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Abraxas
(suite)


Utilisation Phytotérapeutique

L’armoise favorise la digestion en stimulant la sécrétion des sucs gastriques, elle a des propriétés cholagogue et cholérétique.

On emploie aujourd’hui principalement l’armoise ainsi que l’absinthe en cas de perte d’appétit pour les gastrites, l’armoise a un effet moins fort que l’absinthe. Dans la médecine populaire on l’emploie encore pour les maux d’estomac et les diarrhées. L’infusion ainsi que l’huile essentielle ont des propriétés antibactérienne et antimycosique.
On l’emploie également comme tonique, pour combattre les névroses, l’agitation et l’insomnie, ainsi que lors de règles irrégulières ou décalées.

On utilise principalement les plantes séchées en infusion, en prenant de 0.5 à 2 g de plantes 3 fois par jours.

L’huile essentielles (rendement 1L pour 500Kg) est utilisé en parfum, contre l’agitation, les insomnies, elle apaise le système nerveux et donne harmonie et paix intérieur. En application externe elle est utilisée, mélangé à une base d’huile, pour améliorer la circulation de la peau, atténuer les douleurs des crampes, des maux de têtes, des articulations, des règles. On l’utilise également dans le bain pour améliorer la circulation et pour ses propriétés relaxantes et tonifiantes.

Citation :

Absinthe : Vin d’absinthe apéritif, tonique. 30 gr de sommités ou de feuilles dans un litre de vin blanc. Laissez macérer 4 jours. Filtrez. Un verre à liqueur avant le repas: apéritif et tonique. Un verre à liqueur après le repas : digestif. Un verre à liqueur le matin à jeun : vermifuge.
Les plantes sorcières – Pierre Manoury
Abraxas
L’armoise

[NOTE: cet article est une version résumée de la fiche correspondante dans la publication sur les plantes magiques, gratuitement téléchargeable sur la page des publications: http://abrasax.yolasite.com/download.php]

Salut, voila une plante « magique » et très commune partout dans le monde, dont je voulais parler depuis longtemps. Voici donc en primeur le texte que je compte rajouter à la publication sur les plantes magiques concernant cette plante « magique » par excellence. (PS : Je rajouterais les photos et de la mise en forme plus tard)


Nom scientifique : Artemisia vulgaris

Nom commun : Armoise commune, Armoise citronnelle, Couronne de Saint Jean, Ceinture de Saint Jean, Herbe à cent goûts, Remise, Artémise, Herbe de Saint Jean, Herbes de feu, Tabac de Saint Pierre.
Autre appellation : mugwort , sagebrush (herbe des sages), Motherwort (Herbe mère), common wormwood (bois au vers commun), beifusss (au pied), Fliegenkraut (herbe au mouches), Gänsekraut (herbe de l’oie ), Sonnenwendekraut (Herbe du soltice d’été), Sonnenwendegürtel (ceinture du solstice d’été), Jugfernkraut (Herbe aux vierges), Weiberkraut (Herbe des femmes), Johannisgurtelkraut (herbe de la ceinture de St-Jean), Besenkraut (herbe au balais)



Famille : Astéracées

Genre : Féminin

Planète : Lune

Elément[/s] : Eau

Signe : Balance

Propriété magique : Protection, Divination

Propriété médicale : Antispasmodique, emménagogue, tonique, vermifuge, vulnéraire.



Composition chimique :
  • Lactone sesquiterpénique : Artémisine (luttant contre le paludisme et la malaria), Vulgarine, Pilostachyne.
  • Hydroxycoumarine : Esculétine (lactone dérivé de la coumarine, anticoagulant, augmente le drainage lymphatique, aide à lutter contre les varices), Umbelliferon
  • Coumarine :
  • Huile essentielles : Cineol, Camphre, Thujon
  • Flavonolglycoside : Quercitine, Rutine
  • Polyine
  • Tripertene
  • Carotinoide
  • Des oligo-éléments : entres autres : Arsenic, plomb, calcium, phosphore, iode, potassium, chlore, cuivre, chrome, magnésium, nickel, strontium, souffre, zinc
  • Ces autres constituants sont graisse, eau, tanins



    Comment la reconnaitre ?




    Il existe pas moins de 400 espèces du genre Artemisia qui poussent dans le monde et au moins 40 espèces principales qui poussent en Europe, certaines sont relativement facile d’identification, d’autres souvent confondus, ce qui en soit n’est pas forcément dramatique, vu que la majorité des plantes de cette espèces ont des vertus médicinales.

    L’armoise « vulgaire » n’est donc pas forcément évidente à reconnaitre du premier coup d’œil, pour autant une fois que vous en aurez vu et senti pour la première fois, vous ne la raterez plus, cette plante étant extrêmement commune en Europe.

    Un des indicateurs pour reconnaitre l’armoise sont donc ces feuilles dentelés de manière caractéristiques. La plante peut atteindre jusqu’à 2m mais on trouve des exemplaires beaucoup plus petit suivant le stade de développement, les feuilles peuvent donc être relativement grande. Les feuilles possèdent un verso vert blanchâtre possédant des poils épairs et une face vert foncé lisse et sans poils. Froissées ces feuilles dégagent un léger parfum odorant, les fleurs qui vont du jaunâtre au rouge, ont un parfum encore plus fort qui peut devenir insistant voir désagréable. La tige est rougeâtre et parcouru de petits poils fins et de sillon légers.

    Citons quelques armoises qu’on ne peut pas particulièrement confondre avec l’armoise commune mais qui illustre les variétés existantes du genre Artemisia

  • L’aurone ( Artemisia abrotanum ), plus petite avec des feuilles vertes très effilées pouvant tiré vers le rouge, les fleurs sont jaunes, plante condimentaire et médicinale, utilisé pour agrémenter viandes et poissons, elle a des propriétés identiques aux autres armoise, principalement utilisé pour ces propriétés tonique, diurétique, diaphorétique, stomachique et en usage externe pour ces propriétés cicatrisante et astringente.

  • L'absinthe ( Artemisia absinthium ), c’est l’armoise dont on tire l’alcool du même nom par macération puis distillation (avec d’autres plantes), l’absinthe a un aspect plus laiteux que l’armoise commune, les feuilles sont vert argentés, les fleurs sont jaunes, plante condimentaire et médicinale, utilisé pour son gout amer, elle a des propriétés sensiblement identique au autres armoises : tonique, stomachique, emménagogue, cholagogue elle est aussi réputé comme vermifuge et utilisé en ce sens.

  • L'armoise annuelle ( Artemisia annua ), c’est l’armoise utilisé en chine pour la moxibustion et également un des remèdes naturelle utilisé en Asie contre le paludisme, l’armoise annuelle est une des plus grandes armoises et peut atteindre jusqu’à trois mètres, elle est moins présente en France que les autres armoises, les feuilles sont plus effilées et plus dentelées.

  • L’estragon ( Artemisia dracunculus ), plante cultivé, rarement sauvage, feuille longue et fine non dentelée, plante condimentaire et médicinale, largement utilisé en cuisine pour accompagner viande poisson et sauce et tout particulièrement dans la sauce béarnaise ou sa saveur est reconnaissable, utilisé comme vermifuge et diurétique, comme appétitive, en infusion comme névralgique et apaisante contre les insomnies.

  • Le génépi , dont il existe deux types, le génépi noir ou génépi vrais ( Artémisia Spicata ou Artemisia genipi ) et le génépi blanc ( Artemisia umbelliformis ). ces deux types d’armoises on les même caractéristiques et on les utilise toutes les deux pour la fabrication du génépi (liqueur). Plante de rocaille, poussant uniquement en haute montagne, utilisé comme plante condimentaire et médicinale, les feuilles ont la même odeur que l’absinthe elles sont plus petite que l’armoise, blanchâtre, les fleurs sont au bout de longue tiges et sont jaunes beaucoup plus grosses que sur les autres espèces du genre Artemisia. Les deux espèces sont protégées en France.


    On le voit il existe une grande variété d’armoise différente, dans le langage courant cependant l’armoise désigne l’Artemisia Vulgaris, nous n’avons présenté ici que des espèces relativement proches, par le passé, les auteurs antiques ne faisait pas les mêmes distinctions botanique que nous, et certaines « armoises » de l’époque n’en sont plus aujourd’hui.




    Histoire

    L’armoise est une plante magique, citée et commentée par de nombreux auteurs antiques et modernes, il existe même des livres entiers qui lui sont consacré. Elle fut utilisée par les égyptiens qui utilisèrent l’absinthe comme vermifuge :

    Citation :

    Un autre [remède] pour chasser le vers hefat : afa (laitue sauvage),1 ; sam (absinthe), 1 ; hesa (du mucus végétale), 1, mélange comme une seule chose et mange. Cela évacuera tout les vers (djedfet) qui sont dans son ventre.
    Papyrus Ebers 64- Op cité dans « Ancient Egyptian Medicine par John Francis Nunn (traduit de l’anglais par Abraxas)


    Son Histoire est emprunte de légende et on appelait l’armoise « la mère de toute les herbes » la « toute sainte », la première de ces légendes nous est rapporté par Pline, qui raconte que cette plante fut nommé d’après Artémis II, épouse et sœur de Mausole, qui fut administrateur de la Carie (aujourd’hui Turquie) à l’époque de la Grèce antique, à sa mort, Artémis, qui lui succéda à la tête de la région, aurait pris la décision d’ériger le Mausolée d'Halicarnasse en l’honneur de son défunt maris, une des fameuses sept merveilles du monde. D’après l’encyclopédie Britannica, cette « reine » exceptionnelle, fut également une botaniste renommé dans l’antiquité :

    Citation :

    Des femmes même ont ambitionné de donner leur nom à des plantes: ainsi Artémise, femme de Mausole, adopta la plante appelée auparavant parthenis. D'autres prétendent que cette plante a été ainsi nommée de la déesse Artémis Ilithye, attendu qu'elle est employée particulièrement pour les maladies des femmes.
    Pline - Histoire Naturelle (Livre XXV – Chapitre XXXVI)


    Cette plante donc, fut autrefois appelé « parthenis » ce qui signifie « vierge » et la deuxième origine de son nom, comme le mentionne Pline nous ramène à la déesse de la virginité Artémis, déesse protectrice des femmes et de l’accouchement. Une autre légende rapporté par Jane Ellen Harrison , indique que ce serait la déesse qui aurait pris le nom de la plante et non l’inverse et d’ajouter qu’elle aurait donné cette herbe au centaure Chiron . Cependant Pline nous indique que l’on aurait donné son nom à cette plante car elle était, dans l’antiquité, utilisé pour des troubles typiquement féminin comme nous l’indique également Dioscoride :.

    Citation :

    L’armoise nait pour la plus grande partie sur la marine branchue et feuillue, comme est l’absinthe, mais ses feuilles sont plus grandes, & plus grosses. Elle est de deux espèces. L’Une est plus belle, & plus grasse, avec feuilles plus larges, & les tiges plus grosses. L’autre est plus subtile, & a la fleur blanche, petite, menue, & de fâcheuse odeur. Elle fleurit l’été. Il y a d’aucuns de ceux qui habitent au pays méditerranéen, qui nomment l’Armoise herbe à une tige étant une plante subtile qui produit une seule tige, pleine de fleurs menues, & rousses de couleur. Cette Armoise flaire une odeur plus agréable, que l’autre. Toutes deux échauffent, & dessèchent. Etant bouillies on les mets (avec utilité ) dans les bains qui se font pour asseoir dedans les femmes, pour provoquer le flux menstruel, le fruit, & les fecondines, & les inflammations, & oppilations de la matrice. Elles rompent les pierres, & provoquent l’urine retenue. Emplâtrées sur la panetière, elles provoquent le flux menstruel. Le suc mis avec Myrrhe dans la nature des femmes, tire tout ce, que tirent les bains fait pour s’y asseoir dedans. L’on boit le haut feuillage, & comme chevelure de l’Armoise aux poids de trois drachmes pour toute les choses susdites. L’Armoise à feuilles subtiles nait auprès des haies, & des lieux cultivés. Les feuilles & fleurs froissées flairent à l’odeur de marjolaine. Broyée, & incorporée avec huile d’Amandes, mise sur l’estomac, elle en ôte la douleur. Son suc oint avec l’huile Rosat vaut aux douleurs des nerfs.
    Dioscoride, de la matière médicale - Livre 3 – CVIII (éditions française de 1559)


    Un mot sur cette associations, Artémis, Diane chez les romains, est une des déesses principales de la féminité avec Aphrodite/Vénus, la première représente la « vierge blanche », la femme « pur » et paradoxalement la protectrice des femmes enceintes et de leur douleurs, la deuxième est la femme « lascive » ou « sexuel », ce sont les deux images ambivalente de la féminité, comme on retrouve l’opposition entre l’Apollon protecteur des arts et mars dieu de la guerre.

    Artémis/Diane est une déesse lunaire, à tripe visage, c’est Diane, le croissant de lune, Séléné la lune pleine et Hécate la lune noir et déesse de la magie . Cette plante, donc associé à la lune elle-même est une plante qui fut très rapidement dans la culture populaire une plante magique « par excellence » .

    Diane, dont le nom même rappel étymologiquement le ciel, est une déesse dont les légendes sont très proches des constellations, son compagnon de chasse « Orion » tué par le « Scorpion », sa suivante Callista qui eu un fils de Zeus, Arcas et qui tout deux furent transformé par Zeus en « la Grande ours » et « la petite ours »

    Agrippa dans sa philosophie occulte associe d’ailleurs l’armoise a un grand nombre d’étoile fixe : La tête d’algol (Algol dans la constellation de Persée), L’étoile de la chèvre (Capella l’étoile la plus brillante du Cocher), le grand chien (Sirius dans Canis Major, l’étoile la plus brillante du ciel), le cœur du lion (Régulus dans la constellation du lion), la queue de la petite ours (l’étoile polaire, polaris »), Spica (dans la constellation de la vierge), la queue du capricorne (Deneb Algedi dans la constellation du Capricorne).

    Diane avait un culte relativement inhabituel nommé « Rex Nemorensis », dans lequel le haut prêtre était celui qui survivait a un combat rituel, lancé par un prétendant au poste à l’ancien « roi » ou prêtre du temple, pour cela il devait d’abord cueillir un rameau d’or sur un arbre sacré. James Frazer, dans son œuvre monumental qui se nomme justement le « rameau d’or » rapproche ce culte des anciens cultes agraires de mort et de renaissance que l’on retrouve avec Balder, Doumouzi/Tamnus, Osiris, Adonis etc. On peut ainsi rapprocher Diane/Artémis des parédres de ces dieux de la fertilité, que sont principalement Ishtar et Isis, d’ailleurs Pline nous apprend en parlant du type Artemisia:


    Citation :

    II y a plusieurs espèces d’absinthe […]. Il convient de faire connaître l'usage de cette plante […] employée spécialement dans les cérémonies religieuses du peuple romain. En effet, dans les fêtes latines il se fait des courses de quadriges au pied du Capitole, et on donne au vainqueur de l'absinthe à boire, nos ancêtres ayant jugé sans doute que c'était assez l'honorer que de lui donner pour prix la santé […] Il est aussi une absinthe marine […]. Les initiés aux mystères d'Isis en portent un rameau à la main.
    (Livre XXVII – XXVlll & XXIX)
    Pline - Histoire Naturelle


    L’armoise était en effet en Egypte associé à la déesse Isis, cette dernière était d’ailleurs comme Artémis associé à la constellation de la vierge, qui aux origines de la création du zodiaque se nommait AB.SIN ou Subultu, c'est-à-dire l’épi et était associé à la déesse Sala, la déesse de la fécondité, et c’est cette constellation qui pris le nom de « parthenis » chez les grecs.

    Dans la littérature antique, vu le grand nombre d’Artemisia, et la relative ressemblance de certaines espèces il n’est pas facile de savoir de à quel plantes exactement font référence les auteurs ainsi Pline parle tour à tour d’Armoise, d’Absinthe ou d’Ambroise :

    Citation :

    L'ambrosia est un nom vague, qui a flotté entre beaucoup de plantes, mais qui en désigne spécialement une, […]cette plante est-elle nommée par quelques-uns botrys ; d'autres la nomment artemisia . Les Cappadociens s'en font des couronnes. On l'emploie comme résolutif.
    Pline - Histoire Naturelle (Livre XXVII - XI.)


    Pline accorde aux espèces du genre de nombreuses propriétés qui ne sont pas loin des propriétés thérapeutiques pour lesquelles ont emploie encore aujourd’hui le genre Artemisia, c’es à dire comme apéritive, tonique, vermifuge, emménagogue, etc. :

    Citation :

    II y a plusieurs espèces d'absinthe: la santonique, appelée ainsi d'une cité des Gaules; la pontique, du Pont, […]; celle d'Italie est beaucoup plus amère;[…]. L'absinthe fortifie l'estomac; aussi fait-on, comme nous l'avons dit, un vin d'absinthe. On en donne à boire la décoction dans l'eau, […] celle-ci resserre l'estomac, fait sortir la bile, est diurétique, amollit le ventre, le guérit s'il est douloureux, chasse les vers, et dissipe les faiblesses d'estomac et les flatuosités, avec le sili, le nard celtique et un peu de vinaigre. Elle fait cesser le dégoût, elle aide la digestion; elle enlève les crudités, avec la rue, le poivre et le sel. Les anciens donnaient l'absinthe en purgatif. […] Contre les flatuosités, on la prend par petits coups, chaude dans de. l'eau; pour les affections du foie, avec le nard celtique; pour les affections de la rate, avec du vinaigre, ou de la bouillie, ou une figue. Dans du vinaigre, elle combat les mauvais effets des champignons et ceux de la glu ; dans du vin, ceux de la ciguë, et le venin de la musaraigne, du dragon marin et du scorpion. L'absinthe est très bonne pour éclaircir la vue : on en fait un topique avec le vin cuit, pour les fluxions des yeux ; avez le miel, pour les contusions. La vapeur de la décoction guérit les oreilles, ou si elles suppurent on pile l'absinthe avec du miel. Trois ou quatre petites branches d'absinthe, avec une racine de nard celtique et six cyathes d'eau, sont diurétiques et emménagogues. L'absinthe est en particulier emménagogue, prise avec du miel ou en pessaire dans de la laine. Avec du miel et du nitre, c'est un remède pour l'angine. Dans de l'eau , elle guérit les épinyctides. On en fait un topique pour les plaies récentes avant qu'elles aient été touchées par l'eau; on s'en sert en outre pour les ulcérations de la tête. On l'emploie particulièrement en cataplasme pour les douleurs viscérales, avec de la cire de Chypre ou avec des figues. Elle guérit les démangeaisons. Il ne faut pas la donner dans la fièvre. Bue pendant la navigation, elle empêche le mal de mer; portée sur le ventre, elle empêche le gonflement des aines. Flairée, elle provoque le sommeil. Elle produit le même effet mise sons le chevet à l'insu de la personne. Placée dans les hardes elle les préserve des vers. En onction, dans l'huile, ou brûlée en fumigation, elle chasse les cousins. L'encre à écrire dans laquelle on a mêlé du suc de cette plante garantit l'écriture contre les rats. La cendre d'absinthe mêlée avec de l'huile rosat et de l'onguent rosat noircit les cheveux.
    Pline - Histoire Naturelle (Livre XXVII – XXVlll)


    On le voit Pline lui accorde aussi quelques propriétés plus magiques, comme la particularité de « provoquer le sommeil » ou « porter sur soi » de protéger des vers ainsi que d’être un remède contre les venins « de la musaraigne, du dragon marin et du scorpion ». Mais ce sont surtout les « pouvoirs » de protection de la plantes qui restèrent dans la culture populaire comme il nous l’indique au livre XV:

    Citation :

    Ils disent encore que les personnes qui portent sur elles de l’armoise n’ont rien à craindre des plus pernicieux médicaments, ni d’aucun animal, ni même du soleil.
    Pline - Histoire Naturelle Livre XV – LXXXI

    .
    Ces traditions perdurèrent, ainsi James Frazer dans le Rameau d’or, décrit longuement les traditions liées aux plantes magiques du solstice d’été à savoir le millepertuis, la verveine et l’Armoise. Ainsi il nous apprend que les jeunes hommes et femmes portaient des couronnes ou des ceintures d’armoise, origine lointaine de ses noms communs en français « Couronne » et « Ceinture de Saint-Jean ». En quittant la fête ils les jetaient dans le feu en disant « que toute ma mauvaise chance s’en aille et qu’elle soit brulée avec ces [plantes] », on croyait également que ces couronnes protégeaient contre le mauvais œil et qu’en regardant à travers ces guirlandes de fleurs, les feux allumés lors de cette fête particulière, on en était protégé pour toute une année. On accrochait également de l’armoise aux portes et aux fenêtres car elle était réputée comme une bonne protection contre la sorcellerie.

    Une autre de ces utilisations populaire était contre la lassitude des voyages, ainsi, Pline dit au livre XXVI : « Le voyageur qui porte de l'armoise et de la sauge attachées sur lui ne ressent point, dit-on, de lassitude. ». Les soldats romains et d’après cunnigham les coureurs de marathon également, utilisait la plante en substitue de chaussure, certainement à cause de ces branches souples et de ces feuilles douces, cette pratique se transforma en croyance populaire, on croyait en effet au moyen-âge que la plante attaché aux chaussures ou porté au pied permettait d’accroitre la vitesse et de diminuer la fatigue, cette croyance populaire, très répandu, lui donna son nom commun en allemand « Beifuss » (au pied) et on retrouve dans le petite albert cette fameuse recette pour les voyageurs :

    Citation :

    Vous recueillerez de l'herbe que l'on appelle armoise, dans le temps que le Soleil fait son entrée au premier degré du signe du Capricorne; vous le laisserez un peu sécher à l'ombre, & en ferez des jarretières avec la peau d'un jeune lièvre; c'est-à-dire, qu'ayant coupé la peau du lièvre en courroies de la largeur de deux pouces, vous en ferez un redouble, dans lequel vous coudrez ladite herbe, & les porterez aux jambes: il n'y a point de cheval qui puisse suivre long-tems un homme de pied, qui est muni de ces jarretières. Si vous faites pisser sur vos jambes une fille vierge avant le Soleil levé, non-seulement vous serez soulagé de la lassitude du jour précédent, mais aussi vous ferez ce même jour beaucoup plus de chemin qu'à votre ordinaire sans vous lasser. Observez le tems que la Lune sera en conjonction avec Mercure; & l'observation sera encore meilleure, si elle se fait un mercredi du printemps; puis vous prendrez un morceau de cuit de peau d'un jeune loup dont vous ferez deux jarretières, sur lesquelles vous écrirez avec votre sang les paroles suivantes: Abumalith cados ambulevit in fortitudine cibi illius, & vous serez étonné de la vitesse avec laquelle vous cheminerez, étant muni de ces jarretières à vos jambes. De peur que l'écriture ne s'efface, il sera bon de doubler la jarretière d'un padou de fil blanc du côté de l'écriture.
    Le petit albert



    On retrouve également cette propriété dans le Bald's Leechbook, livre de médecine en Viel anglais du Xème siècle et qui dit :

    Citation :

    De peur qu’un voyage à pied, fatigue trop un homme. Qu’il prenne de l’armoise dans sa main ou la porte dans sa chaussure, de peur qu’il ne soit extenué. Et quand il la cueillera avant le lever du soleil, qu’il dise ces mots « Tollam te Artemisia ne lassus sim in via » et fasse un signe de croix en la ramassant.
    Bald Læceboc – Op cite dans “"English medicine in the Anglo-Saxon times; two lectures delivered before the Royal college of physicians of London, June 23 and 25, 1903” – (traduction Abraxas)


    L’armoise était vraiment une des plantes magiques dont l’usage était le plus répandu, il nous reste peu de trace des traditions païennes, la plupart des textes et des fêtes ont été christianisé, nous retrouvons cependant l’armoise dans un des rares textes encore disponible sur le paganisme, le Lacnunga, compilé à la fin du Xème siècle il contient un charme très connu nommé en anglais « le charmes des neufs herbes » et dont voici le début :

    Citation :

    Gemyne ðu, mucgwyrt, hwæt þu ameldodest,
    hwæt þu renadest æt Regenmelde.
    Una þu hattest, yldost wyrta.
    ðu miht wið III and wið XXX,
    þu miht wiþ attre and wið onflyge,
    þu miht wiþ þam laþan ðe geond lond færð.

    N’oublie pas, armoise, de ce que tu révélé
    Ce que tu établis à Regenmelde
    Tu été appelé Una, la plus vielle des herbes,
    Tu as le pouvoir contre trois et contre trente,
    Tu as le pouvoir contre les poisons et contre les infections,
    Tu as le pouvoir contre l’ennemi détestable qui erre sur terre.
    Lacnunga (MS Harley 585 - British library) -Nine Herb Charms (Traduction Abraxas)



    L’armoise fut une plante, nous l’avons vu extrêmement importante dans un grand nombre de pharmacopée et de traditions à travers le monde, on la retrouve dans la quasi-totalité des grands traités sur les plantes de l’antiquité jusqu’à nos jours, ainsi Hildegarde de Bingen qui met en valeur l’armoise pour les maux d’estomac et les inflammations :

    Citation :

    CVII : L’Armoise (Biboz)
    L’Armoise est tout à fait chaude, et son suc est fort utile ; si on l’a fait cuire pour la manger comme légume, elle soigne les intestins malades et réchauffe un estomac froid. En cas de douleurs après manger ou après boire, il faut faire cuire de l’Armoise soit avec de la viande soit avec de la graisse ou comme plat de légumes, ou dans une autre préparation ; quand on la mange, elle enlève et fait disparaitre toute la pourriture accumulée à cause des aliments et des boissons pris auparavant.
    Et si quelques humeurs mauvaises, à la suite d’une plaie et d’une infection inflammatoire, se rassemblent en un point du corps, il faut prendre de l’Armoise, l’écraser et ajouter du miel, et, avec cela, frotter l’endroit douloureux. Ajouter aussitôt une couche de blanc d’œuf et mettre et mettre un linge par-dessus. Répéter jusqu’à guérison.
    Le Livre des subtilités des créatures divines: Les Plantes, les éléments, les pierres, les métaux – Hildegarde de Bingen - Editions Jérôme Millon, 1988



    De même Culpeper présente l’armoise, et inclus des correspondances planétaires et zodiacales:

    Citation :

    C’est une herbe de vénus, en conséquent [elle] entretient les parties du corps qu’elle domine, [et] soigne les maladies des parties qui sont sous ses signes, le taureau et la balance. L’armoise est employée efficacement bouilli en décoction avec d’autres herbes à appliquer pour faire venir les règles des femmes, pour aider à l’accouchement, et éjecter les après-accouchements. De même pour les obstructions et les inflammations de la mère. Elle casse les caillots et dégage les passages urinaires, là où ils sont bloqués. Le jus d’[armoise] fait avec de la myrrhe et utilisé en suppositoire, a les mêmes effets, de même que la racine. En onguent fait avec de la graisse de porc, elle élimine les kystes et les nœuds durs et les noyaux, et soulage les douleurs du cou de manière efficace si on lui ajoute de la Margueritte. La plante fraiche, ou le jus frais pris, est un remède spécial contre les overdoses d’opium. Trois drachmes de la poudre de ces feuilles séchés prise dans du vin, est une aide certaine et rapide contre la sciatique. Une décoction d’[Armoise] faite avec de la camomille et de l’aigremoine et prise dans un bains chaud, enlève la douleur des sinus et les crampes.
    Culpeper - Complete Herbal (1653) – Traduction abraxas




    Cueillette:

    L’armoise se ramassait traditionnellement à la Saint-Jean c’est à dire au solstice d’été. On ramassait la plante le jour d’avant et on préparait les ceintures, couronnes et autres décorations que l’on utilisait pour cette fête. On les gardait une année durant comme protection et on jetait celle de l’année précédente dans le feu afin de chasser le mauvais oeil

    Pour la cueillette, à part de cueillir la plante comme pour toute les autres plantes médicinales par un temps sec et ensoleillé, il faut ramasser l’armoise quand elle est juste en fleur et avant que les boutons ne s’ouvrent. Après ou pendant cette floraison, les feuilles deviennent amer et peuvent être même d’une odeur ou d’un gout incommodant voir désagréable.

    L’incantation pour la cueillette mentionné plus haut « Tollam te Artemisia ne lassus sim in via » signifie en substance « Je te cueille Armoise pour ne pas être fatigué sur la route » et n’est donc absolument pas une formule de cueillette générique comme on peut le lire dans certains ouvrages sur le sujet, mais plutôt une incantation magique spécifique pour activer ses soi-disant pouvoir antifatigues pour la marche.




    Utilisation Magique.

    Citation :

    Byfuss in synem huss hait, dem mag der tuffel keyn schaden fugen
    Celui qui a de l’armoise chez lui, le diable ne peut lui causer d’ennuis
    Vieux proverbe allemand (traduction abraxas)


    Nous l’avons brièvement abordé, l’armoise était une plante magique par excellence, ces principales propriétés, outre celle folklorique mais persistante liés au voyage, était en premier lieu la protection contre les forces mauvaise et la divination. Elle était omniprésente dans la culture populaire, en témoigne ce passage de Shakespeare :

    Citation :

    Il [Obéron] touche les yeux de Titania avec une herbe.
    Sois comme tu as coutume d’être ; Vois comme tu as coutume de voir ; La fleur de Diane a sur la fleur de Cupidon Cette influence et ce bienheureux pouvoir."
    Songe d’une nuit d’été – William Shakespeare (traduction de Francois-Victor Hugo)


    Ce passage illustre l’utilisation de la plante comme combattant les effets des charmes et de la sorcellerie.

    Les associations planétaires et zodiacales de cette plantes, nous viennent principalement de Culpeper et ont été reprise dans l’ensemble de la tradition moderne des plantes magiques, on retrouve donc quasi systématiquement cette association à vénus et aux signes du taureau et de la balance . Cependant on retrouve également une association à Mars de l’absinthe, qui se retrouve pour l’armoise chez Pierre Manoury.

    Cunnigham dans son encyclopédie des plantes magiques, reprend en grande partie Pline, les auteurs antiques dont Culpeper, ainsi que les traditions populaires et rapporte l’ensemble des propriétés magiques de cette plantes, il insiste cependant une propriété propre à la plante, sa capacité à augmenter les facultés de divinations.

    Citation :

    Utilisation magique :
    Cette plante, qui joue un rôle essentiel parmi les herbes de la Saint-Jean, tire son nom de la déesse Artémis (Diane chez les Romains) qui l'aurait découverte. Connue et utilisée dans l'Antiquité, l'Armoise, au moins autant que l'angélique, est le type même de la plante miracle. À une époque ou à une autre, il n'est guère de pouvoirs qu'on ne lui ait attribués.
    Pour se donner des « ailes aux talons », les coureurs de marathon enduisaient leurs sandales de suc d'Armoise. La plante devait être cueillie la veille, au coucher du soleil, selon un rituel bien précis qui comprenait, outre les prières à la déesse, des strophes entières de vers que l'on chantait à la plante.
    Le suc sert également à nettoyer les boules de cristal et les miroirs magiques. Le médium qui pose ses supports (cartes, tarots, marc de café, boule de cristal, etc.) sur une couche de feuilles d'Armoise accroît ses pouvoirs psychiques.
    Nous retrouvons, naturellement, les traditions communes à la plupart des herbes du solstice : rêves intuitifs ou prophétiques si l'on dort sur un oreiller bourré d'Armoise fraîche ; protection contre les bêtes sauvages, les morsures et piqûres, les chiens enragés, vipères, farfadets, gnomes, sylphides ; guérison ; chance. On porte de l'Armoise sur soi, ou l'on accroche des pieds dans la maison.
    La plante est associée aux accouchements et aux maladies des femmes, rejoignant en cela les autres herbes patronnées par Diane-Artémis.
    Elle est aphrodisiaque, évidemment : en infusion, en décoction, avec ou sans miel, parfois poivrée ou mélangée avec de la cannelle.
    Les Aïnos du Japon empilent de l'Armoise coupée dans la chambre d'un malade : ils exorcisent ainsi les esprits de la maladie qui exècrent l'odeur de cette herbe.
    En Chine, on suspend les tiges au-dessus de la porte pour attirer sur la maison la faveur de l'Esprit des Vents.
    La veille de l'Ascension, les femmes d'Avola, province de Syracuse, assemblaient des rameaux de cette plante en forme de croix qu'elles plaçaient sur les toits, croyant que durant la nuit Jésus-Christ les bénirait en remontant au ciel. On gardait ces croix d'Armoise pendant une année. Placées dans les étables, elles garantissaient le cheptel contre la maladie. On leur attribuait aussi le pouvoir d'apaiser instantanément un cheval emballé.
    L’encyclopédie des Herbes Magiques – Scott Cunnigham


    Dans son « magical Herbalism », il explique plus avant comment utiliser l’armoise dans les rituels de divination :

    Citation :

    Encens de Divination : Beaucoup de sorcière utilisent des boules de cristal pendant leurs séances de divination. Pour renforcer le cristal, frotter le avec des feuilles d’armoise. Pendant la divination, brulez un encens composé d’armoise et d’absinthe à part égale. Mettez la boule au milieu de votre autel entre deux bougies blanches, avec l’encensoir derrière la boule.
    Magical Herbalism – Scott Cunnighamm (Traduction Abraxas)


    Pour d’Estissac, ce n’est pas tant la plante en elle-même qui accroit les capacités des médiums, mais plutôt sa correspondance solaire et ces propriétés de « purifications ».

    Citation :

    Associée à la chaste déesse Diane Artémis, l'armoise est Solaire. Elle porte en elle la guérison, l'harmonie et une vision claire des choses. Elle facilite donc la voyance.
    On dit fréquemment que l'armoise accroît les facultés des voyants s'ils posent leur support (boule, cartes, tarots, etc) sur un tapis d'armoise.
    Il serait plus juste de préciser que la plante purifie ces supports de tous les contacts qu'ils ont subis.
    C'est en ce sens que la voyance, libérée de tous les parasites éthériques et psychiques fixés sur ces supports est facilitée.
    Conseil pratique: Dans un cabinet de consultation de voyance, il est bon de faire brûler régulièrement de l'armoise avec de l'acacia, du basilic et de l'encens
    De l'usage des herbes, poudres et encens en magie, Mikael d'Estissac


    Cette association solaire, parait plus que douteuse et les explications de d’Estissac nous semblent difficilement défendable. S’il est vrai que le soleil est particulièrement indiqué pour toute sorte de rituel d’exorcisme, l’armoise est une plante « féminine » par excellence, comme le montre non seulement son histoire, mais aussi ses propriétés phytothérapeutiques ainsi que ces caractéristiques physiques, en effets les feuilles « typiques » du genre Artemisia avec une face clair et une face plus sombre sont un reflet analogique de la lune. La plante est donc tout naturellement à associer à la lune, comme le fait d’ailleurs Deanna J.Conway :

    Citation :

    Une herbe de la lune, son parfum et son encens aide à la divination et à la clairvoyance.
    Norse Magic - Deanna J. Conway (traduction Abraxas)



    De plus la lune est également la planète qui domine l’estomac et le système reproducteur féminin, hors l’armoise fut et est encore utilisé pour ces propriétés phytotérapeutique liés à l’appétit, la digestion et le cycle menstruel. Si Culpeper l’associe à Vénus, c’est certainement par analogie avec l’association zodiacale qu’il partage avec Agrippa, c'est-à-dire la balance, signe qui traditionnellement gouverne le ventre et les reins.

    Les propriétés « divinatoires » de l’armoise se retrouvent dans les croyances populaires qui voulaient que l’armoise ou l’absinthe portée sur soi ou sous l’oreiller provoque des rêves prémonitoires . Ainsi que la singulière utilisation de l’armoise dans les rituels d’évocation magiques rappelé par Agrippa dans sa philosophie occulte. En effet, d’après Agrippa, le jus d’armoise appliqué sur la lame d’une épée et passé dans la flamme, permet de voir les esprits invoquées qui se cache à l’œil de l’opérateur .

    Enfin une dernière utilisation magique de l’armoise est celle de la vielle racine ceuilli au jour de la Saint-Jean à minuit vrais, pratique typiquement anglo-saxonne que rapporté dès le XVIIème siècle par John Aubrey, un des premiers « investigateur » et reporter des phénomènes paranormaux, dans son « miscellanies », ou il explique avoir observé de jeunes filles fouillant la terre le soir de la saint-jean, en leur demandant ce qu’elles faisaient ces dernières lui répondirent qu’elle cherchaient un charbon qu’on ne doit ramasser qu’une journée dans l’année et à une heure seulement, et celle qui s’endort avec ce charbon rêve de son futur maris. Ces charbons étaient réputés posséder de grands pouvoir magiques pouvant protéger des maladies, ces vielles coutumes ce sont transmises en particulier dans la Wicca anglo-saxonne ainsi on retrouve :

    Citation :

    Un petit « charbon » (on dit qu’il s’agit d’une « vielle racine acide » ) trouvé dans le sol à coté de la racine de l’armoise est réputé pour être une des plus puissante de toute les amulettes naturelles. Cependant, la tradition occulte considère qu’à moins que l’armoise ne soit déracinée au soir ou à minuit de l’aube de la Saint-Jean, le « charbon » trouvé sous elle ne sera sans aucune valeur d’amulette.
    Pour ceux suffisamment chanceux pour déterrer un tel trésor, un « charbon » d’armoise offrira une protection contre tous les « animaux vénéneux », chassera le mal et la sorcellerie, soignera tout les maladies (incluant la folie et les épidémies), inspirera des sentiments d’envies chez [ceux qui sont] frigides, amènera la fertilité à ceux maudit par la stérilité, et induira des rêves prophétiques (particulièrement concernant [les] mariages avec les partenaires futures) si placé sous un oreiller avant le couché.
    Herbal Magick - A Witch’s Guide to Herbal Folklore and Enchantments, Gerina Dunwich (traduction Abraxas)
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