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 Jung - Les sept sermons aux morts

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Abraxas
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   Posté le 02-05-2007 à 17:17:05   Voir le profil de Abraxas (Offline)   Répondre à ce message   http://abrasax.chez.tiscali.fr   Envoyer un message privé à Abraxas   

Bonjour,

Je n'ai pas trouvé ce texte en francais sur le net, et je ne possède qu'un exemplaire en allemand. Et comme je voulais en parler, je me suis donc mis à le traduire en francais (bien qu'il existe déjà des traductions de ce texte).

C'est un texte relativement court, et quand j'aurais terminé la traduction, nous pourrons débattre à loisir dessus, et vous comprendrez aussi certainement pourquoi je voulais faire partager ce texte.

En guise d'introduction, voici un court extrait de "Ma vie" par Jung.

Citation :

Très progressivement, une métamorphose s’esquissait en moi. En 1916, j’éprouvai un besoin impérieux de donner une forme créatrice à mon vécu intérieur. Je fus pour ainsi dire obligé, de l’intérieur, de formuler et d’exprimer ce qui aurait pu être dit en quelque sorte par Philémon.
[…] Les choses commencèrent par une espèce de fébrilité en moi, mais je ne savais pas ce que celle-ci signifiait ou ce qu’« on » voulait de moi. Il y avait une atmosphère singulièrement pesante autour de moi et je me sentais comme si, à l’entour, l’air était empli d’entités fantomatiques. Puis on se serait cru dans une maison hantée : ma fille aînée vit dans la nuit une forme blanche qui traversait sa chambre. Mon autre fille raconta – indépendamment de la première – que dans la nuit, par deux fois, la couverture lui avait été arrachée ; et mon fils de neuf ans eut un cauchemar. […]
L’atmosphère était à couper au couteau. Je me rendis compte qu’il allait que quelque chose se passât. La maison entière était comme emplie par une foule, elle était comme pleine d’esprits ! Ils se tenaient partout, jusque dessous la porte, et on avait le sentiment de pouvoir à peine respirer. Naturellement, une question me brûlait les lèvres : « Au nom du ciel, qu’estce que cela ? » Alors, il y eut comme une réponse en choeur : « Nous nous en revenons de Jérusalem, où nous n’avons pas trouvé ce que nous cherchions.
Jung - Ma vie., p.221-222


Et voici déjà le premier sermon:

Citation :


"VII Sermones ad Mortuos"


Sermo I

Les morts revinrent de Jérusalem, ou ils ne trouvèrent pas, ce qu’ils cherchaient. Ils désirèrent mon hospitalité, et me réclamèrent d’être instruit et je les instruis ainsi:

Écoutez : je commence par le néant. Le néant est comme la plénitude. Dans l’infinie le plein est pratiquement vide. Le néant est vide et plein. Vous pouvez tout aussi bien dire autres choses du néant, par exemple qu’il soit blanc ou noir ou bien qu’il ne soit rien, ou bien qu’il soit. Un éternel et infini n'a pas de qualités, car il a toutes les qualités.

Le Néant et la Plénitude, nous l'appelons le PLÉRÔME. En lui le penser et l'être cessent, car l'éternel et l’infini n'a pas de qualités. Nul n'est en lui, car il serait alors distinct du Plérôme et aurait des qualités qui le différencieraient du Plérôme comme quelque chose. Dans le Plérôme est rien et tout: il n’est pas profitable de réfléchir sur le Plérôme, car cela signifie: se dissoudre soi-même.
La CRÉATURE n’est pas dans la plérome, mais en soi. Le plérome est commencement et fin de la créature. Il va à travers elle, comme la lumière du soleil pénètre partout l’air. Autant le Plérôme traverse absolument, autant la créature n’y prend pas part de ce fait, comme un corps parfaitement transparent ne devient ni clair ni sombre à travers la lumière, qui le traverse. Nous sommes pourtant le Plérôme même, car nous sommes une partie de l'éternel et de l'infini. Nous n’y prenons pas part, mais sommes infiniment éloignes du Plérôme, non spatialement ou temporellement, mais ESSENTIELLEMENT, du fait que nous nous distinguons du Plérôme en essence en tant que Créature, qui est limitée dans le temps et l'espace.
Mais comme nous sommes des parties du Plérôme, le Plérôme est aussi en nous. Le Plérôme est aussi infinie dans ses plus petit point, éternelle et entier, car petit et grand sont des qualités qui sont contenues en lui. C’est ce néant, qui est partout entier et incessant. C’est pourquoi je parle seulement symboliquement de la créature comme une partie du plérome, car le Plérôme n’est divisé réellement nulle part, car il est le néant. Nous somme également la totalité du plérome, car symboliquement le Plérôme est le plus petit seulement accepté, et non les points qui sont en nous et la voûte terrestre autour de nous.

Mais pourquoi parlons nous donc d’ailleurs du Plérôme, quand il est tout et rien ? Je parle de lui, pour commencer quelque part, et pour vous enlever l’illusion, que quelque part soit le dehors ou le dedans d’une chose préalablement fixe ou définis. Tout ce qui est soi-disant fixe ou définis est uniquement relatif. Seulement ce qui est soumis au changement est fixe et défini. Mais le changeant est la créature, donc elle est le seul fixe et défini, car elle a des qualités, et oui elle est elle-même qualité.

Nous soulevons la question : Comment est né la créature ? Les créatures sont né, mais pas la créature, car elle est la qualité même du Plérôme, aussi bien que la non création, la mort éternelle. La créature est toujours est partout, la mort est toujours et partout. Le Plérôme a tout, différenciation et indifférenciation.
La différenciation est la créature. Elle est différente. Différentiation est son essence, ainsi elle se différencie également. Ainsi l’Homme se différencie, car sa nature est différenciation. Ainsi il différencie aussi les qualités du Plérôme, qui ne sont pas. Il le différencie de par son essence. C’est pourquoi l’Homme doit parler des qualités du Plérôme, qui ne sont pas.

Vous dites : A quoi cela sert-il d’en parler ? Tu le disait toi-même il n’est pas profitable de raisonner sur le Plérôme.

Je vous le dis, pour vous libérer de l’illusion, que l’on puisse raisonner sur le Plérôme. Quand nous différencions les qualités du Plérôme, nous parlons à partir de nos différenciations et sur nos différenciations, et n’avons rien dit sur le Plérôme. Mais parler de nos différenciations est nécessaire, de manière à ce que nous nous différencions suffisamment. Notre essence est différenciation. Si nous ne sommes pas fidèle a cette essence, alors nous nous différencions insuffisamment. Nous devons donc faire des différences dans les qualités.

Vous demandez : A quoi cela nuie, de ne pas se différencier ?
Quand nous ne nous différencions pas, alors nous allons au delà de notre essence, au-delà de la créature et tombons dans l’indifférenciation, qui est l’autre qualité du Plérôme. Nous tombons dans le Plérôme même et cessons d’être des créatures. Nous succombons à la dissolution dans le néant.

C’est la mort de la créature. Donc nous mourrons dans la mesure, ou nous ne différons pas. C’est pourquoi la créature tend naturellement a se différencier, et tend vers le combat contre la dangereuse identité des toutes premières origines.

C'est ce qu’on appelle le PRlNCIPIUM INDIVIDUATIONIS. Ce principe est l’essence de la créature. De cela vous voyez pourquoi la différenciation et l’indifférenciation sont un grand danger pour la créature.
C’est pourquoi nous devons différencier les qualités du Plérôme. Les qualités sont les COUPLES OPPOSÉES, comme


l’Effectif et l'Inefficace,
la Plénitude et le Vide,
le Vivant et le Mort,
le Différent et l'Identique,
Le Clair et l'Obscur,
le Chaud et le Froid,
l'Energie et la Matière,
le Bien et le Mal,
le Beau et le laid,
l'Un et le Multiple,
etc.



Les couples d'opposés sont les qualités du Plérôme, qui ne sont pas, parce qu'elles s'annulent.
Comme nous sommes nous-même le Plérôme, nous avons donc également toutes ces qualités en nous ; comme la raison de notre essence est la différenciation, ainsi nous avons les qualités en nom et signe de la différenciation, cela signifie :
Premièrement : les qualités sont en nous différencier et séparé les unes des autres, c’est pourquoi elle ne s’annule pas, mais sont effectives. Ainsi nous comme les victimes des couples d’opposés. En nous le Plérôme est déchiré.
Deuxièmement : les qualités appartiennent au Plérôme, et nous ne pouvons et devrions les posséder ou le vivre uniquement en noms et signes de la différenciation.

Nous devons nous différencier des qualités. Dans le Plérôme elles s’annulent, en nous non. Différences libérer de l’intérieur.
Quand nous aspirons au bon ou au beau, alors nous oublions notre essence, qui est différenciation et nous tombons dans les qualités du Plérôme, comme celle qui sont des couples opposées. Nous nous efforçons, d’obtenir le bon et le beau, mais en même temps nous saisissons le mauvais et le laid, car ils sont un dans le Plérôme avec le bon et le beau. Mais si nous restons fidèle à notre essence, á savoir la différenciation, alors nous nous différencions du bon et du beau, et ainsi du mauvais et du laid, et nous ne tombons pas dans le Plérôme, c'est-à-dire dans le néant et la dissolution.

Vous remarquez : Tu disait, que le différent et l’identique soient également des qualités du Plérôme. Comme est-ce quand nous aspirons à la différence ? Ne sommes nous donc pas fidèle à notre essence ? Et devons nous donc tomber également dans l’identique, quand nous aspirons à la différence ?
Vous ne devez pas oublier, que le Plérôme n’a pas de qualités. Nous les créons par la pensée. Donc lorsque vous aspiré à la différence ou à l’égalité ou bien quelques autres qualités, alors vous aspiré par des pensées, qui affluent à vous du Plérôme, c'est-à-dire des pensée sur les qualités inexistantes du Plérôme. Comme vous courrez après ces pensées, vous tombé de nouveau dans le Plérôme et atteignez á la foi la différence et l’égalité. Ce n’est pas votre pensé, mais votre essence qui est différenciation. C’est pourquoi vous ne devriez pas aspirer à la différence, comme vous la pensez, mais plutôt À VOTRE ESSENCE. C’est pourquoi il y a en sommes qu’une seule aspiration, à savoir l’aspiration vers l’essence propre. Si vous aviez cette aspiration, alors vous n’auriez absolument pas besoin de savoir sur le Plérôme et ses qualités et arriveriez pourtant aux bons objectifs par la force de votre essence. Mais comme la pensée détourne de l’essence, alors je dois vous enseigner le savoir, avec lequel vous pourrez contenir vos pensées.


à suivre...


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Carita bene ordonata incipit a se met ipso
Abraxas
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   Posté le 03-05-2007 à 18:04:18   Voir le profil de Abraxas (Offline)   Répondre à ce message   http://abrasax.chez.tiscali.fr   Envoyer un message privé à Abraxas   

Le deuxième sermon:

Citation :


Sermo II

Les morts restèrent dans la nuit le long des murs et réclamèrent: De dieu nous voulons savoir, où est dieu? Est-ce que Dieu est mort ?
Dieu n’est pas mort, il est plus vivant que jamais. Dieu est créature car il est quelque chose de définis et donc se différencie du Plérôme. Dieu est une qualité du Plérôme, et tout ce que je disais sur les créatures, vaux aussi pour lui.
Mais il se différencie de la créature, car il est plus indistinct et indéfini que la créature. Il est moins différencié que la créature, car la raison de son essence est plénitude active, et il est seulement créature dans la mesure ou il est défini et différencié, et dans ce contexte il est la manifestation de la plénitude active du Plérôme.
Tout ce que nous ne différencions pas, tombe dans le Plérôme et s’annule avec son contraire. C’est pourquoi, quand nous ne différencions pas dieu, alors la plénitude active est abolie pour nous.
Dieu est également le Plérôme même, comme également chaque plus petit point du créé et de l’incréé est le Plérôme même.
Le vide actif est l’essence du diable, dieu et le diable sont les premières manifestations du néant, que nous nommons Plérôme. Il est indifférent, que le Plérôme soit ou bien ne soit pas, car il s’annule lui-même en tout. Pas comme la créature. Dans la mesure ou dieu et le diable sont des créatures, il ne s’annule pas, mais existe l’un contre l’autre comme des opposés actifs. Nous n’avons pas besoin de preuve de leur existence, il suffit, que nous devions parler encore et toujours d’eux. Même si tout les deux n’était pas, la créature les différencierait toujours du Plérôme à partir de l’essence de leur différenciation.
Tout ce que la distinction sort du Plérôme, est couple contraire, en conséquence à dieu se rattache aussi toujours le diable.
Cette affinité est tellement intime, et comme vous l’avait éprouvé, également dans vos vies si indissolubles, comme le Plérôme même. Cela vient du faite, que les deux sont proche du Plérôme, dans lequel tout les couple contraire s’annule et sont un.
Dieu et le diable sont différencier par le plein et le vide, création et destruction. L’OPERATIF est eux ensemble. L’opératif les réunie. C’est pourquoi l’opératif se place au dessus des deux et est un dieu au dessus de dieu, car il réunie la plénitude et le vide dans leur effets.
C’est un dieu, dont vous ne savez rien, car les Hommes l’oublièrent. Nous l’appelons avec son nom ABRAXAS. Il est encore plus indéfinissable que dieu et le diable.
Pour le différencier de dieu, nous nommons dieu HELIOS ou bien soleil.
L’Abraxas est action, rien ne s’oppose à lui, comme l’irréel, c’est pourquoi sa nature active se déploie librement. L’irréel n’est rien, et ne s’oppose à rien. L’Abraxas est au dessus du soleil et au dessus de dieu. Il est l’invraisemblable vraisemblable, l’action irréel. Si le Plérôme avait une essence, alors abraxas serait sa manifestation.
Il est peut-être l’action même, mais pas un effet définie, mais effet en tout.
Il est irréellement opérant, car il n’a pas d’effet défini.
Il est aussi créature, car il est différencié du Plérôme.
Le soleil a un effet défini. De même que le diable, c’est pourquoi ils nous paraissent plus efficaces que l’indéfinissable Abraxas.
Il est force, durée, changement.
Ici les morts soulevèrent un grand tumulte car il était chrétien.



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   Posté le 04-05-2007 à 16:29:52   Voir le profil de Abraxas (Offline)   Répondre à ce message   http://abrasax.chez.tiscali.fr   Envoyer un message privé à Abraxas   

Le troisième sermon

Citation :


Sermo III

Les morts s’approchèrent comme la brume des marais et réclamèrent: parle nous encore du dieu supérieur.

L'Abraxas est le Dieu difficile à connaître. Son pouvoir est le plus grand, car l’Homme ne le voit pas- Du soleil il voit le summum bonum, du diable l’infimum malum, mais d’Abraxas la vie indéterminé à tout point de vue, laquelle est mère du bien et du mal.
La vie semble plus petite et plus faible que le summum bonum, c’est pourquoi il est encore dur de penser, que l’Abraxas dépasse en pouvoir le soleil même, qui est pourtant la source rayonnante de toute force vital.
L'Abraxas est soleil, en même temps qu'il est le gouffre aspirant de l'abîme, du réducteur et du dépeceur, du diable.
Le pouvoir d’Abraxas est double. Mais vous ne le voyez pas, car dons vos yeux s’annule la direction conflictuelle de ce pouvoir.
Ce que le dieu soleil prononce est vie,
ce que le diable prononce est mort.
Mais l’Abraxas prononce la parole vénérable et maudite qui est à la fois vie et mort.
L’Abraxas engendre vérité et mensonge, bien et mal, lumière et ténèbres en une même parole et un même acte. C’est pourquoi l’Abraxas est terrible.
Il est somptueux comme le lion à l’instant ou il abat sa victime. Il est beau comme un jour de printemps.
Oui, il est le grand Pan lui-même et le petit. Il est Priapos.
Il est le monstre du monde souterrain, un polype au milles bras, serpent ailé, fureur.
Il est l’hermaphrodite du premier commencement.
Il est le maître des crapauds et des grenouilles, qui vivent dans l’eau et monte sur terre, qui chantent en chœur à midi et à minuit.
Il est le plein qui s'unit au vide. Il est l'accouplement sacré, Il est l'amour et son meurtre, Il est le sacré et son délateur.
Il est lumière du jour la plus claire et la nuit la plus profonde de la folie.
Le voir, signifie cécité, Le reconnaître signifie maladie, Le prier signifie la mort, Le craindre signifie sagesse, Ne pas lui résisté signifie libération.
Dieu habite derrière le soleil, le diable habite derrière la nuit.
Ce que dieu enfante de la lumière, le diable l’emporte dans la nuit. Mais l’Abraxas est le monde, son être et son devenir même. À chaque don du dieu soleil le diable oppose sa malédiction.
Tout ce que vous implorer du dieu soleil, engendre un acte du diable. Tout ce que vous créez avec le dieu soleil, donne au diable la violence de l’action.
Tel est le terrible Abraxas.
Il est la plus colossale des créatures et en lui la créature se terrifie devant elle-même.
Il est le paradoxe révélé de la créature contre le Plérome et son néant.
Il est l’épouvante du fils devant la mère.
Il est l’amour de la mère au fils
Il est le ravissement de la terre et la férocité du ciel.
L’Homme se fige devant sa face.
Devant lui il n’y a ni question ni réponse.
Il est la vie de la créature.
Il est l’action de la différenciation.
Il est l’amour de l’Homme.
Il est la parole de l’Homme.
Il est la clarté et l’ombre de l’Homme.
Il est la vérité trompeuse.

Ici les morts hurlèrent et vociférèrent, car ils étaient inachevés.




Message édité le 04-05-2007 à 16:31:50 par Abraxas


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vincenciuk
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vincenciuk
   Posté le 08-05-2007 à 09:36:37   Voir le profil de vincenciuk (Offline)   Répondre à ce message   http://adonisme.forumpro.fr/   Envoyer un message privé à vincenciuk   

Merci Abraxas pour cette traduction, je ne connaissais pas les sermonts des morts de Jung, le texte est très intéressant et permet une réflexion importante...j'adore!

Voici une petite info sur l'origine de ce texte:
Extraits des Sept Sermons aux Morts - Basilide - Alexandrie
Les Sept Sermons aux Morts est un papyrus gnostique en langue copte. Il fut trouvé en 1945 dans le village de Nag Hammadi en Haute-Egypte. Il fut acquis en 1952 par l’Institut C.G. Jung et de ce fait porte le nom de Codex-Jung. Il fut offert plus tard au Musée copte du Caire.

Message édité le 08-05-2007 à 10:11:39 par EVISUL
Fils du Dragon
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Fils du Dragon
   Posté le 05-07-2019 à 21:54:33   Voir le profil de Fils du Dragon (Offline)   Répondre à ce message   https://alchimieinterne.home.blog/   Envoyer un message privé à Fils du Dragon   

Citation :


Sermo VII

Pourtant quand la nuit fut venue, les morts approchèrent de nouveau, la mine défaite et dirent : Il y a un sujet que nous avons oublié de mentionner. Enseigne-nous tout ce qui concerne l'homme.
L'homme est une porte d'entrée à travers laquelle, du monde extérieur des dieux, des démons et des âmes, on passe dans un monde intérieur ; du monde extérieur le plus grand, le passage se fait vers le plus petit, le monde intérieur. L'homme est petit et éphémère. Il est déjà derrière vous que vous vous retrouvez de nouveau dans l'espace infini, dans cette infinité la plus petite et la plus intérieure. À une distance incommensurable existe une seule Étoile au firmament.
Cette Étoile est le dieu d'un homme et de celui-là seul, ceci est son monde à lui, son pleroma, sa divinité.
Dans cet univers l'homme ABRAXAS, est le créateur et le destructeur de son propre univers.
Cette Étoile est le dieu et le but de l'homme.
C'est le dieu unique de l'homme et c'est lui qui le guide. En lui l'homme trouve son repos. Vers lui va la longue route de l'âme après la mort. En lui brille, telle la lumière, tout ce que l'homme rapporte du monde extérieur le plus grand. C'est à ce dieu là que l'homme adressera sa prière.
La prière rend plus brillante la lumière de l'Étoile. Elle jette un pont par dessus la mort. Elle prépare la vie pour le monde plus petit, et calme l'inassouvissable désir de l'homme pour le plus grand univers.
Lorsque l'univers immense se fait glace, l'Étoile elle, continue de briller.
Rien ne s'interpose entre l'homme et son dieu, à condition toutefois que l'homme puisse détourner les yeux du spectacle flamboyant d'ABRAXAS.
L'homme est ici, dieu est là.
Faiblesse et rien d'un côté, de l'autre la puissance créatrice éternelle..
Ici il n'y a qu'obscurité et humidité glaçante.
Là le soleil dans sa totalité.
Sur ce, les morts furent réduits au silence et s'élevèrent comme fumée, la fumée du feu du berger qui la nuit durant veille sur son troupeau.

ANAGRAMME:
NAHTRIHECCUNDE
GAHINNEVERAHTUNIN
ZEHGESSURKLACH
ZUNNUS


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Membre désinscrit
   Posté le 06-07-2019 à 00:29:38   

Les Sept Sermons aux Morts est un papyrus gnostique en langue copte. Il fut trouvé en 1945 dans le village de Nag Hammadi en Haute-Egypte. Il fut acquis en 1952 par l’Institut C.G. Jung et de ce fait porte le nom de Codex-Jung. Il fut offert plus tard au Musée copte du Caire.

Le Codex Jung est bien le premier codex d'un ensemble de manuscrits de la bibliothèque copte contenant 5 textes gnostiques à ma connaissance.

Mais les "Sept Sermons aux Morts" est une invention de Jung qui s'inspire du paysage gnostique mais n'est en rien un texte historique de cette bibliothèque.
Fils du Dragon
Membre
Fils du Dragon
   Posté le 06-07-2019 à 08:41:38   Voir le profil de Fils du Dragon (Offline)   Répondre à ce message   https://alchimieinterne.home.blog/   Envoyer un message privé à Fils du Dragon   

Merci Imperatix Mundi pour ces utiles précisions.

Il semble que le texte de Jung figure dans son "Livre Rouge" que je n'ai pas lu mais qui me tente bien.
Je suis tenté aussi par le commentaire de Christine Maillard sur "Les sept sermons aux morts".
À voir, car il me semble par moments avoir bien assez lu pour cette vie.

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VillaChicoubis
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   Posté le 04-09-2019 à 13:41:07   Voir le profil de VillaChicoubis (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à VillaChicoubis   

Encore une fois je reste couac devant l'homme qui croisant les chevaliers a la prétention de les instruire....

Les chevaliers qui reviennent de jérusalem sans avoir rien trouvé sont bien connus = ce sont des archétypes trés anciens du monde de la pensée pure.

Avant cette forme ils se présentaient comme 4 cavaliers de l'apocalypse = de la révélation.

Ils sont les cavaliers de Jean, ceux du Tarot, ceux des échecs, ceux que la mére de Perceval ne voulait pas qu'ils suivent, ils sont les chevaliers des kabbalistes dont certains se disent merkavars, ceux qui ménent les grands et petits chariots etc.... Même Odin a son propre cheval !
Un tour des témoignages des éveillés modernes donne idée de la fréquence avec laquelle ils se montrent car ces chevaliers/cavaliers qui galopent dans le monde des esprits se révélent facilement souvent ils semblent fatigués usés, de trés grande taille, et ils ne sont pas toujours sympas aux premiers abords, semblant toujours trouver la corde sensible avec laquelle venir nous agacer ou nous mettre mal à l'aise.

Leur seul présence dans les tarot et les échecs met en garde : Ils sont joueurs.

Donc quand ils débarquent pour dire qu'ils n'ont pas trouvé ce qu'il cherchaient, et qu'ils proposent qu'on les instruise, il ne faut pas les écouter car la partie est ouverte à leur niveau : Ils commencent à jouer avec les hommes capables de leur faire passer le meilleur comme le pire des moments. Le paradoxe est que votre intéret avec eux est de tenir la partie le plus longtemps possible.

Leurs jeux sont spirituels et invitent à faire toute l'inverse du comportement de Jung, qui aurait été plus avisé de leur répondre qu'il était ignorant, que la seule chose qu'il savait c'était rien (à l'image de son néant avec le concept duquel il est bien maladroit), plutot que de se la jouer à Narcisse.

Et face à la perche tendue : On n'a pas trouvé ce qu'on cherché, il faut avoir le reflexe de demander : Vous avez trouvé quoi à la place ? C'est peut être là que la partie peut devenir intéressante pour l'homme.


Bref je reste couac d'autant de suffisance au niveau de Jung ... Pas étonnant ses guerres d'égo avec Freund et trés inquiétant que ces mecs soient des influenceurs de la psy moderne...


Bref si vous croisez un jour les cavaliers / chevaliers : Ne vous laissez pas avoir comme Jung car c'est vrai qu'ils sont porteurs d'un secret, d'un trésor, et qu'ils sont capables de vous faire sortir excalibur d'un lac, ou d'un roc. Apprenez à les observer, les ressentir en vous avant toute chose. Ecoutez bien ce qu'ils disent, même s'ils sont sarcastiques, parfois avec eux y'a le 1er degré, mais aussi le 2ed, le 3éme etc... C'est infini. Pesez toujours les enjeux de leurs invitations car ils invitent à des tas de trucs. Avec eux c'est une partie de poker qui s'amorce, un jeu de menteur / tricheur ou si on sait faire la différence : On gagne des trucs.

Y'a pas jeu plus fou que celui qui entre dans la vie d'un homme via le galop des cavaliers / chevaliers.

C'est un truc qu'il faut savoir accueillir avec sagesse.... Petite dernière précision : C'est plus simple de les comprendre quand on est soi même cavalier.... Intéressez vous à tout ce que supposait de voyager à cheval autrefois. Le cheval lui même son entretien (Les chevaux portaient des fer donc quand ils vous parlent du Fer ==> pensez à faire le lien pour comprendre) Il y avait tout un équipement : selle , tapis, rennes etc.... Pour tenir dessus. Y'avait les écuries qu'il fallait nettoyer, mais dans lesquelles on s'occupe aussi de poids et mesures (du grain pour la ration) Et puis il y avait les chars, les charrues, et enfin y'avait : les mouches.... A elles seules, elles peuvent expliquer certains phénomènes qu'on peut rassembler sous l'idée de Belzebuth car si y'a bien un endroit ou on croise le seigneur des mouches c'est bien autour des chevaux sans lesquels : Pas de cavalier, pas de chevalier. Ils n'existent qu'à travers cet animal qui est leur totem. Tout leur idée emporte le monde equin ce qui suppose en plus des chevaux : Les ânes. Et c'est pour cela qu'en version vraiment primitive, tribale, ces cavaliers sont à mettre en association avec des phénomènes comme ceux des ânes et des ânesses type Balaam, ou Saul.

Bref tout cela pour dire :

Les chevaliers 1000 Jung 0,5

Cela ne sera donc pas complexe de faire mieux que Jung si vous les croisez un jour.

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VillaChicoubis
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   Posté le 04-09-2019 à 13:44:39   Voir le profil de VillaChicoubis (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à VillaChicoubis   

A part :

Pour ceux qui s'intérrogent sur le néant .

Qu'est ce le néant ?

Dans un systéme qui n'existe que via le principe de la pensée et de la mémoire (cf. les 2 corbeaux d'Odin) ... Le néant : C'est l'oubli.

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Fils du Dragon
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Fils du Dragon
   Posté le 04-09-2019 à 16:36:53   Voir le profil de Fils du Dragon (Offline)   Répondre à ce message   https://alchimieinterne.home.blog/   Envoyer un message privé à Fils du Dragon   

Tes réflexions sont intéressantes.
Je ne vois toutefois pas de référence à des cavaliers dans le texte de Jung.
Il parle des "morts".
Cette référence aux morts est récurrente chez Jésus :

"Je suis le chemin, la vérité et la vie."

"Suis moi, et laisse les morts ensevelir les morts."

"Étroite est la porte et resserré le chemin qui mènent à la vie."

"Je suis le premier et le dernier, le vivant !"

Suite à un choc émotionnel important il y a quelques années, je m'étais fait la réflexion que nous étions tous morts, mais que la plupart l'ignorait.
Vivants selon la chair, mais morts selon l'Esprit.
D'où la nécessité de naître de nouveau.

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Fils du Dragon
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   Posté le 04-09-2019 à 16:45:15   Voir le profil de Fils du Dragon (Offline)   Répondre à ce message   https://alchimieinterne.home.blog/   Envoyer un message privé à Fils du Dragon   

VillaChicoubis a écrit :

Qu'est ce le néant ?

C'est quelque chose qui terrifie à peu près tout le monde.
C'est ce qui fait craindre le silence, la solitude, car celle-ci nous met face à face avec le néant.

VillaChicoubis a écrit :

Dans un systéme qui n'existe que via le principe de la pensée et de la mémoire (cf. les 2 corbeaux d'Odin) ... Le néant : C'est l'oubli.

Lors d'un récent voyage avec les plantes, j'ai réalisé que ma peur de la mort était lié à la peur de l'abandon ultime, de l'oubli éternel.
Le lendemain, synchronicité, je regardais une vidéo, et j'entends un personnage dire :
"C'est cela la mort, n'est-ce pas ? C'est oublier, c'est être oublié."

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VillaChicoubis
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   Posté le 05-09-2019 à 00:20:40   Voir le profil de VillaChicoubis (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à VillaChicoubis   

Excuses, voulant ne pas trop faire long, j’ai oublié de préciser le lien entre les cavaliers et les morts, ce qui est faire l’impasse sur un détail d’importance…. Heureusement que tu es attentif.

Déjà pour commencer : Les cavaliers se présentent comme tels : « On est les morts » ----> D’où que j’ai eu quelques doutes quant à ma survie suite à mon accident de cheval : Au milieu des morts qui s’annonçaient comme tels, je ne pouvais que être morte moi-même, cela me semblait logique (du moins à l’époque).

Les cavaliers sont aussi souvent derrière les images de cavaliers de la mort.

Parmi tout ceux qu’on peut citer : Voir vision de Jean (L’extrait suivant est de la traduction des moines de Maredsous)


Première section de la partie prophétique
EXECUTION DES DECRETS DU LIVRE SUR L'ENSEMBLE DU MONDE
Ouverture du livre aux sept sceaux

Rupture des quatre premiers sceaux : les quatre Cavaliers.

6 Puis je vis l'Agneau ouvrir le premier sceau, et j'entendis l'un des quatre Animaux proférer comme un coup de tonnerre : "Viens". (2) Je vis paraître alors un cheval blanc; son cavalier tenait un arc, on lui remit une couronne et il sortit en vainqueur pour vaincre encore.
(3) Lorsqu'il ouvrit le deuxième sceau, j'entendis le deuxième Animal dire : "Viens"; (4) il sortit un autre cheval, roux ; il fut donné à son cavalier d'ôter la paix de la terre, de façon qu'on s'entre-tuât ; et on lui remit une grande épée.
(5) Lorsqu'il ouvrit le troisième sceau, j'entendis le troisième Animal dire : "Viens"; je vis paraître un cheval noir , dont le cavalier portait une balance à la main, (6) et j'entendis au milieu des quatre Animaux une sorte de voix proclamer : "Un denier la mesure de blé ! Un denier les trois mesures d'orge ! Quant à l'huile et au vin, épargnez les !"
(7) Lorsqu'il ouvrit le quatrième sceau, j'entendis la voix du quatrième Animal dire : "Viens"; (8) et je vis paraître un cheval verdâtre, dont le cavalier s'appelle la Mort ; le séjour des morts l'accompagnait.



Autres indices que Jung est en leur présence : ils ont des jeux en format spirituels dont le principal thème est la question réponse, l’énigme façon sphinx, ou encore façon JOB : « Ceins tes reins comme un brave tu vas m’instruire ». Dans la quête du Graal lorsque Perceval les rencontre pour la première fois, ce jeu de questions réponses et du comportement de l’homme qui doit répondre est aussi évoqué. On y voit Perceval finir par se faire traiter d’âne ---> comme dit : Ils ne sont pas toujours love and peace inconditionnels… Tout au contraire.

Ils sont aussi associés à la mort car à travers leurs jeux de questions réponses, ils te proposent parfois des jeux de mort, de mors à cheval, qui débouchent sur le mors osculi « Mort INItiatique »… La mort INI, la mort INRI… --> Jésus parle aussi de ces morts, mais comme Jung, ils se fait son trip dans les évangiles canonisés, sans finalement décrire ces morts.

Il aurait été plus enrichissant de mon point de vue que Jung et Jésus s’allongent sur un divan et qu’ils nous détaillent mieux leur vision : Comment étaient ces morts, leurs vetements etc… plutôt que de s’écouter penser. Surtout Jésus ! Car à propos de premier dernier, voir apocalypse discours d'entrée version Maredsous : 7) Le voici venir avec les nuées; tout oeil le verra, même ceux qui l'ont percé, et toutes les tribus de la terre se lamenteront à son propos. Oui. Amen.
(8) C'est moi l'Alpha et l'Oméga, dit le Seigneur Dieu , Celui qui est, qui était et qui vient, le Dominateur.
---->le premier dernier, l'alpha l'omega, ce n'est pas lui Jésus...

Les cavaliers qui sont donc des morts, (et pour sur qu’ils le sont), ont une autre particularité qui permet de les reconnaître dans le trip de Jung : Ils se déplacent avec tout un campement, une foule que certains ont nommé la nuée (voir justement citation ci dessus de l'apocalypse) , car c’est vrai qu’ils sont grand nombre installés partout, occupés à des tas de trucs, et qu’assez rapidement on peut les trouver envahissants si on ne cherche pas à découvrir ce qu’ils veulent montrer…

Jung évoque l’arrivée de ces morts avec leur campement ainsi que les phénomènes de type poltergeist qui sont classiques eux aussi. Indiscutablement leur entrée est un phénomène très impressionnant suffit de lire Jean pour en avoir idée. Jean développe mieux la vision que Jung car voilà : A leur entrée comme Muhammad, il annonce la couleur, il ne sait rien, il ne sait pas lire, il ne peut ouvrir le livre (de révélation = comprendre ses symboles = faire sauter les 7 sceaux).

Là ou cela devient intéressant, c’est quand on va plus loin que Jung et qu’on observe également concernant cette manifestation :

Autrefois, lors de la conquéte du monde à cheval, les cavaliers ont tous trainaient avec eux tout un campement, toute une nuée de personnes, des forgerons, des artisans divers, des gens qui s’occupaient de faire à manger, soigner les animaux qu’ils trainaient avec eux car ils en avaient besoin etc… Bref c’était des gros convois.

Du récit des gens ‘vrais’ que j’ai pu croiser et qui témoignent d’expérience avec eux, ressortent des détails qui interpellent :

Un m’a raconté que les cavaliers / les morts en voulaient aux barbares, parlaient de la forêt de ses difficultés à y voir l’ennemi. Au milieu d’un épisode il fut inviter à manier des lances etc ----> C’était très ambiance cohorte romaine s’avançant en Gaulle.

Un autre est revenu très déçu de cette expérience disant ‘ils se sont foutu de ma gueule en me racontant que la terre était plate’ (vues certaines théories sur le net il n’est pas le seul à qui on a essayé de vendre cette idée là ) ----> Les troupes d’Alexandre le Grand ont marché vers l’Asie au motif essentiel que croyant la terre plate, Alexandre voulait voir la fin du monde (---> Idée manifestement mal comprise par d’autres qui auraient pu les croiser associant révélation = apocalypse= fin du monde)

Un sur mon forum raconte je le cite car il parle en public : Je n'en parle jamais, mais il y a déjà longtemps, j'ai fait un "rêve éveillé".
Le décor était un sous bois de chaque coté des berges d'une rivière boueuse, se trouvaient assis et étendus de nombreux chevaliers
à la croix pattée, sales et défaits,aux regards qui me fixaient, quelque-peu moqueur, non ce n'est pas le terme, plutôt compatissant.
Il faisait très sombre,et je remontait le courant vers certainement la source, car au loin, hors sous bois, une lumière étincellante rayonnait de tous ses feux.



Et enfin là on a Jung qui parle de ceux qui rentrent de Jérusalem en n’ayant rien trouvé… Il ne faut vraiment pas connaître l’histoire pour manquer d’y retrouver le discours Templiers…


Bref ces cavaliers dans leurs synthèses de manifestation, renvoient symboliquement aux histoires de grands voyages et grandes conquêtes, durant lesquels ils se déplaçaient grace à des chevaux et chars et chariots, et durant lesquels ils sont parfois/souvent morts. Et s’il fallait trouver une explication, à la place de Jung, je dirais : C’est comme si ces événements et les gens qui y ont participé, avaient marqué la mémoire de l’humanité, le dôme sup qui chapeaute nos âmes, au point qu’on peut relire tout cela dans la vision via le principe de mémoire… La mémoire de la grande âme de l’humanité ne les ayant pas oubliés : Ils reviennent comme des fantômes, des revenants, vivants encore quelque part dans une autre dimension, une autre sphére d’esprit, qui d’une certaine façon est peut être « leur paradis ».

Les Templiers l’avaient juré : On reviendra….

Et en effet qu’ils reviennent….

D’ailleurs : Me suis parfois demandé si ceux qui étaient sujets au syndrome chevaliers de la mort, cavaliers du tarot, les fanas des 4 petits chevaux, n’étaient pas eux mêmes des anciens de ces cohortes qui ont crapahuté partout durant l’histoire….

Car entre Gengis Khan, Annibale, les Romains, Alexandre le Grand, Attila, la conquête de l’ouest…. Les hommes en ont fait des kilométres à cheval et en charettes….

Et donc y’aurait beaucoup à observer, à interroger de ces présences, plutôt que de leur expliquer les choses comme dans le cas de Jung. Je mets un peu son discours des morts dans le même sac que les entretiens avec les anges, ou les conversations avec Dieu, ou les bouquins de Patricia Daré, c’est du format Narcisse : On se regarde dans le miroir, on s’écoute penser, on se trouve beau, doué, supérieur avec ce campement à la baraque…. Et résultat : On saborde tout seul le trip …

Car voilà :

Sagesse de Salomon : Chap 1 paragraphe 1 n°4 et - I La sagesse et la destinée humaine - 1-4 « Non la sagesse n'entre pas dans une âme malfaisante, elle n'habite pas un corps tributaire du pêché. Car l'Esprit Saint l'EDUCATEUR, fuit la fourberie, il se retire devant les pensées sans intelligence , il s'offusque quand survient l'injustice »


Autre 1-4

Sepher Yetsirah - version Gra traduction Virya Chap 01
1-4 Dix Séphiroth dans le néant, dix et pas neuf, dix et pas onze. Discerne avec Sagesse et pénètre avec Intelligence. Examine-les, interroge-les , ainsi la Parole s'élèvera vers son créateur et le Formateur sera replacé sur sa base.

------>> tu penses que dans ces conditions, si tu as la prétention de leur expliquer quoique ce soit, comme Perceval avec ses réponses hors sujet, tu t’exposes à passer pour un âne moins intelligent que l’ânesse de Balaam et à voir l’échelle de Jacob (Jack Horse) vite se replier pour te ramener sur terre, au lieu de t’emporter avec elle vers les hauteurs.

Bien à toi


Edité le 05-09-2019 à 00:55:21 par VillaChicoubis




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Fils du Dragon
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Fils du Dragon
   Posté le 06-10-2019 à 22:09:06   Voir le profil de Fils du Dragon (Offline)   Répondre à ce message   https://alchimieinterne.home.blog/   Envoyer un message privé à Fils du Dragon   

Citation :


Sermo V

Les morts le raillèrent et se mirent à crier : idiot, apprends-nous ce qu’est l’église et la sainte communion.

Le monde des dieux se manifeste dans la spiritualité et la sexualité. Les dieux célestes apparaissent dans la spiritualité, les dieux terrestres, dans la sexualité.

La spiritualité embrasse et conçoit. Elle est d’essence primitive, c’est pourquoi nous l’appelons MATER COELISTIS, la mère céleste. La sexualité engendre et crée. Elle est de nature masculine, c’est pourquoi nous l’appelons PHALLOS ou le père terrestre.

La sexualité de l’homme est davantage d’ordre terrestre, la sexualité de la femme est plus spirituelle.

La spiritualité de l’homme est plutôt d’ordre céleste, elle va s’élevant vers l’infiniment grand.

La spiritualité de la femme est d’ordre terrestre, elle va s’abaissant vers l’infiniment petit.

La spiritualité de l’homme quand elle s’abaisse vers l’infiniment petit est mensongère et diabolique.

Mensongère et diabolique est la spiritualité de la femme quand elle s’élève vers l’infiniment grand.

Chacune doit se diriger vers son propre lieu.

L’homme et la femme deviennent des diables l’un pour l’autre s’ils ne gardent pas distinct leur spiritualité car la nature propre de la créature humaine est la différentiation.

L’homme doit apprendre à connaître le petit et la femme apprendre à connaître le grand.

L’homme devra se distinguer à la fois de la spiritualité et de la sexualité. Il nommera spiritualité la Mère et la placera entre le ciel et la terre. Il nommera la sexualité Phallos et le placera entre lui-même et la terre. Car la Mère et Phallos sont des démons surhumains révélateurs de l’univers des dieux. Ils sont pour nous plus utiles que les dieux car ils sont apparentés à notre propre nature. Si vous ne vous distinguez pas de la sexualité et de la spiritualité, si vous ne les acceptez pas comme étant de nature supérieure, bien au-delà de votre propre nature, alors vous serez livrés à eux comme de simples caractéristiques du pleroma. La spiritualité et la sexualité ne sont pas vos qualités, elles ne sont pas en vous des choses que vous possédez. Au contraire, elles vous possèdent et vous contiennent ; car elles sont des démons puissants, des manifestations des dieux ; la spiritualité et la sexualité existent par elles-mêmes dans un au-delà de la créature humaine. Aucun homme n’a une spiritualité pour lui seul, ni une sexualité à lui seul. Mais il est soumis à la loi de la spiritualité et de la sexualité.

Aucun homme ne peut par conséquent échapper à ces démons. Ainsi les considérerez-vous comme des démons, et vous saurez qu’ils sont pour vous tous un danger ; ils sont un danger et une tâche commune ; vous saurez aussi que c’est la vie qui a mis sur vos épaules ce lourd fardeau. C’est ainsi que la vie est aussi pour vous un danger et une tâche commune, de même que le sont pour vous les dieux et en premier, le terrible ABRAXAS.

L’homme est faible, c’est pourquoi la communion lui est indispensable. Si vous ne communiez pas sous le signe de la Mère, alors vous communiez sous le signe de Phallos. Pas de communion et c’est la souffrance et la maladie. Communier dans le grand Tout entraîne le démembrement et la dissolution.

La différentiation mène à la singularité. La singularité est opposée à la communion. Mais la communion est nécessaire à cause de la faiblesse de l’homme face aux démons, aux dieux et à leurs loi invincible. Ainsi la communion devra exister autant que cela est nécessaire, non pas à cause de l’homme, mais à cause des dieux. Les dieux vous forceront à communier, mais vous ne devez le faire qu’autant que c’est nécessaire, pas plus car trop serait mauvais.

Dans la communion, laissez tout homme se soumettre aux autres, afin que la communion soit maintenue ; car vous en avez grand besoin.

Dans la singularité, l’homme seul sera supérieur aux autres, afin que tout homme puisse venir à lui et éviter l’esclavage.

Dans la communion il y aura de la continence.

Dans la singularité il y aura de la prodigalité.

La communion est profondeur.

La singularité est grandeur.

Garder dans la communion la bonne mesure, purifie et protège.

Garder dans la singularité la bonne mesure, purifie et élève.

La communion nous réchauffe, la singularité nous éclaire.


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