laisser faire?..le laisser vivre?..

Si je vois que qu'un ami roule à 100 à l'heure sur une petit route ?.. Je dois le laisser faire ?.. Ne rien lui dire ?...

Autant dire tout de suite fais ce que tu veux je m'en fiche, fonce dans le mur vas-y bien au fond et tu comprendras.

En résumé la vie lui apprendra lui-même ce qu'il doit faire donc Vivre et laisser vivre mais oui.

En réalité moi je suis bien contente quand on me dit "hé ho tu vas bien ? la :debil:".

Le hic ce qui me dérange moi, ne dérange pas forcément la personne en question et c'est pas forcément quelque chose je fais moi-même, non non je suis pas un miroir 24 heures sur 24.

C'est plutôt quelque chose que je reconnais et que j'ai déjà vu ailleurs et que j'ai laissé faire vi, laissé vivre pour quel résultat ?.. Le néant, un sentiment de frustration de ma part au lieu de lui dire clairement "t'es a côté de la plaque".

Je pense que tout est affaire de choix, soit on laisse vivre et laisser vivre et notre vie est tranquille sans souci vu que tout manière on s'en fiche c'est ce qui est le mieux à faire.

vi laisser Vivre laisser Vivre = laisser faire?..

On peut le tourner dans tout les sens.

chat de jade (sinon je suis malade avec un gros rhume)
Siburdroc
Salut!

Ne pas pouvoir accepter les autres tels qu'ils sont va très souvent de pair (pour ne pas dire toujours) à une difficulté de s'accepter soi-même.

L'ennui c'est que l'on vit dans une société qui prône des valeurs, des normes à suivre qui se basent sur le paraître et qu’il faut suivre si on veut être in, branché, dans le coup. Tout le problème c'est alors d'être capable de rester soi et refuser cette normalisation. Pouvoir y parvenir je pense, est déjà un grand pas et représente un début très important dans l'évolution personnelle de chacun.

C'est un peu comme si on parvenait à se libérer de chaînes d'un système qui nous oblige insidieusement à penser et agir de manière bien trop terre à terre, sans vouloir rentrer dans le débat de la société de consommation.

Pouvoir se dégager de là, c’est s’ouvrir la voie à de nouveaux enseignements et regagner surtout une sorte de pureté mentale par rapport à tout les idéaux de notre monde matérialiste. Cela suit donc le même chemin que la recherche de la sagesse dans le bouddhisme.

Vivre et laisser vivre les autres dans leurs différences sans se soucier de la normalité, c’est donc aussi, comme je l’ai dit, s’accepter soi-même, s’assumer pleinement comme l’on est et, par conséquent, on ne peut que bien se sentir en soi-même et ne pas souffrir d’un manque de confiance en soi.

Bien sûr, tout n’est pas toujours si évident que cela et il arrive souvent que même si l’on parvient à accepter les autres sans aucun problèmes, que l’on porte encore quelques jugements sur les gens qui nous entourent et que l’on se soucie soi-même du « qu’en dira t-on ? » mais vraiment, je pense que travailler à réduire cela un maximum est une clé pour notre propre évolution personnelle.
Membre désinscrit
Bonjour !


Vivre et laisser vivre est un principe fondamental du bouddhisme.

« Tous tremblent devant le châtiment, à tous la vie est chère.

Comparant les autres avec soi-même, on ne doit jamais tuer ou être cause de mort. »


Dhammapada, verset 130



Par extension, on pourrait appliquer ce principe à tout ce qui sort du cadre de notre individualité.

Il y aura toujours dans notre entourage des personnes qui nous serons plus ou moins agréables à la vue, à écouter, ou bien par leur attitude et leur façon d'être tout simplement.

Je crois bien qu'il nous est tous arrivé à occasion de dire à propos d'une personne: je ne peux pas supporter la façon dont elle parle, ou encore son mutisme, son humour ou son ton, la façon dont elle me regarde ou de m'ignorer, sa façon de se fringuer et puis son maquillage etc etc....

De là on est plus très loin du conseil "bienveillant" même parfois sous forme interrogative: ne serait-il pas temps que tu te remettes en questions ? Que tu te mettes au goût du jour ? Que tu marches au pas et te plie à la norme ?


Mais normal c'est quoi ?


Très souvent ce que l'on a le plus de mal à accepter chez les autres, on cherche à le changer afin qu'ils soient plus acceptables à nos yeux.
Et ce n'est pas rare non plus que les qualités qui, de notre considération personnelles, sont négatives chez les autres sont en réalité les qualités que nous refusons de voir en nous-mêmes.


Si on commence à entrer en considération par comparaison, on notera probablement ce qui nous différencie ou bien ce qui nous ressemble.
Est-ce que ce qui nous apparaît différent est une menace à notre intégrité ? A tel point que l'on cherche à le réformer ?


A chaque fois que l'on cherche à changer quelqu'un, n'est-ce pas d'une certaine forme nier sa légitimité d'être seulement ? N'est-ce pas une façon de tuer cet autre moi, de lui retirer le droit d'être ce qu'il est ?


Moi je crois qu'en essence nous sommes faits du même bois. Notre personnalité dans le fond ce n'est qu'une expression, la face visible que l'on expose à la société.


Je ne pense pas que l'on soit obligé de placer la relation sous le rapport du jugement pour VIVRE et défendre notre droit d'exister.
Ce n'est pas la différence (apparente) qui menace notre intégrité, c'est notre peur d'être rejeté.
C'est juste ma façon de voir les choses en tout cas.


@mitié !

Message édité le 31-08-2006 à 14:34:19 par glingal
 
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