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 Science & Spiritualité - Dieu habite le cerveau

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Abraxas
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Abraxas
   Posté le 07-09-2005 à 12:40:41   Voir le profil de Abraxas (Offline)   Répondre à ce message   http://abrasax.chez.tiscali.fr   Envoyer un message privé à Abraxas   

Je voulais faire une synthèse de det article mais rien n´est a jeter donc le voila brute.

Citation :

Philadelphie. Cette ville n'a pas échappé à la vague de popularité des religions orientales qui a frappé l'Amérique dans les années 1970 et 1980. Le docteur Michael Baine, un omnipraticien de 46 ans, est bouddhiste. Comme les trois millions d'Américains qui pratiquent le bouddhisme, la méditation est au coeur de sa vie spirituelle. Dans son cas, ses premières expériences mystiques remontent à l'âge de 14 ans. Aujourd'hui, il médite une heure par jour.

Le rituel joue un rôle important dans la méditation : dans le calme et le silence, on laisse d'abord son esprit glisser vers une grande quiétude au rythme apaisant de sa respiration.
En se concentrant sur un objet, un mantra visuel, on entre dans un état d'union : notre corps ne fait qu'un avec le monde qui nous entoure...

" C'est comme reconnaître quelque chose qui a toujours été là. Il faut laisser aller cette barrière que nous avons érigée autour de notre univers. Lorsqu'il y a relaxation, qu'on abandonne cette frontière, on laisse entrer l'univers en nous. Un univers qui a toujours été là, mais que nous ressentons beaucoup plus. " - Dr Michael Baine


L'expérience mystique chez les bouddhistes en est une d'union avec l'univers. Elle a pour but d'approfondir la connaissance de soi. Mais l'expérience mystique existe également dans toutes les religions : de l'Islam au Judaïsme, en passant par le Christianisme. Chez les catholiques, c'est la prière qui permet d'atteindre cette expérience; elle est interprétée comme un rapprochement avec Dieu. Ce qui soulève la question fondamentale :
Est-ce que notre cerveau possède des mécanismes qui nous permettent d'entrer en contact avec Dieu ? Que se passe-t-il lorsqu'on vit ce genre d'expérience ?

Pour tenter d'y répondre, le radiologiste Andy Newberg, de l'Université de Pennsylvanie, utilise les nouvelles techniques d'imagerie médicale.

Le Dr Newberg examine ce qui se produit dans le cerveau du Dr Baine lors de ses expériences mystiques, comme il l'a fait avec des soeurs catholiques en prière et avec d'autres bouddhistes :

L'expérience
1- Le Dr Newberg injecte d'abord une substance radioactive au Dr Baine. Pendant la méditation, cette substance ira se fixer dans les régions du cerveau associées à l'expérience mystique;
2- il photographie ces régions à l'aide d'un tomographe;
3- puis, à son bureau, il examine les résultats :

" En examinant les lobes pariétaux, nous voyons que, lorsque la personne est au repos, l'activité du cerveau est équivalente des deux côtés. Par contre, durant la méditation, il y a moins d'activité dans l'hémisphère qui est responsable de son orientation dans l'espace ", constate le radiologiste Andy Newberg.

L'expérience mystique :
Que se passe-t-il dans notre cerveau ?
* Dans ce cas-ci, la personne commence sa méditation en se concentrant sur un objet, un mantra visuel. Elle sollicite donc son lobe frontal, la région de l'attention.
* Des impulsions sont ensuite envoyées vers une structure que l'on appelle le thalamus. Cette structure agit sur le cortex visuel puisque, dans ce cas-ci, le mantra est visuel.
* C'est ensuite au tour du système limbique, le système qui indique aux émotions d'entrer en jeu. L'hippocampe, en rouge, et l'hypothalamus, en jaune, commencent à inhiber l'activité du lobe pariétal, la région responsable de la perception de notre corps et de notre relation avec l'environnement.
Résultat : La sensation de flotter et de ne faire qu'un avec le monde.


" Le cerveau est conçu de telle sorte qu'il nous permet de vivre ces expériences. Et peut-être que cela a été voulu par une intervention divine ou par le résultat de millions d'années d'évolution. Quelle que soit la raison, je crois que ce qui est important, c'est de comprendre comment le cerveau fonctionne. Cela nous aide à comprendre le pourquoi de ces expériences et comment nous pouvons les incorporer dans notre vie. C'est en ayant cette compréhension que nous ouvrons, je crois, une nouvelle fenêtre sur ce genre de sentiment et d'expérience que nous n'avions pas auparavant. " - Le Dr Andy Newberg, radiologiste

" Un athée pourrait certainement dire que cette recherche prouve qu'il n'y a pas de Dieu, que tout se passe dans le cerveau. Un pratiquant de n'importe quelle religion pourrait certainement dire que cette recherche prouve que Dieu a créé le cerveau pour nous permettre d'avoir une porte dans l'absolu. Or, je pense que cette recherche prouve que nous sommes conçus pour vivre cette expérience, qu'elle fait partie de notre nature fondamentale. Est-ce qu'il y a une raison pour cela ? Et quelle est cette raison ? C'est là que nous passons de la science à la théologie, et je n'ai pas de réponse. Je sais seulement que nous sommes conçus pour vivre cette expérience. " - Le Dr Baine, omnipraticien et bouddhiste

Selon le Dr Newberg, notre cerveau serait équipé de la sorte pour nous aider à mieux vivre, car les grandes questions existentielles déclenchent des réactions d'angoisse dans notre cerveau.
Pourquoi mourrons-nous ?
Pourquoi souffrons-nous ?
Qu'y a-t-il après la mort ?
Vivre l'expérience mystique permettrait donc d'apaiser ces angoisses. En y associant des mythes et des rituels, l'humanité aurait ainsi créé les religions.

Il n'y a pas que les mystiques : les pratiquants aussi peuvent vivre cet état de conscience, mais à un degré moindre. En fait, nous y avons tous accès.

" Je crois que nous vivons cette expérience très souvent. Lorsqu'une personne que nous aimons meurt, que nous réalisons que notre vie a un début et une fin, que tout est temporaire et que nous prenons du recul. Lorsque nous assistons à la naissance d'un enfant et qu'encore une fois nous remettons notre vie dans un contexte plus large. Lorsque nous sommes fatigués et stressés et que nous prenons une marche à l'extérieur, que le ciel est magnifique et que, soudainement, tous les petits problèmes s'évanouissent. Tout cela nous arrive sans qu'on en prenne conscience, mais c'est là. Nous vivons tous cette expérience, mais lui donnons des noms différents, selon notre croyance. " - Dr Baine

George Hélal est théologien et philosophe des sciences et des religions. Il a pris connaissance du travail et de la théorie du Dr Newberg sur les origines et les mécanismes de l'expérience mystique. Aux yeux du théologien, cette expérience est plus riche et complexe que ne le décrit le radiologiste :

" On n'est pas lié uniquement à l'étude d'un organe ou d'une physiologie particulière; on semble être dans une réalité qui déborde la biologie. Il y a tout le domaine de la psychologie, de l'anthropologie, de la conscience humaine, de l'inconscient et des forces inconnues du réel, que nous ne connaissons pas bien. "


Pour la science, le concept de Dieu a toujours été difficile à explorer. En effet, comment parvenir à mesurer le Créateur de l'univers ? Or, certaines personnes qui entrent en contact avec cet absolu peuvent faire l'objet d'une analyse scientifique. Mais comment mettre au point une expérience pour parvenir à mesurer notre perception de Dieu ? Récemment, des neurologues et neuropsychologues se sont penchés sur certaines manifestations de la présence de Dieu dans notre cerveau.

John, un jeune Californien, souffre d'épilepsie temporale. Les tempêtes qui font rage dans son cerveau soulèvent la possibilité que nous ayons tous une région de notre cerveau qui serait " le siège de Dieu ". Durant " l'aura ", c'est-à-dire pendant les sensations et les symptômes qui précèdent chacune de ses crises, John vit une expérience qui a profondément marqué sa vie : il prétend être Dieu.

Son cas est venu à l'attention du neurologue Vilayanur Ramachandran, de l'Université de Californie, à San Diego :
" Nous savons depuis longtemps que les patients souffrant de crises provenant des lobes temporaux ont parfois des auras religieuses, des expériences intenses de rencontres avec Dieu. C'est souvent un dieu personnel ou une sensation plus diffuse de ne faire qu'un avec le cosmos. "

Les crises d'épilepsie de John sont essentiellement des orages électriques dans ses lobes temporaux.
Elles surgissent quand un groupe de neurones se décharge soudainement au hasard, déphasé par rapport au reste de son cerveau.

John vient d'avoir une crise. Son père le réconforte et le ramène à la maison...
" Il vit une réalité physique qui lui semble bien réelle, même si cette réalité n'a rien à voir avec la nôtre. Dans ces moments-là, je le regarde dans ses yeux et je vois un appel à l'aide ! " - Le père de John
" Je souffre tellement que j'aimerais mieux être fusillé à mort ou fouetté à mort ! Mais en même temps, je sens tellement de joie que j'aimerais mieux être seul ! Enlevez-moi tout et laissez-moi m'asseoir seul pour vivre toute cette joie ! Je me sens comme si je flottais ! Il n'y a rien de meilleur ! Les gens me disent : " Mais de quoi parles-tu ? As-tu consommé toutes sortes de drogues ? " Je leur réponds : " Vous ne comprenez pas ! " " - John


" Pourquoi ces patients ont-ils des expériences religieuses intenses quand ils ont ces crises ? Et pourquoi sont-il si préoccupés par des questions théologiques, même entre les crises ? Première possibilité : ils sont vraiment visités par Dieu. Si c'est le cas, comme scientifique, je n'ai aucune façon de le vérifier. "
" Autre possibilité : les lobes temporaux sont peut-être branchés pour affronter le monde émotionnellement. Lorsque nous marchons et que nous interagissons avec le monde, nous avons besoin de savoir ce qui est émotivement important et ce qui est pertinent pour nous. Les connexions entre les régions sensorielles du lobe temporal et le centre des émotions du cerveau sont critiques. La force de ces connexions détermine la signification émotive des choses. Donc, au lieu de trouver seulement les lions et les tigres émotivement forts, ces patients trouvent que tout est frappant. Par exemple, un grain de sable, un tronc d'arbre, des algues, tout cela prend pour eux une grande signification. "
- Dr Vilayanur Ramachandran

John était pourtant athée avant sa maladie au lobe temporal. Aujourd'hui, tout ce qu'il vit prend une signification profonde, mystique et religieuse.
John n'est pas le seul.
Les scientifiques émettent l'hypothèse que plusieurs visionnaires, qui ont donné naissance aux religions, auraient souffert de cette forme d'épilepsie :
- Le prophète Mahomet, qui a reçu les écrits d'Allah...
- Le personnage historique de Bouddha, qui a donné naissance
au bouddhisme...
- Et pour les catholiques, Moïse, mais aussi Saint-Paul, qui a eu ses visions de Dieu sur le chemin de Damas

Le lobe temporal serait-il le siège de la religiosité, ce que les chercheurs appellent " le point de Dieu ", c'est-à-dire la région du cerveau par laquelle Dieu se manifesterait à nous ? La science ne peut pas y répondre. Tout ce que l'on peut faire en laboratoire, c'est de stimuler cette région du cerveau.

" Comme neuroscientifique, je me fonde sur l'hypothèse que toutes nos expériences se basent sur l'activité du cerveau, qu'elles soient subtiles ou complexes. Cela signifie que l'expérience de Dieu ou la croyance en Dieu doivent être associées à l'activité du cerveau. " - Micheal Persinger, neuropsychologue, Université Laurentienne

Le neuropsychologue de renommée mondiale Michael Persinger étudie le lobe temporal depuis plusieurs années. Dans son laboratoire de l'Université Laurentienne à Sudbury, le journaliste Michel Rochon s'apprête à vivre quelque chose qui s'apparente à une expérience religieuse...
L'expérience
Le Dr Persinger stimule ses lobes temporaux avec un champ électromagnétique très faible, comparable à celui d'un écran d'ordinateur.
Des électrodes sont placées sur la tête de Michel pour suivre l'activité des ondes cérébrales.
Il est privé du sens de l'ouïe et de la vision.
Le Dr Persinger stimulera son cerveau pendant 20 minutes.
Notre collègue décrit ce qu'il vient de vivre...

" La première partie était très visuelle. J'ai également perdu la sensation de mon corps. Je sentais que je flottais. La première chose que j'ai vue a été une éclatante spirale violette au centre de mon champ visuel. Elle est devenue très intense et très lumineuse. Et de son centre est soudainement apparu le visage d'un enfant. Je ne sais pas combien de temps cela a duré, mais c'était simplement le visage d'un jeune enfant qui me souriait. Et puis il a disparu. J'ai été terriblement impressionné. " - Michel Rochon, journaliste


" Le fait que nous puissions reproduire cet état en laboratoire nous indique qu'il y a quelque chose dans le cerveau qui le provoque, et cela ne me surprend pas. Or, la question est de savoir quel stimulus peut en être responsable ? " " En laboratoire, j'utilise des champs magnétiques. Mais quel stimulus pourrait avoir cet effet dans la nature ? Est-ce l'activité géomagnétique terrestre par exemple ? Nous savons que, lorsqu'il y a une augmentation de l'activité géomagnétique, les gens ont plus de chances de vivre des apparitions . Durant la nuit, entre deux heures et quatre heures, ces expériences ont été associées à un proche parent décédé, à un extraterrestre ou à Dieu. Je crois que l'expérience de Dieu est le résultat d'une structure intrinsèque au cerveau, un processus probablement essentiel pour la survie et l'évolution de la race humaine. "
- Dr Michael Persinger

Cette expérience - induite artificiellement par un champ magnétique - remet-elle en question la nature même de l'expérience de Dieu ? Pour le philosophe des sciences Georges Hélal, ces expériences et découvertes scientifiques viennent surtout mettre en évidence les limites de la science à explorer la conscience humaine :

" La conscience ne se découvre pas par l'observation du cerveau. Vous pouvez certainement mettre des électrodes et regarder ce qui se passe : vous verrez des couleurs, des formes, des déformations sur les appareils de mesure, mais vous ne verrez pas la conscience. Je ne peux pas, par exemple, par un examen purement physique du cerveau, découvrir les lois de la logique, je ne peux pas découvrir l'amour. La conscience, c'est ce que nous percevons de l'intérieur, alors que le monde physique se perçoit de l'extérieur. " - Georges Hélal, philosophe des sciences

" L'histoire des sciences nous a montré que les illusions que nous chérissons le plus sont souvent démolies. À leur place, nous avons la découverte, le progrès personnel comme celui de l'espèce. Je ne serai pas surpris si nous découvrons que Dieu est un trait du cerveau humain et qu'il y a quelque chose d'encore plus puissant, un phénomène encore plus important que le concept de Dieu lui-même. La science sera la clé de sa découverte. " - Dr Persinger


Grüß

Abra

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aleister.c
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   Posté le 17-11-2005 à 22:40:33   Voir le profil de aleister.c (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à aleister.c   

je cite:
Durant la nuit, entre deux heures et quatre heures, ces expériences ont été associées à un proche parent décédé, à un extraterrestre ou à Dieu. Je crois que l'expérience de Dieu est le résultat d'une structure intrinsèque au cerveau, un processus probablement essentiel pour la survie et l'évolution de la race humaine.

probablement, c'est aussi mon avis en fait, mais au nom de la stricte rigueur scientifique, je me sent obligé de préciser "mais pas certainement"

ceci est lié à l'erreur classique d'interprétation de l'évolution: "l'évolution garde tout ce qui est bon, ou avantageux" c'est faux!
l'évolution garde tout ce qui n'est pas désavantageux, ce qui n'est pas la même chose...

exemple de base: en milieu tropical chaud, un animal (ou une plante) qui possède des gènes de résistance au froid ne sera pas défavorisé par rapport aux autres, il pourra donc survivre et transmettre ses gènes a sa descendance, c'est inutile, ça correspond même a une dépense d'énergie mais sufisament faible pour ne pas le contre-sélectionner...

et rien, mais alors strictement rien , ne nous permet de penser que ces gènes de résistances au froids sont la marque de dieu, qui dans sa grande bonté et merveilleuse intelligence aurai prévu la une possibilité d'évolution pour un futur dans un climat qui se refroidirai....
si tel devait être le cas, pourquoi les dinosaures ont-ils disparus?

pour revenir à notre cerveau et à sa "glande divine" le rapprochement qui est fait entre l'experience mystique et l'épilepsie est l'argument fondamental d'athées purs et durs tels que michel onfray (philosophe, fondateur de l'université populaire de philosophie et auteur de nombreux ouvrages...) cela démontre juste que les mystiques ne sont rien d'autre que des malades mentaux dignes d'etre internés en asile....

il faudrait alors, dans une démarche scientifique très stricte, se pencher sur le cas du chamanisme; car le chaman, à l'inverse de mystiques tels que paul de tarse, controle ce genre de phénomène et les déclenches à loisir

le postulat "dieu ne peux pas être démontré" est posé par les religions, qui craignent qu'ainsi on empiète sur leur territoire de dominance, c'est aussi pourquoi elles ont généralement assimilé le chamanisme à une manifestation du diable, car le chamane a le controle de la situation, à l'inverse du bon croyant qui est controllé de l'exterieur...

notons au passage à ce sujet que pour une religion, on ne peut pas parler directement avec dieu au présent, au mieux on peut l'avoir fait, dans le passé, et de préférence il y a très longtemps, si on est mort c'est l'idéal, on pourra alors être cannonisé, mais si on est vivant, on risque le bucher....

comme la science peut enfin se permettre de se foutre de ce genre de préjugé, elle peut enfin librement étudier le problème, mais ça risque de prendre encore un peut de temps.... je vous informerais des que j'aurais des nouvelles à ce sujet


rico, curieux et mécréant !
Abraxas
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Abraxas
   Posté le 04-09-2006 à 10:14:00   Voir le profil de Abraxas (Offline)   Répondre à ce message   http://abrasax.chez.tiscali.fr   Envoyer un message privé à Abraxas   

Bonjour,

Des nouvelles de dieu et du cerveau, si l’on en croit les dernières publications, il n’y aurait pas de „siège“ du divin dans le cerveau, du moins pas de partie spécifique de notre cerveau qui correspondrait aux expériences mystiques…

Citation :

Mysticisme, les nouvelles lumières neuronales
LE MONDE | 02.09.06 | 14h58 •

Fruit du hasard ou de la fatalité, l'entrée dans notre troisième millénaire coïncide avec l'émergence d'une nouvelle discipline qui voit des scientifiques se passionner pour la spiritualité. L'affaire ne manque pas de sel dans la mesure où cette mystérieuse entité ne se définit pas autrement que par sa pleine et entière indépendance de la matière. C'est ainsi que l'on voit les servants des neurosciences à la recherche du siège de l'âme et de la preuve, directe ou non, de l'existence de Dieu.

Les Neuroscience Letters, publication du groupe Elsevier, ont ainsi rendu public, mercredi 30 août, un travail original. Il s'agissait de dresser une cartographie neurologique la plus fidèle possible de l'activité cérébrale issue de certaines expériences mystiques.

Cette étude, signée par Marion Beauregard et Vincent Paquette (Centre de recherche en neuropsychologie et cognition, Université de Montréal, Québec), a été financée par la fondation John Templeton.

Les deux chercheurs prennent d'emblée la précaution de dire que leur travail ne visait en rien à établir la preuve de l'existence ou de l'inexistence de Dieu. Cette quête des relations entre neurones humains et expériences mystiques ne doit en rien conduire à minimiser la valeur de telles expériences.

Dans un premier temps, MM. Beauregard et Paquette sont parvenus à convaincre quinze religieuses carmélites cloîtrées (âgées de 23 à 64 ans) d'offrir, de leur vivant, leur cerveau à la science. Neuf d'entre elles étaient ménopausées. Les auteurs prennent soin de préciser que ces femmes n'avaient jamais, dans le passé, présenté de troubles de nature psychiatrique ou neurologique.

Ces religieuses n'étaient pas, par ailleurs, consommatrices de tabac ou de substances psychotropes au moment de l'expérience. Toutes avaient donné leur consentement écrit, et ce travail avait reçu l'approbation du comité d'éthique du centre de recherche de l'Institut universitaire de gériatrie de Montréal.

Au terme de longues investigations menées avec les puissants appareils d'imagerie de résonance magnétique nucléaire du département de radiologie de leur université, les chercheurs fournissent des conclusions d'une grande clarté.

Ces auteurs expliquent en substance qu'une expérience mystique chez les carmélites peut sans mal être corrélée à une série d'activations, à la fois métaboliques et électriques, observées dans une douzaine de régions cérébrales naturellement impliquées dans l'exercice de multiples fonctions sensitives et motrices.

Ils estiment ainsi avoir les arguments scientifiques pour réfuter les hypothèses scientifiques avancées à la fin de l'an 2000 qui, également sur la base d'expériences scientifiques, concluaient à l'existence d'un siège cérébral unique des expériences mystiques.

Sans aller jusqu'à évoquer un possible conflit d'intérêts lié au financement de ce travail, rien n'interdit de s'interroger sur les possibles artefacts inhérents au fait de demander à des carmélites depuis longtemps cloîtrées de "revivre" en milieu hospitalier une expérience mystique de leur passé.

Il y a quelques mois, la puissante fondation religieuse John Templeton avait déjà financé à hauteur de 2,4 millions de dollars un travail non moins original de cardiologie. Il s'agissait, avec toutes les précautions méthodologiques en usage, d'établir si des prières collectives et répétées faites pour le compte de tiers souffrant d'angine de poitrine et d'infarctus du myocarde pouvaient, ou non, être utiles chez les personnes dont l'état du muscle cardiaque imposait un pontage aorto-coronarien.

Ce travail concluait que ce type de prières (effectuées par deux congrégations religieuses, l'une catholique, l'autre protestante) n'avait pas d'intérêt médical, et pouvait même nuire à certains patients. Il fut publié en avril dans The American Heart Journal, bible mondiale de la cardiologie (Le Monde du 7 avril).

Jean-Yves Nau



Grüß

Abra


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   Posté le 07-08-2008 à 14:58:25   Voir le profil de Abraxas (Offline)   Répondre à ce message   http://abrasax.chez.tiscali.fr   Envoyer un message privé à Abraxas   

Pif pof un autres article sur le sujet trouver dans mes archives:

Citation :


La sensation d'extracorporalité reproduite en laboratoire
LE MONDE | 24.08.07 | 15h42

La sensation de se détacher de son enveloppe charnelle et d'habiter un autre corps a été souvent décrite dans la littérature médicale, psychédélique ou ésotérique. Cette impression - cette hallucination, diront les rationalistes rétifs aux phénomènes paranormaux - peut se manifester lors d'attaques cérébrales, de crises d'épilepsie ou sous l'effet de stupéfiants. Elle s'apparente aussi aux expériences de mort imminente relatées par des sujets "revenus" d'un arrêt cardiaque ou d'un coma.




L'explication scientifique de ce dédoublement de personnalité reste à trouver. Deux publications, dans la revue Science du 24 août, apportent des éléments de réponse, en décrivant comment cette expérience troublante peut être reproduite en laboratoire. Henrik Ehrsonn (institut de neurologie de Londres et institut Karolinska de Stockholm) a imaginé un dispositif dans lequel un individu - sain de corps et d'esprit -, assis sur une chaise, est équipé de lunettes de réalité virtuelle reliées à deux caméras le filmant de dos. Il se voit ainsi comme le ferait un observateur placé derrière lui.

L'expérimentateur touche alors son buste avec une baguette, en même temps qu'il approche une autre baguette des caméras, à hauteur de buste. Au bout de deux minutes de cette stimulation, le "cobaye" croit être assis derrière son corps réel, comme s'il avait changé d'enveloppe physique. Mieux encore, si l'expérimentateur laisse tomber un marteau devant les caméras, c'est-à-dire là où le sujet se croit être, il réagit comme si son corps réel était heurté, ainsi que le révèlent les mesures de conductance de sa peau.

"L'illusion d'extracorporalité est créée par la perspective visuelle, associée à une stimulation corporelle multisensorielle", explique Henrik Ehrsonn. En inversant la proposition, on comprend que c'est la corrélation de différentes informations sensorielles, à la fois visuelles et tactiles, qui fonderait l'identité corporelle et, finalement, la "conscience de soi". Un conflit entre messages visuels et somatiques apparaît bien comme la clé de la "délocalisation" corporelle, selon une autre expérimentation réalisée par une équipe de quatre chercheurs suisses et allemands, dirigée par Olaf Blanke (école polytechnique fédérale de Lausanne et hôpital universitaire de Genève).


AUTO-IDENTIFICATION


Ces chercheurs ont conçu un protocole d'étude complexe, dans lequel le sujet, coiffé lui aussi d'un masque de réalité virtuelle, voit devant lui, selon les cas, une projection holographique de son propre corps, d'un mannequin ou d'une colonne géométrique de taille humaine, auxquels semblent être appliqués les mêmes coups de baguette que ceux qu'il reçoit réellement. Invité alors à reculer, puis à regagner sa place en aveugle, le sujet se dirige vers son corps virtuel ou celui du mannequin, mais ne se laisse pas leurrer par la colonne géométrique.

La concordance de signaux visuels et tactiles ne serait donc pas seule en jeu dans le processus d'auto-identification, concluent les auteurs. Celui-ci ferait aussi appel à des facultés cognitives, comme la distinction entre un corps humain et une forme inanimée.

Ces travaux n'étonnent pas Alain Berthoz, professeur au Collège de France, dont le laboratoire de physiologie de la perception et de l'action (CNRS) a montré, chez des patients épileptiques, que la stimulation électrique de certaines zones cérébrales provoque "une dissociation entre corps propre et corps extérieur". Ces zones, indique-t-il, "sont des aires d'intégration multisensorielle et jouent sans doute un rôle fondamental dans la cohérence de la représentation du corps et de ses relations avec l'espace".

Autrement dit, l'impression de "sortie du corps" résulterait de "déséquilibres dans le fonctionnement des réseaux neuronaux qui assurent l'unité de la perception du corps et de ses relations spatiales". Une explication que la parapsychologie jugera, à coup sûr, réductionniste.

Pierre Le Hir
Article paru dans l'édition du 25.08.07.


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