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 Arts martiaux & développement personnel

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Silence
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   Posté le 20-11-2006 à 17:43:42   Voir le profil de Silence (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Silence   

Bonjour à tous

A la demande de Sol, je vais lancer un sujet sur les arts martiaux, et plus particulièrement sur le Kung Fu et le Taichi Chuan que je pratique (mais libre à vous de parler ensuite d'autres arts que vous connaissez).


Bon je sais pas trop par où commencer.


Ah oui, commençons par une différence fondamental : la différence entre le sport de combat et un art martial.

Dans un sport de combat, comme la boxe anglaise, la boxe française, le kick boxing, etc... on apprend surtout à être bon pour la compétition. On apprend à gagner des médailles. Les techniques apprises sont limitatives, puisqu'il y a des règles (par exemple en boxe anglaise on ne frappe pas en dessous de la ceinture, on utilise pas les coups de pieds, ni les saisis et les projections), ainsi, on apprend pas un système homogène. Dans un sport, on apprend pas non plus à combattre contre plusieurs adversaires simultanément, ni à combattre contre un adversaire armé. Bien-sûr, la plupart du temps quand vous pratiquez un sport, on va quand même vous montrer quelques petits trucs de self-defense, mais ça restera superficiel.
Le sportif s'entraine pour se défouler, garder la forme, se mesurer aux autres, éprouver son courage et sa gniak, se surpasser, gagner des médailles s'il fait de la compétition et savoir se défendre en cas d'agression. Si c'est ce que vous recherchez, le sport conviendra très bien à vos besoin.

Les arts martiaux vont beaucoup plus loin. Tout d'abord d'un point de vu combat, ils ne vous mettent aucune limite, on vous apprend pas à vous défendre contre un adversaire qui n'a pas le droit de frapper en dessous de la ceinture, ou qui n'a pas le droit à tel ou tel coup. On vous apprend à combattre contre un adversaire qui a tous les droits, toutes les possibilités. En retour vous avez accès à presque tous les types de riposte qui soient conformes à l'éthique de votre art (si votre art est noble, on ne vous apprendra pas à attaquer dans le dos de votre adversaire par exemple). On vous apprend aussi à combattre contre plusieurs adversaires, contre des adversaires armés, contre des adversaires qui arrivent dans votre dos ou qui vous ont pris par surprise (par exemple qui vous tiennent à la gorge).
Mais par delà le combat, les arts martiaux vous apprennent la maitrise de soi. Maitriser tant sa colère que ses peurs, maitriser les doutes, maitriser votre esprit, canaliser vos émotions. Le pratiquant va réellement changer tant physiquement que psychiquement.



A noter une autre distinction : les arts martiaux militaires et les arts martiaux traditionnels. Le Tae Kwan Do est d'origine militaire par exemple. Quelques formes de Karaté le sont aussi. Bien-sûr le but final n'est pas le même dans un art martial d'origine militaire, et ils sont moins spirituels, il faut gagner très vite en capacité martial, plutôt qu'un travail sur la durée comme dans un art traditionnel. Quelqu'un qui va pratiquer un art martial militaire va progresser beaucoup plus vite au début que quelqu'un qui pratique du traditionnel, mais le travail en profondeur de celui qui pratique le traditionnel finira par porter ses fruits, et je vous laisse deviner la suite



Dans la plus part des arts martiaux orientaux, il y a beaucoup de spiritualité. Je vais prendre tout de suite le cas des arts martiaux chinois puisque c'est ce que je pratique.

Tout le savoir chinois et tous ses arts se complètent. Tout s'inscrit dans le Tao. Le Feng Shui, le Yi King, la médecine chinoise, l'accupuncture, le Chi Kong, le Kung Fu, les arts martiaux dit "internes" (Taichi Chuan, Pakua Chuan, Hsing I) forment un tout avec le Tao. Le but de tous ces arts est de vivre longtemps, très longtemps, et en bonne santé, d'avoir surmonté les épreuves de la vie, et d'avoir vécu en harmonie. La quête taoïste est l'immortalité.
Le Kung Fu permet de survivre aux aggressions physiques, le Chi Kong aux maladies tant intérieures (la plus part de nos maux sont une matérialisation de problèmes spirituels) qu'aux virus extérieurs. La médecine chinoise complète bien-sûr le Chi Kong, et permet aussi de soigner ceux qui ne pratiquent pas. Le Feng Shui permet de comprendre comment circulent les énergies autour et dans notre habitat, pour que ces énergies n'entravent pas notre existence, mais plutôt nous soutiennent. Le Yi King permet d'anticiper l'avenir, pour se positionner sereinement dans le présent, pour comprendre comment les graines, plantés aujourd'hui par vous et le monde alentour, vont germer dans l'avenir, et vous permettre ainsi de planter de minuscules petites graines dès à présent qui vont influencer considérablement l'avenir (moi j'appelle cela le Taichi du destin plutôt que de lutter à contre-courant contre la marche des évènements, juste détourner leur mouvement à leur naissance).

Les chinois racontent : Il y avait un maitre de Kung Fu très fort, invincible, que même cent hommes n'auraient pu le blesser. Mais cet homme était rongé de l'intérieur par la maladie, et il est mort à la force de l'age. Il y avait un maitre de Chi Kong, qui à soixante ans avait encore un teint et une peau de bébé. Mais un jour il croisa la route d'un tigre, et l'animal ne fit de lui qu'une bouchée.

Cela résume parfaitement les choses. C'est un peu comme la ligne Maginaux française pendant la guerre de 39-45. Ca ne sert à rien de se renforcer à outrance en un endroit, si c'est pour être une vraie passoire en un autre.
Être invincible sur le plan physique ne sert à rien si on est très vulnérable sur d'autres plans, et inversement.



Mais tous ces domaines ne sont pas hermétiques les uns aux autres. Ils sont pleinement interconnectés. Ainsi le Kung Fu traditionnel, plutôt que d'user le corps comme bon nombre d'arts martiaux (qui en général abiment les genoux et les hanches, les articulations aussi), il maintient en bonne santé et préserve le corps. La philosophie taoïste influence grandement les mouvements et la philosophie de tel ou tel système de Kung Fu. Le Taichi Chuan, par exemple, est la mise en oeuvre du Taichi, le fait suprême, composé de l'action du Yin sur le Yang, et du Yang sur le Yin. Quand vous poussez vous devenez Yang, quand vous tirez vous devenez Yin. En sentant parfaitement l'interaction du Yin et du Yang, vous devenez en mesure de vous débarrasser très facilement de votre adversaire et sans utiliser la force.
J'ai vu une démonstration de mains collantes , d'une chinoise d'environ 1m60 contre un blanc, karateka, plutôt costeaud d'environ 1m80, c'est incroyable comment elle faisait tout ce qu'elle voulait de lui. A aucun moment il n'a réussi à lui faire décoller un pied du sol, même en poussant de toutes ses forces. Ils entraient en résonnance tous les deux et à chaque fois au bout d'un moment, il se retrouvait projeté au loin sans comprendre comment.

C'est une question d'équilibre... Et pas simplement d'équilibre au sens physique du terme, mais au sens spirituel du terme. Trouvez l'équilibre en vous, trouvez l'équilibre du Tao, et vous deviendrez indéracinable.



Bon, c'est une bonne introduction je pense...

Je complèterais cela plus tard.


(petit lien sur un autre sujet de Glingal : comment trouver un bon club de Chi Kong ou de Taichi Chuan : https://abrasax.alloforum.com/sujet-11765-0-2174-0-0-1-3631-1.html#p21751)


A mon maitre et sa femme qui m'ont tant appris, et qui ne veulent pas que leur nom soient cités. Je vous serez éternellement reconnaissant...
Sol
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Sol
   Posté le 21-11-2006 à 10:29:57   Voir le profil de Sol (Offline)   Répondre à ce message   http://svetlina.over-blog.com/   Envoyer un message privé à Sol   

Beaucoup de rélfexions me viennent à l'esprit. Je tiens à préciser que je ne pratique aucun art martial, alors je ne prétends pas connaître le sujet. J'ai juste beaucoup lu et réfléchi sur la chose.

Tout d'abord, on constate encore une fois que chez les Asiatiques, le corps joue une grande place, sa souplesse, sa vigueur, son hygiène, sont aussi importantes que celles de l'esprit. Alors que dans les enseignements occidentaux, on est obligé de constater que l'on parle très peu du corps.

L'Esprit et le Corps sont en correspondance l'un et l'autre dans les arts martiaux, si bien qu'en découvrant ce que notre corps peut faire, c'est notre esprit que l'on explore.

Mais c'est aussi tout l'univers que l'on découvre. Car beaucoup de techniques ont été créées, paraît-il, par l'observation des animaux. Ainsi parle-t-on du style de la libellule, de la technique de l'hirondelle, ou que sais-je encore. Nous sommes alors au coeur de l'ésotérisme, qui consiste à établir des analogies entre le macrocosme et le microcosme. En pratiquant le style de la libellule nous devenons une libellule, et nous devenons même l'univers tout entier.

Ensuite on peut se demander, mais pourquoi faire tout ceci dans l'optique de se battre ? Mais le but d'un art martial noble n'est pas de se battre, mais peut-être, justement, d'éviter de se battre. J'avais lu cette belle citation dont j'ai oublié l'auteur : "Remporter 100 victoires sur 100 combats ne relève pas de la plus grande habileté. Car la plus grande habileté, c'est de gagner sans combattre". Certains arts, d'ailleurs, enseignent uniquement des techniques de défense, et aucune technique d'attaque. Il me semble que c'est le cas de l'Aïkido (arrêtez moi si je me trompe), art martial qui, je crois, n'enseigne aucun coup de poing et aucun coup de pied.

Beaucoup d'art ont été créés dans un but d'auto défense. Ainsi les kobudo d'Okinawa : les paysans utilisaient leurs outils de travail (bâtons, faucilles, nunchakus, etc) comme des armes. Aujourd'hui, plus personne ne travaille dans les champs avec un bâton ou une faucille. Mais l'art est toujours pratiqué

Autre composante passionnante : le Chi (ou le Ki), l'Energie interne. Surtout présente dans le Kung fu. Elle circule dans le corps, mais ne se contrôle que par l'esprit. Celui qui la maîtrise peut réaliser des choses qui défient la science. Cette maîtrise, alliée à un art martial, c'est sans doute l'efficacité suprême. Il me semble que la maîtrise de cette énergie est moins importante dans les arts martiaux japonais. Par contre eux ils ont le zen, dont certaines branches sont spécialement faites pour servir la pratique d'un art martial.

Et maintenant, que penser de la découverte des arts martiaux par les Occidentaux ? Encore une fois, malheureusement, le résultat est triste, puisque à part organiser des compétitions sportives, avec des récompenses, des médailles, tout ça, ils n'ont pas fait grand chose. Et finalement, au lieu de faire revivre ces arts ancestraux, ils ont peut-être achevé de les tuer.

A bientôt,
Sol
Silence
Membre du conseil
   Posté le 21-11-2006 à 16:06:48   Voir le profil de Silence (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Silence   

"Gagner sans combattre", ça me rappelle une histoire ça...

Dans une petite ruelle, un cheval était attaché. La ruelle était si étroite qu'il fallait passer tout prêt du cheval pour la traverser. Mais le cheval donnait des coups de sabot à quiconque s'approchait de lui, si bien qu'au bout d'une demi-heure, une foule était amassée prêt de lui, sans savoir comment traverser.
Tout à coup, quelqu'un s'écria : "Regardez au bout de la rue ! C'est le maitre de Kung Fu ! Lui saura dompter ce cheval !"
Le maitre aperçu la foule et compris la raison de cet atroupement en voyant le cheval fulminer... alors... tranquillement, il emprunta une rue paralèlle et continua son chemin...


Comme je le disais, le Kung Fu n'est qu'une des composantes du système chinois. Un grand sage évitera la plupart des combat grace à la sagesse du Tao, et d'autres grace au Yi King qui lui permettra d'anticiper l'avenir pour dévier de leur trajectoire les mouvements, les transformations non favorables. Le Kung Fu ne doit être employé qu'après avoir tenté de résoudre le conflit par la sagesse.
Quelqu'un qui emploierait le Kung Fu a de mauvaises fins serait renié immédiatement par son maître, voire par tous les maitres de la planète si ce qu'il a fait est grave (tout le monde se connait dans le kung fu).



Pour les armes, comme le disait Sol, il y a de nombreuses armes !
L'épée est l'arme du noble.
Le sabre l'arme du guerrier.
Le fléau est l'arme des paysans, détourné de sa fonction première (le fléau est constitué de trois parties en bois articulés par de très courte chaine).
Le baton est l'arme du voyageur.
L'éventail est l'arme des femmes (entre autre).
Les alcooliques peuvent même apprendre à se battre avec un banc en bois !
Il y a d'autres armes qui ne sont pas spécialement attribué à qui que ce soit : la chaine, la lance, la hallebarde, les couteaux, le crochet (arme faite pour combattre et casser une épée)...

Comme vous l'avez vu, beaucoup d'objets ou d'outils communs peuvent être utilisés comme des armes (évantail, banc, fléau, baton).



Le style de Kung Fu que je pratique s'appelle le Hung Gar (certains l'appelle le Hong Kuen). Bon je vais directement reprendre ce que j'avais dit dessus dans un autre forum :
Citation :

C'est un style du sud, qui utilise donc plus les poings que les pieds, avec des positions basses, stables et puissantes...

C'est un style qui forge le caractère et le courage, qui a comme vertue médicale de solidifier les os et les tendons. Il est très spirituel et accroit le "chi" (l'énergie). Il faut apprendre à s'enraciner dans le sol (mais ça, c'est commun à tous les styles de kung fu).

Il est d'une philosophie noble, plus défensif qu'offensif, il laisse toujours une chance à l'adversaire de réaliser le danger qu'il court et de s'enfuir. Mais chacune de ses attaques se soldera par une dangereuse parade, et de dangereuse contre-attaque... En fait, l'attaque est cassée, c'est à dire qu'on ne bloque pas les coups, on frappe le membre qui attaque, ou on exécute une parade active. Il y a des styles où on déclenche une avalanche de coup pour submerger l'adversaire, le Hung Gar c'est le contraire, c'est un peu "frappe qu'un coup"... lol

La forme la plus connue ( forme = "kata" pour les japonais-phile, en chinois on appelle ça un "kuen" ) s'appelle : "Le Tigre et la Grue".

Ah oui sinon, le Hung Gar utilise les cinq éléments chinois, il y a aussi cinq animaux dedans (pas seulement le tigre et la grue, il y a aussi le dragon, la panthère et le serpent).



Quand à l'emploi de l'énergie, du "Chi", lorsqu'on la fait monter en nous, en alliant la concentration, le souffle, la détente et la souplesse, notre corps se retrouve protégé des coups. Nous pouvons bloquer des coups de tibia avec nos avant-bras sans se faire mal, et renvoyer le mal sur celui qui attaque. Attention : je ne parle pas d'une résistance à la douleur, comme on apprend dans certains sports, je parle d'une réelle protection, comme une seconde peau.
Pour bloquer sans se faire mal, il faut déjà apprendre à ne plus craindre les coups, garder les yeux grands ouverts au moment de l'impact sans se crisper, et ne pas encaisser passivement, au contraire la parade doit être active. Ce qui défie la science, car en allant au devant du choc, le choc devrait scientifiquement être plus brutal, donc nous faire plus mal, eh bien non ! C'est le contraire ! Il ne faut pas subir, si on ne subit pas l'attaque, on ne se fait pas mal, et c'est l'adversaire qui endure le choc, et qui va craindre d'attaquer de nouveau.

Quand on porte un coup, il faut être le plus détendu possible, ne pas utiliser sa force musculaire (une habitude très dure à perdre !), si on utilise ses muscles, l'énergie va aller dans le muscle, et n'ira pas plus loin, donc elle n'ira pas jusqu'au poing ou à la paume de main. En frappant sans force, juste avec l'énergie, nos coups sont beaucoup plus rapides, et frappent plus durement.



Il y a aussi des utilisation plus douce de l'énergie, comme en Taichi Chuan. Le Taichi Chuan est un véritable art martial, même si chez nous on ne s'en sert que pour ses vertues médicales, de bien-être et de détente. Le Taichi Chuan est dit "art martial interne", on appelle aussi cela un "style doux" (il en existe deux autres à ma connaissance : le Hsing I et le Pakua Chuan). En Taichi Chuan, on se sert de l'énergie pour enrober l'attaque de l'adversaire, la détourner, et la retourner. On utilise la technique dite des "mains collantes" ou encore dite "poussée des mains" : nos mains viennent au contact des bras de l'adversaire, et plus jamais elles ne vont se décoller de lui (il ne s'agit pas de tenir, juste de coller). On sent alors l'énergie de l'adversaire, et on peut prévoir très facilement chacun de ses mouvements, il suffit alors de dévier l'attaque à sa naissance, annulant l'attaque sans utiliser la moindre force. Avec un peu de pratique, il n'est même plus nécessaire d'avoir conscience de cela, les mains restent collées toutes seules comme par magie, indépendante l'une de l'autre.
Outre dévier les coups, on va déstabiliser l'adversaire, lui faire perdre l'équilibre en trouvant et poussant sur son centre de gravité, en ondulant, en le poussant sur ses appuies.
Cette technique là rend impuissant tout adversaire qui n'a aucune instruction martiale poussée, et même bon nombre de pratiquant comme beaucoup de karateka (surtout ceux de chez nous) qui travaillent leur art de façon beaucoup trop dur (testé et approuvé avec un oncle karatéka qui a une dizaine d'année de pratique - moi j'ai que 2 ans et demi de kung fu - à la suite d'une discution sur les arts martiaux, je voulais lui faire comprendre que la souplesse l'emportait sur la force et la rigidité). Plus l'adversaire est dur, plus il est prévisible, et plus la moindre poussée va le déstabiliser.

Le plus difficile est de trouver le juste milieu, il faut être ni dur, ni mou, il faut être souple (comme un roseau). On dit en Taichi Chuan que :
extrême lenteur = extrême vitesse .
C'est d'ailleurs un principe taoïste, celui du Yin et du Yang... de l'extrême lenteur nait l'extrême vitesse... (Ne pas confondre toutefois infini lenteur et immobilité).
En France on travaille le Taichi Chuan qu'avec lenteur, ce qui n'est pas le vrai Taichi Chuan (comme je le disait, on oublie ici que c'est aussi un art martial). On doit le travailler à plusieurs vitesse, certains jours on le travaillera avec lenteur, grande lenteur, d'autres jours à vitesse moyenne, et d'autres à vitesse combat. Chaque vitesse nous apporte une compréhension des choses. Et le travailler vite nous entraine à quelque chose de difficile : rester souple et détendu même à grande vitesse, même lors d'un combat.

Avec le Taichi Chuan, on utilise l'énergie avec douceur, si bien que l'on est capable de se débarasser d'un adversaire sans lui infliger une seule blessure. On le rend juste impuissant. Et il se fatigue tout seul. Une fois à bout de force, alors que nous sommes encore aussi frais qu'au début du combat, il se rendra à l'évidence qu'il ne peut rien faire, et s'en ira reprendre son souffle...

Précisons aussi que n'importe quel maitre de kung fu pratique aussi le Taichi Chuan, ou un autre style doux. C'est parfaitement complémentaire.



Je vais citer pour illustrer Yew Ching Wong, Grand Maitre de la branche de Hung Gar que je pratique (et maitre de mon maitre pour ce style), qui a inclus le Taichi Chuan, la méditation et la philosophie a son enseignement :

La majeur partie du moment où vous pratiquez le kung fu, votre esprit fonctionne de manière concurrentiel.
Vous vous formez pour développer la vitesse, la puissance et la technique de sorte que vous puissiez vaincre ou défaire tous vos adversaires, ou de sorte de s'améliorer après chaque entrainement.
En d'autres termes, vous recherchez toujours un certain genre de récompense, la victoire ou l'amélioration par rapport à une précédente performance. Mais le problème avec la recherche de récompense est que vous ne la trouverez jamais, c'est une recherche interminable.
Mais après vous commencez à méditer, vous notez que vous vous sentez intérieurement content et paisible avec vous-même.
Vous chassez des choses en dehors de vous-même. Vous n'éprouvez plus le besoin de vous comparer. Votre intérieur a des sensations plus justes. Vous vous sentez en harmonie. Et c'est là que vous commencez à sentir l'écoulement de votre propre énergie, de votre potentiel pour la puissance.
Et puis vous savez quoi ? Vos techniques physiques deviennent plus rapides, plus puissantes, plus fortes... quand vous donnez moins d'énergie physique. C'est alors que ce que vous ne recherchez plus arrive...


Message édité le 21-11-2006 à 16:08:27 par Silence
Silence
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   Posté le 21-11-2006 à 18:26:54   Voir le profil de Silence (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Silence   

Ah oui deux trois petites choses :

Les mains collantes, ça marche aussi les yeux fermés. Quoi de plus frustrant pour quelqu'un de ne rien pouvoir faire contre une personne qui se bat les yeux fermés ! lol
Toutefois, il faut quand même arriver au contact.
Personnellement mon niveau actuel me permet de "sentir" où se trouve le coude et l'épaule de mon adversaire en touchant son poignet ou son avant-bras, ça permet de très facilement anticiper.

En fait, les yeux fermés, on est même plus fort que les yeux ouverts pour cet exercice, tant qu'on arrive à coller. Après si l'adversaire décolle, là c'est sûr que sans la vue, on peine plus... encore qu'avec la pratique, même après que l'adversaire décolle, j'arrive à sentir son prochain coup. Si J'arrive à recoller au moment où il le porte, c'est reparti pour un tour dans le cas contraire, je n'arrive pas à sentir son deuxième coup.



Après plus dur (ça perso, je sais pas encore faire), quand on devient vraiment fort, on peut même empêcher l'adversaire de donner des coups de pieds sans toucher ses jambes. Quand il veut donner un coup de pied, on le sent et il faut faire en sorte de déplacer le centre de gravité de l'adversaire sur la jambe qu'il veut lever...
Là première fois que mon maitre m'a montré ça, je n'ai rien compris... incapable de lever la jambe... trop surprenant... Autant dire que quand on atteint un tel niveau, on devient invicible, sauf entre personnes maitrisant aussi les mains collantes...





Sinon pour le Chi Kong, mon maitre m'a raconté que plusieurs grands maitres de Chi Kong méditaient tous les jours pour changer le monde dans le bon sens... Ca laisse rêveur... Si on se mettait tous au Chi Kong et qu'on apprenait tous à faire ça, on pourrait oeuvrer pour le bien du monde sans même avoir à faire la révolution !
Mais bien-sûr, avant de changer le monde, il faut d'abord se changer soi-même, et vaincre ses propres démons...

Message édité le 21-11-2006 à 18:28:03 par Silence
Sol
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Sol
   Posté le 21-11-2006 à 19:08:38   Voir le profil de Sol (Offline)   Répondre à ce message   http://svetlina.over-blog.com/   Envoyer un message privé à Sol   

Silence a écrit :

Sinon pour le Chi Kong, mon maitre m'a raconté que plusieurs grands maitres de Chi Kong méditaient tous les jours pour changer le monde dans le bon sens... Ca laisse rêveur... Si on se mettait tous au Chi Kong et qu'on apprenait tous à faire ça, on pourrait oeuvrer pour le bien du monde sans même avoir à faire la révolution !
Mais bien-sûr, avant de changer le monde, il faut d'abord se changer soi-même, et vaincre ses propres démons...


Hum... je reviendrai plus longuement sur tes deux derniers messages. Mais je tiens à préciser dès maintenant que méditer chaque jour pour changer le monde dans le bon sens, ce n'est pas l'exclusivité des maîtres de chi kung : c'est le quotidien de tous les grands Initiés dans le monde, y compris en Europe (enfin s'il en reste ici...)
D'ailleurs rien ne nous empêche, toi, moi et les autres, de méditer pour un monde plus harmonieux et plus équilibré. Pourquoi faudrait-il pour cela attendre de se changer soi-même ? Au contraire, je crois que c'est le jour où l'on commence à travailler d'abord pour les autres avant de travailler pour soi, que l'on fait vraiment des progrès.

Alors n'attendons pas, et embellissons ce monde par nos pensées !

Sol
Silence
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   Posté le 21-11-2006 à 23:28:57   Voir le profil de Silence (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Silence   

Hum je suis pas sûr...

Comme on dit, il faut d'abord commencer à balayer à sa porte.
Sinon ça fait un peu comme les donneurs de leçons dans le style "faites ce que je dis mais pas ce que fais"... ou "avant de critiquer la paille qui est dans l'oeil du voisin, s'occuper de la poutre qu'on a dans le notre".

Tu vois ce que je veux dire ?
Ce n'est pas une question d'égoïsme ou d'altruisme. Je ne dis pas qu'il faut penser qu'à sa gueule. Je dis qu'on peut pas donner ce qu'on a pas en soi, ou imposer des idéaux qu'on est pas fichu de mettre entre oeuvre dans notre vie de tous les jours. Par exemple on peut pas pacifier le monde, si au premier regard de travers d'un passant on traverse la rue pour lui péter la figure... Avant de pacifier le monde, il faut se pacifier soi-même. Je pense que c'est valable pour tout.

Et puis de toute façon pour avoir un niveau suffisant pour avoir un impact sur le monde entier (et pas seulement sur notre petit monde, ou à notre échelle), il faut s'élever, donc fatalement faire un gros travail sur soi.

Enfin, ça ne reste que mon point de vu.
Sol
Membre du conseil
Sol
   Posté le 22-11-2006 à 16:05:59   Voir le profil de Sol (Offline)   Répondre à ce message   http://svetlina.over-blog.com/   Envoyer un message privé à Sol   

Bonjour Silence,

Il y aurait là de quoi créer un nouveau topic. Mais revenons à nos moutons.

Vraiment, en lisant tout ceci, je suis de plus en plus surprise par ce que tu as écrit dans ta présentation, et que je vais citer pour la deuxième fois (désolée d'insister) :
Silence a écrit :

Pour le moment, mon travail est pleinement compatible avec les découvertes de la science (physique et astrophysique)

Pourtant les arts martiaux, comme toutes les pratiques qui découlent de la Science initiatique, défient la science officielle. Enfin non ils ne la défient pas, puisqu'ils sont nettement au-dessus. C'est plutôt la science officielle qui depuis quelques siècles s'entête à rabaisser toutes les doctrines traditionnelles, et elle n'y parvient qu'aux yeux des scientifiques eux-mêmes, qui ne se laissent pas de se féliciter de leurs travaux et de se délivrer des prix.

Regardons un peu le chi kung. Un homme peut s'enraciner au sol, il peut exercer une force d'attraction énorme sur un objet, il peut rendre une partie de son corps plus dure que de l'acier, et beaucoup d'autres choses encore. Regardons les "duels" de mains collantes, où comme tu l'expliques justement, c'est l'équilibre spirituel (et non physique) qui permet de l'emporter. Et le chi, cette énergie qui circule en chacun de nous, et qui est pourtant invisible et inmesurable (ne parlons pas des expériences désastreuses menées à ce sujet, où les chercheurs confondent le chi avec un vulgaire courant électrique...) Tout ceci, la science officielle ne peut pas l'expliquer (à moins qu'ils n'aient encore sorti une nouvelle théorie pendant les vacances).

Bon, je ne cherche pas à te forcer à reconnaître que la science officielle et l'ésotérisme (et donc les arts martiaux) ne peuvent pas faire bon ménage, mais tout de même, avoue, hein, qu'il s'agit vraiment de deux mondes différents, non ?

A bientôt,
Sol
Silence
Membre du conseil
   Posté le 22-11-2006 à 20:07:24   Voir le profil de Silence (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Silence   

Eh bien, c'est sans doute parce que ceux qui ont ouvert les yeux sur l'ésotérisme sont sans cesse harcelés par les scientifiques. Par réaction, on veut nier cette autre forme de savoir. Mais est-ce vraiment sage de nier un savoir parce que ceux qui le détiennent prennent envers nous une posture d'adversaires, de rivaux, ou d'ennemis ?

Mais c'est encore un problème de distinction entre la sciences et les scientifiques.

Si on veut faire un petit paralèlle avec l'église, eh bien malgré que Jésus disait "Aimez-vous", l'église et sa Sainte Inquisition (je ne vois vraiment pas ce qu'elle avait de "Sainte" celle-là ) brula les sorcières et pleins d'autres "hérétiques" qui avaient d'autres croyances...

Les scientifiques ont les mêmes travers que l'église : ils sont obscurantistes, leurs laboratoires et leurs universités sont leurs églises, ils clament à tout va l'hérésie de ceux qui ne restent pas dans leur rang, et les brulent sur le buché médiatique.



Ce sont les scientifiques qui disent que l'énergie spirituelle n'existe pas, pas la science. La science permet de prouver que telle ou telle chose existe, mais ne prouve jamais qu'une chose n'existe pas (on ne peut prouver la non-existence, sauf en prouvant qu'une hympothèse est incompatible avec un phénomène prouvé, mais même cela, c'est pas tout le temps possible).
Les scientifiques sont de mauvaise foi, et ne sont même pas cohérents avec l'esprit de la science, à savoir garder un esprit libre et ouvert, sans préjugés (de la même façon avec l'église, on peut se demander si les cardinaux et les papes croient vraiment en Dieu, alors qu'ils cachent une partie de la parole divine, et qu'ils agissent bien différemment de ce qu'ils devraient).

Maintenant c'est normal que la science ne puissent pas expliquer tout ce qu'on peut faire avec la maitrise de l'esprit : ce n'est tout simplement pas dans son champ opératoire .
Ca ne fait pas partie de son aire de jeu.

On peut s'enraciner au sol par la force de l'esprit, mais la force de la gravitation existe elle aussi. La science ne connait que la deuxième parce la science ce n'est pas TOUTE la vérité, ce n'est qu'une partie de la vérité .

Science = connaissance de l'aspect matériel
Esotérisme = connaissance de l'aspect spirituel

Comme tu le dis, ce sont deux mondes bien différents.
Mais ce sont deux mondes qui intéragissent en permanence l'un avec l'autre.

Quelqu'un pourrait faire de la télékinésie, sans pour autant arriver à décrocher la Lune par sa seule volonté... Pourquoi ? Parce que la Lune est beaucoup trop massive... le facteur physique l'emporte.

Les lois physiques et les lois spirituelles se mélangent, parfois les unes prennent le pas sur les autres, parfois c'est l'inverse, souvent c'est un mélange des deux...



Dans le même genre de chose, une erreur des spirituels qui s'est produite mondialement tant chez les taoïstes, que chez les sorciers, chamanes, d'Afrique et du Nouveau Monde, ce fut de croire qu'on pouvait arrêter les balles.
Ce fut un coup dur pour l'ésotérisme, confronté à la dure réalité scientifique. Beaucoup de sorciers et de guerriers bénit par leur magie sont morts, alors qu'ils se croyaient immunisés contre les balles.
Les spirituels ont trop sous-estimé le pouvoir de la matière. Une balle, ça part très vite, ça acquiert une très grande énergie cinétique, c'est dur et pointu, ce n'est pas une chose à prendre à la légère.
En ces jours sombres, la réalité a rappelé à l'ordre ceux qui surestimaient beaucoup trop le pouvoir de l'esprit sur la matière.

De même, si la plupart des maladies sont des manifestations de troubles spirituels, il reste quand même les épidémies. Même quelqu'un qui pratique le Chi Kong à haut niveau ne doit pas prendre cela à la légère. Il aurait fallu être vraiment fort pour cotoyer tous les jours un plein régiment atteint de la grippe espagnole sans être infecté à son tour... ou boire tous les jours dans le même verre de quelqu'un qui a le choléra... D'ailleurs, c'est pas taoïste comme attitude (cf. l'histoire du maitre de kung fu et du cheval qui barre la ruelle dans le premier post).

Il ne faut pas sous-estimer la matière.



Citation :

Et le chi, cette énergie qui circule en chacun de nous, et qui est pourtant invisible et inmesurable (ne parlons pas des expériences désastreuses menées à ce sujet, où les chercheurs confondent le chi avec un vulgaire courant électrique...)

Tout à fait d'accord
Le coup de l'énergie bio-électrique c'est trop bidon !

C'est un peu comme quand ils ont voulu scientifiser l'homéopathie. C'était vraiment bidon, n'importe qui qui a un minimum de connaissances scientifiques pouvait s'en rendre compte. Le coup de la mémoire de l'eau... Alors que c'est si simple de concevoir l'homéopathie comme une trace énergétique laissée par ce que l'eau a contenu.

Le problème de ce genre de tentative, c'est qu'au lieu d'apporter du crédit à ces vérités, ça les démolit.



EDIT : Quelques ajouts...

Message édité le 22-11-2006 à 20:09:17 par Silence
piece_of_infinity
Membre du conseil
piece_of_infinity
   Posté le 04-04-2007 à 23:03:53   Voir le profil de piece_of_infinity (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à piece_of_infinity   

J'avais lu une fois un article qui parlait d'un Afro-américain qui pratiquait les arts-martiaux de manière intuitive ((et la méditation, je crois)). Il me semble qu'il a gagné plusieurs championnats.
Est-ce que vous sauriez quel est son nom ?
Silence
Membre du conseil
   Posté le 20-05-2007 à 15:50:49   Voir le profil de Silence (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Silence   

Euf non, je ne le connais pas...
Bien que je pratique le Kung Fu, je ne m'intéresse pas du tout à l'actualité des Arts Martiaux, d'autant plus que les championnats et autres compétitions, c'est à l'opposé de ce qu'enseigne le Kung Fu traditionnel.

La compétition c'est une recherche de glorification, or tout chemin spirituel (dont le Kung Fu traditionnel est un des moyens) tend à accéder à la quiétude et la sérénité à l'intérieur : c'est exactement l'inverse !

Mon maitre dit souvent en rigolant : "ici on veut pas de champion". C'est vrai qu'il n'a jamais fait grand chose pour retenir ceux qui s'aventuraient à son club. Le Kung Fu n'est pas fait pour gagner des médailles. C'est le sport qui est fait pour ça. Un sport, par opposition à un art martial, ça ne vous apprend pas à vous défendre contre un agresseur, mais à "gagner un match" dans un contexte et avec des règles très précises (par exemple en boxe anglaise : que des coups de poing - et encore pas tous les coups de poings - et que au dessus de la ceinture), et particulièrement le fait que cela ne soit que des un contre un (alors qu'en vrai on peut se retrouver seul face à plusieurs adversaires).

Il existe effectivement des compétitions de Kung Fu, mais déjà, les participants ne font pas vraiment du Kung Fu, et les règles sont tellement limitatives que cela ne veut plus rien dire. Bref, celui qui veut faire des compétitions de kung fu, devra apprendre un kung fu de compétition, qui ne représente même pas 1% du vrai kung fu, et rien ne laisse présager que s'il se fait attaquer dans la rue il saura se défendre efficacement.

Malheureusement en occident, société où l'ambition et le paraitre sont glorifiés, on a la sale manie de transformer les Arts Martiaux en sport. Puis on y met les règles qui nous arrangent, comme ça en plus on peut crâner en remportant pour l'occident des médailles dans un art inventé en orient. Mais je donne pas cher de la peau d'un de nos médaillés face à un vrai maitre, qui a su cultiver son esprit en même temps que son corps, qui saura prédire chacun des coups de son adversaire avant même qu'ils partent.
TRINITA
Membre
   Posté le 07-09-2010 à 02:11:05   Voir le profil de TRINITA (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à TRINITA   

salut a tous, je vois que le sujet date mais je poste quand meme, pour ma part, j ai pratique le judo, et bien plus tard la lutte contact.
Je trouve tres interessantes les differences que tu fais silence entre les sports de combats et les arts martiaux, meme si j aurais quelques nuances a apporter.

Quand tu dis que les differents arts se completent, je suis completement d accord, que soit d un point de vue physique ou spirituel, les pratiques sont differentes et chacune complete les failles des autres.
D un point de vue physique par exemple pour rester un peu terre a terre, pour avoir longuement pratique exclusivement le judo, je me suis surpris a eprouver une facilite deconcertante a prendre l avantage au corps a corps que ce soit sur un tatami, en competition, ou dans la rue pour me defendre.
De meme, la chute fait partie integrante de cet art, ainsi, a moins de me prendre la tete entre deux mains pour me l encastrer directement dans un bloc de beton, on peut me faire chuter dans tous les sens sans que je me fasse mal.

A l instar, avant de pratiquer un autre art, j avais une certaine aprehension du contact via les percussions, pieds/poings, car dans le judo il n y a pas de percussions.
J ai fini par me sentir bancal, etant doue d un cote pour le corps, et plus retissant pour la percussion.
Comme tu l as dis, dans un sport de combat pratique pour la competition, on suit des regles, dans la rue on vous attaque en surnombre et armes et personne ne suit de regles.
Pour ma part, sans avoir pratique aucun art martial traditionel au sens ou tu l entends, j estime avoir comble mes lacunes par un autre art mais que j appelerais plus sport, qui est la lutte contact, c est un sport francais, peu connu, que je trouve tres complet, avec du corps a corps a l identique au judo, et de la percussion pieds/poings+etranglement+clefs.
Encore une fois pour n avoir pas pratique d art traditionel ou tu l entend, je vais rester terre a terre, en reprenant l exemple de la chinoise et du karateka.

A mon sens, la chinoise, au dela des valeurs qui peuvent etre les siennes, et de son etat d esprit, je considere qu elle possede ce que j apelle une tres grande intelligence de combat, qu elle a rendu totalement intuitive avec le temps.
C est a dire qu au fil de la pratique, tout ce qui necessite au depart concentration et beaucoup de reflexion pour prendre l avantage, renverser un adversaire, repousser/esquiver/risposter a un assault, ne demande par la suite pas plus qu un peu d attention pour ecouter son intuition car tout devient intuitif, tu regarde l adversaire, son gabari, tu situe plus ou moins son centre de gravite, il te lance une jambe, intuitivement tu fais une rapide parade pour riposter immediatement comme tu l as fais des centaines de fois, au lieu de faire un blocage car tu te connais bien et tu sais que la premiere option est la plus rapide etc...De meme quand tu parles assez joliment du ying et du yang, pousser/tirer, deux interactions dont la maitrise est la clef a mon sens du judo, j ai toujours vu ces intercations d un point de vue physique, et percois comme intuitif son usage et sa maitrise.

Et si un neophyte qui ne te connait pas te regarde combattre cet adversaire avec tant d aisance, il pourrait penser que tu as eleve ton esprit a un rang superieur ou que ton esprit est parfaitement en harmonie avec ton corps, meme si en quittant l entrainement et en retrant chez toi, tu reprend ta vie normale avec tes soucis de tous les jours.
Meme s il est vrai que l art pratique au rang de sport pour la competition est sujet a d avantage de blessures, du fait de l intensite de la pratique, c est justement cette intensite et le combat regulier avec un enjeu a la clef qui fait que meme si la pratique est moins porteuse de philosophie, dans la rue, elle permet d un cote de mieux se defendre en cas de danger reel contrairement a certains arts martiaux sans "vrais combats", d un autre cote, de palier au fait de se battre sans regles, sans avoir eu un entrainement contre plusieurs adversaires simultanement dans certains arts martiaux.
Par contre, pratique de sport de combat en competition ne signifie pas une pratique vide, denuee de valeurs et de toute spiritualite.
En pratiquant ces sports, je me suis calme, meme si je peux par moment exploser, sa n a rien a voir avec ce que j etais avant, s il m arrive d "exploser" c est de facon plus canalisee et moins aveugle, car c est en explosant et en perdant son sang froid qu on s expose le plus.

Une derniere chose, je pense que la seule facon de vraiment se connaitre, c est l experience, je pense qu on aura toujours peur de prendre des coups si on ne s en est jamais pris par exemple, et se connaitre est important pour ne pas exposer des faiblesses sans le savoir.

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TRINITA
Membre
   Posté le 07-09-2010 à 02:25:23   Voir le profil de TRINITA (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à TRINITA   

Une petite precision, quand je parle de combat dans la rue, je ne dis pas par la que je suis specialement bagareur, sinon que dans le metier qui etait le mien, j ai ete amene malgre moi a me battre dans la rue, en etant oblige de suivre certaines regles face a des individus qui n en avait aucune, d ou un desavantage certain avant meme de rentrer dans le "vif du sujet" et d ou la necessite d un savoir faire efficace pratique, meme si pas toujours tres porteur de spiritualite

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Silence
Membre du conseil
   Posté le 07-09-2010 à 13:17:22   Voir le profil de Silence (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Silence   

Salut Trinita,

Dans mon exemple avec la chinoise, aussi étrange que cela puisse paraître, il ne s'agit pas vraiment d'intelligence du combat. Beaucoup d'arts martiaux traditionnels asiatiques insistent sur le fait qu'il ne faut penser à rien quand on se bat. La pensée est un frein.

C'est quelque chose que moi-même j'ai du mal à faire, étant donné que j'adore élaborer des stratégies quelque soit le domaine, y compris dans les arts martiaux. Et c'est payant pour moi: connaissant mes points forts et mes points faibles, et jaugeant très facilement ceux de mon adversaire ainsi que son tempérament, j'arrive facilement à l'amener sur le terrain qui m'est favorable.

Pourtant...
Un jour je revenais d'une séance d'acupuncture, j'avais dit à l'acupuncteur que j'avais des problèmes de sommeil, lié au fait que je suis du genre cérébral, à réfléchir tout le temps et à plus savoir m'arrêter. Cette fois-ci l'acupuncteur m'a fait un truc, je m'en suis pas rendu compte tout de suite, mais en rentrant chez moi, j'ai réalisé que, Ô miracle, ça faisait 10 minutes que ma tête était vide, sans aucune pensée, chose dont je suis très difficilement capable. J'en ai profité pour mettre cet état à profit, et déjà avant d'aller à mon club, j'ai pratiqué un peu chez moi... Je me suis rendu compte que des gestes que je croyais avoir oublié ressortaient tout seul, de mon corps, que je pratiquais avec une très grande fluidité, instinctivement...

Finalement, une fois arrivé au club, j'ai pu constater combien j'étais plus efficace, mon corps réagissait plus vite... en fait, il réagissait par anticipation, et de façon plus efficace, choisissant toujours la meilleurs option, sans même devoir y penser. Il n'y avait aucun frein à l'expression de mon corps. Et ça donnait de bien meilleurs résultats.

Je pense donc que, quelque soit le niveau, on peut passer directement à la case "vide intérieur", sans passer par la case "intelligence de combat". Bien-sûr, ce n'est pas un exercice facile, et sans acupuncture, j'ai du mal à me replonger dans cet état là totalement.
TRINITA
Membre
   Posté le 07-09-2010 à 19:03:00   Voir le profil de TRINITA (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à TRINITA   

Je pense que faute d avoir pratique des arts traditionels, j ai besoin de l etape intelligence de combat pour arriver a un stade de fluidite instinctive si je peux dire, je compte revenir en france en octobre, je vais surement reprendre le sport, je serais surement interresse par un art comme un de ceux que tu pratiques

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jackus
Inactif
   Posté le 28-08-2014 à 05:31:41   Voir le profil de jackus (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à jackus   

Je rêve de pratiquer les arts martiaux car, je pense que ça peut vraiment aider dans notre développement personnelle.

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senegal
arcane
introspection
Membre du conseil
arcane
   Posté le 16-07-2020 à 08:07:19   Voir le profil de arcane (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à arcane   

Coucou silence,

Ces dernières années, je pratique le tai chi, enfin le terme le plus justes les tai chi. Si j’ai bien compris, il y a des mouvements commun entre les formes et ensuite il y a des différences selon le style.

J’ai expérimenté le style wu et un autre que je suis actuellement avec 67 mouvement. Par contre tout ceux qui m’ont enseigné sont Suisse.

Cela m’aide beaucoup pour mieux l’aspect physique et psychologique, je suis dans les moments charrièrent ou toutes les femmes devront passer.

Pour moi le tai chi et chi Quong sont essentiels d’être ensemble, ils se complet parfaitement.

Même si je pratique depuis peu de temps le tai chi, il m’a été utile pour réagir plus rapidement dans des situations de crise personnelle et familiale.

Mon amour pour les techniques asiatiques à augmenter, l’affinité pour cette culture amplifiée

Bon a bientôt merci 🙏 pour le partage

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