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VillaChicoubis
A mon tour en effet de livrer mon approche. Excuse d'avoir mis le temps, mais dans ce contexte de vacances.... Bref.

Il me semble indiscutable au vu des symboles présents au cours de cette cérémonie étrange, que la légende des chevaliers du Graal trouve bien sa racine dans une tradition antérieure, beaucoup plus ancienne que le christianisme. Les symboles sont celtes indo européens et dés lors le Roi Pêcheur pourrait davantage être un pêcheur d'âmes (voir re - pêcheur) plutot qu'un simple pêcheur de poissons ou un pecheur devant l'éternel.

Il pourrait se rapprocher dans l'idée, de Phinée roi de Thrace, aveuglé par punition, qui guide les argonautes sur le chemin à parcourir pour aller en Colchide...

Par ailleurs il est à relever : On a tous rêvé un jour de ce palais/chateau/edifice tout en volumes, à travers les salles duquel on évolue au fil des ouvertures et fermetures de portes. Ce chateau qui appartient au monde onirique, s'évanouit dés notre réveil, ce qui se produit précisément au réveil de Perceval ---> Le chateau du Roi Pecheur ne pourrait être qu'un songe mystique remasteurisé sous forme de conte / légende, car de hier jusqu'à nos jours, dire : "J'ai vu Dieu, il s'est révélé", franchement cela ne fait pas sérieux. On passe pour fou.... Et comme on a besoin d'en causer malgré tout, cela débouche comme Lewis Caroll dans Alice au pays des Merveilles, Nietzsche dans Ainsi parlait Zarathoustra, ou Jésus dans ses paraboles : On raconte un truc allégorique.

Partant de là au premier rang des questions à poser on pourrait en effet à la place de Perceval se renseigner un peu sur le Roi Pécheur lui même. S'inquiéter de son mal pourrait être un bon début de conversation pour découvrir en route qu'il est un oncle ----> cela a son importance car cela rattache le Roi Pêcheur à la lignée. Or dans ce contexte, les celtes, (mais ils ne sont pas les seuls), sont des gens trés imprégnés de ce culte de la lignée nommé plus souvent culte des anciens, ou culte des patriarches,( et qui si il a persisté chez les Juifs, a totalement été zappé par les Chrétiens).

Au second rang des questions, se trouve le sujet de la cérémonie et de ses symboles, qui sont des symboles initiatiques et qui ne trouvent donc sens, que dans le contexte de certaines expériences de pensée, nommées Révélation / Apocalypse ---> cela semble vouloir confirmer la théorie d'un trip mystique à la base du récit.

La lance ensanglantée dans un contexte graal donc calice christique, pourrait renvoyer à la lance de Longinus (celui qui frappa le christ) dont la symbolique se rapproche des lances / fléches de destin celtes / nordiques, qu'on retrouve dans la forme de la rune Tyr associée au dieu Tyr lui même associé au destin qui nous conduit au ragnarok.

Les deux chandeliers / riches flambeaux représentent les deux lumières, une est séphirothique = la voie de l'ascension, l'autre est qliphotique = la voie du chaos... Perceval en fouillant cette question aurait ainsi pu comprendre que toute illumination n'est pas faite d'or, et qu'il y a un discernement à conserver en toutes circonstances, y compris quand les chars d'Ezechiel arrivent en vue (notamment de nos jours pour ne pas confondre ange gardien et ange martien protecteur ---> Voir confédération intergalactique du cdt ashtar par exemple.)

La coupe étincelante de pierreries semble indiscutablement le Graal autrement dit l'énergie et l'information qu'on est supposé obtenir au terme de la voie sephirotique si on ne s'est pas croisé les rayons de lumières / les flambeaux avec la voie qliphotique

Et enfin le plateau, dont le concept lui nous est précisé par la table d'échiquier arabe, mais aussi ces tables en forme de dolmen : Peut être bien le plan dimensionnel de l'endroit ou se joue cette étrange partie de la révélation à savoir : dans notre tête notre conscience.

Bref si Perceval s'était bougé les neurones, il aurait pu comme les argonautes obtenir le B-A ba des clefs de l'initiation...

Pris dans son carcan éducationnel et ses idées toutes faites : Bein il s'est retrouvé tout seul sans rien de plus au matin.

Conclusion moderne de ce mythe ancien : Il ne faut pas se plaindre de ne pas trouver la voie, si quand elle s'ouvre, on ne fait rien pour entrer dedans.

T'en penses quoi ?
Abraxas
Salut,

Personnellement je me contente de la question, telle qu'on la retrouve dans la version allemande (et achevé contrairement à celle de chrétien de troye) dans laquelle il lui demande "Mon oncle, de quoi souffres-tu ?"; car le "roi pécheur" est son oncle, même s'il ne le sait pas au moment de la rencontre, et le roi pécheur souffre également d'un mal qui l'empêche de se déplacer et de faire autre chose que de pêcher, d'où son surnom.

J'y vois une référence très chrétienne, sur le jeu de mot du péché, le roi pêcheur est celui qui souffre d'une sorte de péché originel, et qui ne s'accorde pas le pardon, le "forcer" a révélé son péché, c'est lui donner la possibilité de l'absolution (je vais peut-être trop loin dans l'analyse mais je m'en fiche....).

En posant cette question, salvatrice, il le libère ainsi du fardeau de gardien du graal en prenant sa place, et en devenant lui même le roi.

Bien sur, Perceval aurait pu lui poser des questions sur le cérémoniel, il en apprendra d'ailleurs en partie la signification plus tard, mais je ne pense pas que c'est "la" question, qui l'aurait couvert de "félicité", au contraire, elle aurait peut-être prouvé qu'il n'était pas digne, car ne comprenant pas les mystères.

Par contre, le cérémoniel était certainement également une "tentative", du roi pécheur, pour sortir Perceval de son carcan éducatif que lui avait donné son mentor.

Maintenant une question plus personnelle que je me pose (et que j'aurais donc aimé posé au roi pécheur) sur le cérémoniel, c'est la présence du plateau... Je sais que dans les versions gaélique ce plateau contient une tête (celle de son cousin) et que la légende celte dont s'inspire le roi-pécheur, dans laquelle en lieu et place du graal, un chaudron assure son immortalité, il ne reste de lui à la fin de l'histoire, que sa tête, qui parle et continue à vivre.

On peut donc se poser la question si ce n'est pas là, une survivance des mythes et légendes celtes ayant inspiré le poème de chrétien de Troye... et si cela n'est pas "tinté" de chrétienté en faisant une référence direct au christ (les 2 autre ornement, la lance et le graal faisant également référence à la vie du christ), avec l'histoire de jean le baptiste....

Ou alors, on pourrait également y voir quelques références, peut-être un peu plus "ésotérique", dans le sens ou le graal, fait référence à la féminité et à l'eau, la lance à la masculinité et au feu, le plateau, pourrait être alors une référence à l'équilibre et à l'air....

Mais bon, j'imagine que tu as un avis sur la question, puisque tu la pose toi même, donc à ton tour d'y répondre ;-)

Grü

Abra
VillaChicoubis
Bon, En attendant la finale de la coupe du monde de football, si cela peut vous donner inspiration à écrire, on se contentera d'un rappel de mémoire :

Perceval a été élevé dans la nature loin de tout, sur désir de sa mére qui ne veut pas le voir suivre la route des chevaliers, route que ses frères et pére avaient prise avant lui....Malgré ses précautions, la mére de Perceval ne pourra l'empêcher de les rencontrer et de les suivre jusqu'à la cour du Roi Arthur. Là il se couvre de gloire et armé chevalier poursuit sa route jusqu'au chateau du Roi Pécheur, ou il assiste à un étrange spectacle qui va le laisser perplexe : Un jeune homme passe portant une lance ensanglantée, puis viennent deux riches flambeaux qui précèdent deux jeunes filles. l'une porte une coupe étincelante de pierreries, l'autre un plateau d'argent. Couché auprès de son hôte, il n'ose l'interroger sur cette mystérieuse scéne. A l'aube il se réveille seul au chateau. Comme il l'apprendra plus tard, une fois hors du chateau, s'il avait osé interroger le Roi Pécheur qui était paralysé, celui ci aurait été guéri, et quant à lui même Perceval en aurait reçu 1000 félécités.... Au lieu de cela il restera un chevalier errant et solitaire..... La question qui se pose alors le contexte précisé est donc toujours : Quelle question lui aurait permis 1000 félicités en plus de guérir le Roi Pecheur ? C'est facile : Mettez vous à sa place, imaginez vous devant la même scéne que celle qu'il voit, quelle question vous viendrait à l'esprit ?
VillaChicoubis
Tout aurait pu être différent pour Perceval si au lieu de se taire.... Il avait osé voulu savoir.... En posant simplement une (ou plusieurs) question(s) au Roi Pecheur ...

Ces questions qu'il n'a pas posé ont parfois l'allure d'une énigme du sphinx....

Or, on le sait, à un moment ou un autre pour devenir un initié.... Il faut croiser le sphinx...

Alors si on tentait de reconstituer la partie manquante du récit ? De retrouver les fameuses questions si cruciales ?
 
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